BTIME – L'imagerie par rayons X 25/01/2016 SANI Johan L2 CR : PAYRASTRE Clémentine BTIME Pr. C. CHAGNAUD 16 pages L'imagerie par rayons X A. B. C. D. E. Plan A. Introduction B. Radiologie « conventionnelle » : composition et fonctionnement 1. Généralités II. Production du faisceau III. Atténuation IV. Détecteurs C. Corps humain vis-à-vis des rayonnements X D. Bases physiques : tangence faisceau / objet E. Avantages et inconvénients de la radiologie I. Avantages II. Limites III. Solutions proposées F. Conclusion A. Introduction L'imagerie médicale est l'ensemble des techniques qui permettent l'acquisition et le traitement des images internes du corps humain. En vue de : • établir un diagnostic • surveiller une pathologie connue (sous ou sans traitement) • réaliser un traitement : « radiologie interventionnelle » (partie de la radiologie qui se développe de plus en plus) • recherche scientifique (anatomie, physiologie, physiopathologie..) sur le corps humain ou chez l'animal. C'est une méthode d'analyse des tissus in vivo. Dans toutes ces représentations, on s’intéresse au même organe.(Articulation du genou humain) Cependant, elles ne se ressemblent pas sur le plan visuelle et informatif. 1.Photographie 2.Radiographie 3.Échographie 4. Scanner 5. IRM 6. Scintigraphie Une image ne rend pas compte de la totalité de l'information que l'on peut avoir. On aura que certaines propriétés/réalités qui différeront du procédé physique qui crée l'image. 1/16 BTIME – L'imagerie par rayons X L'imagerie médicale concerne un certain nombre de procédés d'acquisition des images : Certaines utilisent des radiations ionisantes : C'est le cas pour l'imagerie par rayons X comme la radio « conventionnelle » et le scanner (tomodensitométrie/TDM) ainsi que pour l'imagerie par radio-isotope comme la scintigraphie et la tomographie par émissions de positons (TEP). D'autres techniques utilisent des radiations non ionisantes : C'est le cas de l'imagerie par ultra-sons comme l'échographie ou l'échographie couplée au Doppler et l'imagerie par onde radio qui correspond à l'imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM). B. Radiologie « conventionnelle » : Composition et fonctionnement I.Généralités C'est une technique d'imagerie qui fonctionne en transmission / atténuation. Elle nécessite une source (1) (tube radiogène), qui va produire un faisceau de rayon X primaire(2), un objet (patient)(3) qui va être traversé par le faisceau, un faisceau de sortie/transmis (4) qui n'a plus les mêmes propriétés physiques que le faisceau (2) et un détecteur (5) pour enregistrer le nouveau faisceau et la variation. C'est une technique très ancienne, elle date de 1896. Le tube radiogène est l'objet qui va produire le faisceau de RX. On bombarde une cible métallique (en tungstène) par un faisceau d' électrons, et lorsqu'ils entrent en contact, ils produisent des rayons X. 2/16 BTIME – L'imagerie par rayons X II. Production du faisceau La production des rayons se fait par deux procédés : • Un freinage qui est l'interaction entre le noyau (qui compose la cible) et les électrons accélérés incidents. Interaction du noyau et électron peut aller du choc frontal où la totalité de l'énergie de l’électron est absorbée, et émission de photon de freinage, et si le contact se fait de manière plus éloignée, il y a une déviation de l’électron avec émission de photon X de freinage. On obtient un spectre continu, de la valeur maximum à la valeur infime. • Une fluorescence qui est l'interaction entre les électrons incidents et les électrons qui composent la cible. Les électrons vont interagir avec les électrons des couches électroniques, vont être arrachés, et puis ensuite se produit le phénomène de réorganisation/réarrangement des couches électroniques. Chaque fois qu'un électron change de couche, il y a une émission de photon X. Spectre de raie, discontinu, le spectre de raie est caractéristique de la cible. En pratique, si on analyse le spectre d'un rayonnement X qui sort d'un tube, on a la superposition d'un spectre continu qui ne dépend pas de la nature de la cible que l'on a utilisée et un spectre discontinu (ou spectre de raies) qui est caractéristique de la nature de la cible. CR : Le tube radiogène est enclavé dans du plomb pour éviter d'irradier autour de l'appareil. On peut modifier la nature du faisceau de rayon X de deux manières : • Soit on augmente le nombre de photons X sans en modifier la morphologie du faisceau, en augmentant l'intensité à l'intérieur du dispositif (fait chauffer plus fort le filament par courant électrique). Cela ne modifie en rien l'énergie des photons X. • Soit en modifiant la différence de potentiel au borne du tube a rayon X. On va augmenter l'énergie maximum des rayons produits. Plus la différence de potentiel est élevée, plus le spectre va se déplacer vers la droite (haut niveau énergétique). 