clinique difficile, le scanner permet de mettre en Žvidence les lŽsions hŽmorragiques, hŽmatome extra ou
sous-dural, hŽmatome intra-cŽrŽbral. Le scanner va conditionner la dŽmarche ˆ suivre.
Cependant, dans certains cas, malgrŽ lÕexistence de signes neurologiques, le scanner peut •tre normal
ou subnormal. LÕIRM peut •tre alors indiquŽe afin de montrer des lŽsions de lacŽrations neuronales, des
lŽsions hŽmorragiques de la fosse cŽrŽbrale postŽrieure peu visibles au scanner.
3. 2. Le scanner thoracique.
Il peut •tre envisagŽ afin de mettre en Žvidence :
- un pneumothorax si la radiographie pulmonaire en salle de dŽchocage ou les Žventuels clichŽs
tangentiels (MŸller) nÕont pas ŽtŽ informatifs
- un Žpanchement pleural le plus souvent hŽmorragique afin de le quantifier
- une contusion pulmonaire lorsque lÕhŽmothorax rend difficile lÕanalyse du parenchyme. Les signes
scanographiques sont alors maximum six heures apr•s le traumatisme
- un pneumatoc•le post-traumatique, destruction parenchymateuse secondaire ˆ une lacŽration du tissu
pulmonaire.
- un hŽmatome intra-pulmonaire le plus souvent collectŽ dans une cavitŽ
- une atŽlectasie.
Le scanner thoracique est devenu lÕexamen de choix pour faire le bilan des lŽsions vasculaires
thoraciques.
Une rupture de lÕaorte thoracique survient dans 90% des cas au niveau de lÕisthme. Le scanner va
confirmer lÕexistence dÕun hŽmatome mŽdiastinal repŽrŽ sur la RP par un Žlargissement du mŽdiastin
supŽrieur, un dŽplacement de la bronche souche G, une dŽviation de la trachŽe et de lÕoesophage vers la D,
un hŽmothorax G, une fracture de K1... Le scanner met en Žvidence par ailleurs la morphologie anormale de
la lumi•re aortique avec pseudo-anŽvrisme. Parfois , lÕaorte a un aspect normal non seulement au scanner
mais aussi en artŽriographie, le seul signe pouvant •tre lÕhŽmatome mŽdiastinal.
Les ruptures diaphragmatiques sont de diagnostic plus difficile mais les reconstructions multiplanaires
associŽes ˆ lÕŽtude de la rŽpartition des visc•res peuvent faire le diagnostic.
3. 3. Le scanner abdominal et pelvien.
Si lÕŽchographie pratiquŽe en salle de dŽchocage permet de faire un premier bilan, lorsque le bilan
hŽmodynamique est stable et quÕun traitement conservateur est envisagŽ, le scanner permet de mieux
prŽciser la topographie et la sŽvŽritŽ des lŽsions abdominales (rate, foie, pancrŽas...). En cas de corps
Žtrangers, il permet dÕen prŽciser la localisation.
Le scanner est par ailleurs le meilleur examen pour faire le bilan des lŽsions rŽtropŽritonŽales. Avec
injection, il permet dÕŽvaluer la vitalitŽ rŽnale, la prŽsence de fracture ou dÕhŽmatome.
En cas de lŽsion intestinale, le scanner prŽcise un Žventuel pneumopŽritoine, une aŽroportie, un
hŽmatome intraluminal...
Dans le pelvis, une rupture de vessie, le plus souvent associŽe ˆ une lŽsion du bassin sera prŽcisŽe par
scanner.
3. 4. Le scanner en orthopédie.
Apr•s un bilan radiographique, le scanner permet de prŽciser le type de fracture du rachis, en prŽcisant
lÕatteinte des colonnes, lÕŽtat du canal mŽdullaire (fragment osseux basculŽ, hŽmatome). Il peut dans certains
L'imagerie du polytraumatisé -
Y. CARRILLON
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