HORMONOLOGIE – Sémiologie scintigraphique des pathologies thyroïdiennes et parathyroïdiennes
Graphique : évolution (en %) de la captation des radio-isotopes par la thyroïde en fonction du temps.
•Courbe de l'iode 123 : captation d'emblée intense, maximale 2 heures post-injection (entre 10 et 12 %
chez le sujet normal). La phase de plateau correspond à l'iode qui reste dans la thyroïde pour être
organifiée. Puis cette captation décroit par désintégration.
•Courbe du technectium 99m : « il rentre puis il sort », avec un pic de captation à 20 minutes post-
injection (d'environ 2 % chez un sujet normal)
Donc les 2 isotopes donnent des informations sur la captation de l’iodure, mais l’iode 123 reflète aussi le
métabolisme thyroïdien. De plus, il existe une relation directe entre la concentration de TSH (pour des
taux bas, de 0 à 0,8 mUI/L) et le taux de captation de l'iode, relation qui n'existe pas pour le technétium.
Malgré cet avantage de l'iode, la plupart des services de médecine nucléaire utilisent le Tc99m car sa production
est de moindre coût (générateurs présents sur place) que celle de l'Iode 123 (cyclotrons, à distance du service).
II. Indications de la scintigraphie
Il existe 3 types de pathologies thyroïdiennes : les hypothyroïdies, les hyperthyroïdies (dysfonctions) et les
nodules (qui ne sont pas toujours associés à des dysfonctions).
•Les hypothyroïdies : la scintigraphie n'est pas indiquée car elle n'apporte pas de contribution
diagnostique.
En effet, le diagnostic de la thyroïdite de Hashimoto « lymphocytaire » (1ère cause d'hypothyroïdie chez
l'adulte) se base essentiellement sur des éléments cliniques, biologiques (TSH élevée, AC anti-TPO élevés) et
échographiques (thyroïde de petite taille, hétérogène avec des plages hypoéchogènes). Cela dit, si on veut
vraiment l'effectuer, on verra une hypocaptation du traceur plus ou moins hétérogène selon l'entité.
•Les hyperthyroïdies : la scintigraphie est plus ou moins indiquée selon les pathologies.
Le diagnostic d'hyperthyroïdie se fait par le dosage de la TSH (entre 0,5 et 5 mUI/L normalement) : cependant,
un taux bas de TSH ne permet pas d'apprécier l'importance de l'hyperthyroïdie (retentissement clinique) ni
le degré d'urgence de sa prise en charge, d'où l'intérêt de doser également T4 et T3 (taux normal de T4 :
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