Auteurs : Bruno Bellomo
Institut UTINAM, Observatoire de Besançon, Université de Franche-Comté
41 bis avenue de l’Observatoire - BP 1615 - 25010 BESANCON cedex
bruno.bellomo@utinam.cnrs.fr
03.81.66.69.09
David Viennot
Institut UTINAM, Observatoire de Besançon, Université de Franche-Comté
41 bis avenue de l’Observatoire - BP 1615 - 25010 BESANCON cedex
david.viennot@utinam.cnrs.fr
03.81.66.69.16
Sujet:
Le contrôle quantique est la discipline qui étudie la possibilité de manipuler des spins, des atomes ou
des molécules afin de leur faire réaliser des tâches prédéterminées (machines moléculaires,
ordinateurs quantiques, électronique moléculaire, spintronique, etc.). La résolution d’un problème de
contrôle quantique, même très simple dans sa formulation, est un défi pour le théoricien. La
principale difficulté du contrôle réside dans le phénomène de décohérence, c’est-à-dire l’action de
l’environnement (un système quantique réaliste ne peut pas être considéré comme isolé) qui vient
fortement perturber l’état quantique du système. Dans ce projet, nous voulons surmonter cette
limite en optimisant l’environnement et son interaction avec le système de sorte à ce qu’il assiste le
protocole de contrôle plutôt que de le contrarier. Pour ce faire, nous voulons conjuguer les
avantages de deux approches très actives dans le domaine du contrôle quantique : les méthodes du
"reservoir engineering" et les protocoles adiabatiques.
Les méthodes de "reservoir engineering" ont pour but de contrôler un système quantique en
exploitant directement sa dynamique dissipative. Pour cela, des paramètres caractérisant l'interaction
entre le système et son environnement sont choisis de sorte à conduire le système vers des états
cibles. Actuellement, la manipulation de systèmes quantiques en choisissant de manière appropriée le
protocole d’interaction avec des environnements est un champ de recherche théorique et
expérimental très actif (production d’états non classiques en QED en cavité, génération d’intrication
entre objets macroscopiques...). En particulier, il a été récemment montré que porter
l’environnement d’un système atomique hors équilibre thermique permet de réaliser une grande
variété d’états stationnaires incluant l’inversion des populations atomiques et la création d’états