3/16 BTIME – L'imagerie par rayons X Les tubes à rayons X travaillent avec des potentiels entre 80 et 140 kV Remarque 1 :Faisceau incident = faisceau primaire : n'a pas de relief (Si on se place n'importe où, à équidistance du foyer ,l'intensité est la même) Remarque 2 : L'objet soumis au rayonnement X est un milieu hétérogène avec des épaisseurs et constitutions variées. III. Atténuation a) Loi de Lambert-Beer Ce phénomène d'atténuation répond à une loi, celle de Lambert-Beer : l'atténuation par un objet homogène d'épaisseur identique en tout point. CR : c'est une décroissance exponentielle. I=I°.e−μx I : énergie du vaisseau sortant I°: énergie du faisceau incident μ : coefficient linéaire d'atténuation (CLA) X : épaisseur de l'objet Donc l'atténuation va varier en fonction du milieu, de l'épaisseur de l'objet. Si épaisseur est invariante, on a en sorti un faisceau qui est sans relief. Si on a une variation soit de l’épaisseur soit de la constitution de l'objet ,on va avoir un relief dans le faisceau sortant avec des zones plus ou moins atténuées. 4/16 BTIME – L'imagerie par rayons X Objet qui ont des épaisseurs constantes mais des CLA différents, en différents points : représente la réalité du corps humain qui est un milieu composite. L'atténuation va être la somme des atténuations par la somme des différents objets élémentaires qui composent l'objet à radiographier. b) Interactions des rayons X avec la matière : Aux énergies du radio-diagnostic, on a 2 effets principaux : - Effet photo-électrique - Effet Compton • Effet photo-électrique Un photon X va interagir avec un électron d'une couche profonde, avec absorption complète de l'énergie du photon X et éjection de cet électron de la couche profonde 5/16 BTIME – L'imagerie par rayons X Masse volumique est proportionnelle au cube du numéro atomique de l'objet et inversement proportionnelle au cube de l’énergie du faisceau. Quand l'énergie augmente = le CLA par effet photo électrique s'effondre rapidement. • Effet Compton : Il y a interaction d'un rayon X avec un électron d'une couche superficielle. Il y a éjection d'une électron appelé électron Compton ,et émission de photon X, qui est une déviation du photon incident qui peut partir dans n’importe quelle direction, on l'appelle le photon diffusé, il est à l'origine de nos malheurs en radioprotection car c'est ce dernier qui irradie le personnel médical autour des patients. (c'est pourquoi radiologue porte un tablier de plomb) Lorsque l'énergie augmente, il y a diminution plus lente de l'atténuation. L'effet photo électrique prédomine aux faibles énergies (<50keV). Il y a un rôle très important du numéro atomique et de l'énergie du faisceau. Il n'y a pas de rayonnement diffusé. L'effet Compton prédomine aux hautes énergies (>120keV). Il y a de faibles variations aux énergies et c'est une source de rayonnement diffusé. Remarque : ces deux effets n'interviennent pas aux mêmes énergies et dépendent du numéro atomique ainsi que de l'énergie du faisceau incident. Densité physique et densité radiologique : • La densité dans le langage scientifique courant signifie la masse volumique. • En radiologie on parle de densité en référence au coefficient linéaire d'atténuation.(atténuation des rayons X) La densité/masse volumique et la densité atténuation varient dans le même sens mais pas de manière linéaire car cela dépend beaucoup de l'énergie et du numéro atomique. Le relief du faisceau émergent (à intensité ondulé), aussi appelé l'image radiante, est quelque chose de virtuelle car nous ne les voyons pas à la vue. Comment va-t-on révéler l'information ? Par un détecteur sensible au rayonnement X. 6/16 BTIME – L'imagerie par rayons X IV. Détecteurs a) Détecteurs analogiques Écrans fluorescents : Ce sont les premiers qui ont permis la découverte des rayons X. L'écran est mis sur le patient. Le médecin regarde l'image directement, il doit être dans le noir car la fluorescence (ou la luminosité de l'écran) émise est extrêmement faible. CR : on voit sur l'image que dans les débuts de la radiologie, le médecin tenait l'écran à la main, ce qui est bien évidemment interdit aujourd'hui à cause des risques encourus. • • Papier photographique :(CR : a servi pour réaliser la première image en 1896) Film radiographique : C'est un film photographique particulier car très généralement on utilise du film recouvert d'émulsion de bromure d'argent sur ces 2 faces.