52(2), 2005, 255–271
Renata MENEZES
Marcel Mauss et la sociologie de la religion
Si pour les anthropologues et les ethnologues, l’importance de Marcel Mauss est
e
´vidente, pour les sociologues de la religion il est parfois rele
´gue
´au second plan,
quelque peu occulte
´par la figure de son oncle, Emile Durkheim. Dans la litte
´ra-
ture des sciences sociales, les travaux de Mauss sur les religions sont cite
´s
comme importants mais de
´passe
´s sur le plan the
´orique. Ou bien ils sont con-
side
´re
´s comme de simples applications a
`des situations concre
`tes des the
´ories
durkheimiennes du sacre
´. L’auteure avance quelques observations sur les
spe
´cificite
´s et l’actualite
´du travail de Mauss. Dans le contexte actuel de surgis-
sement de nouveaux mouvements religieux et d’autres pratiques non institution-
nalise
´es et par sa proble
´matisation des frontie
`res du religieux, son œuvre offre
d’innombrables e
´le
´ments utiles a
`la construction d’un arsenal the
´orique et
d’objets pouvant contribuer a
`la compre
´hension de cette re
´alite
´.
Mots-cle
´s: Marcel Mauss .sociologie des religions .sociologie franc¸ aise .the
´orie
sociologique
If for anthropologists and ethnologists the importance of Marcel Mauss is
evident, for sociologists of religion he is sometimes relegated to the background,
somewhat overshadowed by the figure of his uncle, Emile Durkheim. In the
literature of the social sciences, works by Mauss on religions are cited as impor-
tant but outmoded on a theoretical level, or else they are considered to be simple
applications of Durkheimian theories of the sacred to concrete situations. The
author offers a few observations on the specificities and relevance of Mauss’s
work. In the present context, witnessing a rise in new religious movements
and other non-institutionalized practices, and due to the problematization of
the limits of the religious, his work offers innumerable elements useful in the
construction of a theoretical arsenal and of objects capable of contributing to
understanding that reality.
Key words: French sociology .Marcel Mauss .sociological theory .sociology of
religion
La question de la contribution de Marcel Mauss a
`la sociologie de la religion,
simple en apparence, est en fait susceptible de susciter un de
´bat tre
`s stimulant
et inte
´ressant et pourrait faire l’objet d’une the
`se de doctorat. Le but de cet
article est d’apporter l’une des re
´ponses possibles a
`cette question en pre
´sen-
tant quelques cle
´s de lecture introductrices et d’inciter les e
´tudiants inte
´resse
´s
DOI: 10.1177/0037768605052606
http://scp.sagepub.com &2005 Social Compass
social
compass
co
at PENNSYLVANIA STATE UNIV on September 17, 2016scp.sagepub.comDownloaded from
par le sujet a
`approfondir leur connaissance de l’auteur, mais il n’a pas la
pre
´tention de clore le de
´bat. L’une des richesses de l’œuvre de Mauss est pre
´-
cise
´ment la capacite
´qu’elle a de se renouveler sans cesse en fournissant des
e
´le
´ments de re
´flexion a
`des ge
´ne
´rations successives qui, touche
´es par elle,
e
´largissent l’horizon des sciences sociales.
1. L’œuvre: dispersion et ampleur
Marcel Mauss (1872–1950), neveu et he
´ritier de Durkheim dans la direction
de l’Ecole franc¸ aise de Sociologie,
1
est unanimement reconnu pour trois con-
tributions importantes au moins. Il est appele
´‘‘le pe
`re de l’ethnologie’’ en
France, l’homme qui a favorise
´les conditions institutionnelles et intellec-
tuelles de la professionnalisation du travail de terrain dans ce pays. Il est
aussi connu comme l’auteur du ce
´le
`bre Essai sur le Don (1925), e
´tude sur
les formes de l’e
´change et du contrat dans les socie
´te
´s primitives, qui est
devenu le point de de
´part des de
´bats sur la re
´ciprocite
´, l’une des questions
fondamentales de l’anthropologie sociale. Sa troisie
`me contribution, e
´gale-
ment dans l’Essai sur le Don, concerne le traitement des faits sociaux
comme totaux. La formulation de Mauss a rendu complexe la de
´finition
ante
´rieure de Durkheim, e
´crite dans les Re
`gles de la Me
´thode Sociologique
(1895), et elle a permis un approfondissement dans la perception de la dyna-
mique et de l’articulation des divers domaines de la vie sociale.
