Électromagnétisme en régime variable Notes de cours

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physique
année scolaire 2015/2016
Électromagnétisme en régime variable
Notes de cours
mardi 2 février 2016
expérience de cours
L'induction électromagnétique
Le déplacement d'un aimant à proximité d'une bobine induit une force électromotrice aux bornes de celleci.
à installer mardi 2 février 2016 en salle L111.
Figure 1 L'induction électromagnétique
I-
1.
Conducteurs ohmiques en régime permanent
Loi d'Ohm
Actions subies par les électrons libres d'un conducteur ohmique
s'y retrouver
Les électrons libres dans un métal xe subissent :
•
l'action de l'agitation thermique et des défauts du réseau xe (les ions) sous la forme d'une force
−m~
v
où
τ
phénoménologique de la forme
•
τ
est le temps caractéristique de relaxation des électrons ;
l'action du champ électromagnétique sous la forme de la force de Lorentz :
magnétique étant bien souvent négligeable pour une onde car alors
1 Démonstration de la loi d'Ohm locale
B
~ =
B
~ − e~v ∧ B
~,
−eE
v c.
la partie
~
E
c , avec
exercice
En étudiant le comportement des électrons, montrer qu'un conducteur plongé dans un champ élec-
trique
~0
E
constant suit :
~ 0.
~j = γ.E
En régime permanent, pas d'accélération, donc
−m~v
~0
~ 0 = ~0 ⇒ ~v = −τ e E
− eE
τ
m
Or comme les ions sont xes,
2
~0
~j = −e ne ~v = ne τ e E
m
spé PC
page n
◦
1
Janson de Sailly
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année scolaire 2015/2016
dénition
Loi d'Ohm locale
Un conducteur en magnétostatique plongé dans un champ électrique
~0
E
suit la loi d'Ohm locale :
~0
~j = γ.E
où
γ
est la conductivité électrique du métal (en
S · m−1 ).
exercice
2 Loi d'Ohm globale
B
I=
2.
`,
Déterminer la résistance d'un conducteur cylindrique de longueur
RR −−
→
~j d2 S = γE0 .S
et
U=
R −−→ →
−
gradV d` = `.E0 .
Donc :
U = R.I
avec
de section
R=
S,
de conductivité
γ.
`
γ.S .
Eet Joule
exercice
3 De la puissance dissipée à l'eet Joule
B Exprimer la puissance volumique dissipée par eet Joule dans un conducteur ohmique.
B Comparer la puissance totale dans un conducteur liforme de section S et de longueur ` à celle dissipée
par eet Joule dans ce même conducteur ohmique.
B
La puissance volumique dissipée par eet Joule dans un conducteur ohmique est
2
~ = γ E2 = j
~j.E
γ
B
La puissance totale dans un conducteur liforme de section
Ptot = S `
S
et de longueur
`
est donc
j2
I2
` 2
=S`
=
I
2
γ
γS
γS
On retrouve bien la puissance dissipée par eet Joule dans ce même conducteur ohmique :
R I2
avec
R=
`
γS.
s'y retrouver
Interprétation électrique de la puissance dissipée
On peut associer :
•
la puissance transférée du champ électromagnétique à la matière par des forces de Lorentz en électromagnétisme,
•
3.
et la puissance dissipée par eet Joule en électricité.
Eet Hall
animation
Eet Hall
La gure 2 représente l'eet de l'application d'un champ magnétique perpendiculairement à la plus grande
face d'une plaquette dans laquelle circule un courant..
Vous pouvez retrouver le schéma animé sur le site alain.lerille.free.fr.
s'y retrouver
Loi de l'eet Hall
Entre les bords d'une plaquette de Hall parcourue par un courant
B
I
plongée dans un champ magnétique
existe une tension de Hall
UH =
I.B
I.B
= RH
n.e.b
b
avec la constante de Hall :
RH =
1
n.e
La constante de Hall des conducteurs est très faible, par contre celle des semi-conducteur est plus grande.
Aussi, on utilise des sondes de Hall formée d'une plaquette de semi-conducteur qui permet, par la mesure
de la tension de Hall, de déduire le champ magnétique.
spé PC
page n
◦
2
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Figure 2 Eet Hall
II-
1.
Lois générales de l'électromagnétisme
Conservation de la charge
théorème
4 Densités volumiques de charge et de courant
Dans
3
d τ,
il y a
3
nk .d τ
Si les particules de type
k. ⇒
nk ont une charge qk et une vitesse ~vk ,
X
X
ρ=
nk .qk et ~j =
nk .qk .~vk
particules de type
k
de densité
k
alors
k
5 Equation locale de conservation de la charge
théorème
V ) fermé, c'est-à-dire n'échangeant pas de matière avec l'extérieur, la charge
ρ(M ).d3 τ varie à cause du courant I qui traverse la surface fermée qui délimite
ZZZ
ZZ
ZZZ
−−
→
dQ
∂ρ 3
2
~
=
d τ = − j.d Σ = −
div~j.d3 τ
dt
∂t
pour un système (volume
électrique
le volume
Q=
V
RRR
M ∈V
⇒
∂ρ
+ div ~j = 0
∂t
exercice
6 Conservation de la charge en régime permanent
Montrer que dans le cas permanent, la conservation de la charge permet de retrouver la loi des n÷uds.
V ) fermé, qui s'appuie
ZZ
−−→ X
dQ
= 0 = − ~j.d2 Σ =
Ij
dt
j
En régime permanent, pour un système (volume
spé PC
page n
◦
3
dur un tube de courant
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physique
2.
année scolaire 2015/2016
Équations de Maxwell
Les charges et courants, sources du champ électromagnétique
animation
La gure 3 représente l'unication de l'électricité et du magnétisme dans un même formalisme par Maxwell
en 1862. Comment charges et courants génèrent les champs électrique et magnétique ?.
Vous pouvez retrouver le schéma animé sur le site alain.lerille.free.fr.
Figure 3 Les charges et courants, sources du champ électromagnétique
dénition
Equations de Maxwell











~ =0
div B
ρ
~
div
E= ε0
~
−→ ~
Maxwell Faraday : rot E
= − ∂∂tB
~
−→ ~
= µ0 .~j + µ0 .ε0 . ∂∂tE
Maxwell Ampère : rot B
Maxwell ux :
Maxwell Gauss :
Constantes fondamentales de l'électromagnétisme
avec :
•
Permittivité du vide :
ε0 = 8, 85 × 10−12 F · m−1
•
Perméabilité du vide :
µ0 = 4π × 10−7 H · m−1
•
Vitesse de la lumière dans le vide :
c=
√ 1
ε0 µ0
= 3, 00 × 108 m · s−1
7 Conservation de la charge et équations de Maxwell
B
=
~
⇒ ρ = ε0 div E
~
ε0 div ∂∂tE
Or Maxwell Ampère'
spé PC
exercice
Vérier que l'équation de conservation locale de la charge est donnée par les équations de Maxwell.
Maxwell Gauss
∂ρ
soit
∂t
s'y retrouver
~
⇒ ε0 . ∂∂tE =
→
1 −
µ0 rot
~ − ~j .
B
page n
◦
4
Janson de Sailly
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Donc
∂ρ
∂t
année scolaire 2015/2016
=
1
µ0 div
−→ ~
rot B − div~j .
Comme la divergence d'un rotationnel est nulle, on trouve bien :
∂ρ
∂t
+ div~j = 0.
exercice
8 Conséquences de l'équation de Maxwell-Faraday
B
B
Démontrer la loi de Faraday grâce à l'équation de Maxwell-Faraday.
Montrer que le champ électrique ne dérive pas en général d'un potentiel scalaire.
~
−→ ~
B rot E
= − ∂∂tB ⇒
I
où
B
φ=
RR
avec la formule de Stokes :
ZZ
−
−→ ~ →
rot E d` =
~
∂B
−
∂t
!
−−
→
∂
d2 S = −
∂t
Z Z
−−→
~ d2 S
B
=−
dφ
dt
−−→
~ d2 S .
B
Le champ électrique ne dérive pas en général d'un potentiel scalaire car
~
∂B
−−→
−→
−→ ~
rot −gradV = ~0 6= −
= rot E
∂t
3.
Force et énergie électromagnétiques
L'action du champ électromagnétique sur les charges et courants
animation
La gure 4 représente les champs électrique et magnétique qui inuent sur les charges et courants..
Vous pouvez retrouver le schéma animé sur le site alain.lerille.free.fr.
Figure 4 L'action du champ électromagnétique sur les charges et courants
spé PC
page n
◦
5
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théorème
9 Densité volumique de force
~k = qk E
~ + ~vk ∧ B
~ . Dans d3 τ , il y a nk .d3 τ
Pour une particule de type k , f
particules de type
k . Donc,
globalement :
d3 f~ =
X
nk .f~k .d3 τ =
X
k
donc
~ 3 τ + nk .qk .~vk ∧ B.d
~ 3τ
nk .qk .E.d
k
!
X
3~
d f=
nk .qk
!
X
~ τ+
E.d
3
k
nk .qk .~vk
~ 3 τ = ρ.E.d
~ 3 τ + ~j ∧ B.d
~ 3τ
∧ B.d
k
⇒
La densité volumique de force électromagnétique (en
N · m−3 )
est
d3 f~
~ + ~j ∧ B
~
= ρ.E
d3 τ
théorème
10 Densité volumique de puissance :
Pour une particule de type
~.
k , Pk = f~k .~vk = qk .~vk E
Dans
3
d τ,
il y a
3
nk .d τ
particules de type
k.
Donc,
globalement :
d3 P =
X
nk .Pk .d3 τ =
k
X
~ 3τ =
nk .qk .~vk .E.d
!
X
k
nk .qk .~vk
~ 3 τ = ~j.E.d
~ 3τ
E.d
k
⇒
La densité volumique de puissance de l'interaction électromagnétique (en
W.m−3 )
est
d3 P ~ ~
= j.E
d3 τ
Le champ électromagnétique cède une puissance à la matière du fait des forces de Lorentz. C'est l'eet
Joule. Pour un volume
V,
la puissance dissipée est
ZZZ
Pd =
~ 3τ
~j.E.d
s'y retrouver
Bilan énergétique global
Ce qui précède prouve que le champ électromagnétique a une certaine énergie. Pour un volume
ZZZ
Eem =
où
eem
eem .d3 τ
est la densité volumique d'énergie électromagnétique (en
Pour un volume
V,
délimité par une surface fermée
Pour un volume
V,
le bilan énergétique est
J · m−3 ).
Σ, on appelle
ZZ
−−→
~ d2 Σ
Pr = Π.
