L’ensemble des activités privées de transport individuel est concerné par ce phénomène. Ainsi,
un Européen émet chaque année deux à trois tonnes de gaz carbonique contre six ou sept pour
un Américain. Par comparaison, un Chinois produit une demi-tonne de CO2, ce qui consti-
tue le seuil limite pour laisser le système naturel dans un état durable. Il est donc à noter
que la diversité d’émission varie de manière considérable suivant les habitants de la planète.
L’amplitude des conséquences climatiques dépend des quantités de gaz carbonique émises.
Les conséquences elles-mêmes varient suivant la localisation des populations : elles sont plus
importantes, en matière thermique dans les hautes latitudes et en matière hydrique dans
les régions du Sud.
15
Monde fini ou nouvelles frontières... Quel futur pour l’aventure humaine ?
L’Arctique fond
Qu’en est-il donc pour l’avenir ? Le premier effet
direct de la surproduction de gaz à effet de serre
est un réchauffement climatique généralisé à
l’échelle terrestre. La température moyenne de la
planète est un indice de fonctionnement global
assez stable. Entre un climat glaciaire et le climat
actuel, cinq degrés Celsius d’écart ont été
relevés. Dire que la température globale de
la planète va monter de 2 à 6 degrés suivant
les scénarios d’émission de gaz à effet de serre est
donc considérable. Il s’en suivra un dérèglement
massif du climat. Dans les régions du Nord,
le changement se manifestera par un réchauffe-
ment accru : l’Arctique est déjà en train de fondre.
Dans le Sud le schéma se présente différemment : la température va augmenter un peu moins
fortement. Globalement, ces fontes de glace vont déclencher des processus hydriques très divers.
D’autres conséquences majeures sont à prévoir. Les régions pluvieuses actuelles vont être
soumises à des phénomènes de pluviosité plus intense ; les régions semi arides courent
des risques de désertification plus importants ; enfin, le niveau des mers va se relever. Celui-ci
s’élève déjà de 3 mm par an contre 1 mm au cours du XXe siècle. Ceci est lié à la dilatation
des océans et à la fonte des glaciers de montagne, deux phénomènes pouvant être accélérés
par la fonte de l’Antarctique et du Groenland.
L’ensemble de ces prévisions est consigné dans le rapport du GIEC (Groupe d'Experts Inter-
gouvernemental sur l'Evolution du Climat). Le rôle du GIEC est "d'expertiser l'information
scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique
provoqué par l'homme". Ce rapport est voté en Assemblée générale par les représentants
des pays membres des Nations Unies. Il correspond au meilleur état possible de la science.
Cependant, le système climatique n’étant pas complètement prévisible, des conséquences plus
graves que celles émises par le rapport sont à craindre.