2
Toutefois, ces images rele
`guent au second plan les contributions relatives
aux e
´tudes des religions, the
´matique dans laquelle Mauss s’est spe
´cialise
´
de
`slede
´but de sa carrie
`re et a
`laquelle il est reste
´attache
´durant toute sa
vie professionnelle (Mauss, 1996: 227). Dans la litte
´rature des sciences
sociales, ses travaux sur les religions sont cite
´s comme importants mais
date
´s, c’est-a
`-dire de
´passe
´s par des analyses et des concepts ulte
´rieurs, ou
bien ils sont conside
´re
´s comme de simples applications a
`des situations
concre
`tes des the
´ories durkheimiennes du sacre
´(Lukes, 1968: 79).
3
La dilution des contributions de Mauss a
`la sociologie de la religion n’est
pas due au hasard. D’un coˆ te
´, elle est le re
´sultat d’un impersonnalisme volon-
taire qui a marque
´les membres de l’Ecole franc¸ aise de Sociologie. Ces
derniers proposaient la division du travail intellectuel et la re
´alisation de tra-
vaux en commun a
`partir des spe
´cialisations de chacun. Cette pratique e
´tait si
ine
´dite qu’elle est meˆ me devenue l’un des signes distinctifs de ce groupe.
4
D’un autre coˆ te
´, il faut tenir compte de l’importance accorde
´ea
`la synthe
`se
durkheimienne, laquelle a place
´ses collaborateurs a
`l’arrie
`re-plan (Hervieu-
Le
´ger, 2001: 159). Mais il faut aussi savoir que l’acce
`s difficile a
`la production
e
´crite de Mauss a beaucoup contribue
´a
`sa sous-estimation.
Grosso modo, on pourrait distinguer trois moments dans sa carrie
`re. La
jeunesse tout d’abord, comprend sa formation professionnelle, la publication
des premiers articles, le recrutement des colle
`gues pour le projet durkheimien,
la collaboration a
`l’e
´dition de la Revue Anne
´e Sociologique (1898–1913)—
en tant que responsable, avec Henri Hubert, de la section de sociologie
religieuse—et le de
´but de ses activite
´s de professeur a
`l’Ecole Pratique des
Hautes Etudes (EPHE) en 1901. Dans cette phase, qui s’est termine
´e avec
256 Social Compass 52(2)
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la Premie
`re Guerre Mondiale (1914–1918), durant laquelle Mauss a assume
´
le roˆ le de combattant, il s’est presque exclusivement consacre
´a
`la the
´matique
de la religion.
La Grande Guerre a cause
´la de
´sinte
´gration de l’Ecole franc¸ aise de Socio-
logie. En effet, la plupart des collaborateurs de Mauss sont morts sur les
champs de bataille.
5
Ainsi, quand Mauss est retourne
´a
`Paris en 1918, il
est devenu le chef et l’he
´ritier intellectuel du groupe. La seconde phase de
sa carrie
`re a de
´bute
´alors. Il s’est occupe
´de la publication d’une nouvelle
se
´rie de l’Anne
´e Sociologique, de la publication des œuvres posthumes de cer-
tains de ses colle
`gues et de la de
´fense de la sociologie dans divers milieux.
Durant cette phase, il a aussi publie
´l’Essai sur le Don qui est conside
´re
´par
divers auteurs comme e
´tant son chef-d’œuvre.
