
 
 
Titre : La Loi n° 2011 – 803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes 
faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge  
La  Loi  du  5  juillet  2011  relative  aux  droits  et  à  la  protection  des  personnes  faisant  l’objet  de  soins 
psychiatriques  a  modifié  substantiellement  la  procédure  d’admission  aux  soins  psychiatriques  sans 
consentement en introduisant plusieurs changements : 
1. Il n’est plus question d’hospitalisations sans consentement mais de Soins Sans Consentement : 
dans  ce  cadre,  les  Hospitalisations  à  la  demande  d’un  tiers  (HDT)  deviennent  Soins  sans 
consentement  à la Demande d’un Tiers (SDT) et les Hospitalisations d’Office (HO) des Soins 
sans consentement sur Demande du Représentant de l’Etat (SDRE). 
 
2. Ces  Soins  sont  envisageables en  Hospitalisation  complète ou,  en  Ambulatoire après  une 
période  initiale  d’hospitalisation  de  72  heures  (période  d’observation).  De  part  cette  dernière  et 
nouvelle modalité de prise en charge les anciennes sorties d’essai  à durée limitée dans le temps 
disparaissent  au  profit  de  Programmes  de  Soins  Ambulatoires sans  Consentement,  sans 
durée minimale ou maximale, pouvant prendre diverses formes conjuguées ou non (hospitalisation 
séquentielle, à temps partiel, consultation médicales spécialisées et visites infirmières à domiciles). 
 
3. Le juge des libertés et de la détention (JLD) n’intervient plus seulement de manière facultative en 
cas  de  demande de  mainlevée  mais  de  manière systématique  pour  contrôler  les  hospitalisations 
sans consentement dans un délai de 15 jours maximum à partir de l’admission puis dans un délai 
de  6  mois  maximum.  Il  porte  notamment  un  regard  particulier  sur  la  rédaction  des  certificats 
médicaux  dont  la  teneur  et  le  nombre  surtout  est  augmenté  dans  les  premiers  temps  de 
l’hospitalisation. 
 
4. Des procédures  spécifiques  renforcent par l’introduction d’un  collège de  3  soignants l’examen  de 
demande  de  sorties  des  patients  aux  antécédents  d’Hospitalisation  d’Office  par  décision 
d’irresponsabilité pénale ou de séjours en Unité pour Malades Difficiles. 
Les nouvelles dispositions de soins psychiatriques sans consentement en hospitalisations établies par la loi 
du 5 juillet sont  les suivantes : 
1. Trois types de Soins sans consentement à la demande d’un tiers SDT sont possibles : 
- SDT  dite  de  procédure  normale   s’appuyant  sur  deux  certificats  médicaux  et  une  demande  de 
tiers.  Le  premier  certificat  émane  obligatoirement  d’un  médecin  n’appartenant  pas  à 
l’établissement d’accueil. 
- SDT  dit  d’Urgence  ou  avec  risque  grave  d’atteinte  à  l’intégrité  du  malade,  avec  une 
demande  de  tiers  et  un  seul  certificat  pouvant  émaner  d’un  médecin  appartenant  à 
l’établissement d’accueil. 
- SDT dit de Péril Imminent, lorsqu’aucun tiers n’a pu être trouvé, ne nécessite qu’un certificat 
médical  mais  émanant  obligatoirement d’un  médecin  n’appartenant  pas à  l’établissement 
d’accueil. 
 
2. Deux  types  de  soins  sans  consentement  à  la  demande  du  représentant  de  l’Etat  (SDRE) pour 
lesquelles un médecin généraliste peut-être sollicité: 
- SDRE  dite  de  procédure  normale :  sur  arrêté  préfectoral  et  un  certificat  médical  rédigé  par  un 
médecin  n’exerçant pas dans l’établissement d’accueil. 
- SDRE  dite  de  Danger  Imminent  pour  la  Sureté  des  Personnes :  sur  arrêté  provisoire  municipal 
référé au préfet dans les 24 h avec un certificat ou avis médical d’un médecin n’exerçant pas dans 
l’établissement d’accueil. 
 
En  résumé  le  rôle  du  médecin  généraliste  n’a  pas  foncièrement  changé.  Il  reste    le  premier  médecin 
prescripteur  et  certificateur  de  la  plupart  des  nouvelles  modalités  de  Soins    Psychiatriques  Sans 
Consentement. Toutefois la Loi du 5 juillet 2011 exige une lisibilité graphique et un contenu plus précis des 
certificats  au  risque  d’une  main  levée  prononcée  par  le  JLD  lors  de  son  contrôle  des  mesures  dans  les 
quinze  premiers  jours  après  l’admission  et  donc  d’une  sortie  prématurée  des  patients. 
Document rédigé par  
Monsieur le Docteur Jean-Yves PERRAUDIN, 
Chef de pôle du Santé mentale, Addictologie 
Chef de service du secteur 9 de psychiatrie