De l`innovation à la commercialisation—une stratégie pour les PME

De l’innovation à la commercialisation—une stratégie pour les PME
Question
Le gouvernement fédéral a reconnu l’importance d’une économie du savoir innovatrice pour la
prospérité future de la nation en investissant dans la recherche-développement (R&D).
Or, la commercialisation efficiente et fiable de la R&D en produits, procédures et services nouveaux pose
un enjeu de taille à nombreuses PME étant donné les ressources limitées dont elles disposent.
Un meilleur soutien aux PME qui commercialisent des idées innovatrices stimulerait le développement et
la croissance de nouvelles entreprises, d’emplois de grande valeur et de la prospérité économique du
Canada.
Contexte
Dans le budget fédéral de mars 2012, le gouvernement a affirmé que « les entreprises canadiennes
doivent innover » soulignant que « le Canada doit en faire davantage pour promouvoir l’innovation ». Le
budget comprenait diverses mesures visant à stimuler et à commercialiser la R&D.
Il est encourageant de constater que le gouvernement est dans la bonne voie, mais il faut faire davantage.
Plusieurs études ont conclu qu’il y a un écart sur le marché canadien en ce qui concerne les ressources
disponibles et les capitaux pour les PME. On a observé qu’une stratégie courante et efficace utilisée par
les nouvelles entreprises consiste à trouver un premier client pour favoriser leur croissance. Cependant,
les entreprises établies hésitent à prendre un risque en achetant auprès d’une entreprise en démarrage.
Nous proposons que des programmes soient élaborés pour inciter les grandes sociétés à devenir des
récepteurs pour les solutions administratives et techniques innovantes mises au point par les petites
entreprises. Pour ce faire, on devrait utiliser les moyens suivants :
Encouragements fiscaux
Créer des encouragements fiscaux qui contribueront au développement et à l’adoption de nouvelles
innovations en donnant aux entreprises en démarrage un meilleur accès aux capitaux. Par exemple, un
mécanisme visant à monétiser les avantages fiscaux futurs qui ne peuvent immédiatement être appliqués
pourrait fournir des capitaux à court terme aux entreprises en démarrage. Dans le cas des entreprises
souhaitant être des adoptants précoces, ces avantages fiscaux devraient être applicables aux dépenses de
fonctionnement et d’immobilisations.
Atténuation des risques associés aux technologies et aux produits innovateurs pour inciter les grandes
entreprises à les adopter
Des entrepreneurs travailleraient en collaboration avec des organismes sectoriels sans lien de dépendance
pour évaluer les possibilités et serviraient ainsi à atténuer ce genre de risque pour les acheteurs. Des
discussions ont indiqué que l’expertise industrielle d’organismes comme l’Ontario Bioscience Industry
Organization (OBIO) peut être utilisée à titre consultatif pour régler les préoccupations des entreprises
prospectives. De plus, ces experts peuvent agir comme mentors pour les entreprises en démarrage qui
recherchent des clients adoptants précoces.
Politique d’approvisionnement du secteur public axée sur la création de valeur par le biais de
l’adoption de nouvelles technologies
Des politiques qui favorisent l’adoption de l’innovation et de la technologie par le truchement de
l’approvisionnement en reliant les PME avec les départements et agences fédéraux seraient très utiles.
Des politiques viables à long terme destinées à aider les PME à concurrencer à l’échelle mondiale
contribueront à assurer leur présence continue au Canada, ce qui augmentera l’activité économique et
mènera à la création d’emplois.
Le gouvernement fédéral doit saisir l’occasion de travailler avec la Chambre de commerce du Canada
pour obtenir les commentaires de l’industrie sur l’encouragement à adopter l’innovation et être en
mesure de mettre en œuvre des recommandations d’ici à 2013.
Recommandations
Que le gouvernement fédéral :
1. Crée des encouragements fiscaux (p. ex., crédits d’impôt pour investissement providentiel) qui
contribueront à la mise au point et à l’adoption de nouvelles innovations en rendant les capitaux
accessibles aux entreprises canadiennes en démarrage.
2. S’attache à atténuer les risques associés à l’adoption de technologies et de produits innovants pour
encourager leur adoption par les grandes entreprises en utilisant à titre consultatif des organismes
sectoriels sans lien de dépendance pour servir de mentors et de défenseurs de la commercialisation
pour les entreprises en démarrage.
3. Élabore une politique d’approvisionnement pour le secteur public axée sur la création de valeur par
le truchement de l’adoption de nouvelles technologies.
4. Consulte l’industrie au sujet de l’élaboration de politiques publiques spécifiques qui optimiseraient
l’efficacité des mesures énoncées aux recommandations 1 à 3.
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