−
V,
puissance rayonnée
dEem
= Pd + Pr
dt
Interprétation optique du vecteur de Poynting
s'y retrouver
On peut associer :
•
le ux du vecteur de Poynting (ou puissance rayonnée) en électromagnétisme,
•
et l'intensité lumineuse en optique.
spé PC
page n
◦
6
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année scolaire 2015/2016
théorème
11 Bilan énergétique local
−
∂eem
dEem
~ + ~j.E
~
= P d + Pr ⇔ −
= div Π
dt
∂t
⇒
On admet que localement (en
M ),
le champ électromagnétique a une énergie volumique (en
eem (M ) =
J · m−3 )
ε0 .E(M )2
B(M )2
+
2
2.µ0
qu'on peut décomposer en
ε0 .E(M )2
,
2
•
densité d'énergie électrique
•
et densité d'énergie magnétique
B(M )2
2.µ0 ,
On admet aussi que le vecteur de Poynting (en
W · m−2 )
est :
~
~ =E
~∧ B
Π
µ0
Localement, le bilan énergétique est
−
∂eem
~ + ~j.E
~
= div Π
∂t
12 Bilan énergétique et équations de Maxwell
B
exercice
Vérier que le bilan énergétique local pour le champ électromagnétique est donné par les équations
de Maxwell.
−→ ~
rotB − ε ∂ E~ .E
~
0 ∂t
µ0
~ −

→ ~
→ ~
E
~ = B~ .−
 div Π
E
−
B
rot
.
rot
µ0
µ0



donc :
~ =
~j.E
~
~ → ~
~ ~
~ + div Π
~ = −ε0 ∂ E E
~ + B .−
~ = −ε0 ∂ E E
~ − B ∂B
~j.E
rot E
∂t
µ0
∂t
µ0 ∂t
d'après Maxwell Faraday. Or
−
spé PC
~
~ ~
∂eem
∂E
~ − B ∂B
= −ε0
E
∂t
∂t
µ0 ∂t
page n
◦
7
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physique
4.
année scolaire 2015/2016
Cas des régimes lentement variables
dénition
Approximation des Régimes Quasi Stationnaires
Approximation des
L'
Régimes
Quasi
Stationnaires
(ou ARQP : approximation des régimes quasi - permanents).
consiste à se placer dans un régime périodique de pulsation
en régime permanent, quand
ω = 0,
ω
très faible. Tout se passe presque comme
sauf que le régime est variable.
Il s'agit de négliger les phénomènes ondulatoires : dans l'ARQS, les ondes électromagnétiques, à l'instant
t,
se trouvent dans le même état d'onde quel que soit le point
M
(déni par le vecteur
−−→
~r = OM )
:
ψ (~r, t) = ψm . cos ω.t − ~k.~r − ϕ ≈ ψm . cos (ω.t − ϕ) = ψ (t)
Négliger la propagation par rapport à la variation temporelle revient à
tout
r
du dispositif. Or
~k.~r ≈ 0 ⇔
r
λ
≈0⇔rλ
pour
r 6 D.
λ
Ainsi, tout régime sinusoïdal de longueur d'onde
naires (ARQS) si et seulement si
Dλ
où
D
vériera l'approximation des régimes quasi station-
est la taille caractéristique du dispositif.
s'y retrouver
L'ARQS est un régime de basse fréquence
ν=
Le régime sinusoïdal de longueur d'onde
λ
c
ω
=
2.π
λ
a, dans le vide, une pulsation
que :
ν
ω
(et une fréquence
ν)
telles
c
D
L'ARQS est donc l'ensemble des régimes de susamment basse fréquence.
Dans la vie courante, l'utilisation d'un montage électrique sur une paillasse de taille
ν 3 × 108 Hz
gnaux électriques de fréquences inférieures à
spé PC
D ∼ 1m
donne :
. Ainsi, l'utilisation d'un générateur basses fréquences ("généBF", qui délivre des si-
5 MHz)
page n
◦
nous place dans l'ARQS.
8
Janson de Sailly
physique
5.
année scolaire 2015/2016
Conducteurs dans l'ARQS
théorème
13 Charge dans un conducteur dans l'ARQS
∂ρ
La loi de conservation locale de la charge
∂t
+ div~j = 0
devient dans les conducteurs
∂ρ
~ = ∂ρ + γ ρ
+ γdiv E
∂t
∂t
ε0
0=
d'après l'équation de Maxwell Gauss. Aussi, tout excès (ou défaut) de charge initial
un temps caractéristique
θ=
ε0
γ
∼ 10−18 s T ,
ρ0
va relaxer avec
la période du régime dans l'ARQS.
t
ρ = ρ0 .e− θ ⇒ ρ ' 0
On voit donc que la charge des conducteurs dans l'ARQS est quasiment nulle
Dans les conducteurs dans l'ARQS,
⇒
ρ ≈ 0.
théorème
14 Courants dans un conducteur dans l'ARQS
∂ρ
La loi de conservation locale de la charge
∂t
div ~j ≈ 0,
ce qui impose la conservation du
+ div~j = 0 devient dans les conducteurs dans l'ARQS
ux de ~
j sur un tube de ~j (un l électrique). ⇒
Dans les conducteurs dans l'ARQS, on vérie :
•
la loi des n÷uds ;
• I = cste
dans une branche électrique.
15 Equation de Maxwell Ampère dans un conducteur en ARQS
théorème
l'équation de Maxwell Ampère, dans l'ARQS, est :
~ = µ0 .(~j + ~jD )
~ B
rot
Les courants de déplacement sont
~jD
~
~jD = ε0 . ∂ E
∂t
~
~
∂E
ε0 ∂ j
θ
= ε0 .
=
⇒ k~jD k ∼ k~jk k~jk
∂t
γ ∂t
T
⇒
Les courants de déplacement sont négligeables devant les courants électriques dans l'ARQS, on peut
écrire :
~ ≈ µ0 .~j
~ B
k~jD k k~jk ⇒ rot
s'y retrouver
Champs magnétiques dans l'ARQS
On pourra étendre le domaine de validité des expressions des champs magnétiques obtenues en régime
stationnaire au cas de l'ARQS : toutes les expressions de
dans l'ARQS en remplaçant l'intensité
Le fait que
spé PC
~ = µ0 .~j +
~ B
rot
~
1 ∂E
c2 ∂t
i
par
≈ µ0 .~j
~
B
obtenues en magnétostatique restent valables
i(t).
fait que l'on appelle ce régime "ARQS magnétique".
page n
◦
9
Janson de Sailly
physique
III-
1.
année scolaire 2015/2016
Rappels sur l'induction
Induction dans un circuit électrique
Equivalent du conducteur liforme en électrocinétique
schéma
La gure 5 représente la modélisation d'un l électrique. On pourra remplacer dans tout circuit un
conducteur liforme par son équivalent en électrocinétique, c'est à dire un conducteur ohmique en série
avec un générateur parfait de tension.
Figure 5 Equivalent du conducteur liforme en électrocinétique
à retenir
Loi de Faraday
soit un circuit
orientée dans
C orienté. La force électromotrice ("fém") d'induction qui correspond à ce circuit liforme,
le sens de C est :
ZZ
−−→
∂φ
~ d2 S
B.
eem = −
où
φ=
∂t
est le ux du champ magnétique
~
B
à travers la surface
S
qui s'appuie sur le contour fermé orienté
C
et qui est orientée par lui.
à retenir
Loi de Lenz
L'eet des courants induits (c'est à dire le champ magnétique qu'ils créent) s'oppose à la cause qui leur
a donné naissance (c'est à dire aux variation du champ magnétique inducteur).
La loi de Lenz est une loi de modération (il y a rétroaction négative).
vidéo
Principe de l'alternateur :
pour induire une diérence de potentiel (et un courant), il sut de faire varier le ux du champ magnétique
à travers une bobine. Pour cela, deux possibilités :
•
soit on fait tourner l'aimant permanent (qui est le rotor), la bobine restant xe (c'est le stator), on est
alors dans le cas de l'induction de Neumann ;
•
soit on garde xe l'aimant permanent (qui est cette fois-ci le stator), et on fait tourner dans son
voisinage la bobine (qui est alors le rotor), et on se trouve dans un cas d'induction de Lorentz.
Dans les deux cas, l'énergie cinétique d'un axe (le rotor) est convertie en travail électrique : l'alternateur
est un convertisseur électromécanique.
Vous pouvez retrouver la vidéo de cette expérience sur le site alain.lerille.free.fr.
spé PC
page n
◦
10
Janson de Sailly
physique
2.
année scolaire 2015/2016
Circuits couplés
s'y retrouver
Circuits couplés
On considère deux circuits liformes orientés (C1 et
C2 ),
parcourus par des courants
φ1→2 = M.i1
M
i2 .
φ2→1 = M.i2
et
qui s'exprime en henrys (H ) est positive ou négative suivant les conventions
d'orientation des deux circuits
C1
et
C2 .
dénition
Inductance propre
φ1→1 = L1 .i1
L'inductance
et
dénition
Inductance mutuelle
L'inductance mutuelle
i1
φ2→2 = L2 .i2
et
L, s'exprime en henry (H ), elle est toujours positive, et ne dépend que des caractéristiques
géométriques des circuits (pas des conventions d'orientation).
s'y retrouver
Coecient de couplage :
on peut poser la grandeur sans dimension :
k=√
|M |
L1 .L2
(k ∈ [0; 1])
Cas du couplage nul : il n'y a aucun couplage entre deux circuits si
mutuelle est nulle (M
= 0).
k = 0,
c'est à dire si leur inductance
C'est le cas par exemple une bobine est susamment éloignée de l'autre
pour ne pas ressentir le champ magnétique créé par celle-ci.
Cas du couplage optimal : le couplage optimal, au contraire est obtenu pour un coecient de couplage
maximal (k
= 1),
ce qui demande que tout le champ magnétique créé par une bobine intervienne dans
le ux de l'autre. En pratique, pour réaliser cela, on utilise un noyau de fer doux autour duquel on
réalise les deux bobinages. Les propriétés ferromagnétiques du fer font que la quasi-totalité du champ
magnétique est alors dans le noyau.
3.
Bobines
s'y retrouver
Auto-induction
une bobine ("self" ou "auto-induction", ou encore "induction") parcourue par un courant
assimilée à un circuit liforme orienté
i
peut être
C.
Si d'autres bobines interviennent, on supposera leur mutuelle nulle, an de n'avoir à considérer que
l'inductance propre.
exercice
16 Caractéristique électrique d'une bobine
B
Montrer que la tension aux bornes d'une bobine est :
u = R.i + L.
di
dt
en convention récepteur.
B La tension aux bornes d'un l électrique
R.i − e, où e = − dφ
dt est la force électromotrice
φ = L i.
spé PC
de résistance
R,
page n
◦
11
i est u =
di
u = R.i + L. dt
car
parcouru par un courant électrique
("fém") d'induction. Aussi, on trouve bien
Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
exercice
17 Étude énergétique d'une bobine
On rappelle que le champ magnétique qui règne dans une bobine constituée de
longueur parcourues par un courant
B
I
est
B = µ0 n I .
N
spires par unité de
le nombre de spires,
et
S
B
B
Établir les expressions de l'inductance propre grâce au ux du champ magnétique.
`
la longueur
la section de la bobine.
Vérier le précédent calcul grâce à l'énergie magnétique dans la bobine.
Le ux est
φ = N S B = N µ0
donc l'inductance est
B
On notera
n
L = µ0 N 2
SN
I = LI
`
S
`.
