D1-UE10-Pelluard-L`oreille_audition_et_équilibration-pdf

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UE10 – Système neurosensoriel
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Date : 26/02/2016
Promo : DFGSM3
Ronéistes : Emily Técher
Freddy ICHANE
Plage horaire : 8h30-10h30
Enseignant : Mme Pelluard
L’oreille : audition et équilibration
I/ Introduction
1/ Rappels d’anatomie
II/Embryologie
III/ L’oreille externe
1/ Pavillon
2/ Conduit auditif externe (CAE)
3/ Le tympan
IV/ L’oreille moyenne
1/ La caisse du tympan
2/ La chaîne des osselets
3/ Les muscles
V/ L’oreille interne
1/ Généralités
2/ labyrinthe osseux
3/ labyrinthe membraneux
4/ La cochlée
5/ La rampe cochléaire !
VI/ L’organe de Corti
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VII/ Voies nerveuses
Fin du cours, la suite n'est pas approfondie et est en plus pour notre culture
générale d'après la prof.
VIII Epithélium olfactif
Bonus : histologie de l'encéphale
Mme PELLUARD souligne que l’apprentissage du PDF et des deux schémas notifiés dans le ronéo sont
totalement suffisant pour réussir l’examen.
La partie sur l’encéphale détaillée en cours ne tombera pas à l’examen.
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I/ Introduction
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L’oreille est un organe sensoriel sensible aux stimuli mécaniques qu’il va falloir transformer
pour donner l’information au cerveau. L’oreille est divisée en 3 segments :
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Oreille externe (OE),
Oreille moyenne (OM) qui se trouve au niveau de l’os temporal,
Oreille interne (OI) qui est encore un peu plus profond.
Elle a 2 grandes fonctions :
- Audition : réalisée par un organe, la cochlée, qui perçoit les vibrations sonores et
permet la transmission, via les filets nerveux et les nerfs pour coder l’information
jusqu’au cerveau.
- Equilibration : assurée par le vestibule et les canaux semi-circulaires qui vont
percevoir les accélérations notamment, mais aussi la position statique entre autres.
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1/ Rappels d’anatomie
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Attention : la trompe d’Eustache ne correspond pas à la flèche bleue, la prof précise.
L’oreille moyenne, qui se trouve dans l’os temporal, est fermée d’un côté par la membrane
tympanique et communique avec certains sinus comme le sinus mastoïdien. Elle communique
également avec l’extérieur via la trompe d’Eustache
La trompe d’Eustache est un petit tuyau qui s’ouvre dans le rhinopharynx. Cette trompe
d’Eustache est spontanément fermée ; il faut la stimuler pour pouvoir l’ouvrir.
Comme l’oreille moyenne se retrouve un peu coincée dans ce tissu osseux rigide, le seul
moyen de communication avec l’extérieur est la trompe d’Eustache. Cette trompe va
permettre d’équilibrer les pressions. Si les pressions changent à l’extérieur, comme la
membrane tympanique est très fine, si de l’autre côté de cette membrane, il y a une pression
qui est différente de l’extérieur, le tympan va forcément être attiré. C’est ce qui se passe
quand on monte à la montagne et qu’on a les oreilles qui se bouchent. Dans un premier temps,
pour ouvrir systématiquement la trompe d’Eustache, il suffit de bailler, on peut aussi déglutir.
En fait, c’est pour ça qu’on dit aux gens de prendre un chewing-gum, parce que le fait de
mâcher fait qu’on va avaler sa salive et reproduire le mouvement de déglutition. Si on arrive
en haut de la colline et qu’on se rend compte qu’on a toujours les oreilles bouchées, on peut
également boucher les orifices narinaires et souffler doucement, parce que le tympan est
fragile : c’est la manœuvre de Valsalva.
Si l’on coupe la cochlée, on obtient un colimaçon. Et si on regarde une tranche de section, on
peut voir entre autres l’organe de Corti, qui se trouve extrêmement protégé à l’intérieur de la
cochlée et donc à l’intérieur de la paroi osseuse. A chaque extrémité d’une rampe de
colimaçon, il y a un nerf qui part pour rejoindre le nerf auditif, ce qui permet la transmission
des informations au cerveau.