6
En 1925, il a cre
´e
´avec Paul
Rivet et Lucien Le
´vy-Bruhl l’Institut d’Ethnologie (IE) de l’Universite
´de
Paris, ou` il a commence
´a
`enseigner l’anne
´e suivante, afin d’assurer la forma-
tion des ethnologues. La deuxie
`me phase prendra fin avec son e
´lection a
`la
chaire de sociologie du Colle
`ge de France (CF) en 1930.
Son entre
´e dans l’olympe de la vie acade
´mique franc¸ aise symbolisait simul-
tane
´ment la conse
´cration de Mauss comme intellectuel et de la sociologie
comme forme de connaissance. Durant cette e
´tape de sa carrie
`re, Mauss
s’est partage
´entre l’enseignement dans trois instituts (EPHE, IE, CF), la
participation a
`diverses associations scientifiques, la publication de courts
articles—essentiellement des re
´sume
´s de ses se
´minaires et de ses communica-
tions dans des colloques et des congre
`s—et la mobilisation politique et intel-
lectuelle des anne
´es 30, pe
´riode marque
´e par la tension qui a pre
´ce
´de
´la
Deuxie
`me Guerre Mondiale (1939–1945). Ses activite
´s publiques ont e
´te
´
interrompues en 1940, au moment ou` l’occupation allemande a provoque
´
en France l’expulsion des juifs de l’appareil d’Etat,
7
parmi lesquels se trou-
vait Mauss. Les pertes successives, tant affectives que professionnelles, ont
fini par affecter sa raison et par empeˆ cher son retour a
`l’universite
´apre
`sla
guerre (Cardoso de Oliveira, 1979: 12–19; Dumont, 1983: 171–173; Fournier,
1994: 842–844).
Jusqu’a
`sa mort, en 1950, il avait e
´crit un grand nombre d’essais, de comp-
tes rendus, de communications dans des colloques, ainsi que des articles
relatifs a
`la militance socialiste et divers manuscrits inacheve
´s mais il n’avait
publie
´qu’un seul livre, Me
´langes d’Histoire des Religions, paru en 1909, e
´crit
avec Henri Hubert.
8
Les textes n’e
´taient pas a
`la porte
´e du grand public et
Mauss e
´tait principalement connu comme enseignant. Cette dispersion de
son œuvre a contribue
´a
`renforcer l’image d’un intellectuel brillant mais
qui n’e
´tait pas en mesure de produire une the
´orie significative synthe
´tise
´e
dans une e
´tude monographique ou dans une the
`se (Lukes, 1996: 44).
A la suite d’une se
´rie de publications, l’ensemble de son œuvre est progres-
sivement devenu accessible a
`tous. En 1947, Denise Paulme, son ancienne
e
´tudiante, a
`partir de ses propres notes, a e
´dite
´les se
´minaires a
`l’Institut
d’Ethnologie sous la forme d’un manuel pour le travail de terrain. En
1950, Georges Gurvitch et Claude Le
´vi-Strauss publie
`rent Sociologie et
Anthropologie, afin de divulguer ce que tous deux conside
´raient comme ses
principaux essais.
9
Toutefois, ce livre, malgre
´son e
´norme succe
`s, ou pre
´cise
´-
ment en raison de son succe
`s, finit par provoquer une sorte de fe
´tichisation
Menezes: Marcel Mauss et la sociologie de la religion 257
at PENNSYLVANIA STATE UNIV on September 17, 2016scp.sagepub.comDownloaded from
de quelques textes
10
de Mauss, qui furent conside
´re
´sde
`s lors comme e
´tant une
synthe
`se de sa pense
´e, en re
´alite
´beaucoup plus large. C’est seulement 18 ans
plus tard, graˆ ce au travail de Victor Karady, que la production de Mauss
prendra ve
´ritablement forme dans les trois tomes des Œuvres, respectivement
intitule
´s: Les fonctions du sacre
´, Repre
´sentations collectives et divisions de la
sociologie, Cohe
´sion sociale et divisions de la sociologie.