L'énergie magnétique est
2
Em =
donc l'inductance est
1
B2
1
(µ0 n I)
1
1
N 2
1
S`
= S`
= S ` µ0 n2 I 2 = S N µ0
I = L I2
2
µ0
2
µ0
2
2
`
2
L = µ0 N 2
S
`.
s'y retrouver
Continuité du courant dans une bobine :
La continuité temporelle de l'énergie assure la continuité du courant
i
dans la bobine.
vidéo
"Inertie" du courant à cause de la présence d'une bobine :
L'énergie emmagasinée dans une bobine peut être mise en évidence par le ash envoyé par une diode
électroluminescente après que le générateur qui alimentait cette bobine soit mis hors fonction.
Vous pouvez retrouver la vidéo de cette expérience sur le site alain.lerille.free.fr.
remarque
Il ne faut donc jamais mettre un interrupteur dans la même maille qu'une bobine au risque de crééer des
étincelles.
s'y retrouver
Caractéristiques techniques d'une bobine
pour avoir une inductance
dire augmenter
L
respectable, on a tout intérêt à réaliser de nombreux bobinages (c'est à
N ).
D'autre part, l'introduction d'un noyau de fer doux aura pour conséquence de multiplier la valeur de la
perméabilité du vide
µ0
par la perméabilité magnétique relative de ce matériau, très élevée.
tableau
Exemples de perméabilités magnétiques relatives
Le tableau 1 présente quelques valeur de perméabilités relatives.
Matériau
µr
Cobalt
Fer
Mu-métal
Nickel
250
10000
10000
600
Table 1 Perméabilité magnétiques relatives (maximales) de quelques matériaux ferromagnétiques à 20◦ C
spé PC
page n
◦
12
Janson de Sailly
physique
4.
année scolaire 2015/2016
Transformateur
photo
Caractéristiques technique d'un transformateur
Un transformateur est réalisé par le bobinage de deux circuits liformes orientés autour d'un cadre de
fer doux qui canalise -presque- tout le champ magnétique. Ce noyau de fer est bien souvent feuilleté an
d'éviter les courants de Foucault en son sein (et donc les "pertes fer").
dénition
Transformateur idéal
Les résistances du primaire et du secondaire d'un transformateur idéal sont nulle :
R1 = R2 = 0.
D'autre part, on supposera que tout le champ magnétique est canalisé par le noyau de fer doux :
où
φ
φ→1 = N1 .φ
φ→2 = N2 .φ
est le ux du champ magnétique à travers une unique spire n'importe où autour du cadre de fer
doux.
On peut en déduire que
k = 1,
u2
u1
=
N2
i2
N1 et i1
=
N1
N2 .
schéma
Schéma de distribution du courant.
La gure 6 représente un bon et un mauvais schéma de distribution du courant. Supposons en eet que
EDF distribue l'électricité simplement, depuis la centrale électrique jusqu'à l'utilisateur (simulé par une
résistance
Ru )
avec des ls électriques (pris en compte par une résistance
La puissance dissipée par eet Joule dans les ls est
Pf = Rf .i2u ,
Rf ).
où iu est l'intensité distribuée à l'utilisa-
teur. Cette puissance dissipé dans les l serait de l'ordre de grandeur de celle récupérée par l'utilisateur.
De surcroît, la chute ohmique
de celle donnée par la centrale
uf serait
uc .
telle que la tension récupérée par l'utilisateur
uu
serait diérente
En fait, EDF élève la tension grâce à plusieurs transformateurs élévateurs (le schéma de la gure
?? pour
plus de clarté n'en présente qu'un) avant d'acheminer sur ses lignes (Rf ) la puissance électrique, puis
distribue au consommateur après une diminution de la tension grâce à des transformateurs abaisseurs.
Ainsi, la puissance dissipée par eet Joule dans les ls est maintenant négligeable devant celle récupérée
par l'utilisateur. De plus, la chute ohmique est négligeable :
u00f ≈ 0 (i0f ≈ 0). Ainsi, la
uc (soit 220V ecaces).
tension récupérée
0
par l'utilisateur uu est quasiment celle donnée par la centrale
spé PC
page n
◦
13
Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
Figure 6 Schéma de distribution du courant.
Technique à maîtriser
jeudi 4 février 2016
I-
1.
Les capacités exigibles
Généralités sur l'électromagnétisme
capacités
ce qu'il faut savoir faire
Exprimer
ρ
et
~j
en fonction de la vitesse moyenne des porteurs de charge, de leur charge et de leur
densité volumique.
Établir l'équation traduisant la conservation de la charge dans le seul cas d'un problème unidimensionnel
en géométrie cartésienne. Citer et utiliser une généralisation (admise) en géométrie quelconque utilisant
l'opérateur divergence, son expression étant fournie.
Exploiter le caractère conservatif du vecteur
~j
en régime stationnaire. Relier ces propriétés aux lois
usuelles de l'électrocinétique.
Utiliser les équations de Maxwell sous forme locale ou intégrale. Faire le lien entre l'équation de MaxwellFaraday et la loi de Faraday utilisée en PCSI.
Utiliser les grandeurs énergétiques pour faire des bilans d'énergie électromagnétique. Associer le vecteur
de Poynting et l'intensité utilisée en optique.
Discuter la légitimité du régime quasi-stationnaire. Simplier les équations de Maxwell et l'équation de
conservation de la charge et utiliser les formes simpliées. Étendre le domaine de validité des expressions
des champs magnétiques obtenues en régime stationnaire.
spé PC
page n
◦
14
Janson de Sailly
physique
2.
année scolaire 2015/2016
Forces électromagnétiques
capacités
ce qu'il faut savoir faire
−m~
v
τ ) un ordre de grandeur de τ et en déduire un critère de validité du modèle
en régime variable. Déduire du modèle un ordre de grandeur de v et en déduire un critère pour savoir
Déduire du modèle (force
s'il convient de prendre en compte un éventuel champ magnétique.
Interpréter qualitativement l'eet Hall dans une géométrie rectangulaire.
Exprimer la puissance volumique dissipée par eet Joule dans un conducteur ohmique.
Évaluer les ordres de grandeur des forces électrique ou magnétique et les comparer à ceux des forces
gravitationnelles.
Savoir qu'un champ électrique peut modier l'énergie cinétique d'une particule alors qu'un champ magnétique peut courber la trajectoire sans fournir d'énergie à la particule.
Mettre en équation le mouvement dans un champ électrostatique homogène ou un champ magnétostatique homogène. Eectuer un bilan énergétique pour calculer la vitesse d'une particule chargée accélérée
par une diérence de potentiel.
3.
Induction électromagnétique
capacités
ce qu'il faut savoir faire
Évaluer le ux d un champ magnétique uniforme à travers une surface s'appuyant sur un contour fermé
orienté plan.
Utiliser la loi de Lenz pour prédire ou interpréter les phénomènes physiques observés.
Utiliser la loi de Faraday en précisant les conditions d'algébrisation.
Évaluer et connaître I'ordre de grandeur de l'inductance propre d'une bobine de grande longueur, le
champ magnétique créé par une bobine innie étant donné.
Conduire un bilan de puissance et d'énergie dans un système siège d'un phénomène d'auto-induction en
s'appuyant sur un schéma électrique équivalent.
Déterminer l'inductance mutuelle entre deux bobines de même axe de grande longueur en inuence
totale , le champ magnétique créé par une bobine innie étant donné.
II-
1.
Méthodes
Généralités sur l'électromagnétisme
A) Simplication des équations dans l'ARQS
•
Conservation de la charge :
•
Maxwell Flux :
•
Maxwell
•
Maxwell
•
Maxwell
spé PC
div~j =
− ∂ρ
∂t
≈0
méthode
dans l'ARQS,
~ = 0,
div B
~ = ρ ≈ 0 dans l'ARQS,
Gauss : div E
ε
0
~
−→ ~
∂B
Faraday : rot E = −
∂t ,
~
−→ ~
Ampère : rot B
= µ0 .~j + µ0 .ε0 . ∂∂tE ≈ µ0 .~j
page n
◦
15
dans l'ARQS.
Janson de Sailly
physique
2.
année scolaire 2015/2016
Forces électromagnétiques
méthode
B) Interaction dans un conducteur ohmique
On prend comme système un électron. Il subit :
•
l'action de l'agitation thermique et des défauts du réseau xe (les ions) sous la forme d'une force
phénoménologique de la forme
−m~
v
où
τ
τ
est le temps caractéristique de relaxation des électrons ;
•
l'action du champ électromagnétique sous la forme de la force de Lorentz :
•
le poids est négligeable.
La densité volumique de courant peut s'écrire
~ − e~v ∧ B
~.
−eE
~j = ne (−e) ~ve .
méthode
C) Mouvements de particules chargées
Pour les mouvement dans un champ
Pour les mouvement dans un champ
~,
E
~
B,
tout se passe comme dans le cas de la chute libre.
il faut utiliser le théorème de l'énergie cinétique et le repère de
Frénet.
Pour les mouvement dans un champ
~
E
3.
~
E
et un champ
~,
B
il faut se placer dans le référentiel où le champ
est nul.
Induction électromagnétique
méthode
D) Induction dans un l électrique
La force électromotrice ("fém") d'induction qui correspond à ce circuit liforme, orientée dans le sens
de
C
est :
eem = −
est le ux du champ magnétique
~
B
ZZ
∂φ
∂t
φ=
où
à travers la surface
S
−−→
~ d2 S
B.
qui s'appuie sur le contour fermé orienté
C
et
qui est orientée par lui.
Attention de ne pas oublier de multiplier par le nombre de spires du contour.
III-
1.
Exercices
Généralités sur l'électromagnétisme
1.1) Noyau radioactif β −
On considère une source (très petite, en
O,
centre d'un repère sphérique), de césium 137 radioactif
137
55 Cs
β−
:
∗
→0−1 e− +137
56 Ba
A = 0, 185M Bq .
O ? Application numérique.
volumique de courant ~
j . Que vaut numériquement ~j Son activité (nombre de désintégration par seconde) est
1)
2)
Quelle est l'intensité
I
qui traverse une sphère de centre
Exprimer dans le repère sphérique la densité
r = 10cm
1)
2)
à
de la source ?
I = A.qe = −3, 0.10−14 A.
RR −−→
qe .A
I = ~j.d2 Σ ⇒ ~j = 4.π.r
er . r = 10cm ⇒ ~j = 2, 4.10−13 A.m−2 .
2~
1.2) Feuille d'aluminium chargée
Soit une feuille d'aluminium de format
1)
spé PC
Quelle est la charge surfacique
σ
A4 (21cm
sur
29, 7cm)
à laquelle on a arraché
1000
électrons.
portée par la feuille d'aluminium ? Application numérique.
page n
◦
16
Janson de Sailly
physique
1)
année scolaire 2015/2016
σ = +2, 6.10−15 C.m−2 .
1.3) Fil électrique
Soit un l électrique en cuivre, cylindrique, de rayon
homogène d'intensité
1)
I = 10A,
z
vers les
R0 = 3, 0mm
Exprimer dans ce repère la densité volumique de courant
1)
~j =
−I
~e , donc
π.R02 z
dans lequel circule un courant électrique
négatifs dans le repère cylindrique associé au l.
