Examens paracliniques Cahier de mises en situation Josée Courchesne Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne Sophie Desfossés Inf., B.Sc., et M. en gestion, enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne Margareth Fragé Inf., B.Sc., et DES en pédagogie collégiale, enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne Marie-Ève Grondin Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne Karine Hébert Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne Lyne Leblond Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne France Ouellet Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne Carol poulos Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne Édith Roy Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne 3015-C_02I_01-02.indd 1 10-04-07 10:59 Notice Considérant que chaque hôpital a ses procédures, d’autres analyses peuvent s’ajouter aux mises en situation étudiées. Nous avons construit les mises en situation dans un but d’apprentissage et non de pratique clinique. D’autres volumes de référence, tels les livres de médecine-chirurgie ou de psychiatrie par exemple, seront utiles pour répondre aux problèmes posés dans les mises en situation. Reproduction interdite © 2010 Chenelière Éducation inc. Front Matter.indd 3 3 02/04/10 3:42 PM PSYCHIATRIE ET GÉRIATRIE Section_03.indd 53 02/04/10 5:53 PM Psychiatrie Situation 1 M me Bentz, 30 ans, est admise à l’unité psychiatrique. Elle se plaint de nausées périodiques, son humeur est exaltée et elle est désinhibée. Elle reçoit du Lithium depuis plusieurs années. Son diagnostic est le suivant : troubles bipolaires. Les tests suivants ont été prescrits : • Urée • Créatine • Gonadotrophine chorionique humaine (β-HCG) • Lithémie • Thyrotrophine (TSH) Qu’évalue-t-on à l’aide de ces tests ? • L’urée et la créatinine servent à évaluer la fonction rénale ; • Le test mesurant le taux de β-HCG est un test de grossesse ; • La lithémie mesure le taux de lithium sanguin ; • La TSH sert à évaluer la fonction thyroïdienne. En quoi les résultats de ces tests pourraient-ils influencer le traitement de Mme Bentz ? • Urée et créatinine : si la fonction rénale est déficiente, le médecin cessera de lui prescrire du Lithium parce qu’il est excrété par les reins. Il sera alors remplacé par un autre stabilisateur de l’humeur, l’Épival (acide valproïque) par exemple, qui est métabolisé par le foie. Lorsque la fonction rénale est déficiente, le risque d’intoxication au lithium est très élevé. Il faut être très prudent avec ce médicament dont le seuil thérapeutique est très proche du seuil toxique. • β-HCG : le Lithium est tératogène, donc il est important de savoir si Mme Bentz est enceinte. Le médecin pourrait alors évaluer si les avantages de cette médication dépassent les risques pour Mme Bentz. • Lithémie : la lithémie permet de réajuster les doses de Lithium en vue de maintenir la cliente dans la zone thérapeutique. Reproduction interdite © 2010 Chenelière Éducation inc. Section_03.indd 54 Cahier de mises en situation – Psychiatrie 54 02/04/10 5:53 PM • TSH : un déséquilibre de la fonction thyroïdienne pourrait se manifester par des symptômes dépressifs en hypothyroïdie ou par des symptômes maniaques en hyperthyroïdie. De plus, l’hypothyroïdie pourrait être causée par l’utilisation du Lithium à long terme. Quel est le seuil thérapeutique du Lithium ? De 0,6 à 1,2 mmol/L. Situation 2 M. Tremblay, 25 ans, est admis à l’urgence psychiatrique. Le diagnostic posé est : trouble psychotique. Il reçoit des antipsychotiques typiques et atypiques. Le médecin lui prescrit les tests suivants : • • • • • Recherche de drogues dans les urines stat. Glycémies et bilan lipidique cette semaine et chaque trois mois par la suite Pesée 1 fois