11
La premie
`re bio-
graphie de
´taille
´e ne fut publie
´e qu’en 1994 par Marcel Fournier qui utilisa
la documentation des fonds Hubert–Mauss du Colle
`ge de France. Trois
ans apre
`s, en 1997, le meˆ me auteur publia les textes politiques de Mauss,
fruit de sa militance dans les mouvements socialistes et coope
´ratifs qu’il
poursuivit pendant des de
´cennies paralle
`lement a
`ses activite
´s universi-
taires.
12
Enfin, en 1998, Fournier et Philippe Besnard publie
`rent la corres-
pondance entre l’oncle et le neveu (pour ces e
´ditions, voir la bibliographie
a
`la fin de cet article).
Les publications des travaux de Mauss ont ouvert la voie a
`une e
´valuation
qualitative et quantitative plus pre
´cise, a
`partir de parame
`tres plus concrets.
13
Il est devenu manifeste que, meˆ me si son œuvre n’avait pas un caracte
`re
syste
´matique, elle offrait une infinie possibilite
´de de
´veloppement dans de
multiples directions, en raison des re
´fe
´rences directes ou indirectes aux
grands the
`mes, aux de
´bats, aux the
´ories et aux auteurs des sciences sociales
durant plus de 40 anne
´es, au moment pre
´cis de la constitution de la disci-
pline.
14
A partir d’une analyse globale de son œuvre, quelques auteurs
mirent en e
´vidence l’originalite
´de Mauss au niveau ‘‘socio-ontologique’’
(Caille
´, 1996: 187), par sa manie
`re singulie
`re de ‘‘produire la connaissance’’
(Cardoso de Oliveira, 1979: 23) et ils lui attribue
`rent une place centrale dans
la construction de la sociologie de la religion et de la sociologie en ge
´ne
´ral
(Caille
´, 1996: 186; Tarot, 1996, 1999). Pour eux, sans ‘‘l’artisanat intellec-
tuel’’ de Mauss, Durkheim n’aurait jamais e
´te
´capable de re
´aliser ses grandes
synthe
`ses.
15
2. La religion dans l’ensemble de l’œuvre
Les caracte
´ristiques ge
´ne
´rales de l’œuvre et de la carrie
`re de Mauss ont mis en
e
´vidence le roˆ le fondamental qu’il a joue
´pour les sciences sociales, ainsi que
l’articulation du contexte historique avec sa production intellectuelle. Pour la
suite de cet article, nous avons de
´tache
´de l’ensemble de son œuvre la the
´ma-
tique de la religion et tente
´de de
´gager quel a e
´te
´son apport spe
´cifique.
Au moment ou` les durkheimiens commence
`rent a
`de
´fendre leurs ide
´es dans
le monde universitaire, l’e
´tude de la religion e
´tait un champ en e
´bullition,
dynamise
´par une se
´rie de de
´couvertes: la traduction et la publication des
textes classiques des religions orientales, les de
´couvertes arche
´ologiques sur
l’Assyrie et Babylonie, qui ont bouleverse
´les interpre
´tations de l’Ancien
Testament; la colonisation et l’e
´vange
´lisation en Afrique et Asie, qui ont
apporte
´aux sche
´mas occidentaux d’explication de nouvelles informations
sur les religions des ‘‘primitifs’’ et leur re
´pertoire de mythes et de rituels
(Fournier, 1994: 82–83).