~j .
Que vaut numériquement
~ j ?
~ j = 3, 5.106 A.m−2 .
1.4) Conduction électrique dans un ruban d'aluminium
L0 = 1, 0cm (suivant la direction y d'un repère
I = 10mA vers les x positifs. surfacique de courant ~
js . Que vaut numériquement ~js ?
Soit un ruban de papier d'aluminium de largeur
cartésien)
dans lequel circule un courant électrique homogène d'intensité
1)
Exprimer dans ce repère la densité
1)
~js =
I
ex , donc
L0 ~
~ js = 0, 10A.m−1 .
1.5) Vitesse des électrons dans le cuivre
M = 63, 54g.mol−1 , et pour masse volumique µ = 8, 9.kg/L.
−1
−19
nombre d'Avogadro : NA = 6, 02.10 mol
et la charge fondamentale : e = 1, 6.10
C.
1) Calculer la densité volumique n des atomes de cuivre.
Le cuivre a pour masse molaire
On donne le
23
2)
En admettant que chaque atome de cuivre libère un électron assurant la conduction, calculer la vitesse
moyenne
de rayon
1)
2)
hvi de ces électrons libres correspondant à un courant I = 0, 50A circulant dans un l de section droite
a = 1, 0cm.
28 −3
A
n = µ.N
.
M = 8, 4.10 m
I
hvi = π.a2 .n.e = 1, 2.10−5 m.s−1 .
1.6) Courant évanescent
Supposons que dans un demi-espace
où
h
des
z > 0,
la densité volumique de courants soit donnée par
~j = j0 .e− hz .~ex ,
est une constante.
1)
x
2)
Intensité élémentaire :
1.a)
dI (z1 , z2 ) qui traverse la surface élémentaire orientée dans le sens
y ∈ [0; dy] et z ∈ [z1 ; z2 ] ?
Calculer dI (0, z)
En déduire dI (0, ∞).
Pour quelle valeur z0 de z a-t-on dI (0, z0 ) = 0, 90.dI (0, ∞) ? Commenter ce résultat.
Quelle est l'intensité élémentaire
croissants, pour
1.b)
1.c)
1.d)
Densité surfacique de courant :
2.a)
2.b)
Dans quelle limite est on confronté à une densité surfacique de courant
Exprimer
alors ~
js .
Limite de la densité surfacique de courants :
h → 0 ⇔ ~js = j0 .h.~ex .
~js ?
NB : alors
j0 → ∞.
1.7) Distribution volumique de charge dans l'atome d'hydrogène
Dans la théorie quantique, l'électron de l'atome d'hydrogène n'est pas localisé : il s'agit d'un nuage électronique. Ainsi, si l'on exclu le proton (en
O,
centre de l'atome), la distribution volumique de charge dans l'atome
d'hydrogène est à symétrie sphérique et ne dépend que de la distance
r
à
O
: peut
2.r
ρ (r) = C.e− a0
spé PC
page n
◦
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Janson de Sailly
physique
où
année scolaire 2015/2016
a0 = 52, 9pm
1)
2)
3)
4)
est le rayon de Bohr.
Quelle est la probabilité
Quelle est la probabilité
A quelle distance
p1 (r, θ, ϕ) de trouver l'électron en M (r, θ, ϕ) ?
p2 (r) de trouver l'électron à une distance r de O ?
rmax a-t-on le plus de chance de
C . Application numérique
trouver l'électron ?
Calculer la constante
1)
2)
3)
4)
− 2.r
a
0
C.e
p1 (r, θ, ϕ) = ρ(r)
.
−e =
−e
R π R 2.π ρ(r).dr.r.dθ.r. sin θ.dϕ
p2 (r) = θ=0 ϕ=0
=
−e
dp
Rdr∞= 0 ⇔ r = rmax = a0 . e
p(r).dr = 1 ⇔ C = − π.a3
r=0
0
− 2.r
a0
4.π.C.r 2 .e
−e
.
= −3, 4.1012 C.m−3 .
1.8) Détermination du bilan d'énergie locale à partir des équation de Maxwell
1) Vérier que le bilan énergétique local pour le champ électromagnétique est donné par les équations de
Maxwell.
1)
−→ ~
rotB − ε ∂ E~ .E
~
0 ∂t
µ0
~ −

→ ~
→ ~
E
~ = B~ .−
 div Π
rot
E
−
.
rot
B
µ0
µ0



donc :
~ =
~j.E
~ → ~ ~
~
~
~ + div Π
~ = −ε0 ∂ E E
~ + B .−
~ = −ε0 ∂ E E
~ − B ∂B
~j.E
rot E
∂t
µ0
∂t
µ0 ∂t
d'après Maxwell Faraday. Or
−
~
~ ~
∂eem
∂E
~ − B ∂B
= −ε0
E
∂t
∂t
µ0 ∂t
1.9) Des "charges" magnétiques
1) Par analogie avec l'équation de Maxwell Gauss,
1.a) dénir une densité de "charge" magnétique ρm ;
1.b) montrer que ρm = 0.
~ = 0 ⇒ ρm = 0.
div B
1.10) Un champ électrique orthoradial
1) Est-ce qu'un champ orthoradial (Cθ~eθ
1.a) en régime permanent ?
1.b) en régime non permanent ?
en cylindrique) peut être un champ électrique
~
E
:
Le champ électrique peut être orthoradial a priori.
1.11) Courants électriques et courants de déplacement
On se place dans un milieu ohmique de conductivitéγ (~
j
ν.
1)
2)
Montrer que
pour peu que
ν < νmax .
~ ),
= γ.E
Exprimer
νmax
en régime sinusoïdal forcé de fréquence
en fonction de
ε0 = 8, 8.10−12 SI
et
γ.
Application numérique :
2.a)
2.b)
spé PC
~ ~ j > jd = 5, 8.107 S.m−1 ) ;
−9
(γ = 1, 0.10
S.m−1 ).
dans le cas du cuivre (γ
dans le cas de l'eau
page n
◦
18
Janson de Sailly
physique
1)
année scolaire 2015/2016
Courants électriques :
Courants de déplacement
Donc
~
~ j = γ E
~
~ : jd = 2.π.ν.ε0 . E
.
~ ~ j > jd ⇔ ν < νmax
avec :
γ
2.π.ε0
νmax =
2)
2.
Application numérique :
2.a)
2.b)
νmax = 1, 0.1018 Hz ;
l'eau νmax = 18Hz .
dans le cas du cuivre
dans le cas de de
Forces électromagnétiques
2.12) Justication microscopique de la loi d'Ohm
On s'intéresse à un électron de vitesse
~v
du réseau métallique une force équivalente à une force de frottement uide
1)
~ 0 et subissant de la part des ions
E
~
fi→e = −λ.~v .
plongé dans un champ électrique
~v .
ne .
Déterminer la vitesse
La densité des électrons est
2)
Montrer que la densité volumique de courant suit la loi d'Ohm locale. On exprimera la conductivité
1)
2)
v
~
~
~
me . d~
v , donc ~v = −e
dt = 0 = −e.E0 − λ.~
λ E0 .
P
~j =
nk .qk .~vk = −e.n.~v car seuls les électrons
se déplacent. Ainsi,
n.e2 ~
λ E0 . Donc :
~j =
k
γ=
γ.
n.e2
λ .
2.13) Justication microscopique de l'eet Hall
Soit une plaquette conductrice (de conductivité
x, b
~ 0 = E0 .~ux .
E
suivant
1)
suivant
z
et de longueur
selon
z.
γ,
de densité d'électrons
2)
n),
On y fait circuler un courant
Déterminer la vitesse moyenne des électrons en fonction de
On applique un champ magnétique
B
L
I
~ = B.~uz .
B
Montrer qu'en régime stationnaire, existe un champ de Hall
parallélipipédique, de côté
I,
a
grâce au champ électrique
et des caractéristiques de la plaquette.
~H
E
qu'on déterminera en fonction de
I
et
et des caractéristiques de la plaquette.
3)
En déduire alors la tension de Hall
1)
Or
~j =
P
nk .qk .~vk = −e.n.~v
UH
d'un bord à l'autre de la plaquette.
car seuls les électrons se déplacent. D'autre part
k
−a.b.e.n.~v .~ux , aussi
~v = −
2)
I = a.b.~j.~ux =
I
~ux
n.e.a.b
Le principe fondamental de la dynamique en stationnaire donne :
me .
d~v ~
~ 0 − λ.~v − e~v ∧ B
~ − e.E
~ H = −e.E0 .~ux − λ.vx .~ux − e.vx .~ux ∧ .B.~uz − e.E
~H
= 0 = −e.E
dt
Projeté suivant
~uy
:
~ H = vx .B.~uy = − I.B ~uy
E
n.e.a.b
3)
UH =
R
−
~ H .→
E
d` = EH .a
soit
UH =
I.B
n.e.b
2.14) Eet Hall dans une plaquette semiconductrice d'arséniure d'indium
spé PC
page n
◦
19
Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
Une sonde de Hall, à arséniure d'indium (InAs), d'épaisseur
b = 1, 0mm suivant (Oz) et a suivant (Oy) est
I = 15mA suivant (Ox). On suppose que la conduction est assurée par des électrons
19
libres de charge −e = −1, 6.10 C , de densité ne .
1) Exprimer la vitesse v des porteurs de charge en fonction de I , a, b, ne et e.
Plongée dans un champ magnétique B = 66mT suivant (Oz), la plaquette présente une tension de Hall
UH = 1, 0mV suivant (Oy).
2) Exprimer la vitesse v des porteurs de charge en fonction de UH , a, et B .
3) En déduire le nombre de porteurs de charge ne par unité de volume dans le matériau. Application
parcourue par un courant
numérique.
1)
2)
3)
I
I
j = ne .e.v = a.b
donc v =
a.b.ne .e .
F = e.v.B = e.EH avec EH = UaH
B.I
21 −3
ne = UH
.
.b.e = 6, 2.10 m
donc
v=
UH
a.B .
2.15) Eet Hall dans une plaquette conductrice de cuivre
Une plaquette de cuivre d'épaisseur
(Ox),
par un courant
b = 0, 5mm
suivant
(Oz)
et
a = 1, 5cm
suivant
(Oy)
est parcouru, selon
I = 60A.
−e = −1, 6.1019 C , de densité ne et
1
−11 3
m .C −1 .
et la constante de Hall du cuivre : AH =
ne .e = −5, 3.10
On suppose que la conduction est assurée par des électrons libres de charge
on donne la conductivité :
1)
6
−1
γ = 58.10 S.m
Ex assurant
Exprimer le champ électrique
la conduction.
La plaquette de cuivre est maintenant soumise à l'action d'un champ magnétique
2)
3)
Calculer le champ de Hall
Quel est l'angle
avec la direction
1)
2)
3)
θ
~ = B.~ez
B
avec
B = 2, 5T .
Ey .
(qu'on exprimera en degré, minute et secondes) que fait le champ électrique total
~ tot
E
(Ox) ?