(comme ça il y a interaction du rayons X a la fois à la face postérieure et antérieure) Aujourd'hui il est interdit d'utiliser le film radiographique en exposition direct (sauf en radiologie dentaire), il doit être utilisé sous forme de couple écran/film, on met ce film a l'intérieur d'une cassette. • • Couple écran/film Dans cette cassette a 'l’intérieur il y a 2 faces (qui sont très blanches et réfléchissantes) qui sont des écrans renforçateurs, ces écrans ont pour mission de transformer le rayons X en rayonnement lumineux. Pour augmenter le rendement du dispositif. On met des écrans renforçateurs à la face antérieure et face postérieure du film et ces écrans renforçateurs sont fluorescents. Interaction entre rayons X et écrans renforçateurs qui va émettre une lumière (visible ou proche visible) qui vient éclairer la face antérieure du film et de même pour la face postérieure.De cette manière là ,on augmente le rendement d'un facteur de 100. 7/16 BTIME – L'imagerie par rayons X • Tube amplificateur de brillance : Il y a 2 écrans : un écran primaire qui est situé à la face antérieure (au contact du patient) Le principe est de transformer l'image radiante, photonique en une image électronique, les électrons vont être accélérés dans l'amplificateur de brillance par une différence de potentiel entre l'écran primaire et l'écran secondaire (à la face postérieure) et on va concentrer ce faisceau électronique par des lentilles électroniques de manière à le connecter sur une surface beaucoup plus petite (diamètre de 4 à 5cm). Sur l'écran secondaire va apparaître une image qui est une image inversée par rapport à l'écran primaire, mais avec une luminosité qui est de l'ordre 10000 fois supérieur à celle qui se formerait sur l'écran fluorescent. Cette image peut être regardée à l'oeil nu par un médecin. Pour pouvoir analyser, enregistrer cette image par amplification de brillance : - On peut tout simplement utiliser un appareil photographique qui photographie l’image qui se forme sur l'écran secondaire = Ampli-photographie (10x10) avec une cadence de 3 à 4 images par seconde, on s'en servait pour les radios thoraciques et en radio vasculaire. - On peut le filmer avec une caméra de cinéma (36mm). Le radio cinéma permet d'avoir jusqu'à 50 images par seconde, utilisé pour faire de la coronarographie, ventriculographie, pour analyser la déglutition et mobilité de l’œsophage - On peut utiliser un tube analyseur d'image (le plus utilisé). Cela consiste a placer derrière l'écran secondaire un tube analyseur image ,c'est à dire une caméra de télévision ,et de retransmettre l'image sur un écran. On parle de scopie télévisée Ces détecteurs analogiques sont de moins en moins utilisés. b) Détecteurs numériques ou numérisés Le 1er système numérique utilisé est la numérisation du signal vidéo d'un amplificateur de brillance • Numérisation du signal vidéo d'un AB (=amplificateur de brillance) Cela consiste à numériser le signal vidéo de la caméra de tv branchée sur l'amplificateur de brillance. Écrans radio-luminescents à mémoire (ERLM) (appelé « écran au phosphore » mais n'en contiennent pas) Utilisé de moins en moins. Ressemble aux cassettes conventionnelles de radiologie, à part qu'il contient un écran numérique qui garde en mémoire l'information, car c'est un écran fluorescent et phosphorescent • 8/16 BTIME – L'imagerie par rayons X (fluorescence retardée), il y a un dispositif qui permet de transformer le phénomène de phosphorescence en phénomène de fluorescence, car on soumet l'écran à un faisceau laser qui va l'activer, et va réémettre de l'énergie qui l'a absorbée, et cela va être enregistré par des capteurs. La cassette est utilisable immédiatement après • Les tambours au sélénium (très peu utilisés) • Capteurs plan matriciels/numériques (très utilisés) Reliés soit par cable ou wifi à un ordinateur, produisent