par semaine Glucométrie die trois fois par semaine à des heures irrégulières Prolactinémie dans un mois Quel est le lien entre la prolactinémie et la situation de M. Tremblay ? Les antipsychotiques typiques (première génération) peuvent faire augmenter le taux de prolactine, ce qui se manifeste par des troubles menstruels chez les femmes ainsi que par de la gynécomastie et de la galactorrhée, et ce, autant chez les femmes que chez les hommes. Quelle est l’utilité de la recherche de drogue dans le traitement de M. Tremblay ? Le résultat de la recherche de drogue peut aider à préciser un diagnostic. La psychose peut être causée par l’utilisation de la drogue (psychose induite par une substance illicite). Le résultat permet aussi de savoir si l’utilisation de drogues fait partie des facteurs ayant contribué à cet épisode psychotique. Enfin, il peut y avoir des interactions néfastes entre les drogues et les médicaments utilisés en psychiatrie. Reproduction interdite © 2010 Chenelière Éducation inc. Section_03.indd 55 Cahier de mises en situation – Psychiatrie 55 02/04/10 5:53 PM Pourquoi le médecin prescrit-il de faire des glycémies, un bilan lipidique et de peser le client ? La prise d’antipsychotiques atypiques pourrait entraîner le développement du syndrome métabolique : augmentation du tour de taille, du poids, de la glycémie et du cholestérol. Les résultats des tests recueillis au début du traitement lui permettront de suivre l’évolution du client en ce qui a trait au développement probable du syndrome métabolique. Situation 3 M. Dufour, 56 ans, polytoxicomane et sans-abri, est admis à l’hôpital à la suite d’une intoxication à l’alcool. On observe, quelques semaines plus tard, la persistance d’hallucinations, des troubles de la mémoire ainsi qu’une désorientation dans le temps et l’espace. Les tests suivants ont été faits : • Bilan hépatique • Recherche de drogues dans les urines • Alcoolémie • • • • Vitamine B12 Folates Thiamine (B1) Imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau Quels sont les tests qui font partie du bilan hépatique ? Bilirubine conjuguée (directe), bilirubine totale, phosphatase alcaline, alanine aminotransférase (ALAT), aspartate aminotransférase (ASAT), gamma-glutamyl-transférase (GGT). Pourquoi a-t-on évalué la fonction hépatique de M. Dufour ? Étant donné qu’il est un polytoxicomane, on veut vérifier si l’alcool a causé des dommages à son foie (exemples : hépatite alcoolique, cirrhose). On connaît aussi l’importance de cet organe dans le métabolisme de certains médicaments. Reproduction interdite © 2010 Chenelière Éducation inc. Section_03.indd 56 Cahier de mises en situation – Psychiatrie 56 02/04/10 5:53 PM Pourquoi a-t-on fait un dosage de la vitamine B12 , des folates et de la thiamine (B1) chez M. Dufour ? Parce que des troubles d’absorption vitaminique sont souvent observés chez les alcooliques. Y a-t-il des données qui justifient la prescription de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ? Oui. On observe, quelques semaines plus tard, la persistance d’hallucinations, des troubles de la mémoire ainsi qu’une désorientation dans le temps et l’espace. À quoi sert l’IRM du cerveau dans cette situation ? Elle sert à détecter la présence de lésions cérébrales (tumorales, ischémiques ou démyélinisantes) qui pourraient se manifester par des symptômes psychiatriques. Pourquoi est-il important de recueillir le plus vite possible l’urine destinée à une recherche de drogue ? Certaines drogues s’éliminent rapidement, selon la fréquence d’utilisation. Situation 4 M me Yang, 40 ans, est admise à l’hôpital psychiatrique pour désorganisation à la suite de l’arrêt de sa médication. Le médecin lui a de nouveau prescrit de l’acide valproïque 500 mg