I
Ex = a.b.γ
= 0, 14V.m−1 .
I.B
Ey = AH a.b = 1, 1mV.m−1 .
0
x
tan(θ) = E
Ey = AH .B.γ ⇒ θ = 26 .
2.16) Mouvement d'une particule chargée dans un champ électrostatique uniforme et homogène
q , de masse m),
~v0 = v0x .~ux + v0y .~uy .
On considère une particule chargée (de charge
repère
1)
(O, x, y, z))
avec la vitesse initiale
ponctuelle, initialement en
O
Déterminer sa trajectoire si elle est soumise à un champ électrique homogène et permanent
1)
(origine du
~ = E0 .~uy ;
E
La projection du principe fondamental de la dynamique sur les trois axes donne :


x
m dv
vx (t) = v0x
x(t) = v0x .t


dt = 0
dvy
q.E0
0 2
v (t) = m t + v0y ⇒
y(t) = q.E
m dt = q.E0 ⇒
2.m t + v0y .t

 y

dvz
vz (t) = 0
z(t) = 0
m dt = 0


Il s'agit de l'équation d'une parabole (on peut supprimer le paramètre
y=
t)
:
q.E0 2 v0y
2 x + v x
2.m.v0x
0x
2.17) Mouvement d'une particule chargée dans un champ magnétostatique uniforme et homogène
q , de masse m),
~v0 = v0x .~ux + v0y .~uy .
On considère une particule chargée (de charge
repère
1)
(O, x, y, z))
avec la vitesse initiale
ponctuelle, initialement en
O
Déterminer sa trajectoire si elle est soumise à un champ magnétique homogène et permanent
spé PC
page n
◦
20
(origine du
~ = B0 .~ux ;
B
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année scolaire 2015/2016
1)
Théorème de l'énergie cinétique
cinétique. Soit
|~v | = v0 =
q
2
v0x
+
F~ ⊥ ~v ⇒ Ec = cste,
par application du théorème de l'énergie
2 /
v0y
Mouvement parallèle : la projection du principe fondamental de la dynamique sur
vx (t) = v0x ⇒ x(t) = v0x .t/
Le mouvement suivant l'axe du champ magnétique est donc uniforme.
Mouvement perpendiculaire : la vitesse totale est décomposable
v0// = |v0x |
et perpendiculaire :
aN =
soit un rayon de courbure constant :
|v0⊥ | = |v0y |,
en vitesses parallèle :
2
v0⊥
R , où
En applicant le principe fondamental de la dynamique dans ce
à la vitesse
v0 = v0// + v0⊥
v0⊥ = |v0y | = cste.
Dans le repère de Frénet, l'accélération normale est
~ q.v0⊥ .B
x
(Ox) donne : m dv
dt = 0 ⇒
en un temps
T =
R=
R est le rayon de courbure de la
trajectoire.
~
v2
repère, on trouve : m.aN = f ⇒ m 0⊥ =
R
m.|v0y |
~ | / Il s'agit donc d'un cercle, de rayon
|q|.|B
R,
parcouru
2.π.m
~ | . Le mouvement total est donc un mouvement hélicoïdal,
|q|.|B
d'axe parallèle au champ magnétique.
2.18) Mouvement d'une particule chargée dans un champ électrostatique et un champ magnétostatique uniformes et homogènes et orthogonaux
q , de masse m),
~v0 = v0x .~ux + v0y .~uy .
On considère une particule chargée (de charge
repère
1)
(O, x, y, z))
avec la vitesse initiale
ponctuelle, initialement en
O
(origine du
Déterminer sa trajectoire si elle est soumise à : un champ électromagnétique homogène et permanent
~ = E0 .~uy
E
1)
et
~ = B0 .~ux .
B
Champ électrique et champ magnétique : il faut changer de référentiel
et se ramener à un référentiel
R0
R,
où les champs sont
~ =B
~ /R
B
~
~
E = E/R
où le champ électrique est nul :
~ /R0 = ~0
E
grâce aux formules de changement de référentiel pour le champ électromagnétique :
~ /R
E
où
~v (M )R/R0
est la vitesse d'entraînement de
~ /R = B
~ /R0
B
~ /R0 + ~vR/R0 ∧ B
~ /R0
=E
R
dans
R0 .
~vR/R0 =
Dans
Dans
R0
R,
Pour cela, il sut d'avoir :
E0
~uz
B0
le mouvement est hélicoïdal, d'axe parallèle au champ magnétique, comme démontré précédement.
le mouvement hélicoïdal, d'axe parallèle au champ magnétique, conjugué à une vitesse de dérive (la
vitesse d'entraînement de
R
dans
R0 ).
2.19) Cyclotron de Lawrence
Le premier cyclotron fut construit en 1932 par Lawrence à Berkeley (Californie). L'appareil avait un rayon
R = 14cm
e = 1, 6.10−19 C et de masse m = 1, 67.10−27 kg ) une
potentiel était ∆V = 4000V au moment du passage du
et communiquait à des protons (de charge
énergie cinétique
Ec = 1, 2M eV
. La diérence de
faisceau entre les dees.
1)
Quelles étaient :
1.a)
1.b)
1.c)
1.d)
1.e)
spé PC
la vitesse maximum des protons ?
la tension accélératrice qu'il aurait fallu utiliser pour leur communiquer cette vitesse ?
la fréquence du champ accélérateur ?
le nombre de tours décrits par les protons ?
le champ magnétique ?
page n
◦
21
Janson de Sailly
physique
1)
année scolaire 2015/2016
On détermine :
1.a)
1.b)
1.c)
1.d)
1.e)
vmax =
la vitesse maximum :
q
2.Ec
m
= 1, 52.107m.s−1
U = Emc = 1, 2M V
vmax
la fréquence du champ accélérateur : f =
2.π.R = 17, 3M Hz
Ec
le nombre de tours décrits par les protons : n =
2.e.∆V = 150tours
2.π.m.f
= 1, 13T .
le champ magnétique : B =
e
la tension accélératrice qu'il aurait fallu utiliser :
2.20) Expérience de J.J.Thomson (1897)
1) Un faisceau d'électrons homocinétiques de vitesse ~v = v0 .~uz
Il transite dans une zone
2)
1.a)
Z
qui a une taille
Déterminer le temps
∆t
a
Oz ,
le long de l'axe
xOy )
est détecté sur un écran (plan
petite devant la distance
Z.
~ = −E0 .~uy
E
D
en
entre l'écran et
O.
Z.
pendant lequel le faisceau transite dans
On dévie ce faisceau d'électrons à l'aide d'un champ électrique
y du spot sur l'écran.
∆vy suivant ~uy des électrons
règnant dans
Z,
uniforme
et indépendant du temps, et on mesure la déviation
2.a)
y, D
et
2.b)
e
m,
∆t.
~ = B0 .~ux ,
B
règle la valeur de B0 de manière à ce que le spot soit ramené en O .
3.a) Exprimer alors l'expression de B0 en fonction de E0 et v0 .
3)
On
Déterminer la projection de la vitesse
au sortir de
Z,
en fonction de
v0 .
Enn, on établit en plus
3.b)
2)
3)
en fonction de
y , a, D, B0
∆t =
e
m de l'électron en fonction des grandeurs intervenant
E0 .
~ = −E0 .~uy
E
∆vy =
∆vy =
:
y.v0
D .
e
m E0 .∆t.
~ = B0 .~ux et champ électrique
B
E0
.
v0
En remplaçant, on trouve :
Champ magnétique
3.a)
3.b)
uniforme et indépendant du temps.
a
v0 .
Champ électrique
2.a)
2.b)
et
Z
Transit dans
1.a)
et
E0
un champ magnétique
En déduire l'expression de la charge massique
dans l'expérience :
1)
∆vy
dans Z
De même, déterminer
~ = −E0 .~uy
E
:
B0 =
e
y.E0
=
m
D.a.B02
2.21) Spectrographe de Bainbridge
m et de charge q sortant d'un ioniseur sont
U = 10kV qui leur impose une vitesse ~v = v0 .~uz .
Dans le spectrographe de Bainbridge, les ions de masse
blement accélérés sous une tension de valeur absolue
1)
v0 du cercle décrit par un ion.
O dans une zone (z > 0) où règne
indépendant du temps (B0 = 0, 10T )
2) Déterminer le rayon R du cercle décrit par un ion.
Déterminer la vitesse
Ils pénètrent ensuite en
3)
préala-
un champ magnétique
Deux isotopes viennent impressionner une plaque photographique dans le plan
3.a)
3.b)
1)
2)
3)
Déterminer la distance
x
uniforme et
xOy .
séparant les traces laissées par sur la plaque.
Application numérique pour les isotopes
39
K+
et
41
K +.
q
v0 = 2.q.U
m .
0
R = m.v
q.B0 .
Deux isotopes :
3.a)
R1 =
m1
q.B0
q
2.q.U
m1
=
q
2.m1 .U
et
q.B02
R2 =
s
x=2
3.b)
spé PC
~ = B0 .~uy
B
Application numérique :
m2
q.B0
q
2.q.U
m2
=
q
2.m2 .U
. Or
q.B02
x = 2.R2 − 2.R1 ,
donc :
√
2.U √
( m2 − m1 )
q.B02
x = 4, 6cm.
page n
◦
22
Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
2.22) Mesure expérimentale de
Des électrons (de masse
2, 5kV ,
m
e
m
et de charge
−e)
u =
R = 3, 3cm.
préalablement accélérés par une diérence de potentiel
décrivent dans une ampoule où règne un vide poussé une trajectoire circulaire de rayon
Le champ magnétique créé par les bobines de Helmoltz, est quasi uniforme et sa valeur numérique égale à
B = 5, 1mT .
1)
2)
3)
4)
Exprimer la vitesse
Relier le rayon
R
v0
m, e et u.
v0 , m, e et B .
des électrons en fonction de
de la trajectoire des électrons à
e
m en fonction de u, R et B .
−19
Comparer à la valeur théorique : e = 1, 6.10
C et
En déduire le rapport
1)
2)
3)
4)
q
v0 = 2.e.u
m .
m.v0
R = e.B .
11
= R2.u
C.kg −1 .
2 .B 2 = 1, 77.10
11
−1
= 1, 76.10 C.kg .
Expérimentalement :
e
Théoriquement :
m
m = 9, 1.10−31 kg .
e
m
2.23) Focalisation électrique d'un faisceau homocinétique d'électrons
m et
y
>
0
où règne un
α ∈ 0; π2 avec ~ex .
Un faisceau homocinétique d'électrons (de masse
fente supposée très ne dans la région
dans le plan (xOy ) fait un angle
1)
2)
−e)
de charge
de vitesse
v0 pénètre en O par une
~ = E.~ey . Ce faisceau,
E
champ électrique uniforme
Déterminer l'équation paramétrique du mouvement :
1.a)
1.b)
x(t) ;
y(t).
Déterminer l'abscisse
xs
de la position de sortie
S
3)
Déterminer
1)
2)
3)
α0
y > 0.
