Parfois, nous entendons dire : « J’ai le pressentiment que quelque chose
va arriver ». Ce quelque chose est peut-être déjà arrivé si nous en avons le
pressentiment. Les stoïciens en avaient la certitude, puisqu’ils pensaient que
toutes les choses du monde sont liées et que ce qui nous arrive maintenant est,
en raison du destin, toujours déjà arrivé.
Mais quelle est la nature de ce quelque chose ? Ce vocable est-il identique
aux concepts d’objet, de chose, de chose en soi ou de phénomènes ?
Est-il tellement indéterminé et inessentiel que le philosophe a le sentiment de
perdre son temps à essayer de le penser ?
Nous devons à Leibniz l’expression de la mère de toutes les questions
métaphysiques : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ».
Mais il ajoute aussitôt : « Le rien est plus simple et plus facile que quelque
chose ». Comment entendre la diculté du quelque chose ? Est-elle
abordée frontalement par les philosophes ou adoptent-ils des stratégies de
contournement ? Le « quelque chose » résiste à la pensée, il pose problème.
Yann Fache est agrégé de philosophie. Il enseigne la philosophie à Lille
en classes préparatoires aux grandes écoles (lettres supérieures et première
supérieure).
OUVERTURE PHILOSOPHIQUE
ISBN : 978-2-343-10391-4
28
Yann Fache
Yann Fache
MÉTAPHYSIQUE
DU QUELQUE CHOSE
Enquête sur une occasion manquée
MÉTAPHYSIQUE DU QUELQUE CHOSE
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