➔ En gros, les vibrations de l’air vont venir faire vibrer le tympan, c’est mécanique. A
l’intérieur, les osselets vont amplifier l’information et la transmettre à la cochlée qui,
elle, va envoyer l’information au niveau du cerveau.
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II/ Embryologie
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L’intérêt de savoir qu’il y a une double origine embryologique va servir notamment dans le
cadre des maladies malformatives.
Exemple : si quelqu’un a une malformation de l’oreille externe, il y aura forcément
malformation de l’oreille moyenne, puisqu’elles ont la même origine embryologique. En
revanche, ça ne veut pas dire que l’oreille interne va être touchée.
Embryologiquement, 2 origines pour l’oreille :
L’oreille externe et l’oreille moyenne proviennent des deux 1ers arcs branchiaux, et du coup
de la fente et des poches pharyngiennes correspondantes.
Oreille interne : vient de la placode ectodermique (22ème jour) à hauteur du cerveau
postérieur.
Les cellules qui vont se multiplier à hauteur de la placode otique vont s’invaginer et former ce
qu’on appelle une vésicule otique qui va s’isoler de l’ectoderme superficiel et
progressivement s’entourer de l’ébauche de l’os temporal. L’oreille se retrouve donc engainée
dans le tissu osseux.
Les osselets sont des os indépendants qui s’articulent entre eux via des articulations
synoviales.
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La vésicule otique va s’élargir et donner 2 parties distinctes : une qui va servir à l’audition,
l’autre à l’équilibration. Celle qui va servir à l’audition s’appelle la cochlée. Elle se développe
à partir du saccule, ce qui correspond à la partie cochléaire ventrale.
La partie dédiée à l’équilibration est régie par les canaux semi-circulaires qui se développent à
partir de l’utricule, ce qui correspond à la partie vestibulaire dorsale.
Et on a en prime un diverticule qu’on appelle le sac endolymphatique qui va se développer et
se mettre en connexion par la suite avec le LCR.
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Les canaux semi-circulaires vont permettre de savoir quel mouvement on réalise. En fait, ils
sont perpendiculaires les uns par rapport aux autres pour être dans les 3 dimensions de
l’espace. De cette façon, notre cerveau peut savoir si une accélération, par exemple, se fait
d’avant en arrière, de droite à gauche pour ainsi pouvoir se situer dans l’espace.
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III/ L’oreille externe
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Fonction : capture et conduction des sons.
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1/ Pavillon
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Il est formé d’un cartilage élastique (on a la capacité de replier son oreille; elle reprend sa
forme initiale grâce au cartilage élastique) et est recouvert de peau (+ annexes). Le lobe est
dépourvu de cartilage, ce qui permet les piercings sans que ça soit douloureux : on perce juste
la peau, les lobules adipeux. On peut croiser 1 ou 2 filets nerveux, ce qui peut provoquer une
légère douleur mais sans plus. On risque de ne rien blesser en particulier.
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2/ Conduit auditif externe (CAE)
Il est formé de cartilage élastique (2/3 externes) puis on arrive dans l’os temporal (1/3
interne).
Il est bordé par un épithélium malpighien plus ou moins kératinisé associé à des follicules
pilo-sébacés qui ont une évolution particulière : plus on vieillit, plus on a de poils dans les
oreilles. Associées à l’épithélium, on retrouve également des glandes sudoripares apocrines un
peu particulières : ce sont les glandes cérumineuses, qui vont donc fabriquer le cérumen. Le
cérumen va protéger le conduit auditif externe. Le principe est qu’il faudrait qu’on laisse le
cérumen en place au lieu d’utiliser des cotons tiges qui enfonceraient le cérumen dans le
CAE. On essaie d’éduquer les gens pour qu’ils utilisent de moins en moins de cotons tiges
pour respecter les glandes cérumineuses. Avoir du cérumen dans les oreilles ne signifie pas
avoir les oreilles sales. Le problème des coton tiges, surtout en ce qui concerne les enfants,
c’est qu’ils peuvent aller perforer le tympan s’ils sont trop enfoncés. De plus, l’utilisation de
coton tiges favorise la formation de bouchons de cérumen. Si le cérumen se solidifie sur le
tympan, il y a risque de perte d’une partie de l’audition car cela empêche le tympan de vibrer.
