2 Le tableau périodique
1.1 La classification périodique de Mendeleïev comme
révélateur du modèle atomique
Sans connaître la structure de l'atome, Mendeleïev avait proposé un système de
classement des éléments selon la périodicité de leurs propriétés physiques et
chimiques. Cette intuition géniale avait par exemple permis la prédiction de
propriétés de quelques éléments avant même qu'ils ne soient découverts !
Il laissa donc des cases vides dans son tableau, cases qui se remplirent plus tard, au fur et à mesure que les
éléments chimiques manquants furent isolés et décrits...
Les modèles atomiques du siècle suivant (inspirés par Bohr et d'autres chimistes) justifièrent a posteriori
cette géniale classification en familles et en périodes :
•Une famille regroupe des éléments qui ont des propriétés physico-chimiques semblables...
car ils possèdent le même nombre d'électrons sur la couche externe (et donc qui ont une
réactivité semblable, puisque ce sont ces électrons-là qui sont disponibles pour les
réactions chimiques)
•Une période regroupe des éléments dont les propriétés changent régulièrement (leur
nombre d'électrons sur la couche externe croît de gauche à droite d'une unité) et qui
disposent du même nombre de couches électroniques.
1.2 Exploitons le TP
Dans chaque case se trouvent les renseignements sur le nombre de protons, la masse atomique relative
moyenne, la disposition des électrons en couches (numérotées par des lettres majuscules , la première étant
identifiée comme K, la deuxième L etc), l'appartenance à une période (numérotée par un chiffre arabe, de 1 à
7), le nombre d'électrons sur la couche externe (variant entre 1 et 8), l'appartenance à une famille (numérotée
en chiffre romain, correspondant justement, dans les familles a, au nombre d'électrons présents sur la couche
externe), et pour terminer une valeur d'électronégativité qui marque la tendance de l'élément à prendre des
électrons.
1.3 La représentation de Lewis
La représentation de Lewis renseigne sur la disposition des électrons de la couche périphérique.
Ces électrons sont dits « de valence » car ce sont eux qui participent aux réactions chimiques, d'où l'intérêt de
cette représentation. Rappelons que le nombre d'électrons sur la couche externe de l'élément est limité à 8.
Les électrons occupent des espaces appelés des loges. Ces loges se définissent comme des volumes dans
lesquels des électrons ont une grande probabilité de se trouver (ils peuvent être ailleurs, temporairement).
Une loge ne peut contenir qu'un maximum de deux électrons. Puisque chaque loge contient au plus deux
électrons, seulement 4 loges existent simultanément sur la couche périphérique.
La représentation de Lewis consiste à disposer les électrons périphériques dans les quatre loges disponibles
sur la dernière couche, chaque loge pouvant contenir 0, 1 ou 2 électrons.
En tenant compte du fait que les électrons ont d'abord tendance à s'isoler dans les différentes loges
(on qualifie ces électrons de célibataires),
puis, lorsque cela n'est plus possible, à partager la loge avec un autre électron
(on parle alors de doublet, de paire d'électrons libres, ou encore d'électrons appariés),
il s'agira de répartir ces électrons au mieux entre ces quatre loges...
Pratiquement, on trace un grand X; les loges sont figurées par les espaces laissés libres entre les bras du X.
Chaque électron, symbolisé par un point, est placé dans une loge ; s'ils se retrouvent à deux, une barre
symbolisera souvent cette paire d'électrons libres.
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