
Valorisation des rejets thermiques industriels et partenariat générateur/utilisateur 
 
Il faut noter qu'il y a encore six ans, l'aquaculture québécoise se plaçait au deuxième rang 
canadien derrière l'Ontario en terme de production. Aujourd'hui, le Québec est en dernière 
place, derrière des provinces comme le Nouveau Brunswick, la Nouvelle Écosse ou Terre 
Neuve. Ces provinces ont toutes autorisé la création d'importantes unités de productions 
piscicoles pratiquant l'élevage en cages flottantes. 
 
Sans discuter le bien fondé de la position du Ministère de l'Environnement quant à son 
ferme refus de voir se développer de telles pratiques au Québec, il est clair que 
l'aquaculture québécoise se doit de trouver de nouvelles voies de développement tenant 
compte de ce contexte pour rester compétitive tant au niveau national qu'au niveau 
international. 
 
La valorisation des rejets thermiques industriels, même si les immobilisations de départ sont 
plus élevées que pour de l'élevage en cages flottantes, présente une alternative 
intéressante. Elle permet en effet d'envisager l'élevage d'espèces d'eau froide (salmonidés) 
ou d'eau tiède (non salmonidés telles que doré jaune, esturgeon et perchaude) sur des 
structures relativement identiques en s'inscrivant tout à fait dans la politique provinciale 
d'efficacité énergétique, de protection environnementale et de développement des 
entreprises pour un rééquilibrage de la balance commerciale. De telles unités de 
productions aquacoles pourraient bénéficier d'un "poids politique" qu'elles n'ont pas 
forcément aujourd'hui. 
 
Par ailleurs, les exigences environnementales actuelles et les objectifs agro-
environnementaux en terme d’impacts des activités de production sur l’environnement 
rendent les approches classiques de la production piscicole intensive commerciale 
totalement caduques et inappropriées. La nouvelle approche privilégiée repose sur une 
collaboration étroite avec des partenaires industriels majeurs dans le cadre de la 
valorisation de leurs rejets thermiques. En effet, cette voie de travail apparaît actuellement 
comme la seule permettant d’envisagerla création d’unités de production de taille 
industrielle capables d’arracher aux joueurs majeurs des parts du marché du poisson 
d’aquaculture destiné à la consommation. 
 
En outre, l'installation de ces unités de production de nouvelle génération à proximité 
d'importantes entreprises industrielles va permettre de positionner l’aquaculture comme une 
véritable activité agro-industrielle dotée de moyens substantiels. Ces nouveau moyens 
financiers, dont le secteur n’a jamais bénéficié auparavant, vont lui permettre d’apporter de 
façon responsable les bonnes solutions au problème de traitement des effluents et de 
respecter ainsi les normes applicables aux piscicultures. L’industrie aquacole démontrera 
ainsi sa capacité de nourrir le Québec tout en respectant l’environnement. 
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