∆α (α ∈ α0 −
des électrons de la région
Le faisceau incident présente maintenant une faible dispersion angulaire
pour que tous les électrons soient récupérés en
∆α
2 ; α0
+
∆α
2 ).
S.
Equation paramétrique du mouvement :
1.a)
1.b)
x(t) = v0 . cos(α).t ;
y(t) = v0 . sin(α).t −
2.m.v02
xs = e.E sin(α). cos(α)
dxs
π
dα = 0 ⇔ α = α0 = 4 .
e.E.t2
2.m .
m.v 2
= e.E0
sin
α
2 .
2.24) Focalisation magnétique d'un faisceau homocinétique d'électrons
Un faisceau homocinétique d'électrons (de masse
y > 0 où règne
α ∈ ]0; π[ avec ~ex .
fente supposée très ne dans la région
dans le plan (xOy ) fait un angle
1)
2)
m
−e)
et de charge
de vitesse
un champ magnétique uniforme
Déterminer les caractéristiques de la trajectoire circulaire du mouvement :
1.a)
1.b)
son rayon
R;
la position de son centre
Déterminer l'abscisse
xs
C.
de la position de sortie
S
3)
Déterminer
1)
2)
3)
α0
y > 0.
∆α (α ∈ α0 −
des électrons de la région
Le faisceau incident présente maintenant une faible dispersion angulaire
3.
v0 pénètre en O par une
~ = −B.~ez . Ce faisceau,
B
pour que tous les électrons soient récupérés en
∆α
2 ; α0
+
∆α
2 ).
S.
Caractéristiques de la trajectoire circulaire du mouvement :
1.a)
1.b)
0
R = m.v
e.B ;
0
xC = R. sin(α) = m.v
e.B sin(α)
2.m.v0
xs = 2.R. sin(α) = e.B sin(α).
dxs
π
dα = 0 ⇔ α = α0 = 2 .
et
0
yC = −R. cos(α) = − m.v
e.B cos(α).
Induction électromagnétique
spé PC
page n
◦
23
Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
3.25) Cadre xe dans un champ magnétique homogène et variable
~ = B0 cos (ω.t) .~uz .
B
On s'intéresse à un cadre conducteur rectangulaire ABCD dans le plan (xOy).
sont a suivant AD et BC et b suivant AB et CD .
Soit un champ magnétique homogène et variable
1)
Les longueurs de ses côtés
Calculer la f.e.m. induite dans le cadre.
1)
On calcule la f.e.m. induite dans le cadre en utilisant la loi de Faraday :
B0 .a.b. cos (ω.t).
d
e = − dt
φ,
avec
φ =
Soit :
e = ω.B0 .a.b. sin (ω.t)
3.26) Bobine plongée dans un champ magnétique variable inhomogène
Oz .
On se place dans un repère cylindrique d'axe
Une bobine constituée de
N
spires circulaires, de rayon
variable inhomogène
1)
2)
Calculer le ux du champ
e(t)
En déduire la f.e.m
1)
2)
Φ(t) =
e(t) =
R, d'axe Oz , est plongée dans un champ magnétique
~ = B0 . cos π.r . cos (ω.t) ~ez
B
2.R
magnétique Φ(t) à travers la bobine.
induite.
8.( π
2 −1)
R2 .N.B0 . cos (ω.t).
π
π
8.( 2 −1) 2
R .N.ω.B0 . sin (ω.t).
π
3.27) Cadre tournant dans un champ magnétique homogène et permanent
~ = B0 .~uz .
B
ABCD. Les longueurs de ses côtés sont a suivant AD
autour de l'axe AD = (Ox). On repère sa rotation par l'angle
Soit un champ magnétique homogène et permanent
On s'intéresse à un cadre conducteur rectangulaire
BC et b suivant AB
θ = (~uz , AB).
et
1)
et
CD.
Ce cadre tourne
Calculer la f.e.m. induite dans le cadre en utilisant :
1.a)
1.b)
1)
la loi de Faraday ;
la circulation du champ électromoteur.
On calcule la f.e.m. induite dans le cadre en utilisant :
1.a)
la loi de Faraday :
e = − dφ
dt ,
avec
φ = B0 .a.b. sin θ.
e=−
e=
R
1.b)
BC
dθ
B0 .a.b. cos θ
dt
la circulation du champ électromoteur :
~ .dx~ux ,
b. dθ
uθ ∧ B
dt .~
Soit :
e=
H
~
~ em .dl
E
les intégrales sur les autres côtés étant
On retrouve donc bien :
e=−
~ em = − ∂ A~ + ~v ∧ B
~ = ~v ∧ B
~ . Soit
E
∂t
R
dθ
nulles. e =
b. dt .B0 .(− cos θ).dx.
BC
avec
dθ
B0 .a.b. cos θ
dt
3.28) Déplacement d'une barre conductrice sur deux rails conducteurs parallèles
(O, ~ux , ~uy , ~uz ), avec ~uz vers le haut.
AB et A0 B 0 sont placées parallèlement (AB//A0 B 0 //(Ox)) dans un plan horizontal ;
0
elles sont distantes de AA = 15cm.
0
On déplace une barre conductrice CC qui reste parallèle à (Oy) à la vitesse ~
v = v0 .~ux , avec v0 = 50cm.s−1 .
~ = Ba .~uz , avec Ba = 0, 10T .
Le tout est plongé dans un champ magnétique vertical, uniforme et constant B
0
1) Quelle est la f.e.m e qui apparaît entre A et A ?
On se place dans un repère cartésien orthogonal direct
Deux tiges conductrices
spé PC
page n
◦
24
Janson de Sailly
physique
Entre
année scolaire 2015/2016
A
et
A0
se trouve un conducteur ohmique, de résistance
R = 1, 0kΩ
(la résistance des tiges étant
négligeable).
2)
Quelle est la puissance
1)
2)
P
dissipée par ce résistor ?
|e| = v0 .Ba .AA0 = 7, 5mV .
0 2
2
P = eR = (v0 .BaR.AA ) = 56nW .
3.29) Déplacement d'une barre conductrice sur deux rails conducteurs concourants
(O, ~ux , ~uy , ~uz ), avec ~uz vers le haut.
0
OA
et OA sont placées dans un plan horizontal ; elles ont pour médiatrice
~ ~ux = ~ux , OA
~ 0 avec lui.
α = OA,
On se place dans un repère cartésien orthogonal direct
Deux tiges conductrices
(Ox)
et font un angle
(Oy) à la vitesse ~v = v0 .~ux , avec v0 > 0. Cette barre
OA0 ) en B (respectivement en B 0 ). A t = 0, B = B 0 = O.
de α et v0 :
On déplace une barre conductrice parallèlement à
en contact avec la tige
1)
OA
la circonférence
l'aire
S(t)
est
(respectivement
Exprimer, à l'instant
1.a)
1.b)
l'axe
t, en fonction
C(t) du circuit ;
du circuit.
Rl . Le
~ = Ba .~uz , avec Ba > 0.
B
Exprimer, en fonction de Ba , v0 , Rl et de α :
2.a) la valeur absolue de la f.e.m |e(t)| qui apparaît dans le circuit ;
2.b) la valeur absolue de l'intensité |i(t)| qui circule dans le circuit.
Les conducteurs composant le circuit ont une résistance linéïque
tout est plongé dans un champ
magnétique vertical, uniforme et constant
2)
1)
2)
Circuit :
1.a)
1.b)
α
C(t) = 2.v0 .t 1+sin
cos α ;
2
S(t) = (v0 .t) . tan α.
circonférence
aire
Induction :
2.a)
2.b)
|e(t)| = 2.v02 .Ba . tan(α).t ;
v .B
sin α
intensité |i(t)| = 0 a
Rl 1+sin α .
f.e.m
3.30) Un aimant qui s'approche d'une bobine
`, d'axe Oz qu'on assimilera à un solénoïde quasi
−−
→
2
2
inni. On oriente la bobine de telle sorte que d S = +d S.~
uz . Un aimant (de moment dipolaire m
~ = +m.~uz )
crée un champ magnétique principalement suivant ~
uz (Bz > 0). On approche cet aimant de la bobine.
1) Montrer que le courant i qui circule dans la bobine est négatif.
On s'intéresse à une bobine formée de
2)
N
spires, de longueur
Montrer que le ux du champ magnétique induit tend (en partie) à contrarier ce qui lui a donné naissance
(à savoir l'augmentation du ux du champ magnétique de l'aimant).
1)
•
Le ux du champ magnétique
•
dφ
dt
>0
induit une fém
e < 0,
φ=
RR
S
−−→
~ d2 S
B.
à travers celle-ci va augmenter.
donc un courant
i=
2)
•
ce courant induit
•
le champ magnétique induit
•
donc que son ux
i
e
R négatif ;
crée à son tour un champ magnétique induit
−−→
~ .d2 S
B
S i
RR
~i ≈
B
µ0 .N.i
~uz est opposé à
`
~uz
~i ≈
B
(puisque
µ0 .N.i
~uz ;
`
i < 0) ;
est négatif.
Aussi, le ux du champ magnétique induit tend (en partie) à contrarier ce qui lui a donné naissance (à savoir
l'augmentation du ux du champ magnétique de l'aimant).
3.31) Auto-induction dans un solénoïde
spé PC
page n
◦
25
Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
On considère un solénoïde cylindrique, d'axe
comportant
N
On suppose que circule un courant
1)
2)
3)
Oz ,
de longueur
l
(mais supposé quasi-inni), de rayon
R,
tours de l.
i(t)
variable dans la bobine.
Quel est le champ magnétique créé par le courant
i
à travers la bobine ?
Utilisation du ux :
2.a)
2.b)
Quel est le ux
Φ
En déduire la self
du champ magnétique à travers la bobine ?
L
de la bobine.
Utilisation de l'énergie :
3.a)
3.b)
1)
2)
3)
Quel est l'énergie magnétique
En déduire la self
L
Em
dans la bobine ?
de la bobine.
A l'extérieur, le champ est nul, et à l'intérieur,
~ = µ0 . N i(t).~uz .
B
l
Utilisation du ux :
2.a)
2.b)
Φ(t) = N.π.R2 .µ0 . Nl i(t).
2
Φ(t) = L.i(t) ⇒ L = π.R2 .µ0 . Nl .
Utilisation de l'énergie :
3.a)
3.b)
2
Em = 12 π.R2 .µ0 . Nl i(t)2 .
2
Em = 21 L.i2 ⇒ L = π.R2 .µ0 . Nl
3.32) Inductance propre d'un tore à section circulaire
On se place dans un repère cylindrique d'axe
On considère un tore d'axe
1)
2)
(Oz),
de rayon
(Oz).
R,
composé de
~ dans le tore
B
En déduire l'inductance propre L de ce tore
2.a) grâce au calcul du ux Φ ;
Calculer le champ magnétique
2.b)
1)
2)
grâce au calcul de l'énergie magnétique
~ = µ0 . N.I ~uθ
B
2.π.R
spires de section circulaire, de rayon
a R.
I.
Em .
dans le tore.
