RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT DIBERTIL 5 mg, capsules (molles) DIBERTIL 10 mg, capsules (molles) 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE DIBERTIL 5 mg contient 5 mg de chlorhydrate de métoclopramide par capsule. DIBERTIL 10 mg contient 10 mg de chlorhydrate de métoclopramide par capsule. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1 3. FORME PHARMACEUTIQUE Capsules (molles) 4. DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Adultes : Traitement symptomatique des nausées et vomissements d'origines diverses. 4.2 Posologie et mode d’administration Adultes : 1 capsule à 5 mg ou 10 mg, 3 fois par jour avant les repas. - exploration digestive : 1 à 2 capsules à 10 mg avant l'examen. Population pediatrique : L’utilisation chez les enfants et adolescents n’est pas conseillée. En cas d'insuffisance rénale : diminuer la posologie de moitié. 4.3 Contre-indications - Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. - Phéochromocytome (risque de crise hypertensive) - Hémorragie/obstruction/perforation gastro-intestinale, ou immédiatement après une opération - Epilepsie 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Il peut se produire des troubles extrapyramidaux, en particulier chez les enfants, les jeunes adultes et les les patients âgés, et/ou lorsqu’on utilise des doses élevées (voir rubrique 4.8 Effets indésirables). Les patients suivant un traitement prolongé doivent faire l’objet de contrôles réguliers. 1 DIBERTIL doit être administré avec prudence aux patients présentant une hypertension prononcée, une altération de la fonction hépatique, des antécédents de dépression ou de maladie de Parkinson. En cas d’insuffisance rénale, la posologie doit être réduite. Lorsque DIBERTIL est administré à des patients souffrant d’insuffisance cardiaque congestive ou à des patients souffrant d’une cirrhose hépatique ou d’une ascite s’accompagnant d’un hyperaldostéronisme secondaire, il existe un risque de rétention hydrique en raison d’une éventuelle élévation transitoire de l’aldostérone. Par ailleurs, il est recommandé de ne pas administrer DIBERTIL en association avec des sympathomimétiques, ni moins de 15 jours après la fin d’un traitement par IMAO (inhibiteurs de la monoamine-oxydase), par des antidépresseurs tricycliques ou par d’autres médicaments susceptibles de provoquer des effets extrapyramidaux (voir 4.5). Il existe également un risque de survenue d’un syndrome malin des neuroleptiques, caractérisé par une hyperthermie, des réactions extrapyramidales et des effets sur le système nerveux autonome. L’administration doit être arrêtée immédiatement en cas de suspicion d’un tel syndrome. Le métoclopramide a également été mis en rapport avec des crises aiguës de porphyrie ; sa prise est considérée comme risquée chez les patients souffrant de cette affection. Bien qu’aucun lien formel n’ait été établi, une hyperprolactinémie, telle que celle provoquée par la prise de DIBERTIL, peut aggraver le pronostic d’un cancer du sein préexistant. DIBERTIL sera administré avec précaution dans de telles situations. Il convient d’éviter la consommation concomitante d’alcool. DIBERTIL contient du sorbitol. Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au fructose (maladie héréditaire rare). DIBERTIL contient le colorant E 124. Peut provoquer des réactions allergiques. 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions Organes gastro-intestinaux et métabolisme L’absorption gastro-intestinale de digoxine peut être réduite sous l’effet de DIBERTIL, ce qui peut réduire les taux de digoxine. De même, l’absorption de cimétidine peut être réduite, ce qui entraîne une légère diminution de l’efficacité de la cimétidine. En revanche, la résorption du paracétamol peut être accélérée. L’action de DIBERTIL sur la motilité gastro-entérale est contrée par l’atropine et tous les dérivés dotés d’un effet anticholinergique, ainsi que par la morphine et ses dérivés. Anti-infectieux La coadministration d’atovaquone et de métoclopramide peut réduire la biodisponibilité de l’atovaquone. Muscles, articulations et os La coadministration de métoclopramide et de mivacurium, ou de métoclopramide et de succinylcholine, peut induire un bloc neuromusculaire prolongé sous l’effet de l’inhibition de la cholinestérase plasmatique par le métoclopramide. Il en résulte une