b.i.d. Hier, elle a reçu du Clopixol-Acuphase (zuclopenthixol) 100 mg par voie intramusculaire (I.M.) stat. contre l’agressivité et l’agitation. Vous soupçonnez M me Yang de ne pas prendre sa médication. Nommez un test qui pourrait vous révéler si Mme Yang observe son traitement et dites quel est le résultat visé pour ce test. Dosage d’acide valproïque. Résultat visé (normalité) : 347 à 693 mmol/L. Reproduction interdite © 2010 Chenelière Éducation inc. Section_03.indd 57 Cahier de mises en situation – Psychiatrie 57 02/04/10 5:53 PM À la suite de l’administration du Clopixol-Accuphase, vous soupçonnez un syndrome neuroleptique malin et vous avisez le psychiatre. Celui-ci prescrit plusieurs tests sanguins, dont les créatines kinases (CK). Pourquoi le psychiatre a-t-il prescrit les CK ? L’augmentation des CK peut contribuer à établir le diagnostic de syndrome neuroleptique malin. Cette augmentation témoigne de la destruction de cellules musculaires, de la rigidité et de la surchauffe métabolique. Situation 5 M. Roy se présente à la clinique de prélèvement pour sa ponction veineuse de routine. Le dossier indique que M. Roy prend de la clozapine (Clozaril) depuis 3 mois et qu’il doit être sous surveillance hématologique rigoureuse selon le réseau d’assistance et de soutien au Clozaril (RASC). Quel est l’effet secondaire de la clozapine lié à la surveillance hématologique ? L’agranulocytose. Spécifiez quels seront les éléments à surveiller sur le plan hématologique. Les leucocytes et les neutrophiles ; c’est donc une formule sanguine complète (FSC) que l’on doit faire selon les fréquences dictées par le protocole de suivi de la clozapine. Lors de sa visite à la clinique, M. Roy mentionne qu’il a cessé de fumer depuis trois semaines. L’infirmière avise immédiatement le psychiatre et celui-ci prescrit une clozapinémie. Expliquez pourquoi le psychiatre prescrit une clozapinémie pour ce client. Les fumeurs peuvent tolérer des doses plus élevées que les non-fumeurs. Le fait d’arrêter de fumer peut augmenter le risque de toxicité de la clozapine. La clozapinémie mesure le taux sérique de clozapine. Reproduction interdite © 2010 Chenelière Éducation inc. Section_03.indd 58 Cahier de mises en situation – Psychiatrie 58 02/04/10 5:53 PM Gériatrie Situation 1 Vous vous occupez d’un homme de 75 ans admis pour un délirium. Ce dernier présente une pensée désorganisée et son état cognitif change rapidement. Les signes vitaux de votre client sont les suivants : • • • • • P.A. : 90/60 mm Hg P : 92 batt./min R : 26/min T°.R. : 38,5 °C SpO2 : 89 % avec lunettes nasales, 1,5 L/min Un suppositoire d’acétaminophène lui a été administré cette nuit. Le lendemain, vous recevez les résultats de son bilan sanguin : • • • • • Analyse d’urine : Couleur : paille Limpidité : légèrement trouble Leucocytes : positifs pH : 5,5 Nitrites : positifs FSC : • Ht : 42 % • Numération des globules blancs (GB) : 18 × 109/L (normale : 4,5 à 10,5 × 109/L) Biochimie : • K+ : 3,1 (normale : 3.5 à 5.0 mEq/L) • Na++ : 130 (normale : 135 à 145 mmol/L) En vous référant aux données de la mise en situation, nommez trois (3) facteurs prédisposant au délirium. • Hypoxémie ; • Aspect légèrement trouble de l’urine, présence de leucocytes et de nitrites dans l’urine pouvant dénoter une infection urinaire ; • GB élevés associés à une infection urinaire probable ; • Fièvre en lien avec une perturbation métabolique chez ce client. Reproduction interdite © 2010 Chenelière Éducation inc. Section_03.indd 59 Cahier de mises en situation – Gériatrie 59 02/04/10 5:53 PM Situation 2 M me Gagnon, 48 ans, est atteinte de sclérose en plaques. Elle vous mentionne qu’elle a un problème d’incontinence urinaire. Vous craignez que M me Gagnon ait une vessie