On retrouve également une innervation sensitive +++.
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C’est au niveau du 1/3 interne du CAE que se trouvent les glandes cérumineuses.
3/ Le tympan
Le tympan (ou membrane tympanique) sépare l’oreille externe de l’oreille interne. Dans
l’absolu, puisqu’il s’agit d’une membrane, il y a 2 parties : la partie externe qui est un
épiderme sans annexes et la partie interne qui est un épithélium cubique simple. Entre les 2, il
y a une fine couche de tissu conjonctif dense (constitué de fibres élastiques et de collagène,
puisque le tympan va devoir vibrer). La face interne qui va se retrouver dans la caisse du
tympan (c’est-à-dire l’oreille moyenne) est constituée d’un épithélium cubique simple.
La prof nous conseille d’apprendre à examiner des tympans. Surtout en ce qui concerne les
enfants qui font des otites (= inflammation de l’oreille), puisque les enfants vont rarement
dire qu’ils ont mal à l’oreille ; en général ils pleurent, vont dire qu’ils ont mal au ventre, etc.
Il faudra donc être capable de reconnaître une otite entre autres.
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Ronéo 2015
Questions :
Est-ce-qu’il y existe une chirurgie de l’oreille ? On peut réparer le pavillon externe. Il y a des
enfants qui naissent sans le pavillon de l’oreille et même si dans l’absolu la surdité ne pourra
pas être réparée, esthétiquement on leur propose quand même de leur fabriquer un pavillon.
On peut également faire de la plastie sur le tympan.
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Question pas entendue
➔ Quand on a une otite moyenne ou une otite aiguë, il arrive que parfois suite à
l’inflammation et aux sécrétions qui sont là, l’infiltrat inflammatoire fragilise la
membrane du tympan et on se retrouve avec un enfant qui hurle jusqu’à ce qu’on
remarque du pus sortir de son oreille. A ce moment-là, il ne hurle plus car son tympan
s’est percé. Et ce n’est pas un drame, ça va se réparer. Le problème c’est que si
l’enfant enchaîne les otites, à force de se réparer, il y aura des séquelles : le tympan ne
va plus aussi bien cicatriser.
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Quand on a un tympan cicatriciel, y a-t-il des conséquences sur l’appareil vestibulaire ? Si
l’on a un tympan cicatriciel d’otite, il n’y aucun retentissement sur l’équilibration
normalement, puisque cela concerne l’oreille interne et il s’agit d’un autre type de
mécanisme. L’appareil vestibulaire pourrait être touché en cas de maladie plus « générale »
touchant l’oreille. Mais dans le cas d’une otite virale banale, l’appareil vestibulaire n’est pas
endommagé.
IV/ L’oreille moyenne
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L’oreille moyenne sert à transmettre et à amplifier les vibrations sonores.
Il y a également 2 structures musculaires : le tenseur du tympan et le stapédius (empêche le
son trop violent d’abimer les cellules auditives). Ces muscles sont important à connaître.
La caisse du tympan est une cavité recouverte par un épithélium pavimenteux ou cubique
(épithélium simple : à retenir pour l’exam). La paroi interne est percée de deux orifices : la
fenêtre ovale et la fenêtre ronde (communication OM et OI).
La caisse du tympan est en relation :
- Avec l’extérieur par la trompe d’Eustache (bordée par un épithélium de type
respiratoire) qui s’ouvre sur le nasopharynx. Fonction de la trompe d’Eustache :
équilibration des pressions (quand on a les oreilles qui se bouchent en avion ou à la
montagne, on avale notre salive ou on pratique la manœuvre de Valsalva qui consiste à
se boucher les orifices narinaires et à souffler progressivement pour obliger la trompe
d’Eustache à s’ouvrir).
- Avec les sinus mastoïdiens.
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La chaîne des osselets relie le tympan à la fenêtre ovale. C’est elle qui va permettre la
transmission et l’amplification des sons.
Le marteau repose sur le tympan et est articulé sur l’enclume elle-même articulée sur
l’étrier, posé sur la fenêtre ovale.
