APF La pose d`une sonde vésicale chez un patient présentant une

Barbara VIGER / DOUVILLE
Promotion 2013 - 2016
ANALYSE DE LA PRATIQUE
DU PORTFOLIO
Sur le thème de
" La pose d’une sonde vésicale chez un patient
présentant une rétention urinaire "
Semestre 6 - Stage 6
Effectué au Centre de Lutte Contre le cancer
« Henri Becquerel » - Rouen
Au sein du service de chirurgie ORL
Institut de Formation en Soins Infirmiers de Rouen
Barbara VIGER / DOUVILLE
Promotion septembre 2013 Semestre 5 Stage 5A Page 1 sur 14
TABLE DES MATIERES
LIEU : ...................................................................................................................................................... 2
SITUATIONS OU ACTIVITES VUES OU REALISEES : ............................................................................... 2
OBSERVATIONS, ETONNEMENTS : ......................................................................................................... 5
DIFFICULTES ET POINTS A APPROFONDIR : ........................................................................................ 10
VOUS SENTEZ VOUS SUFFISAMMENT AUTONOME SUR L'ENSEMBLE DE CES ACTIVITES POUR
L'ASSURER SEULE ? .............................................................................................................................. 12
BIBLIOGRAPHIE : ................................................................................................................................. 12
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ANALYSE DE LA PRATIQUE DU PORTFOLIO
Sur le thème de
" La pose d’une sonde vésicale chez un patient présentant une rétention urinaire "
LIEU :
La situation se déroule dans un centre de lutte contre le cancer de seine maritime au sein d’un
service de chirurgie ORL. Le service comprend 13 chambres dont une double, une salle de
pansement et une salle d’attente pour les familles.
Le service prend en soin, en plus des pré et post intervention oto-rhino-laryngologique, des
patients venant des services d’hématologie et d’oncologie. Divers professionnels exercent dans
le service au côté des infirmières, des médecins hématologue, oncologue, des chirurgiens ORL,
une cadre de santé, des kinésithérapeutes, un diététicien, des aides-soignants et des agents de
services hospitaliers.
Chaque jour, exercent 3 infirmières suivant les horaires de quart (matin, journée, après-midi)
ou 4 à raison de 2 du matin et 2 d’après-midi. Cette configuration horaire est la même en ce qui
concerne les aides-soignantes qui travaillent dans le service.
Toutes les pathologies prises en soin dans ce dernier sont en lien avec une pathologie
cancéreuse.
SITUATIONS OU ACTIVITES VUES OU REALISEES :
Nous sommes le jeudi de ma seconde semaine de stage 6 et je suis d’après-midi (13h15-20h15).
Il est 15h00 et j’accompagne 2 infirmières, L et H, qui travaillent ensemble cet après-midi.
Nous nous apprêtons à entrer dans la chambre de Mr M, dans le but de poser une sonde vésicale
à la demande du médecin, car le patient présente une rétention urinaire depuis le matin même.
Après une tentative inefficace d’évacuation des urines effectuée par l’interne en début d’après-
midi, et l’évaluation à 624 ml du volume des urines présentes dans la vessie du patient lors
d’une échographie vésicale, ce dernier a prescrit la pose d’une sonde urinaire.
Le patient, Mr M est âgé de 70 ans, et est arrivé dans le service le 17/02/2016 dans le cadre
d’une altération de l’état général avec perte de poids et déshydratation, liés à des vomissements
répétés, et lié à un syndrome dépressif.
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Mr M est marié et est retraid’un grand site de production de pièces mécaniques de la région
rouennaise. Physiquement, il présente un front dégarni grisonnant, porte des lunettes de vue et
mesure 1m72 pour 71kg. Ses antécédents sont un liposarcome pariétal thoracique gauche opéré
en 2013, un second primitif de type liposarcome péritonéal opéré en novembre 2015 ayant
occasionnés la mise en place d’une iléostomie et d’une colostomie, deux thromboses veineuses
profondes au membre supérieur gauche, une hypertension artérielle et un syndrome dépressif
lié à son état de santé.
Le patient présente depuis quelques jours un paraphimosis suite à la pose d’une précédente
sonde vésicale à la fin de laquelle le recalotage a échoué. Dans le but de soulager le patient et
faire dégonfler le prépuce, des pansements réalisés avec du Mannitol sont disposés sur la verge
du patient. La sonde urinaire, à la demande du médecin en charge du dossier, fut enlevée il y a
deux jours. Le patient était alors parvenu à éliminer de façon naturelle via un urinal. Pourtant,
depuis ce matin, Mr M se plaint de ne pas arriver à uriner malgré une sensation de tiraillement
de sa vessie.