neurogène. Quelles sont les épreuves diagnostiques que Mme Gagnon doit subir pour valider le diagnostic de vessie neurogène probable ? Citez-en quatre (4). Quelle est la principale complication ? Épreuves diagnostiques : • Culture urinaire Complication : • Infection urinaire • Échographie pelvienne • Échographie rénale • Imagerie par résonance magnétique (IRM) • Doppler Situation 3 Vous êtes infi rmière à l’urgence et M me Gohier, 70 ans, est hospitalisée pour une fracture à la hanche gauche. Elle est inquiète et elle veut connaître les examens qu’elle doit passer avant son opération. Le médecin lui parle des étapes de l’opération et du fait que sa fracture est possiblement causée par de l’ostéopénie ou de l’ostéoporose. Nommez deux (2) examens paracliniques que Mme Gohier devra passer afin d’écarter la possibilité d’ostéopénie et de métastases osseuses. • Densité minérale osseuse (DMO, densitométrie osseuse, ostéodensitométrie) ; • Scintigraphie osseuse. Reproduction interdite © 2010 Chenelière Éducation inc. Section_03.indd 60 Cahier de mises en situation – Gériatrie 60 02/04/10 5:53 PM Situation 4 Vous êtes infi rmière à la clinique d’otorhinolaryngologie (ORL). M. Savard, 69 ans, atteint de surdité moyenne accompagnée d’acouphènes, consulte son otorhinolaryngologiste puisque, depuis deux semaines, il souffre de vertiges, de perte d’équilibre et de céphalées. Son médecin suspecte la maladie de Ménière et lui demande de passer une électronystagmographie (ENG). Quelles sont les informations pré-électronystagmographie (ENG) que vous devrez transmettre à M. Savard ? Énumérez au moins cinq (5) éléments. • Expliquer au client le but du test et son déroulement. • Lui expliquer qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour ce test, mais comme il peut causer des étourdissements ou des nausées, il est recommandé de limiter l’absorption de nourriture juste avant l’examen. • L’informer que l’absorption d’alcool, de caféine et de tout médicament (sauf contre-indication) devrait être suspendue pendant les 24 à 72 heures précédant le test. • Examiner les conduits auditifs du client pour s’assurer que ses tympans sont intacts. Enlever tout surplus de cérumen. • Étant donné que l’examen peut entraîner des étourdissements ou des nausées, il faut conseiller au client de se faire accompagner lorsqu’il viendra passer le test. • Expliquer au client que la stimulation oculomotrice à l’aide de lumières peut provoquer une crise convulsive. Reproduction interdite © 2010 Chenelière Éducation inc. Section_03.indd 61 Cahier de mises en situation – Gériatrie 61 02/04/10 5:53 PM Situation 5 Vous êtes infi rmière à la clinique de gastroentérologie. M. Pierre, 74 ans, atteint de Parkinson, se présente accompagné de son épouse pour passer une fibroscopie œsophago-gastro-duodénoscopie (OGD) à la suite de ses problèmes de déglutition. Nommez cinq (5) interventions infirmières qui devront être effectuées lors de la surveillance post-œsophago-gastro-duodénoscopie (OGD) de ce client. • Surveiller les signes vitaux toutes les 15 minutes pendant une heure, ou jusqu’à ce qu’ils deviennent stables. • Aviser le client qui a reçu une sédation lors de l’examen qu’il ne peut conduire sa voiture avant le lendemain matin. • Ne pas donner d’aliments solides ou liquides tant que le réflexe nauséeux n’est pas restauré (environ 2 heures). • Fournir un haricot au client pour recueillir les vomissements, s’il y a lieu. À cet effet, lui dire de cracher sa salive plutôt que de l’avaler tant que le réflexe nauséeux n’est pas revenu. • Aviser le client qu’une sensation de ballonnement est normale. Reproduction interdite © 2010 Chenelière Éducation inc. Section_03.indd 62 Cahier de mises en situation – Gériatrie 62 02/04/10 5:53 PM