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AHK Algérie propose un guide aux entreprises
Exporter vers l’Allemagne : mode d’emploi
La Chambre de commerce algéro-allemande (AHK Algérie) a présenté, hier à l’hôtel Sofitel d’Alger la deuxième
édition du “Guide de l’exportateur - accès au marché allemand, aux entreprises algériennes”. Le guide de
l’exportateur, un projet commun de l’AHK Algérie en partenariat avec la Fondation Friedrich-Naumann-Stiftung
(FNST), s’adresse aux petites et moyennes entreprises (PME) algériennes et a pour but d’augmenter leurs
capacités d’exportations et de présenter le marché allemand en tant que plus grand marché européen. La
deuxième édition du “Guide de l’exportateur - accès au marché allemand” contient, pour les entreprises
algériennes, les informations essentielles nécessaires à des exportations réussies de biens et services vers
l’Allemagne. Il s’agit du cadre juridique des deux pays, plus particulièrement des réglementations, des normes
et des exigences administratives. Ces aspects, entre autres, sont traités dans la première partie du guide. La
première partie donne également des conseils pour une participation à des salons spécialisés en Allemagne.
Ensuite, dans une deuxième partie, sont présentés neuf secteurs importants de l’économie allemande, des
stratégies de distribution et de marketing, des organismes professionnels allemands et des sources
d’informations complémentaires.
De plus, le guide contient une base de données d’entreprises allemandes regroupant plus de 1 400 adresses et
contacts en Allemagne, des importateurs, distributeurs, centrales d’achats, organismes professionnels,
organisateurs des salons, etc. C’est un excellent document, très utile pour une entreprise qui souhaite
conquérir, un marché de 82 millions de consommateurs. L’Allemagne est aussi le troisième importateur de
marchandises dans le monde. La AHK Algérie met, en outre, à disposition des entreprises algériennes un vaste
éventail de prestations de services, dont le service de promotion des exportations et le service foires et salons.
L’Allemagne a été le cinquième fournisseur de l’Algérie en 2009. Les produits allemands représentent 7,02%
des importations algériennes, soit une augmentation de 12,4% en 2009. Les exportations algériennes vers
l’Allemagne se situent à environ 210 millions de dollars (-16% par rapport à l’année 2008). L’Algérie a exporté
vers l’Allemagne en 2009 des biens d’une valeur de 903 millions de dollars (principalement pétrole et gaz
naturel). Les exportations hors hydrocarbures sont insignifiantes. Pourtant “un grand potentiel existe”, affirme
le directeur général AHK Algérie, M. Andreas Hergenrother. La demande allemande pour les produits bios
algériens aussi. Les exportations hors hydrocarbures n’arrivent pas à se positionner sur les marchés mondiaux
en général, et sur le marché allemand, malgré la demande. Le guide de l’exportateur élaboré par la Chambre de
commerce algéro-allemande aussi intéressant et utile qu’il soit, ne peut, à lui seul, combler l’absence de
stratégie en matière de promotion des exportations algériennes hors hydrocarbures. Les Allemands, tout
comme les autres marchés, ne connaissent pas les produits algériens. “On connaît la pomme de terre et la
tomate marocaines, la datte tunisienne, les produits égyptiens, mais le produit algérien est presque inconnu”,
regrette le directeur général de l’AHK Algérie. Contrairement aux Marocains et Tunisiens qui font du lobbying
stratégique, l’Algérie n’est pas présente à l’international. Le directeur de l’Agence pour la promotion des
exportations hors hydrocarbures lui-même reconnaît que “le chemin de l’exportation est encore long et
difficile”.
Cette situation est due à l’environnement défavorable de l’entreprise algérienne et à la faiblesse de
l’accompagnement des exportateurs qui ont besoin d’être formés, informés et soutenus pour surmonter la
frilosité, prospecter et connaître les marchés extérieurs et mettre aux normes et aux standards internationaux
leurs produits. L’entreprise n’a pas la motivation d’aller sur des marchés extérieurs, tant exporter en Algérie
relève du parcours de combattant, dans un contexte d’absence de vision d’internationalisation de l’entreprise et
de l’économie. Les institutions chargées de mettre à la disposition de l’opérateur économique algérien des