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Correction DS sur « Quelles sont les sources de la croissance ? »
I] Définissez les termes suivants : (3 points)
- PIB : Produit intérieur brut qui mesure la richesse effectivement créée à l’intérieur du territoire sur une période
donnée. Il se calcule par la somme des activités marchandes (sommes des VA) et non marchandes.
- Investissement : Acquisition de biens (investissement matériel) et de services (investissement immatériel) de
production pouvant servir plus d’un an dans le processus de production.
- Productivité globale des facteurs : Elle correspond à l’efficacité des facteurs de production (à savoir la qualité des
facteurs de production). Elle permet de mesurer l’influence du progrès technique. La PGF se calcule avec le rapport
entre la production et les facteurs de production nécessaires à cette production.
II] Mobilisation des connaissances
A) 1)
Volume P°
Quantités de facteurs de p°
La représentation simple de la fonction de production Y = F (K, L) correspond à l’analyse classique selon laquelle le volume de
production (Y) est fonction croissante et proportionnelle de la quantité de facteurs de p° utilisée (à savoir K pour le capital fixe
et L pour le facteur travail), c’est-à-dire que la croissance économique est une croissance extensive. Toute hausse des facteurs
(par des embauches, par une augmentation du nombre de terres exploitables…) se traduira par une hausse de la croissance
économique si bien que la hausse de la production ne peut s’expliquer que par la variation des quantités de facteurs de
production, de ce fait la productivité globale des facteurs reste stable (les rendements d’échelle sont alors constants). Toute
croissance économique non expliquée sera ici que secondaire et sera inhérente à un facteur appelé « résidu ».
B) Le PIB est l’agrégat qui permet de mesurer la croissance économique mais cet agrégat est imparfait :
Tout argument doit donner lieu à des définitions des termes importants et des explications… Exemple :
 Le PIB n’intègre pas dans son calcul les externalités négatives (effets non voulus sur une tierce personne et ce,
sans compensation monétaire) or le PIB correspond à la création de richesses mais les externalités qui
détruisent les richesses (par la déforestation, la pollution…) ne réduisent pas la valeur du PIB. Par ailleurs une
hausse du PIB donc une croissance économique s’accompagne d’externalités négatives (pollution, déchets…),
or celles-ci peuvent conduire à des dépenses qui seront ajoutées au PIB alors qu’elles n’ont pour objet que de
réparer les dégâts (destructions) générés.
 Le PIB mesure la valeur des productions marchandes (qui s’échangent sur un marché à un certain prix) et non
marchandes (qui sont fournies à titre gratuit ou quasi-gratuit) par des activités légales utilisant une main
d’œuvre déclarée et rémunérée. Le problème que peut occasionner cette valeur se situe :
o au niveau de la production non marchande qui ne peut pas être évaluée par la VA (n’ayant pas de prix
de vente) mais qui est alors évaluée par les coûts de production. Plus une unité de production dans ce
cas coûte à produire plus elle créera de la richesse !
o au niveau de la production marchande puisque celle-ci n’intègrera que les richesses obtenues par une
main d’œuvre déclarée et rémunérée. De ce fait les activités de bénévolat (non rémunérées) peuvent
créer des produits mais ceux-ci ne seront pas intégrés dans la production marchande (y compris s’ils
sont vendus). De même, les activités domestiques peuvent fournir le même service qu’une production
marchande (exemple le ménage que peut faire un agent d’entretien vs le ménage réalisé par les
membres d’un foyer) mais elles ne seront pas intégrées dans le calcul du PIB.
Pour rendre compte de l’ampleur de cette sous-estimation, les instituts de statistiques estiment que
l’économie souterraine (activités illégales ainsi que les activités légales mais non déclarées)
correspondrait à environ 15% du PIB.