une image de manière instantanée (pas de phase de balayage par un faisceau laser). L'image est immédiatement disponible. • Chambre à fils de Charpak : Est un dispositif qui est extrêmement sensible de détection, Très faible irradiation pour les patients, ce dispositif fonctionne par balayage c'est à dire qu'il y a un faisceau plat qui balaye le patient de haut en bas ou de bas en haut ,et un détecteur qui se déplace parallèlement à la source de rayon X. Permet de faire radiographie du corps en entier (utilisé en orthopédie : analyse des angles du genou et analyse des courbures du rachis) (CR : c'est peu irradiant) Il y a avait eu une sur-incidence du cancer du sein chez les filles qui avaient été suivies pour scoliose avec des procédés analogiques anciens. 9/16 BTIME – L'imagerie par rayons X C. Corps humain vis-à-vis des rayonnement X • Composition naturelle du corps humain : - Air-gaz (tube digestif, voies aériennes) - Graisse (tissu adipeux, moelle osseuse) - Eau (tissu non adipeux et non minéralisé) - Os minéralisé (numéro atomique du calcium : 20) • Composants artificiels : - Corps étrangers métalliques (projectiles, implants) - Produits de contrastes radiologiques. Sur le film ou l'écran : 4 + 1 tonalités radiologiques (relatives) - tonalité gazeuse ou aérique (noir à l'image) (le moins atténuant) - tonalité graisseuse (gris foncé) - tonalité hydrique (gris claire) - tonalité calcique (blanc) (beaucoup atténuant) - tonalité métallique, toujours artificielle (très blanc) 4 tonalités naturelles et 1 artificielle. Ces tonalités sont relatives les unes par rapport aux autres. Il faut avoir différentes tonalités pour dire celle ci est plutôt graisseuse ou plutôt hydrique... Le contraste (= luminosité d'un écran) entre les tonalités, est variable, cela va dépendre de la manière dont on réalise le cliché et la manière de visualiser sur l'écran. On peut modifier soit la quantité soit la qualité du rayonnement X : Si on augmente le nombre de photon X, l'image va apparaître plus foncée, car plus de photons arrivent sur le détecteur et si on utilise peu de photon, l'image apparaitra plus blanche. Si on utilise des rayons X à haute énergie ,l'image sera beaucoup moins contrastée et les différences de niveau de gris entre les différentes tonalités seront moins importantes. Si on utilise des rayons X à faible énergie, on augmente le contraste de l'image (effet photo électrique). Physiologie du cerveau : L’illusion d'optique 10/16 BTIME – L'imagerie par rayons X Par exemple, sur le dessin ci dessus, si on nous demande si la case A ou B est la plus foncée, n'importe quel humain normalement constitué répondra que la case A est plus foncée. Or les deux cases sont de la même couleur. Si on a une case foncée à coté d'une case claire, on ne la verra pas de la même manière que si on a avait cette case à coté d'une autre case encore plus foncée. C'est vrai également au scanner. Notre cerveau relativise le niveau de gris d'une zone en fonction des niveaux de gris qui l'entourent. (relativité et subjectivité ++) D'autres effets optiques : Prolongement de ligne, et complète les cercles. D. Bases physiques Par endroit, on a des variations de tonalité brutales. A d'autres endroits, on a des dégradés pas forcement perceptibles. Pour comprendre comment vont se former ces images avec des plages nettes ou des dégradés, imaginons un verre avec de l'huile et de l'eau : Incidence axiale : faisceau de rayon X qui a une direction verticale. L'image est un cercle qui va avoir une tonalité homogène car l'épaisseur d'eau et d'huile traversée est la même ,quelle que soit la direction du faisceau. Tube incliné à 45° sur l'horizontale : On obtiendra une ellipse dégradée continue car on a d'abord une faible épaisseur d'eau et cette épaisseur va augmenter progressivement, puis on a toujours la même quantité d'eau puis une petite épaisseur d'huile, et on continue puis on repart en sens inverse. → Cliché horizontal : On obtient une image rectangulaire avec une plage de tonalité homogène de deux couleurs différentes, il y a une limite nette entre les deux plages appelée « bord » en radiologie. Pour le voir, il faut 2 conditions: • Que dans l'objet il y ait 2 sous objets qui ont des niveaux d'atténuation (CLA) très différents l'un de l'autre. • Que le faisceau soit tangent à l'interface entre les deux sous objets. 