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Il s’agit d’os classiques donc compacts, lamellaires. Il y a un périoste comme sur tous les os,
et également des articulations synoviales. La seule différence avec les autres tissus osseux
c’est qu’ils ne subissent pas de remaniement osseux après la naissance.
Ils sont recouverts par un épithélium pavimenteux simple.
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⇨ Les muscles
Au niveau de l’oreille moyenne on retrouve les muscles suivants :
- Stapédius,
- Tensor tympani.
Ce sont des muscles striés squelettiques qui ont pour rôle la protection contre les surstimulations sonores.
Ronéo 2015
En cas de bruits importants, ces muscles vont se contracter et protéger l’audition. Cependant,
il existe un temps de latence avant leur contraction. Ainsi, en cas de bruits de survenue
soudaine comme le bruit d’une explosion, les muscles n’auront pas le temps de se contracter.
D’autre part, ces muscles ne peuvent se contracter que pendant un temps limité (environ 20
min si le bruit est moyen, jusqu'à 2 à 3 min si le bruit est intense).
La protection qu’offre ces muscles est limitée, il est donc important de protéger notre
audition.
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V/ L’oreille interne
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1/ Généralités
Au niveau de l’oreille interne, on retrouve les récepteurs sensoriels de l’audition et de
l’équilibration. Il y a également des sacs liquidiens qui constituent le labyrinthe
membraneux. Ces sacs sont situés dans les cavités de l’os temporal, ces cavités formant le
labyrinthe osseux. Les sacs liquidiens renferment 2 types de liquides :
- Le labyrinthe membraneux est un tissu fibreux bordé par un épithélium simple pavimenteux
renfermant de l’endolymphe riche en K+ et pauvre en Na+.
- Le labyrinthe osseux est bordé de périoste et renferme de la périlymphe, située en-dehors
du sac membraneux et qui est à l'inverse riche en Na+ et pauvre en K+.
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2/ Labyrinthe osseux
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Le vestibule correspond à l’association de l’utricule et du saccule.
Le saccule donne naissance à la cochlée qui va permettre l'audition.
En vert on retrouve les éléments qui participent à l’équilibration : les 3 canaux semicirculaires et l’utricule. Les canaux orientés dans les 3 dimensions de l'espace vont avoir un
rôle dans les accélérations en avant et en arrière, à droite et à gauche ; l’utricule joue un rôle
dans la pesanteur et la position statique.
A l’intérieur du labyrinthe osseux, on retrouve le labyrinthe membraneux.
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3/ Labyrinthe membraneux
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Il faut imaginer que l'on retire l'os et qu’on tombe sur le sac membraneux à l’intérieur, qui a
la même forme que le labyrinthe osseux. Le labyrinthe membraneux possède à peu près la
même composition que le labyrinthe osseux. On retrouve les canaux, l’utricule, le saccule, les
fenêtres ovale et ronde.
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A l’intérieur de la cochlée (en plus par rapport au labyrinthe osseux), on retrouve différentes
rampes :
- la rampe vestibulaire,
- la rampe tympanique,
- entre les 2, la rampe cochléaire (dans laquelle se situent les organes de Corti qui
permettent l’audition).
L’hélicotrème constitue l’extrémité de l’escargot et met en communication la rampe
vestibulaire avec la rampe tympanique. Il y a également 2 ouvertures : la fenêtre ovale, en
contact avec un osselet et la fenêtre ronde
L’oreille interne a la capacité d’entendre grâce aux cellules sensorielles. Ces cellules ont
également un rôle dans l’équilibration. Il s’agit de différentes cellules épithéliales spécialisées
avec des stéréocils à leur pôle apical. On les retrouve à différents endroits :
- Organe de Corti (canal cochléaire) : les cellules sont impliquées dans l’audition et seront
sensibles aux vibrations sonores.
- Utricule et saccule (macules) : les cellules renseignent sur la pesanteur et la position
statique.
- Ampoules des canaux semi-circulaires (zones boursoufflées à l'entrée des canaux (x3))
auront un rôle dans l’accélération.