258 Social Compass 52(2)
at PENNSYLVANIA STATE UNIV on September 17, 2016scp.sagepub.comDownloaded from
En France, la transition entre les 19e
`me et 20e
`me sie
`cles a e
´te
´marque
´epar
la formation de la laı¨cite
´, c’est-a
`-dire par l’autonomisation de la Re
´publique
face aux questions confessionnelles. L’Etat a alors garanti au citoyen la
liberte
´de ses choix et de ses pratiques dans le domaine religieux, mais les reli-
gions devenaient du ressort de la sphe
`re prive
´e et leur roˆ le dans la vie publi-
que n’e
´tait plus que re
´siduel (Fournier, 1994: 82–100). Cette transformation
radicale n’a pas e
´te
´sans conse
´quences sur l’universite
´: en 1885, la the
´ologie a
e
´te
´retire
´e de la Sorbonne et l’e
´tude des religions a e
´te
´confie
´e (et, en un sens
aussi, confine
´e) a
`la V
e
section de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, la
section des Sciences religieuses, cre
´e
´e pour produire une connaissance scien-
tifique sur le sujet. Par scientifique, on comprend une connaissance inde
´pen-
dante des autorite
´s religieuses ou des ide
´ologies, fonde
´e sur le mode
`le de
liberte
´et d’autonomie des sciences de la nature. C’est une recherche libre et
impartiale de la ve
´rite
´, sans apologies (Fournier, 1994: 88; Tarot, 1999: 330).
Toutefois, ces principes ge
´ne
´raux ont donne
´lieu a
`des interpre
´tations
divergentes, du fait que, meˆ me dans un champ intellectuel apparemment
laı
¨cise
´comme l’e
´tait celui de la France, les conceptions relatives aux phe
´no-
me
`nes religieux n’e
´taient pas impartiales. De manie
`re sche
´matique, on y
trouvait deux positions oppose
´es. D’un coˆ te
´, les conservateurs, les partisans
de la religion ou du sacre
´en tant que faits incontestables de la nature
humaine, soit par une ne
´cessite
´inne
´e ou psychologique de transcendance,
soit par la force de la manifestation divine, pre
´sente sous une forme incon-
tournable chez tous les eˆ tres humains. La plupart de ces conservateurs e
´taient
croyants et, pour eux, les sciences de la religion devaient contribuer a
`une
compre
´hension toujours plus profonde de la re
´ve
´lation (Tarot, 1999: 192
et s.). De l’autre coˆ te
´, il y avait le bloc libe
´ral, laı
¨c, anti-religieux, marque
´
par la tradition des Lumie
`res, pour lequel la religion ne serait qu’une
erreur, une illusion cause
´e par le primitivisme ou l’irrationalite
´de la pense
´e
humaine (au moins d’une partie de l’humanite
´), une e
´tape qui devait eˆ tre
de
´passe
´e avec l’appui des sciences. L’e
´tude de la religion devenait pour eux
une entreprise de re
´futation (Tarot, 1999).
Face a
`cette polarisation, les durkheimiens offraient une possibilite
´inter-
me
´diaire de traitement de la question, une voie du milieu. En envisageant
la question du lien social, ils reconnaissaient l’importance historique, sociale
et culturelle de la religion dans le maintien et la cre
´ation de ce lien, et le trans-
forme
`rent en un objet privile
´gie
´d’analyse.
16
Pour eux, la religion est un phe
´-
nome
`ne social re
´el, significatif.
L’orientation de Mauss vers ce champ en e
´bullition a e
´te
´de
´libe
´re
´e:
C’est par gou
ˆt philosophique et aussi par destination consciente que, sur l’indication
de Durkheim, je me spe
´cialisai dans la connaissance des faits religieux et m’y consacrai
presque entie
`rement pour toujours. . . . Nous cherchions ensemble a
`placer ma force au
meilleur endroit pour rendre service a
`la science naissante et combler les plus graves
lacunes. Les e
´tudes d’institutions, famille, droit, nous semble
`rent a
`tous deux suffi-
samment pousse
´es, sauf sur un point . . . Seuls le rituel oral et l’ide
´ation religieuse nous
paraissaient pour ainsi dire intouche
´s. (Mauss, 1996: 230)
Pour des raisons strate
´giques, Mauss a donc assume
´la mission d’appliquer la
me
´thode sociologique aux phe
´nome
`nes religieux. Afin de re
´aliser cette taˆ che,
Menezes: Marcel Mauss et la sociologie de la religion 259
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