Inductance propre
2.a)
2.b)
N
si y circule un courant
L
:
grâce au calcul du ux
N.I
Φ = N.π.a2 .µ0 . 2.π.R
= L.I ⇒ L =
grâce au calcul de l'énergie magnétique
2
2
µ0 .N 2 .a2
;
2.R
2
N .I
1
2
⇒L=
Em = 12 µ0 . 4.π
2 .R2 π.a .2.π.R = 2 L.I
µ0 .N 2 .a2
.
2.R
3.33) Inductance propre d'une ligne bilaire
On se place dans un repère cartésien
(Oxyz).
f
et
f0
sont deux cylindres de rayon
a,
d'axes parallèles à
Un l électrique habituel est constitué de deux ls
dans lesquels circulent des courants opposés : c'est
une "ligne bilaire".
Supposons que
distants de
D>a
f
et
f0
D
uz ;
2 circule +I dans la direction de ~
D
0
• dans f , d'abscisse x = − 2 circule −I dans la direction de ~uz .
~ ∈ − D + a; D − a , y
Quel est le champ magnétique B(x
2
2
entre les deux ls ?
•
dans
f,
d'abscisse
situés dans le plan
(xOz)
et
x=
1)
2)
(Oz),
:
Calculer le ux
= 0, z)
en un point du plan
(xOz)
compris
Φ de ce champ à travers la surface rectangulaire du plan (xOz) dénie par deux tronçons
de ls de longueur l0 .
3)
En déduire l'inductance propre linéïque
1)
2)
3)
spé PC
~
B(x,
y = 0, z) =
µ0 .I
2.π
Φ = l0 µ0π.I ln D−a
.
a
Ll = µπ0 ln D−a
.
a
1
D
2 −x
+
1
D
2 +x
Ll
de la ligne bilaire.
.~uy .
page n
◦
26
Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
3.34) Caractéristiques électrocinétiques d'un transformateur
1) Montrer que la tension aux bornes du primaire est
u1 = R1 .i1 + L1 .
où
M
2)
est l'inductance mutuelle entre
C1
et
di1
di2
+ M.
dt
dt
C2 .
De même, montrer que la tension aux bornes du secondaire est
u2 = R2 .i2 + L2 .
1)
Le premier circuit,
C1 ,
est un bobinage de
di1
di2
+ M.
dt
dt
N1 spires, de résistance R1 , d'inductance
R1 en série avec une fém d'induction
propre
L1 . C1
se
comporte comme un l, c'est à dire une résistance
e1 = −
dφ1→1
dφ2→1
dφ→1
=−
−
dt
dt
dt
Or le ux à travers le primaire est
φ→1 = φ1→1 + φ2→1 = L1 .i1 + M.i2
Donc la tension aux bornes du primaire est
u1 = R1 .i1 + L1 .
où
M
2)
est l'inductance mutuelle entre
C2
C1
et
di1
di2
+ M.
dt
dt
C2 .
se comporte comme un l, c'est à dire une résistance
e2 = −
R2
en série avec une fém d'induction
dφ1→2
dφ2→2
dφ→2
=−
−
dt
dt
dt
Or le ux à travers le secondaire est
φ→2 = φ1→2 + φ2→2 = M.i1 + L2 .i2
Le deuxième circuit,
C2 ,
est un bobinage de
N2
spires, de résistance
à ses bornes est
u2 = R2 .i2 + L2 .
R2 ,
d'inductance propre
L2 .
La tension
di1
di2
+ M.
dt
dt
3.35) Caractéristiques d'un transformateur idéal
On s'intéresse à un transformateur idéal.
1)
2)
3)
4)
5)
En supposant que le secondaire est à vide, montrer que
L1
M
=
L2
N2
De même, montrer que
M = N1 .
En déduire que k = 1.
u2
N2
Montrer que
u1 = N1 .
N1
i2
Montrer aussi que
i1 = N2 .
1)
φ→1
φ→2
N1
N2 .
N1
N2 . En supposant que le secondaire est à vide (i2 = 0), φ→2 = M.i1 et φ→1 = L1 .i1 .
φ→1
L1
On trouverait dans ce cas
φ→2 = M . Or cette relation ne dépend que des caractéristiques intrinsèques du
L1
N1
transformateur, elle est toujours valable :
M = N2 .
Si on mène un raisonnement identique en intervertissant primaire et secondaire, on trouverait :
L2
N2
=
M
N1 .
Aussi, on a montré que
Aussi,
=
2)
3)
spé PC
MM
N2 N1
=
⇒k=1
L1 L2
N1 N2
page n
◦
27
Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
4)
di2
dt
soit
=
u1
M
−
di2
1
u1 = L1 . di
dt + M. dt
di2
1
u2 = L2 . dt + M. di
dt
L1 di1
M dt , qu'on reporte dans la seconde équation :
L2
L1 .L2 di1
di1
L2
di1
u2 =
u1 −
+ M.
=
u1 + M.
M
M dt
dt
M
dt
car
N2
L2
M = N1 .
La puissance électrique au primaire vaut
k = 1.
5)
L2
L1 .L2
=
1−
u1
2
M
M
Or, on a montré que
P1 = u1 .i1 ,
celle au secondaire
P2 = u2 .i2 .
La conservation
de la puissance (il n'y a ni pertes fer dans le cadre de fer doux, ni pertes cuivre par eet Joule dans les ls
car
R1 = R2 = 0),
impose
⇒
u1 .i1 = u2 .i2
i2
N1
=
i1
N2
3.36) Transformateur abaisseur de tension
On s'intéresse à un transformateur supposé parfait qui comporte
N1
spires au primaire, et
N2
spires au
secondaire.
Au primaire, on impose une tension sinusoïdale de valeur ecace
sinusoïdale d'amplitude
U1 = 25, 0kV ,
et on récupère une tension
U2 = 3, 32kV .
1)
En déduire le rapport du nombre de spires
2)
Quelle est la tension ecace
N1
N2 du transformateur.
On met à la sortie de ce transformateur un transformateur identique.
1)
2)
N1
N2
=
U3 =
√
U1 . 2
U2
U2
N1 √
2
N
2
spé PC
U3
à la sortie de cette association ?
= 10, 7.
= NU112 = 220V .
N2
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◦
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Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
Résolution de problème
vendredi 5 février 2016
Cet exercice sera fait en demi-groupe lors de la séance de travaux dirigés.
La pince ampèremétrique.
Extraits d'un site suisse sur l'électricité
disponible
à
l'adresse
mescourantelectrique. htm
http: // www-energie. arch. ucl. ac. be/ cogeneration/ CDRom/ mesures/
mesurer le courant... sans couper le circuit !
En refermant la pince ampèremétrique sur un conducteur, on peut
mesurer des courants qui vont de 2 A à plus de 600 A, sans raccordement électrique.
Fonctionnement : un conducteur parcouru par un courant crée un
champ magnétique autour de lui. Ce champ magnétique induit une
tension dans la bobine que constitue la pince. Cette tension, proportionnelle à la valeur du courant traversant le conducteur, est lue directement sur l'ampèremètre.
Attention : les pinces ampèremétriques ne fonctionnent que pour
le courant alternatif !
Pour mesurer un courant triphasé avec un ampèremètre à pince, il
faut mesurer chaque conducteur séparément. Il n'est pas possible de
mesurer les conducteurs ensemble : les champs magnétiques s'annulent
réciproquement, et l'indication est zéro !
Enoncé
1)
spé PC
Estimer le nombre de spires
N
qu'il y a dans la pince ampèremétrique.
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Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
Correction
Soit un l inni confondu avec
Oz
parcouru par un courant
I(t) = Im . cos (ω.t),
courant qu'on cherche à
déterminer.
Soit un point
M
à l'intérieur de la bobine. Le plan méridien contenant
M
et l'axe
Oz
est plan de symétrie.
Le champ magnétique lui est donc orthogonal : c'est un champ orthoradial. L'invariance par rotation a pour
~ = Bθ (r) .~eθ .
θ des coordonnées cylindriques : B
~
circulation de B le long de C est :
conséquence que le module du champ ne dépend pas de l'angle
Soit
C
le cercle d'axe
Oz ,
de rayon
r
passant par
Z
M;
la
−
~ →
B.
dl = Bθ (r) .2.π.r
C
Le courant enlacé est celui qui traverse le disque de rayon
r,
c'est-à-dire le courant
I(t)
traversant le l
rectiligne. Le théorème d'Ampère conduit alors à :
Z
−
~ →
B.
dl = µ0 . (I(t))
C
Soit :
~ = µ0 . (I(t)) ~eθ
B
2.π.r
Quand la pince entoure le l, on a constitué un tore de section par exemple carrée de côté
3
2 a, sur lequel on a bobiné
mesurée par un voltmètre en alternatif.
de rayon moyen par exemple
tension
U
Le ux à travers la bobine est
~
B
N
N
a,
d'axe
Oz
et
spires régulièrement espacées. Ce circuit voit sa
fois le ux à travers une spire que l'on calcule par intégration puisque
n'est pas uniforme :
Z
z=aZ r=2.a
φ = N.
z=0
r=a
Soit :
φ=
Il en résulte une force électromotrice
d'écrire :
−−→
~ d2 S = N. µ0 I(t) a. ln
B.
2.π
2.a
a
µ0 .N.a. ln 2.I(t)
2.π
e = − dφ
dt
dans la bobine ; les lois de l'électrocinétique permettent
µ0 .N.a. ln 2
U =e=−
2.π
dI(t)
dt
En passant aux complexes,
ẽ = j
Soit :
N=
µ0 .N.a. ln 2 ˜
ωI
2.π
U
1
6
1
≈
≈ 8000
I µ0 .f.a. ln 2
600 50 × 4π × 10−7 × 0, 025
Travaux pratiques
vendredi 5 février 2016
La moitié de la classe fait un TP d'optique sur la diraction.
spé PC
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Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
Approche documentaire
vendredi 5 février 2016
Le document est à lire, l'exercice est à rendre. MOKRANI Mahdi et MOREL-COURTIN Maëla feront un
exposé.
Pouvoirs de l'induction
Jean-Michel COURTY et Roland LEHOUCQ
Idées de physique
c
Pour la Science.
Faraday voulait transformer le magnétisme en électricité. Son programme a eu
de merveilleux succès, tant dans les freins ralentisseurs de camions que dans les
plaques à induction.
De tous les moyens de cuisson, le plus singulier est la plaque à
induction, où la chaleur est créée directement dans le métal de la
casserole. Ce prodige est le résultat de l'induction électromagnétique,
une des plus ecaces façons de transmettre de l'énergie sans contact.
Plaçons un morceau de cuivre près d'un aimant. Que se passet-il ? Rien ! En revanche, si nous déplaçons le cuivre par rapport au
champ magnétique, un courant électrique apparaît dans le cuivre qui
s'échaue. Cet eet, découvert par Foucault et Faraday, est source de
multiples applications comme les plaques à induction et les ralentisseurs électromagnétiques. Nous vous invitons à une promenade dans
les applications de l'induction.