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Les cellules sensorielles
La cellule sensorielle permet la transformation du signal mécanique en un signal électrique
qui sera ensuite transmis au cerveau par l’axone. Cellule sensorielle au niveau des macules et
des crêtes ampullaires :
Au niveau du pôle apical, les stéréocils ne se situent pas tous à la même hauteur. On retrouve
des jonctions serrées, des cellules de soutien, un axone et une matrice extra-cellulaire avec des
otolithes. Ces cellules baignent dans l’endolymphe. Le mouvement se fait grâce au
déplacement de la MEC dans l’endolymphe lors de nos mouvements et lors des
accélérations pour les ampoules. Le déplacement de la MEC entraine l’inclinaison des
stéréocils. Cette inclinaison sera à l’origine d’une dépolarisation membranaire et de la
stimulation de la cellule qui transmettra le signal au cerveau via les axones.
L’exemple de la voiture
En théorie, on est en position statique puisqu’on ne bouge pas. Cependant puisque la voiture roule, l’oreille sera
en accélération. Si vous vous mettez à lire dans une voiture, votre œil enverra à votre cerveau l’information que
vous êtes immobiles. Le cerveau recevra donc 2 informations différentes. L’œil lui dit ‘tu es immobile’, l’oreille
lui dit ‘tu es en train de bouger’. Certaines personnes seront sensibles à ce double message contradictoire, c’est
pour cela qu’ils seront malades en voiture. Le cerveau des enfants et des nourrissons étant immature, ils ne
seront pas ou peu sensibles à ce double message, et ne seront donc pas malades en voiture.
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4/ La cochlée
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L’oreille interne mesure 35 mm.
Spirale de 2,5 tours (pas la peine de retenir). Axe osseux : columelle.
A l’intérieur du colimaçon de l’escargot (càd de la cochlée), on retrouve 3 compartiments en
spirale : - le compartiment supérieur appelé rampe vestibulaire (péri-lymphe),
- le compartiment central appelé rampe cochléaire avec l'organe de Corti
(endolymphe),
- le compartiment inférieur appelé rampe tympanique (péri-lymphe).
Rampe vestibulaire et rampe tympanique communiquent au niveau de l’ hélicotrème (sommet
du labyrinthe).
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En jaune : le nerf cochléaire qui part de chaque section et va au cerveau.
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HES * 25
Il est difficile de réaliser la coupe d’une cochlée car elle se trouve à l’intérieur de l’os
temporal. Il faut donc d’abord décalcifier le prélèvement; ce qui abîme la lame.
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Zoom sur une alvéole : /!\ Schéma important pouvant tombant aux QCM (à légender)
On retrouve une membrane vestibulaire qui sépare les rampes vestibulaire et cochléaire, et
la membrane basilaire séparant la rampe cochléaire de la rampe tympanique.
On a d'un coté le ligament spiral qui tient l'ensemble et de l'autre côté la zone nerveuse avec
les filets nerveux, le ganglion spiral relais et le nerf cochléaire, le tout se trouvant dans de
l'os.
A l’intérieur de la rampe cochléaire, on retrouve aussi la membrane tectoria qui se trouve sur
les cellules sensorielles (elle repose sur les stéréocils). À sa face externe, il y a le ligament
spiral sur lequel repose la strie vasculaire qui participe à la formation de l’endolymphe
(située à l’intérieur de la rampe cochléaire et qui protège les cellules).
5/ La rampe cochléaire
En coupe axiale, la rampe cochléaire a une forme triangulaire. On retrouve :
- A la face inférieure : l’organe de Corti qui repose sur la membrane basilaire.
- A la face externe : la strie vasculaire qui s’applique contre le ligament spiral.
- A la face supérieure : la membrane vestibulaire qui sépare la rampe cochléaire de la rampe
vestibulaire.
[L’histologie n’est pas apprendre pour Dr Pelluard.]
On a donc :
1- La membrane vestibulaire (de Reissner) qui correspond au toit de la rampe cochléaire,
elle est constituée de 2 couches de cellules endothéliformes séparées par une fine bande de
tissu conjonctif.
2 - La strie vasculaire qui correspond à la face externe : sécrète l’endolymphe. Elle est constituée de 3 couches de cellules, les plus internes (au contact de l’endolymphe),
constituent les cellules marginales. Retenir qu’elle contient un réseau de fins capillaires qui
participe à la formation de l’endolymphe.
3 - Membrane basilaire correspond au plancher : support de l’organe de Corti.