inhibition du métabolisme de l’agent bloquant neuromusculaire. Système nerveux central 2 En cas de prise concomitante de métoclopramide et d’inhibiteurs de la recapture de sérotonine tels que la sertraline et la venlafaxine, un risque accru de développement de symptômes extrapyramidaux peut survenir sous l’effet de l’inhibition dopaminergique synergique. L’utilisation concomitante de cabergoline (un agoniste de la dopamine) et de métoclopramide (un antagoniste de la dopamine) peut entraîner des effets pharmacologiques antagonistes susceptibles de réduire l’effet thérapeutique des deux médicaments. En revanche, le métoclopramide peut accroître l’absorption de la lévodopa (un précurseur de la dopamine), ce qui accroît la biodisponibilité de la lévodopa ainsi que l’incidence des symptômes extrapyramidaux. Compte tenu des effets synergiques éventuels, il convient également d’éviter la prise de métoclopramide en association avec un neuroleptique. L’association de métoclopramide et de thiopental peut également entraîner des effets indésirables, notamment une augmentation de l’effet hypnotique du thiopental en raison de l’antagonisme du récepteur dopaminergique induit par le métoclopramide. Cytostatiques L’association du métoclopramide avec certains cytostatiques peut entraîner des toxicités sévères. L’association avec la ciclosporine peut notamment, sous l’effet d’une absorption accrue de la ciclosporine, entraîner un risque accru de toxicité de la ciclosporine, entraînant des effets indésirables tels que dysfonction rénale, cholestase et paresthésies. La prise simultanée du sirolimus peut également entraîner une toxicité du sirolimus suite à l’inhibition du métabolisme du sirolimus dépendant du cytochrome P450. Ceci peut provoquer une anémie, une leucopénie, une thrombocytopénie, une hypokaliémie et une diarrhée. Le métoclopramide peut également être associé au tacrolimus. Cette association peut entraîner une toxicité du sirolimus en raison de l’augmentation de la biodisponibilité du tacrolimus, imputable à l’amélioration de la motilité gastrique. Cette toxicité peut induire une néphrotoxicité, une neurotoxicité et une hyperkaliémie. Compléments alimentaires Enfin, il existe une interaction éventuelle entre le métoclopramide et certains compléments alimentaires, notamment Kava et Vitex Agnus Castus. La prise combinée de Kava et de métoclopramide peut provoquer un effet antagoniste dopaminergique de Kava, entraînant des effets antagonistes additifs de la dopamine. En revanche, en cas d’utilisation simultanée de Vitex Agnus Castus, l’agonisme de la dopamine propre à Vitex Agnus Castus peut contrer l’antagonisme dopaminergique du métoclopramide. Par conséquent, l’efficacité du métoclopramide peut être réduite. 4.6 Fécondité, grossesse et allaitement Grossesse Aucune malformation n’a été observée après l’administration de DIBERTIL à des animaux. Selon des données portant sur un nombre relativement élevé de cas d’exposition pendant la grossesse, le métoclopramide n’exerce pas d’effets délétères sur la grossesse ni sur la santé du fœtus/nouveau-né ; toutefois, les données sont insuffisantes pour exclure tout risque. Par conséquent, il est recommandé de prescrire et d’utiliser DIBERTIL avec prudence chez la femme enceinte. Allaitement Etant donné que le métoclopramide peut atteindre des concentrations élevées dans le lait maternel et que les nouveau-nés sont particulièrement sensibles aux troubles extrapyramidaux, il est déconseillé d’utiliser DIBERTIL pendant l’allaitement. 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines 3 Comme le DIBERTIL peut provoquer de la somnolence et des vertiges, une certaine prudence s'impose lors de la conduite d'un véhicule, de la manipulation de machines ou de l'exécution de travaux dangereux. 