Les infirmières L et H, afin de faciliter les gestes aseptiques exigés par le protocole de pose
d’une sonde urinaire, vont réaliser ensemble le soin. Après avoir regroupé, vérifié les dates de
péremption et l’intégrité des matériels, elles entrent dans la chambre du patient. Ce dernier
exprime à nouveau une sensation de tiraillement de la vessie sans parvenir à évacuer ses urines.
IDE L : « Nous sommes désolées mais devons retenter la pose d’une sonde afin d’éviter que
vous ne vous mettiez en globe vésicale qui pourrait être alors très douloureux pour vous….. Ma
collègue H se joint à moi. Comment vous sentez-vous ? Etes-vous douloureux ? »
Mr M : « Ca tiraille toujours ! J’ai envie mais ça ne vient pas. Vous pensez que ça va marcher ? »
IDE L : (en fermant la porte de la chambre) « J’ai pris le même modèle de sonde (en silicone)
que celle que vous aviez il y a deux jours car elle fonctionnait bien, alors j’espère que nous
arriverons à obtenir des urines avec celle-ci. Y a pas de raison, on va y arriver (en souriant) »
Mr M : « Je vous fais confiance. »
IDE L : « Je m’installe et prépare le matériel pendant que ma collègue va vous faire une petite
toilette au Dakin. » Elle s’adresse alors à sa collègue « Je te laisse faire la p’tite toilette comme
ça je reste stérile. Tu lui mets la xylo en même temps s’il te plait ? »
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IDE H (en levant le lit à l’aide de la télécommande) : « Pas de problème. Tu me dis ce que tu
veux que je fasse pour t’aider. »
Mr M regarde tour à tour les deux infirmières.
H, après avoir installé le patient en position décubitus dorsal sur le lit, réalise la toilette intime
avec des gants à usage unique, après avoir frictionné ses mains avec une solution hydro
alcoolique, des compresses stériles et du Dakin. Elle en laisse une sur le pénis. Elle dit à L
« C’est bon, tu peux y aller. Tu veux que je tienne le pénis pendant que tu insères la sonde ? »
L porte alors des gants stériles et à adapter la sonde sur le sac de recueil. Elle étale du lubrifiant
sur l’extrémité de la sonde et fait signe à sa collègue H qu’elle est prête à insérer le matériel.
IDE L : « Bon, monsieur, on y va, respirez calmement et ne bougez pas. »
H maintien le pénis à l’horizontal et L insère difficilement la sonde dans l’urètre. En effet,
lorsque le médecin a essayé de sonder le patient un peu plus tôt dans l’après-midi, il était
parvenu à recaloter le patient ce qui complique cette nouvelle tentative car le pénis est alors
sensible voire douloureux pour le patient. Ce dernier dit aux infirmières « Vous ne décalottez
pas surtout ! On a eu trop de mal à le faire tout à l’heure ! »
IDE L : « On va devoir quand même trouver l’entrée et pour ça il faut qu’on pousse un peu la
peau, mais ne vous inquiétez pas, je ne vais pas décalotter complètement. Respirez et dites-moi
si je vous fais mal. »
Mr M (en tremblant et grimaçant) : « Allez doucement, ça me fais mal. Je sens que j’ai envie
de faire !.......... Ah, non, ça passe. »
L parvient à insérer la sonde jusqu’à la butée mais aucune trace d’urine dans la tubulure. Les
deux infirmières se regardent alors.
IDE L : « C’est incroyable, j’ai rien, pourtant je pense que je suis dedans mais y a rien qui
sort !....Ca va monsieur, je ne vous fait pas trop mal ? Je suis désolée de forcer un peu mais je
ne comprends pas, je n’arrive pas à faire sortir d’urine. »
Au bout de 5 minutes d’insistance et la survenue de traces de sang au bout du pénis du patient,
l’infirmière L décide de gonfler le ballonnet et de laisser la sonde en place malgré que celle-ci
ne donne rien. « Bon, je n’insiste plus, je vais la laisser et vais en parler de suite avec le médecin
pour savoir ce qu’on doit faire. » Le patient dit alors (en grimaçant, le teint blanchâtre et les
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