Il s’agit d’une épaisse cloison conjonctive bordée sur sa face inférieure de cellules
épithéliales cubiques. Elle contient un gros capillaire sanguin qui court tout le long de la
membrane basilaire.
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VI/ L’organe de Corti
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/!\ Schéma ci-dessous important à connaître, retenir les cellules sensorielles et les cellules
sensorielles, QCM envisageable pour Dr.Pelluard.
Il s’agit de l’organe de Corti :
- Cet organe est centré par le tunnel de Corti. C'est un tunnel triangulaire bordé par une rangée
de cellules des piliers internes et une rangée de cellules des piliers externes (qui ont un rôle de
soutien).
- On a 1 rangée de cellules sensorielles internes : piriformes, au nombre de 3 500, elles
participent réellement à l'audition et sont relativement bien protégées. Le nombre n'est
pas à retenir mais c'est pour montrer que l'audition ne repose pas sur grand-chose...
- 3 rangées de cellules sensorielles externes : cylindriques, on en compte 12 000.
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Remarque : ce schéma est inversé par rapport au précédent, le ligament spiral est à droite et
les fibres nerveuses à gauche.
➔ Les cellules sensorielles sont soutenues par des cellules phalangiennes (1 rangée de
cellules internes et 3 rangées de cellules externes). Ces cellules phalangiennes sont
des cellules de soutien.
➔ Les cellules de Hensen sont des cellules cylindriques et constituent la limite externe de
l’organe de Corti.
➔ Le limbe spiral constitue la limite interne de l’organe de Corti. [Pas à retenir : il s'agit
d'une mince couche de tissu conjonctif revêtu de cellules aplaties, délimitant le sillon spiral interne
dans lequel on retrouve de l'endolymphe.]
➔ La membrane vestibulaire s’insère sur le limbe spiral et donne naissance à la
membrana tectoria (fine membrane protéique reposant sur les stéréocils des cellules
sensorielles). Elle a un rôle protecteur.
Si l’on passe ces cellules au microscope à balayage, on obtient un V posé dessus. Ce
V est dû à la présence des stéréocils qui ont des hauteurs différentes pour bouger dans
tous les sens.
➔
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Coupe d'un organe de Corti :
La membrana tectoria constituée de filaments protéiques est très fragile. Elle repose
normalement sur les stéréocils, sur cette coupe elle est relevée à cause de la préparation
histologique.
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VII/ Voies nerveuses
Les fibres nerveuses afférentes émergent à la base de l’organe de Corti puis convergent vers le
ganglion spiral (ci-dessous en image). Les prolongements axonaux des cellules ganglionnaires
auditives forment le nerf cochléaire (VIII). Ce nerf enverra ensuite l'information au cerveau.
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Stimulation de l'organe de Corti
Pour commencer, le son se propage dans l’air, les vibrations sonores sont captées par le
pavillon, elles traversent le conduit auditif externe jusqu'au niveau du tympan. Le tympan
transmet alors l'information aux osselets (marteaux, enclume puis étrier). De l'étrier les
vibrations se dirigent vers la fenêtre ovale qui va appliquer une onde de pression au niveau de
l'endolymphe. Cette pression se déplace le long de la rampe vestibulaire à une distance plus
ou moins éloignée, selon la fréquence du son.
Il va y avoir une activation focale des cellules sensorielles par mouvement des stéréocils. Puis
le signal sera transmis par synapse aux cellules sensorielles au niveau du ganglion spiral qui
communique au cerveau via le nerf auditif.
Communication membrane vestibulaire et tympanique au sommet (hélicotrème).
L'élimination des pressions se fait au niveau de la fenêtre ronde.
Bien connaître la propagation du son vous permettra de mieux comprendre les différents types
de surdité. Cela peut expliquer par exemple le fait que chez certaines personnes des
fréquences ne seront pas entendues en fonction de la partie de la cochlée qui est atteinte.
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La suite est pour notre culture générale…
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VIII/ La muqueuse olfactive
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Le goût est une association entre les bourgeons du goût pour sentir le salé, le sucré, l’amère.
Mais il y a tout une partie de l’odorat qui participe à ce qu’on appelle le goût. La moitié des
informations lorsque l’on goute un plat provient de la muqueuse olfactive. Donc lorsqu’on est
enrhumé, on a l’impression de cette perte de gout; ne persiste que la distinction entre amère,
sucré, salé.
