fendre les lacs - Théâtre Aux Écuries

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FENDRE LES LACS
Théâtre
Jésus, Shakespeare
PROJET
Fendre les lacs est une pièce de théâtre d’une durée d’1 h 30, produite par le Théâtre Jésus,
Shakespeare et Caroline et présentée au Théâtre Aux Écuries (Montréal, mars 2016) et au Théâtre
Périscope (Québec, avril 2016). Mise en scène par Steve Gagnon, qui en est également l’auteur,
elle est interprétée par Marie-Josée Bastien, Pierre-Luc Brillant, Véronique Côté, Karine GonthierHyndman, Renaud Lacelle-Bourdon, Frédéric Lemay, Guillaume Perreault et Claudiane Ruelland.
C’est l’histoire de huit personnages qui forment une petite communauté vivant dans des cabanes
autour d’un lac, au milieu d’une forêt. Des hommes et des femmes qui ont des chenilles, des papillons,
des peuples en migration dans les jambes et dans le ventre. Louise nourrit les oies et Thomas nourrit
les loups. Adèle ramasse les corps des animaux morts et les enterre derrière sa cabane, puis un jour
elle découvre le corps d’un homme, le mari d’Emma, et le dépose devant la porte de cette dernière.
Martin revient acheter l’ancienne cabane de sa mère. Christian, l’homme éparpillé, aime Élie, mais il vit
dans la maison d’un vieux qu’on ne voit jamais; il attend que celui-ci meure pour toucher son argent. Et
il y a Léon, qui tente obstinément de faire pousser quelque chose sur la tombe de son père, là où ne
fleurissent que les champignons.
Un jour, Élie, la femme marin, décide de partir sur un bateau ; Emma se prépare à mettre un oreiller
sur le visage de ses fils ; Thomas se met à manger les oies de Louise ; Louise passe ses nuits, nue,
au milieu du lac, à hurler comme un loup ; ils font tout ça par ennui, pour provoquer quelqu’un, pour
provoquer le temps, pour lancer un appel, par besoin urgent que quelque chose se passe, enfin.
La forêt semble pour eux un obstacle énorme, un mur infranchissable, mais c’est la peur de devenir des
hommes et des femmes qui les empêche de partir et qui les étouffe véritablement. Finalement, le lac
leur apparaîtra comme la voie traversable, l’espace qu’il leur faudra fendre pour s’en sortir.
DÉMARCHE
ARTISTIQUE
Texte
Ces dernières années, le théâtre s’est souvent penché sur la question des relations humaines à l’ère
des réseaux sociaux, en ayant recours aux technologies dans la mise en scène et en abordant des
thèmes hyper-actuels, voire éphémères ; Fendre les lacs va quelque peu à contrecourant en proposant
un véritable retour aux sources – retour à la terre et communion avec l’environnement, retour à une
société où les gens osent se parler en face, retour à un langage plus large, dont l’écho perdure et
traverse les peuples et le temps. Par les sujets qu’il aborde et, surtout, par sa manière de les traiter,
la pièce met en valeur la lenteur, la nature et la poésie, trois éléments pratiquement enrayés du mode
de vie contemporain. On y parle du temps qui passe plus vite qu’on pense, de l’absence – l’absence
de l’autre et l’absence de sens, de croyances, de foi –, ainsi que de la peur stupide que nous avons de
nous tromper, de nous blesser. Il faut apprendre à être plus imprudent, à se laisser bouleverser. Fendre
les lacs est un appel mature au désordre, à l’audace et à la férocité.
Les personnages, vulnérables et paumés, ont quelque chose de très tchékhovien. Ils ont beaucoup de
potentiel mais, malgré leur jeunesse, leur énergie et le fait que l’avenir leur appartient, ils passent leur
temps à dire qu’ils sont malheureux sans jamais rien tenter pour sortir de leur marasme. Métaphore de
l’enfermement dans lequel nous vivons tous à des degrés divers – repliement sur soi, peur de l’autre,
solitude au cœur de la foule, maladie mentale –, la pièce est aussi et surtout une invitation à l’action.
Par la poésie, elle cherche à montrer que rien n’est impossible puisque la réalisation de nos rêves n’est
bien souvent qu’une simple question de volonté.
