LE PARLER NÎMOIS
Déclinés de l’occitan, certains mots hauts en couleur ne manqueront pas
de vous étonner à Nîmes. En guise d’introduction à la conversation, voici
quelques exemples issus du parler local :
Pour commencer, deux mots dans lesquels les Nîmois, qui ont en toutes
circonstances une belle faculté d’autodérision, se reconnaissent
généralement. Un rampel voire rampelaïrel, c’est quelqu’un qui hésite,
tandis qu’un réboussier est quelqu’un qui n’est jamais content, très porté
sur la critique.
Si l’on vous traite de nèssi ou de gêge, vous avez le droit de vous
fâcher ! Le premier terme est une offense à votre intelligence ; quant au
second, il s’applique à ceux qui n’ont plus toute leur tête.
Mais si on vous qualifie de miston ou de mistonne, ne vous offusquez
pas. C’est sans doute que vous paraissez très jeune…
Si l’on vous dit que vous n’êtes pas très amistous, faîtes un effort car
vous n’êtes pas très avenant mais ne vous vexez pas si l’on vous traite de
grand tarnagas, en raison de votre taille !
Même si le soleil de chez nous peut vous rendre tout rabiné (tout
bronzé), ne vous avisez pas de sortir sans parapluie lorsque le ruscle
(l’averse) menace.
Si vous êtes espéloufi, il vous faut songer à vous recoiffer.
Un calud est une personne qui n’a pas toute sa raison.
Lorsque vous mettez un objet hors de portée de la main, que vous le
mettez en hauteur, vous le quillez, et pour l’attraper vous l’aguantez.
Si vous ne comprenez rien à ce que l’on vous dit, vous y entravez
tchimoni.
Sachez également que réussir quelque chose, c’est l’empéguer, de même
qu’avoir un petit coup dans le nez, c’est être empégué.
Le verbe bouléguer remplace le verbe remuer !