Différents épithéliums sont présents, en rose foncé on a les épithéliums malpighien : soit de
la cavité buccale, et malpighien kératinisé pour le vestibule avec quelques poils en plus
appelés vibrisses (filtration).
Puis tout ce qui va être sinus, fosses nasales = épithélium de type respiratoire. Cette région
nous sert à préparer l’air pour la respiration; l’air qu’on respire n’arrive pas sans avoir été
préparé : il faut filtrer l’air, l’humidifier, le réchauffer pour permettre les échanges aux
niveaux des alvéoles sans les endommager. Cette épithélium respiratoire possède dans son
chorion des glandes séreuses pour humidifier l’air. Les sinus veineux servent à le réchauffer.
Pour que ce système soit efficace anatomiquement, on retrouve des cornets, excroissances qui
vont faire en sorte lors de l’inspiration par le nez de créer un tourbillonnement au niveau de
notre muqueuse afin d’avoir un maximum d’air au contact de la muqueuse et de l'épithélium
olfactif.
L'épithélium olfactif représente 2cm². La puissance des cellules au niveau de l’épithélium
olfactif est très nettement supérieur à celle du bourgeon du goût. On a un potentiel olfactif qui
est très important. On retrouve 2 type d’olfaction :
- L'olfaction classique, lorsqu'on inspire par le nez pour sentir une fleur,
- La rétro-olfaction lorsqu'on respire par la bouche : c'est la composante qui participe le plus
au goût, c’est-à-dire que les aliments mis en bouche vont suivre le circuit et remonter dans le
nez par l'oropharynx et le rhino-pharynx pour arriver au niveau de l’épithélium olfactif, c’est
cette voie qui participe préférentiellement au goût.
Par exemple, ce sont ces 2 voies qui sont utilisées lors les dégustations de vin : on inspire
pour avoir « le nez » du vin et on le fait tourner dans la bouche pour que les molécules
arrivent jusqu’à l'épithélium olfactif avant de le recracher; on n'a pas besoin d'avaler pour
avoir le goût.
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Cette muqueuse est un épithélium pseudo-stratifié qui repose sur un chorion. Il est cilié et
spécialisé.
On a 3 types de cellules : des cellules neurosensorielles qui sont des neurones bipolaires (en
jaune) car en apical elles ont de quoi ressentir et au pôle basal les axones vont directement
aux filets nerveux, encadrées par des cellules de soutien (en rose). On retrouve aussi des
cellules basales, donc il existe un renouvellement des cellules.
Il existe un regroupement des axones des cellules sensorielles pour envoyer l’information de
l’olfaction au cerveau. Dans le chorion sous-jacent, on retrouve des glandes séro-muqueuses
éparses (glandes de Bowman) qui fabriquent un produit qui permet d'humidifier et de nettoyer
l’épithélium olfactif et de diluer les molécules olfactives afin de stimuler les cils; et bien sur
elles permettent de protéger les cellules.
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Coupe de l'épithélium olfactif dans le sens réel (filets nerveux en haut vers le cerveau et cils
vers le bas pour capter les molécules odorantes).
Les axones des cellules sensorielles traversent la lame criblée et rejoignent les bulbes olfactifs
au niveau de l'encéphale pour ensuite être interprétés.
En cas de traumatisme crânien, il peut y avoir en effet secondaire une anosmie définitive par
section des filets nerveux au niveau de la lame criblée, qui est une partie très fine. Même si
l'épithélium se répare, la communication avec le cerveau est rompue.
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Tout comme l'épithélium olfactif, la suite du cours est à visée culturelle.
La partie sur l'oreille est la plus importante !
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Histologie de l'encéphale
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L'encéphale est constitue de 2 zones :
- La substance blanche composée essentiellement d’axones et de fibres nerveuses,
- La substance grise en périphérie, qui présente 6 couches.
Sur la coupe, on voit bien les fibres du corps calleux qui traversent la ligne médiane, c'est de
la substance blanche.
Les hémisphères cérébraux sont reliés par le corps calleux, organe important.
