Echographie cervicale, thyroïdienne
Mis à jour Samedi, 10 Octobre 2009 13:09
Une échographie cervicale comprend toujours une étude de l’ensemble du cou, depuis la base
de langue en haut jusqu’au thymus en bas.
Quelle que soit l’indication, l’analyse de la thyroïde est systématique. Les trois dimensions de
chaque lobe thyroïdien et l’épaisseur de l’isthme sont mesurées et appréciés en fonction de
l’âge de l’enfant. L’échostructure de la thyroïde est analysée. Une thyroïde normale est
homogène et hyperéchogène par rapport aux muscles environnants.
On étudie également les glandes salivaires, les principaux repères vasculaires. Il est très
fréquent chez l’enfant d’observer des ganglions infra-centimétriques au niveau des chaînes
jugulo-carotidiennes et/ou spinales ainsi que des ganglions sous-angulo-maxillaires ou
intra-parotidiens.
Le mode doppler couleur permet d’apprécier la vascularisation et peut suggérer la nature
vasculaire d’une masse.
RESULTATS PATHOLOGIQUES ET ERREURS
Lorsque l’échographie est réalisée du fait de la présence d’une masse cervicale, il est souvent
facile de distinguer une masse kystique d’une masse solide. Cependant, dans certains cas, soit
que le kyste soit surinfecté, soit qu’il ait un contenu hyperéchogène, dit « pseudo-plein », le
caractère kystique peut être méconnu. Le mode doppler est souvent utile dans ces cas. La
plupart des kystes sont congénitaux, en rapport avec des anomalies du tractus thyréoglosse ( d
ocument 1
), des reliquats des arcs branchiaux ou dans le cadre de malformations du système
lymphatique. Certaines adénopathies peuvent être très hypoéchogènes ou nécrosées,
pseudo-kystiques. Le hile vasculaire est bien visible en doppler, sauf lorsque l’évolution s’est
faite vers l’abcédation. L’échographie ne permet pas d’affirmer la nature des adénopathies
(infectieuses ou tumorales).
Toute masse cervicale dont on n’arrive pas à voir tous les contours en échographie doit
impérativement être explorée par une imagerie en coupes afin de rechercher un prolongement
éventuel vers la base du crâne, le médiastin ou le rachis.
Le fibromatosis colli dont le diagnostic est souvent aisé cliniquement et ne nécessite pas
d’examen complémentaire est de diagnostic facile en échographie à condition que la pathologie
soit connue de l’échographiste et que des coupes anatomiques aient permis de localiser la
masse dans le muscle sterno-cleïdo-mastoïdien. Dans les autres cas, de nombreuses erreurs
sont observées, la masse étant prise à tort pour une adénopathie.
Dans l’hypothyroïdie congénitale, la distinction chez le nouveau-né entre glande en place de
taille normale et loge thyroïdienne vide nécessite de l’expérience et est source d’erreurs.
2 / 3