La forêt qu’on nous présente, nous ignorons où elle se trouve exactement. Ce pourrait être au Québec,
ailleurs au Canada, n’importe où sur la planète ; communauté en dehors du monde, il s’agit d’un lieu
reclus, isolé, duquel tous voudraient s’extirper sans pouvoir en sortir aussi facilement. Les personnages
de Fendre les lacs sont des métissés ; par le langage qu’ils utilisent, on sent leur racine québécoise
même s’ils ne sont pas simplement et purement des Québécois. Ils viennent aussi d’ailleurs, d’un
pays qui n’existe pas tout à fait. Ils sont un mélange de vrai et de fiction, de réalité et d’imaginaire pur.
Ils s’expriment à la fois dans une langue lyrique, lors de grandes envolées dramatiques, et dans une
langue très crue et concrète, au cours des dialogues. Les deux niveaux de langage cohabitent dans
une intimité inédite qui donne toute sa richesse et son originalité à la pièce. Ces deux pôles langagiers
servent très bien les personnages, qui sont dotés de grands idéaux romantiques, bien qu’ils semblent
venir d’un univers dur et pauvre qui n’a probablement pas su les stimuler. S’ils sont en apparence
simples et dépourvus de culture ou de grandes connaissances, ces gens sont pourtant porteurs de
rêves immenses.
Le terme « métissé » s’avère plutôt juste pour décrire les personnages, d’autant plus que Gagnon les
a construits en ayant en tête les grands archétypes autochtones. Adèle, par exemple, est la femme
de racines, la femme de la terre, qui est en communion avec la nature et prodigue de sages paroles.
De façon générale, dans la pièce, la femme est toujours celle qui lie et rassemble les autres. Elle est
porteuse d’une énergie grandiose, capable de foncer malgré les épreuves, d’unir même dans la division.
La femme possède une force morale incroyable ; elle fait vivre sa communauté, mais la provoque aussi,
la questionne. Cette fougue s’exprime particulièrement dans le personnage d’Élie, jeune et enceinte,
qui a le caractère du soldat et la témérité de l’explorateur. Elle rêve de partir sur les mers pour fuir
ce monde agonisant qui est le sien. C’est l’archétype du matelot, revisité dans un corps de femme.
En plus de celle de Tchekhov, d’autres œuvres ont influencé l’écriture de cette pièce, dont celle
(probablement surprenante) de Woody Allen. Comme dans ses films, on retrouve dans Fendre les
lacs des gens névrosés qui parlent beaucoup, qui disent des choses intenses, voire insensées, mais
jamais avec lourdeur, plutôt avec une hystérie légère qui permet de combattre la gravité des thèmes
abordés. C’est dans l’impulsivité, l’irrationalité et l’émotivité extrêmes que la pièce finit par être drôle,
par moments. L’excès et la démesure y sont source de rire, un peu comme cela survient à l’occasion
dans le théâtre de Wajdi Mouawad. Or, si un lien unit le théâtre de Gagnon et celui de Mouawad, c’est
surtout parce que tous deux se veulent des théâtres de l’intensité, qui assument leur côté tragique et
qui investissent le corps, le cœur et la parole d’une manière entière. Arrive un moment où tout dérape,
et c’est exactement là que la magie du théâtre opère, où l’émotion devient réelle.
Décor et esthétisme
La conception du décor et des costumes a été confiée à Marie-Renée Bourget Harvey et Jennifer Tremblay,
qui avaient toutes deux travaillé sur le dernier spectacle de Steve Gagnon. Ensemble, ils désiraient
poursuivre le travail amorcé avec En dessous de vos corps je trouverai ce qui est immense et qui ne
s’arrête pas. Une importance énorme est accordée au fait de ne jamais déguiser totalement l’acte brut
de la prise de parole et de montrer que l’acteur, au-delà de toute fiction, est celui qui vient porter un
message à bout de bras et ouvrir un dialogue.