Dans un conducteur comme le cuivre une partie des électrons sont
libres de se mouvoir, et leur mouvement, sous l'eet d'une force, engendre le courant électrique. Nous savons qu'un aimant crée un champ
magnétique qui exerce une force sur les charges en mouvement, force
perpendiculaire au mouvement des charges, qui tend à incurver leurs
trajectoires. Quand nous déplaçons le morceau de cuivre, les électrons
subissent cette force et sont animés d'un mouvement que l'on désigne par courant de Foucault. L'intensité
du courant est proportionnelle à la vitesse de déplacement du matériau et à l'amplitude du champ magnétique.
Les courants de Foucault ont des parcours compliqués au sein de la matière où aucun l ne les guide. On sait
toutefois qu'ils forment des lacets et des boucles, d'où leur autre nom de courants tourbillonnaires
L'ENERGIE MECANIQUE TRANSFORMEE
Ces courants de Foucault se manifestent chaque fois qu'un matériau conducteur est en mouvement au sein
d'un champ magnétique : ils sont induits par le déplacement. Nombre de dispositifs industriels utilisent cette
induction pour transformer l'énergie mécanique en énergie électrique, puis éventuellement en chaleur.
Tous exploitent le principe que Léon Foucault mit en ÷uvre dans une expérience de 1855 lorsqu'il t tourner un disque de cuivre dans l'entrefer d'un aimant. Puisqu'il bouge, un tel disque est parcouru de courants
de Foucault. Ces courants induits échauent la matière qu'ils traversent, car les électrons qui les composent
choquent sans cesse les autres charges électriques présentes dans le matériau et leur transfèrent une partie de
leur énergie, qui est ainsi transformée en chaleur. Cette énergie provient de la seule source d'énergie présente :
l'opérateur actionnant le disque. C'est pourquoi Foucault peinait à actionner la manivelle ! Si le mouvement de
rotation n'est pas entretenu, toute l'énergie mécanique initiale du disque se transforme en chaleur, et le disque
arrête de tourner.
Il en va de même dans les ralentisseurs pour camions, un type de frein magnétique qui équipe aujourd'hui
la majorité des poids lourds. Leur avantage est d'être sans contact, donc sans usure ! Dans ces dispositifs, des
disques solidaires de l'arbre de transmission tournent entre des électroaimants alimentés par une batterie. Quand
on désire freiner le véhicule on alimente en courant les électroaimants. Plus la vitesse du véhicule est grande,
plus la rotation des disques entre les électroaimants est grande et plus le freinage est ecace. Les ralentisseurs
sont donc d'autant plus ecaces que le véhicule roule vite, ce qui, en descente, est idéal. En revanche, leur
spé PC
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Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
ecacité s'amoindrit aux faibles vitesses jusqu'à s'annuler à l'arrêt : c'est pourquoi, pour les faibles allures, on
leur adjoint des freins mécaniques.
Dans les trains à grande vitesse, l'évacuation de la chaleur produite par les ralentisseurs est problématique :
la puissance de freinage nécessaire pour ralentir un train est si grande que les disques que l'on pourrait loger
dans les bogies ne résisteraient pas aux échauements associés. Une solution astucieuse est de réaliser le freinage
en induisant des courants de Foucault directement dans les rails, qui ont le temps de refroidir entre deux trains.
Une question vient naturellement à l'esprit :
comment
récupérer
les
courants
induits
avant
qu'ils ne se dégradent en chaleur ? Dans le montage expérimental de Foucault, il sut d'inclure
le disque dans un circuit électrique grâce à deux
contacts, l'un placé près de l'axe et l'autre à la périphérie du disque. Le courant induit ainsi capté
peut alors alimenter un appareil électrique. Une
idée simple mais prodigieuse, car on transforme
ainsi de l'énergie mécanique en énergie électrique !
Michael Faraday fut le premier, en 1831, à la
mettre en ÷uvre grâce à un montage proche de
celui de Foucault. Aujourd'hui, les dynamos ont
des architectures bien plus compliquées que celle
que créa Faraday. Les dynamos aussi peuvent faire
oce de freins et l'énergie électrique produite peut
alors être récupérée plutôt que dissipée. Ainsi, sur
les véhicules électriques, elles rechargent la batterie de bord, et, sur certaines lignes de métro, les
courants induits sont réinjectés dans le réseau électrique. Les dynamos de vélos font aussi l'eet de
freins. Toutefois, ne nous y trompons pas : s'il est
plus dur de pédaler avec une dynamo enclenchée,
c'est avant tout à cause des frottements mécaniques !
LES CHAMPS MAGNÉTIQUES TOURNANTS
La dynamo de Faraday est constituée d'un conducteur en rotation dans un champ magnétique constant.
Échangeons les rôles et faisons tourner l'aimant autour du matériau conducteur immobile : le conducteur est
alors parcouru des mêmes courants induits. Il s'agit là de la seconde forme d'induction électromagnétique, celle
qui se manifeste chaque fois qu'un champ magnétique variable dans le temps baigne un matériau conducteur
immobile. Cette autre forme d'induction magnétique semble plus dicile à interpréter que la première ! En
eet, si le conducteur est immobile, ses charges électriques doivent l'être aussi. Comment alors, une force
magnétique proportionnelle à la vitesse pourrait-elle les mouvoir ? En fait, les charges électriques contenues
dans le conducteur ne sont pas mises en mouvement directement par le champ magnétique, mais par le champ
électrique créé par les variations du champ magnétique. L'unité des deux formes d'induction a été montrée en
1865 par l'Écossais James Clerk Maxwell qui engloba dans une théorie électromagnétique unique les phénomènes
électriques et magnétiques.
Comment crée-t-on ce champ magnétique variable ? On peut soit déplacer un aimant de champ magnétique
constant soit alimenter un électroaimant avec un courant variable. Beaucoup plus ecace, cette seconde voie
est utilisée dans les transformateurs, des appareils conçus pour modier les tensions électriques. Dès 1831,
c'est encore Faraday qui expérimentait leur principe, plaçant deux bobines de l conducteur l'une à côté de
l'autre. La première - la bobine primaire - est disposée pour que son axe coïncide avec celui de la seconde la bobine secondaire. Lorsqu'un courant alternatif alimente le circuit de la bobine primaire, elle engendre un
champ magnétique variable dans le temps au sein de la bobine secondaire, où il crée un champ électrique,
donc un courant induit : la seconde bobine se comporte alors comme un générateur électrique. Le rapport des
tensions aux bornes des deux bobines est égal au rapport de leurs nombres d'enroulements. Ainsi, en ajustant
correctement le nombre d'enroulements, il est possible de transformer la tension électrique. On passe ainsi
des centaines de milliers de volts du courant qui circule dans les pylônes de transport aux 220 volts de l'usage
domestique.
Comme la première forme d'induction magnétique, l'induction magnétique par champs variables est aussi
accompagnée de dégagement de chaleur. Chacun a déjà constaté qu'un transformateur chaue même s'il n'alimente aucun appareil. Cela est dû aux courants de Foucault qui tourbillonnent dans toutes les pièces métalliques
qui le composent. Toutefois, un inconvénient peut être mué en un avantage : l'induction magnétique par champs
variables est l'un des moyens les plus ecaces pour produire de la chaleur.
spé PC
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Janson de Sailly
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année scolaire 2015/2016
Pour cela, il sut de remplacer la bobine secondaire d'un transformateur par une masse conductrice. Les
courants induits dans celle-ci réchauent alors. Ce principe est exploité à l'aide de bobines géantes, dans les
fours à induction, des fours industriels utilisés dans l'industrie métallurgique. On peut y porter au rouge des
◦
lingots de fer et même les faire fondre car leur température monte jusqu'à 1 700 C ! Le grand avantage des
fours à induction est qu'ils eectuent à volonté un chauage en surface ou un chauage en masse, c'est-à-dire
uniforme et contrôlé, de tout le matériau. Cette caractéristique est bienvenue en cuisine pour obtenir des surfaces
de cuisson qui chauent uniformément. Les tables de cuisson à induction sont constituées d'enroulements de
cuivre recouverts d'une plaque sur laquelle on dépose une casserole au fond métallique, de préférence épais.
La chaleur est créée par courants induits dans le fond même de la casserole. Comme les eets de l'induction
sont d'autant plus importants que les variations du champ magnétique sont rapides, on emploie des champs
magnétiques oscillant à une fréquence de 20 kilohertz, 400 fois plus élevée que les 50 hertz du secteur. Le
rendement de ce type de dispositif est excellent : plus de 80 pour cent à comparer à celui des plaques classiques
à résistance inférieur à 70 pourcent en général. En outre, aucune énergie n'est consommée et aucune chaleur
n'est produite si la table à induction reste sous tension en l'absence de casserole.
Comme notre corps est insensible au champ magnétique, le cuisinier peut même poser sa main sur la plaque
sans danger...
Enoncé
1)
Pour chacun des dispositifs présentés dans le document :
1.a)
1.b)
1.c)
1.d)
1.e)
1.f)
1.g)
l'expérience historique de Foucault ;
le ralentisseur à induction des poids lourds ;
le freinage par induction dans les rails des trains ;
la dynamo de Faraday ;
la dynamo de vélo ;
le transformateur de Faraday ;
le four ou la table à induction.
•
faire un schéma,
•
dire s'il s'agit de courants électriques induits dans un l ou bien dans la masse ("courants de Foucault"),
•
et enn discerner la cause de l'induction : déplacement du conducteur dans un champ magnétique constant
ou bien variation d'un champ magnétique au voisinage d'un conducteur xe. (On prendra bien soin de dénir
le référentiel dans lequel on se place !)
spé PC
page n
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Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
Correction
1)
Liste des dispositifs présentés dans le document :
1.a)
l'expérience historique de Foucault :
•
schéma :
•
•
courants de Foucault,
dans le référentiel de la table, déplacement du conducteur dans un champ magnétique constant.
1.b)
le ralentisseur à induction des poids lourds :
•
schéma :
•
•
courants de Foucault,
dans le référentiel du camion, déplacement du conducteur (la roue) dans un champ magnétique constant.
1.c)
le freinage par induction dans les rails des trains :
•
schéma :
•
•
courants de Foucault,
dans le référentiel du sol, variation d'un champ magnétique au voisinage d'un conducteur xe (le rail) mais
dans le référentiel du train, déplacement du conducteur (le rail) dans un champ magnétique constant.
1.d)
•
la dynamo de Faraday :
schéma :
spé PC
page n
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Janson de Sailly
physique
année scolaire 2015/2016
•
courants électriques induits dans un circuit électrique,
•
dans le référentiel du sol, déplacement du conducteur (le circuit) dans un champ magnétique constant.
1.e)
la dynamo de vélo :
•
schéma :
•
courants électriques induits dans un circuit électrique,
•
dans le référentiel du vélo, variation d'un champ magnétique au voisinage d'un conducteur xe (le circuit
électrique).
1.f)
le transformateur de Faraday :
•
schéma :
•
courants électriques induits dans un circuit électrique,
•
dans le référentiel du sol, variation d'un champ magnétique au voisinage d'un conducteur xe.
1.g)
le four ou la table à induction.
•
schéma :
•
"courants de Foucault",
•
dans le référentiel du sol, variation d'un champ magnétique au voisinage d'un conducteur xe.
spé PC
page n
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35
Janson de Sailly
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