11/16 BTIME – L'imagerie par rayons X On reproduit la même expérience avec : un verre d'huile avec un papier d'aluminium. (1)image homogène, on a un cercle et pas de bord (2)image hétérogène, on a une ellipse avec un dégradé progressif (3)image homogène, on a un rectangle et on obtient une « ligne » (on n'appelle pas ça un bord) Pour avoir une ligne : objet lamellaire très fin avec un coefficient d’atténuation très différent du milieu dans lequel il est situé ,et que le faisceau soit tangent. Si l'objet est plus épais (quelques mm), on appelle ça une « bande ». Rappel de terminologie : Dans les clichés radiographiques on ne parle pas de tonalité mais de clarté et d'opacité. Quand quelque chose qui apparaît blanc : on parle d'opacité, (image d'un objet qui est opaque au rayon X). image foncé : on parle de clarté (image claire car l'objet qui a donné naissance à l'image est clair vis a vis du rayon X il est dit radio transparent.) En scanner, on parle d'hypodensité ou d'hyperdensité. Limite : Bord : limite nette entre 2 plages de tonalité différente Ligne : limite nette entre 2 plages de même tonalité Bande : comme une ligne mais en plus épais 12/16 BTIME – L'imagerie par rayons X E. Avantages et inconvénients du radiodiagnostic I. Avantages Les images sont informatrices s'il existe des contrastes naturels entre les éléments anatomiques qui constituent le segment du corps humain qui nous intéresse. Par exemple, cela est avantageux pour le thorax, le contraste étant important avec : - Gaz : air dans voies aériennes et alvéoles - Eau : tissus de soutien, vaisseaux, cœur, diaphragme... On a également de l'os (les côtes) qui peuvent gêner, sauf si c'est ce qu'on souhaite regarder. Les bronches ont les voit mal car elles sont gorgées d'air. C'est également avantageux pour le squelette, le contraste étant important avec : - Calcium : tissu osseux minéralisé - Eau : muscles, cartilages, épanchements - Graisse : comblement entre les muscles. Radiographie et radioscopie standard : La sémiologie est basée sur des signes directs comme la détection d'opacités ou de clartés anormales (parasites kystes, métastases calcifiés..). Elle est également basée sur des signes indirects comme la déformation des structures osseuses et le déplacement des calcifications normales. Chez l'adulte, il y a des structures du cerveau qui se calcifient comme la glande pinéale. CR : Exemple : si l'on observe une selle turcique à double fond, cela peut signifier qu'il y a une tumeur d'une moitié latérale de l'hypophyse. II. Limites C'est une sémiologie qui a certes, une excellente résolution spatiale, mais il y a beaucoup de superpositions (côtes qui se superposent au parenchyme pulmonaire). On a pour certains organes une résolution en densité qui est médiocre : C'est le cas des parenchymes pleins, des canaux (vasculaires, biliaires, urinaires...) qui se comportent de la même manière vis à vis des rayons X et où il n'y a pas de contraste avec les structures anatomiques, et les processus pathologiques qui se développent à l'intérieur de ces organes pleins, ont un comportement vis à vis des rayons X qui sont très voisins. => Beaucoup de structures anatomiques et pathologiques se comportent comme de l'eau vis à vis des rayons X, et on n'obtient pas de contraste pour les détecter. D'où l’intérêt de modifier artificiellement le contraste à l'intérieur du corps humain. III. Solutions proposées Pour régler le problème des superpositions, on a crée la tomographie (= imagerie en coupe) Pour régler le problème de résolution en densité (ou problème de contraste), on a inventé les produits de contrastes. Pour régler les deux problèmes d'un coup, on utilise la tomodensitométrie. 13/16 BTIME – L'imagerie par rayons X Examens avec contrastes : Le principe est l'introduction dans l'organisme d'agents de contrastes destinés à rendre visible des structures anatomiques qui ne le sont pas naturellement. On a des contraintes physiques comme la consistance du produit injecté, la tolérance par l'organisme et les modes d'introduction. Certains produits de contraste persistent toute la vie dans la moelle osseuse, rate, foie … = D'où l'importance de la Tolérance On utilise en contrastes positifs : - Sulfate de Baryum (Ba56) = baryte - PdC Iodés (I53) On utilise des contrastes négatifs : - Air (beaucoup utilisé en radiologie digestive et ostéoarticulaire) - CO, CO2 Pour introduire