Remerciements
Certaines personnes trouvent les remerciements au début d’une thèse tout particulièrement intéressants
(comme l’affirme par exemple Detmar Meurers 2000 au début de sa thèse) ; moi je ne fais pas partie de
ces personnes et si vous décidez ici de tourner la page, je peux vous prévenir que vous ne ratez rien.
Bien sûr, les remerciements permettent de dévoiler quelques idées sur l’auteur, son entourage, les
influences qu’il a subies. Souvent, il arrive que les remerciements influencent la lecture qui suit : savoir
ce qui est à l’origine de chaque idée prend le dessus sur la question de la teneur en vérité de cette idée.
La deuxième raison pourquoi je n’aime pas les remerciements est que le post-scriptum « c’était dur mais
sympa » ne correspond pas à l’expérience de ces quatre années passées : pour moi, c’était sans aucun
doute les années les plus dures de ma vie, marquées par l’horrible maladie qui a touché ma mère juste six
semaines avant que je m’inscrive en thèse. Plus marquant encore que la recherche que j’ai pu réaliser
était le temps passé avec ma mère devenue gravement handicapée, inconsciente du temps et de son état,
mais capable encore de corriger mes mauvaises citations des poèmes de Goethe ou mon français et même
de donner son avis sur l’acceptabilité des mes exemples tordus en allemand.
Si j’ai réussi à mener à bien cette thèse malgré ces circonstances, cela a été possible grâce à l’aide de
beaucoup de gens, et puisque c’est le moment et le seul endroit où je puisse le faire, je voudrais profiter
de ces quelques pages pour les remercier, et ce en me mettant en contradiction avec mes idées de départ.
Je voudrais commencer par remercier ma tante, Imme Odenwälder pour se dévouer et s’occuper si bien
tous les jours de ma mère. Sans elle, je n’aurais jamais trouvé de temps pour ma recherche.
Je voudrais remercier chaleureusement ma directrice Anne Abeillé, avant tout pour sa grande
compréhension de ma situation et la confiance qu’elle m’a faite, malgré ma déviation par rapport au
sujet de départ. Je la remercie également pour ses remarques, rares mais pertinentes et ciblées qui m’ont
aidé à corriger un grand nombre d’erreurs dans ce présent travail.
Si Anne Abeillé est ma directrice, Sylvain Kahane est mon gourou. Il est sans doute la personne la plus
influente sur mes travaux et beaucoup des idées présentes dans cette thèse sont nées lors de nos
nombreuses discussions et journées de travail. Peut-être c’est grâce à l’approche commune de matheux
convertis en linguistique qui nous a permis de travailler de manière si fructueuse ; peut-être c’est juste
l’amitié qui s’est créée entre nous.
Mes bibles, par contre, usées aujourd’hui pour s’être trop souvent retrouvés entre mes mains durant ces
quatre ans, ont été écrites par Stefan Müller 1999 et Andreas Kathol 1995. Un grand merci à Stefan
Müller et surtout à Tilman Becker qui m’ont accueilli chez eux pendant mes fréquentes visites au DFKI ;
leurs réponses à mes questions souvent naïves sur la syntaxe de l’allemand et sur les TAG m’ont donné
l’impression d’en avoir compris quelque chose, surtout aux heures souvent tardives de nos discussions.
Outre-Rhin encore, Detmar Meurers et Laura Kallmeyer m’ont invité à Tübingen. Detmar, tout en me
déconseillant de travailler sur la syntaxe verbale de l’allemand, a mis à ma disposition une pile d’articles
à lire et une carte de photocopies. Ces articles, représentent la base de ma bibliographie.
Mes remerciements se dirigent cette fois-ci outre-Atlantique, à Igor Mel’čuk et Lydia Iordanskaja qui
m’ont chaleureusement accueilli chez eux à Montréal. Bien qu’Igor ne voit toujours pas en moi un futur
linguiste, je suis convaincu que les nombreuses discussions toujours passionnées et passionnantes que
j’ai pu avoir avec lui m’ont approché de ce but auguste. Je le remercie d’avoir accepté d’être non
seulement dans le jury mais également le rapporteur de thèse d’un mathématicien.
Je tiens également à remercier Aravind Joshi et ses adeptes, Anoop Sarkar, Chung-Hye Han, Carlos
Prolo, Tonia Bleam, David Chiang et Alexandra Kinyon pour leur accueil et les nombreuses discussions
sur les TAG, « la vie, l’univers et tout le reste » durant mes séjours à l’Institut de recherche en Sciences
cognitives à Philadelphie et pendant leurs visites à Paris. Ma reconnaissance va tout particulièrement à
Owen Rambow qui a accepté d’être mon rapporteur, malgré les contraintes de temps que je lui ai fait
subir.
Kim Gerdes - Topologie et grammaires formelles de l'allemand - Thèse (interligne simple)