C) Complétez la grille à l’aide des indications fournies (4 points)
1
1
2
F
E
3
C O N S T A N T S
4
N
R
6
R
D
F
I
X
N
T
D
E
O
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7
C
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3
5
B
2
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III] Etudes de documents
Document 1 : Contribution des facteurs de production à la croissance
- Ce document est un tableau à double entrées fourni par Eurostat en 2010 et concerne les Etats-Unis et l’Union européenne à 15
sur une période allant de 1966 à 2008. Il permet de mettre en évidence les évolutions annuelles moyennes en % du PIB ainsi que
le rôle (la contribution) des facteurs de production à la croissance économique sachant que la contribution se mesure en points
(de %).
- Il s’agit ici de mesurer le rôle du progrès technique dans la croissance économique (hausse soutenue et durable du PIB réel).
Le PT correspond à l’ensemble des améliorations durables du processus de production et de la consommation, il se mesure à
l’aide de la productivité globale des facteurs (PGF).
 Aux Etats-Unis, de 1966 à 2008, le PIB augmente de moins en moins fortement puisqu’il augmenté de 3.4% par an en
moyenne de 1966-70 à 2.8% par an en moyenne de 1996-2008. La croissance du PIB est donc moins forte ces dernières
années. Alors que le PT expliquait 1.2 point des 3.4% de hausse du PIB (soit environ un tiers) entre 1966 à 1970 on
remarque que ce même PT explique 1.2 point de 2.8% de croissance càd que son poids s’est accru (il explique un peu
plus de 40% de la croissance économique de 1996 à 2008). Les Etats-Unis semblent donc être passés d’une croissance
extensive à une croissance davantage intensive.
 Dans l’Union européenne, le rôle du PT dans la croissance économique semble être inverse à celui des Etats-Unis. Tout
comme aux Etats-Unis, l’Union européenne voit son PIB augmenter mais de moins en moins fortement de 1966 à 2008
puisqu’il augmentait de 5% par an en moyenne de 1966 à 1970 alors qu’il n’augmente plus que de 1.9% par an en
moyenne de 1996 à 2008. Toutefois les facteurs de p° (quantité de travail + quantité de capital) connaissent une
croissance plus forte que la productivité globale si bien que si les facteurs de p° expliquaient 1.1 point des 5% de
croissance (le PT expliquait lui 3.8 points des 5% soit entre 70 et 80% de la croissance économique) de 1966 à 1970, ils
expliquent 1.4 point des 1.9% de croissance annuelle du PIB entre 1996 et 2008 (et le PT n’explique plus que 0.5 point
des 1.9% soit un peu moins de 25%). La croissance intensive des années 1966/70 semble s’être transformée en
croissance extensive dans la récente période.
Document 2 : Evolution en % du PIB (réel) et les contributions à l’évolution du PIB
L’équilibre emplois-ressources correspond à l’équation selon laquelle PIB (ensemble des richesses créées à l’intérieur d’un
territoire) = consommation (finale des ménages et des APU) + FBCF (mesurant l’investissement matériel) + solde extérieur
(exportations – importations) + variation de stocks (mise de côté des ressources non utilisées).
 De 2006 à 2010, on constate que la situation de la France s’est dégradée puisqu’en 2006 son PIB augmentait de
2.5% alors qu’en 2010 il n’augmentait plus que de 1.5% Cette dégradation de notre situation économique s’explique
principalement par l’effondrement de la consommation des français (la consommation expliquait 1.5 point des 2.5%
de la croissance économique soit 60% de notre croissance en 2006) mais son atonie a fait chuter la hausse du PIB,
La Consommation est le FACTEUR principal de la croissance économique en France.
 La légère reprise économique en 2010 en France est expliquée à près de 75% par la hausse de la consommation (elle
explique 1.1 point des 1.5% de hausse du PIB). Le tiers de la croissance économique restant à expliquer se trouve
dans la hausse des stocks (0.5 points dans les 1.5% de croissance).
 Les facteurs qui ont tendance à « tirer la croissance économique vers le bas » sont généralement en France la FBCF
et le solde extérieur.
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