Distribution
La distribution est à la base du projet. C’est pour réunir à nouveau les acteurs de la production En
dessous de vos corps je trouverai ce qui est immense et qui ne s’arrête pas que Steve Gagnon a écrit
Fendre les lacs. Inspiré par leur rigueur, leur générosité et leur sensibilité, il a eu envie de retravailler
avec eux et de tenter de former une équipe régulière, un noyau, un peu comme une troupe. Cela lui a
permis d’approfondir le langage qu’ils développent ensemble, de créer une zone où toute l’équipe est
sur la même longueur d’onde, chaque fois un peu plus habile dans la démarche.
« Ensemble, nous imaginons des élans énormes. De rage. D’amour fou. Des cigarettes allumées qu’on
ne fume pas. Du bruit maladroit. Des silences radieux. Nous imaginons des voix sincères qui nous
chavirent. Des cris qui nous agressent, nous affaiblissent, nous désarment, nous laissent vulnérables
mais ensemble. Nous imaginons des corps nus, des chairs à vif, des cœurs disponibles, des dos
courbés et des fronts fiers. Nous imaginons un spectacle important, large, inspirant. Honnête. Épuré et
chargé. Tendre et violent. Comme nos vies. Comme le temps. Comme nos amours doux et déchirés. »
PRINCIPAUX DÉFIS
Fendre les lacs réunit huit acteurs sur scène, ce qui est déjà un défi en soi pour une jeune compagnie,
un phénomène de plus en plus rare dans les pièces contemporaines puisque souvent, faute de budget,
on préfère réduire le nombre de comédiens présents sur scène. Ici, pas question d’avoir recours à
seulement deux ou trois acteurs, puisque cette œuvre parle de la démesure, du rêve, du vivre-ensemble.
Un défi s’impose dans la scénographie. Il s’agit d’inventer un espace entre le décor et l’installation,
qui évoque le lieu, mais qui laisse complètement voir la structure du théâtre, la mécanique de la
représentation. L’espace s’articulera donc entre les murs du théâtre, ses portes, ses échelles, ses
morceaux de peinture arrachés et une étendue d’eau boueuse. Sur scène, on retrouvera, entre autres,
des corps d’oiseaux qui flottent, des chainsaws et des chaises de patio en plastique blanc. Autant
d’objets qui évoqueront la nature et la trace que laisse l’homme en elle. L’équipe de concepteurs devra
travailler en étroite collaboration pour arriver à créer une cohérence et une homogénéité dans cet
espace peu conventionnel.
Les acteurs ne seront pas en reste. Un de leurs défis les plus importants sera celui de la langue. Entre
la poésie et le naturalisme, l’onirisme et le réalisme, ils devront s’approprier cette langue complètement,
pour qu’on puisse entendre leur voix, la totalité de leurs vibrations intérieures, toute leur sensibilité.
L’épuration du jeu sera visée de manière à donner juste ce qu’il faut de fiction et de composition tout
en conservant la plus troublante sincérité. Les comédiens seront invités à ouvrir leur jeu, à le faire se
déployer afin de donner de l’ampleur au spectacle, mais aussi à demeurer rigoureux et précis pour
conserver une précieuse intimité.
projet
VS
DÉMARCHE
Fendre les lacs est le quatrième texte théâtral de Steve Gagnon. Celui-ci s’inscrit dans la continuité
de ce qu’il a déjà fait puisqu’on y retrouve le langage à la fois lyrique et prosaïque déjà présent dans
le reste de son œuvre. Toutefois, tandis que ses premières pièces, Ventre et La montagne rouge
[SANG], mettaient en scène seulement quelques personnages, employaient surtout le monologue et
reposaient sur une histoire dénuée de grandes actions, Fendre les lacs fait la part belle aux dialogues
et met en place une forme d’intrigue. En dessous de vos corps je trouverai ce qui est immense et qui
ne s’arrête pas, son troisième texte, présentait déjà davantage de personnages et d’action ; toutefois,
son écriture s’était inspirée d’une pièce déjà existante (Britannicus, de Racine). Le fait de partir d’une
structure préétablie avait réconforté l’auteur qui, autrement, avait l’impression de se jeter dans le vide
en défrichant un terrain inconnu. Cette fois, Steve Gagnon s’est affranchi de toute crainte ou contrainte
et s’est lancé dans son projet avec confiance et maîtrise. Il en était rendu là ; il pouvait maintenant
diversifier sa parole, multiplier les voix, explorer des univers éloignés du sien, parler de ce qu’il connaît
en abordant ce qu’il n’est pas. Fendre les lacs appartient au deuxième mouvement de son œuvre, celui
où il a appris à construire des personnages dotés d’une dimension supplémentaire et à apprivoiser les
dialogues, sans partir du canevas de quelqu’un d’autre. C’est l’affirmation d’une voix authentique, qui
n’imite pas et qui est inimitable.