* L'agénésie (absence) du corps calleux : un retard mental peut être retrouvé chez les enfants
n'ayant pas de corps calleux. À l’IRM, il est possible de ne pas retrouver de corps calleux
chez les parents non plus.
* L'holoprosencéphalie (hémisphères cérébraux soudés) est de très mauvais pronostic
également.
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On abordera uniquement les neurones qu'on peut voir sur les lames.
Les neurones pyramidaux : en forme de pyramide, ont des dendrites, un axone qui part vers
le bas et une énorme arborescence. Si on fait une coloration à l'argent on voit que les cellules
pyramidales envoient des prolongements jusque la surface à travers les couches.
Il existe d'autres types de cellules mais ne sont pas à connaitre (les cellules etoilees, cellules a
panier, cellules a chandelier…).
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Sur la coupe histologique, juste sous la pie-mère on voit quelques points éparses : la couche
moléculaire, en dessous on voit plus de points, la couche granulaire externe, etc. Ainsi on voit
alternativement des petits grains et des pyramides puis on voit une couche mixte, c'est la
couche plexiforme ou polymorphe.
Question : ce sont les dendrites qu'on voit remonter à travers les couches, non les axones.
Les neurones sont connectés entre eux par des interneurones qui les activent ou les inhibent.
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Remarque : on est censé nous décrire dans chaque couche quel type d'interneurone va
interagir avec tel type de neurone, mais la prof ne le traite pas par manque de temps.
Exemples de pathologies du cortex cérébral
Pathologie neurodégénérative :
- La maladie d'Alzheimer : atrophie de la substance grise avec apparition d'espaces entre
les sillons, la substance blanche prend plus de place. Elle est irréversible; il faudrait pouvoir
la prévenir avec un médicament qui empêcherait la dégradation des neurones. Il y a
dégénérescence neuro-fibrillaire et apparition de plaques amyloïdes si le stade est avancé.
Le cervelet
Coupe sagittale du cervelet (forme de chou-fleur)
Coupes histologiques du cervelet
En haut à G : coloration qu'on n'utilise plus en routine (violet de Crésyl).
En bas à G : substance grise en blanc et substance blanche en noir.
À D : image de routine, sur laquelle on peut apercevoir la lamelle cérébelleuse.
La zone orange est la jonction entre la couche violet clair (couche moléculaire) avec
quelques neurones, la couche violet foncé (couche des grains) de l'image en haut à gauche.
Cette zone orange correspond à la couche des cellules de Purkinje, qui sont d'énormes
cellules pyramidales qui communiquent entre elles en projetant leurs dendrites dans la
couche moléculaire et permettent au cervelet de jouer son rôle, notamment dans
l'équilibration.
La moelle épinière
Inversement, la substance grise est au centre et la substance blanche en périphérie. On a un
sillon ventral et un sillon postérieur, le canal épendymaire au milieu et des filets moteurs et
sensitifs des racines nerveuses qui partent en antérieur et en postérieur.
L'ensemble est entouré de méninges, et le LCR se trouve dans le canal épendymaire.
Variations des coupes tranversales de la moelle :
La substance grise est plus importante au niveau des membres supérieurs et inférieurs car il
faut un plus grand nombre de neurones pour les innerver.
Sur ces coupes on voit très bien les filets nerveux, le canal épendymaire, les cornes, etc.
Au niveau de la substance grise, dans la corne antérieure on retrouve de gros neurones
moteurs, comme par exemple les neurones multipolaires très visibles en histologie ; la corne
postérieure est sensitive.
Neurone multipolaire (corne antérieure de la moelle) : noyau volumineux et des corps de
Nissl qui correspondent aux réticulums endoplasmiques granuleux qu'on arrive à voir sur un
HES.
À droite, on voit l'intérieur de la moelle avec le canal épendymaire et ses épendymocytes et le
LCR à l'intérieur.
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Le nerf périphérique
L'épinèvre entoure le nerf. Les filets nerveux, qui sont des groupes d'axones, sont entourés de
périnèvre. Chaque cellule est entouré par de l'endonèvre.
Dans un nerf on peut voir en gris foncé les axones myélinisés et en blanc les axones nonmyélinisés (invisibles ici par la coloration à la myéline) qui ressemblent à des espaces vides
sur l'image de droite.
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