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Sensibiliser à un examen indolore et à un risque « invisible »
« La brochure est très bien accueillie, autant par les patients que par le personnel médical », témoigne
Stéphanie Fargues, manipulatrice radio au CHU de Toulouse (Haute-Garonne). « Pour les patients,
nombreux, qui ne sont pas au courant des risques liés aux rayonnements ionisants reçus lors des radios
ou scanners, ce document informe sans toutefois effrayer. Et pour ceux qui savent qu’il y a des risques
mais qui n’en mesurent généralement pas l’ampleur, il détaille les doses reçues par type d’examen. Il
rappelle que, lorsque ce dernier est justifié, les bénéfices l’emportent largement sur les risques. »
Pour tous, cette brochure constitue un bon support pour ouvrir le dialogue avec le professionnel de
santé. « Ce sujet nécessite d’en parler régulièrement », estime Stéphanie Fargues. « Les radios et
scanners sont des examens indolores, ne provoquant ni gêne ni douleur. Beaucoup de patients en
déduisent qu’ils sont anodins. Il faut bien l’avouer, même nous, professionnels de santé, avons du mal à
intégrer ce risque ‘invisible’. Nous devons continuellement être sensibilisés à la radioprotection par des
discours, certes répétitifs, mais indispensables. »
Les messages retenus par les patients après lecture ? « Ne pas demander d’examens inutiles, mais
faire confiance à son médecin », relaie Stéphanie Fargues. Dans une société où les malades accordent
de moins en moins de crédit à l’examen clinique – et parfois même aux médecins eux-mêmes –, il est
de bon ton de rappeler que « les radios et scanners, ce n’est pas automatique ».
ous allez passer une radiographie ou un scanner. Ces deux examens utilisent les rayons X à des fins
de diagnostic, pour visualiser les structures du corps humain. Ces techniques d’imagerie apportent des
informations différentes et sont choisies par le médecin en fonction de l’objectif diagnostique. Elles
constituent un outil irremplaçable de la médecine moderne.
Toutefois, l’accumulation de doses de rayons X peut accroître légèrement le risque de développer un
cancer à long terme. Ce risque augmente avec le niveau de dose de rayons X reçus et le nombre
d’examens réalisés. Une radiographie ou un scanner doit dans tous les cas être demandé et justifié par
un médecin après une consultation. Cette demande doit ensuite être validée par un radiologue, qui peut
éventuellement la remplacer par un autre examen plus adapté et parfois moins irradiant.
Trop de radios, trop de scanners ?
Si ces examens constituent une source d’irradiation, leurs avantages l’emportent sur leurs risques, dès
lors qu’ils sont justifiés sur le plan médical.
Les examens d’imagerie médicale constituent la source laplus importante de rayonnements ionisants
reçus par la population, après le rayonnement d’origine naturelle. En France, l’utilisation du scanner
s’accroît actuellement d’environ 5 % chaque année.
La dose de rayonnement reçue lors d’un scanner est de 100 à 200 fois plus élevée que celle
reçue lors d’une radiographie pulmonaire (voir schéma ci-contre). Toutefois, si ce scanner est
justifié sur le plan médical, les avantages pour le patient l’emportent largement sur les risques
éventuels.Par ailleurs, les professionnels s’efforcent de réduire les doses de rayons X délivrés
lors des examens.