4.8 Effets indésirables Les effets indésirables ont été classés par système d’organes et leur fréquence a été évaluée comme suit: très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1.000, < 1/100), rare (≥ 1/10.000, < 1/1.000), très rare (< 1/10.000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Les effets extrapyramidaux sont fréquents. Affections hématologiques et du système lymphatique Très rare: agranulocytose, méthémoglobinémie (qui pourrait être liée à un déficit en NADH cytochrome b5 réductase, en particulier chez les nouveau-nés) Affections endocriniennes Peu fréquent: hyperprolactinémie, augmentation de la lactation, galactorrhée, aménorrhée Rare: augmentation des taux plasmatiques d’aldostérone (provoquée par une rétention hydrique) Très rare: porphyrie Affections psychiatriques Très rare: délire, dépression, pleurs incontrôlables, insomnie, agitation, anxiété, manie Affections du système nerveux Fréquent: symptômes extrapyramidaux : dystonie aiguë et dyskinésie , parkinsonisme, acathisie, même après l’administration d’une dose unique du médicament, en particulier chez les enfants, les jeunes adultes et les patients âgés (voir rubrique 4.4.); opisthotonos, torticolis, trismus, réaction tétaniforme, somnolence, sensation de fatigue Rare: étourdissements, dyskinésie tardive, céphalées Très rare: syndrome malin des neuroleptiques Affections oculaires Très rare: crise oculogyre Affections vasculaires Très rare: crise hypertensive, hypotension Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Très rares: insuffisance respiratoire, réactions bronchospastiques chez les patients asthmatiques Affections gastro-intestinales Peu fréquent: constipation, diarrhée Affections de la peau et du tissus sous-cutané Très rare: urticaire, éruption maculo-papuleuse, coloration bleuâtre de la langue Affections des organes de reproduction et du sein Très rare: impuissance, gynécomastie Affections du rein et des voies urinaires Rare: rétention urinaire chez l’enfant 4.9 Surdosage 4 Un surdosage de métoclopramide est associé aux symptômes suivants : hypertonie musculaire, agitation, confusion, irritation, somnolence, réactions de type panique et réactions extrapyramidales. L’arrêt du médicament et l’administration d’un traitement symptomatique permettent de normaliser l’état du patient. Le traitement des symptômes extrapyramidaux est uniquement symptomatique (benzodiazépines chez les enfants). En cas de réactions extrapyramidales sévères, on peut injecter un médicament anticholinergique antiparkinsonien. Des cas de méthémoglobinémie et de convulsions ont également été rapportés. Les réactions dystoniques cèdent généralement dans un délai de 12 à 48 heures, mais des effets prolongés ont été observés. 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : prokinétiques gastriques, code ATC : A03FA01. DIBERTIL possède une double activité pharmacologique : - il est doué d'une action antinauséeuse et anti-émétique, qui peut s'expliquer partiellement par son action antidopaminergique centrale. - il provoque une stimulation de la motilité digestive haute avec augmentation du tonus du sphincter oesophagien et accélération de la vidange gastrique et du transit duodénal et jéjunal; il ne modifie pas les fonctions sécrétoires du tube digestif et n'a pratiquement pas d'influence sur le côlon. Cette action peut s'expliquer partiellement par son action stimulante sur le système nerveux cholinergique. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques Les capsules DIBERTIL assurent une libération massive de leur contenu actif dans le tube gastrointestinal. Le DIBERTIL est excrété dans les urines sous forme inchangée (environ 25 %), à l'état conjugué et sous forme d'autres métabolites. Il est excrété aussi dans le lait maternel. Le temps de demi-vie du DIBERTIL est d'environ de 10 heures. 5.3 Données de sécurité préclinique Pas de données fournies. 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Excipients - Macrogol 400 - Glycérol - Eau purifiée Ingrédients de la capsule - Gélatine - Glycérol - Sorbitol - Colorants : E 124, E171 6.2 Incompatibilités 5 Pas d’application. 6.3 Durée de conservation 5 ans 6.4 Précautions particulières de conservation A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Emballages de 30 capsules de 5 mg en plaquette thermoformée PVC/PVDC//Alu. Emballages de 30 capsules de 10 mg en plaquette thermoformée PVC/PVDC//Alu. 6.6 Précautions particulières d’élimination Pas d’exigences particulières. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE TAKEDA BELGIUM Chaussée de Gand 615 1080 Bruxelles 8. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE DIBERTIL 5 mg: BE129543 DIBERTIL 10 mg: BE129552 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de première autorisation: 06/11/1984 Date de renouvellement de l’autorisation: 30/03/2006 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE 09/2013 Approuvé: 12/2013 6