à l'intérieur du corps humain les produits de contrastes, tous les moyens ont été utilisés : Ingestion : (ex : sulfate de baryum à l'état liquide) pour faire un transit de l’œsophage, gastro-duodénal ou des anses grêles. Sur l'image, on a un transit qui est en double contraste : on utilise à la fois de la baryte qui va apparaître blanche sur l'image et également un gaz pour distendre l'organe creux. Inhalation : pour tapisser les bronches (bronchographie). Cathétérisme d'orifices : • Galactophore (sein) • Voies lacrymales 14/16 BTIME – L'imagerie par rayons X • • • Canaux salivaires (sialographie) Rectum Utérus (aussi utilisé pour examiner les trompes, Hystéro salpyngographie) Autre moyen : la ponction percutané +/- cathétérismes • • • D'un vaisseau (artère, veine, lymphatique) Une autre structure canalaire (voie biliaires et urinaires) D'une cavité close (articulation et kyste). Autre moyen : technique de dénudation : • Lymphographie (vaisseau lymphatique): On dénude le dos du pied pour trouver un canal lymphatique sous la peau, on injecte un colorant résorbé par le système lymphatique. On pouvait, du coup, voir à travers la peau les canaux lymphatiques ,et lorsqu'on en voyait un de taille suffisante, on injecte dans ce dernier un produit de contraste. • D'une autre structure canalaire (voies séminales) • Ponction percutanée d'un organe via splénoportographie, qui permettait de voir la veine splénique et le tronc porte, mais cette technique n'est plus pratiquée car il y a un risque de faire exploser la rate en injectant le produit de contraste. • Ponction percutanée d'un organe (phlébographie pertrochantérienne) Utilisée pour rechercher ostéonécrose de la tête fémorale et pour voir des thromboses veineuses, des phlébites. Pour l'appareil urinaire : Méthode physiologique : injection intraveineuse du produit de contraste qui est éliminé par filtration glomérulaire. On obtient donc progressivement de l'urine radio-transparente qui va d'abord apparaître au niveau des reins, ensuite des uretères puis de la vessie. Méthode rétrograde : mettre une sonde et injecter à contre courant du produit de contraste.(dans l'urètre) Ponction directe : on injecte le produit avec une aiguille dans un bassinet ou un calice (plus besoin de nos jours pour diagnostique car on a l’imagerie en coupe) Radiologie avec contraste : objectifs - étude des déplacement anormaux des organes dans l'organisme (CR : Les vaisseaux qui se déplacent au niveau des tumeurs) - étude des déplacements anormaux des conduits dans un organe (CR : Foie) - étude des parois et de la lumière des organes creux (pour colon et paroi vasculaire) - étude de la vascularisation des parenchymes et de lésions s'y développant (par artériographie) Les installations : • Appareils mobiles de radiologie : radiographie au lit • Salle os- poumons (plateau flottant) 15/16 BTIME – L'imagerie par rayons X Table télécommandée : on peut la commander à distance avec laquelle on peut déplacer le patient et le tube peut s'incliner. Orthopanthomographe (permet faire des clichés déroulés du massif facial) Mammographie : radiographie du sein comprimant le sein entre deux plaques Arceau de bloc opératoire (sert a faire de la radioscopie) Table de radiologie vasculaire Table de radiologie vasculaire biplan • • • • • • F. Conclusion Tomodensitométrie : Tomographie axiale transverse assisté par un ordinateur • 1917 : transformée de Radon • 50's : travaux de Allen M. Cormack • 60's travaux de Godfrey Hounsfield • 1972 : premier appareil a Londres Scanner : • • • • • Image en coupe Résolution en « densité » bien meilleure Principe général : reconstruction d'une image a partir de projection multiples (transformé de Radon) Mesure du coefficient d'atténuation de volumes élémentaires (voxel), représenté sur l’image sous la forme d'un pixel, exprimé en [UH] au lieu de [m-1] Atténuation en UH = 1000 x (μ- μeau)/μeau Progrès du scanner : 1972 • FOV : 20cm • Matrice 80x80 • épaisseur coupe 10 mm • Rotation 4' • temps de reconstruction : une nuit • 8 niveau de gris 2011 • • • • • • FOV : 50cm Matrice 1024x1024 Epaisseur coupe 0,6mm Rotation 0,33'' temps de reconstruction : 30i/sec 256 niveaux de gris CR : Une petite dédicace pour ce dernier cours relu du quad, juste pour vous souhaiter du courage (et de la chance, je crois qu'elle va jouer cette année ;) ) pour les exams ! Merde à tous ! 16/16