DIFFUSION
vs
PUBLICS CIBLÉS
Quinze représentations seront données à Montréal, quinze autres à Québec. Comme Steve Gagnon
est originaire de Québec et que c’est là que ses premiers textes ont été créés, le public de cette ville
est déjà intéressé par son travail. Puisqu’il habite Montréal depuis maintenant quelques années, il
collabore beaucoup avec des gens de la métropole ; pour ce projet, tant des créateurs de Montréal
que de Québec seront donc sollicités. Ce sera pour les uns comme pour les autres une magnifique
occasion de travailler avec de nouvelles personnes, de découvrir des manières différentes d’approcher
le théâtre, de tisser de nouveaux liens. Par ailleurs, la pièce permettra aux spectateurs des deux villes
de voir des visages neufs, d’entendre des voix inconnues.
Dans un autre ordre d’idées, il est pertinent de souligner que les précédents textes de Steve Gagnon
ont souvent été étudiés dans les cégeps et les universités, à Montréal comme à Québec. Il existe donc
déjà un public jeune et intéressé à ce genre de théâtre. Fendre les lacs fidélisera sans doute ce public.
En ce sens, la compagnie Jésus, Shakespeare et Caroline possède déjà un très bon réseau parmi les
établissements d’enseignement ; un travail considérable est déjà entamé avec les lieux de diffusion
pour promouvoir le spectacle auprès des écoles. Pour encourager les enseignants à mettre la pièce
à leur programme, la compagnie offre la possibilité de rencontrer les groupes avant et/ou après les
représentations, au théâtre ou en classe, pour les préparer à assister au spectacle ou pour revenir avec
eux sur les thèmes de la pièce et sur leurs impressions, les familiariser un peu plus avec le processus
de création, l’écriture, la poésie ou tout autre sujet opportun. Ainsi, ce spectacle poursuivra la mission
de la compagnie et de l’auteur, soit de rendre la poésie accessible au plus grand nombre, de prouver
qu’elle peut être concrète, percutante et s’adresser à tout le monde, sans exception de classe ou de
milieu.
compagnie
Le Théâtre Jésus, Shakespeare et Caroline a été fondé en février 2009 par Jean-Michel Girouard,
Steve Gagnon et Claudiane Ruelland, tous trois issus de la promotion 2008 du Conservatoire d’art
dramatique de Québec. Considérant que trop souvent la poésie était traitée de façon ennuyeuse
au théâtre, ils ont créé leur propre compagnie, dont la mission principale est de rendre la poésie
plus vivante, plus sensible, plus près des gens. Depuis ce temps, ils travaillent à bâtir une poésie
extrêmement concrète et très accessible, à l’image des créateurs qu’ils sont – jeunes, intenses, bien
ancrés dans la réalité et dans le quotidien d’aujourd’hui. Ils visent une parole sincère et vraie, sans
fioriture, leur désir le plus cher étant de prendre les mots à bras le corps pour que les spectateurs aient
des images dans les mains plutôt que la tête dans les nuages.
Pourquoi « Jésus, Shakespeare et Caroline » ? Parce que les trois fondateurs sont persuadés que nous
rassemblons tous en nous-mêmes le suprême (Jésus), l’épique (Shakespeare) et le banal (Caroline).
Nous sommes la rencontre improbable du magnifique et de l’ordinaire, du rêve et du concret.
© Laëtitia Deconinck
Au-delà de l’esthétique, c’est le propos et le style d’écriture des auteurs qui sont mis en avant-plan par
la compagnie, qui offre l’occasion à de jeunes créateurs ou à des auteurs encore méconnus ayant une
démarche d’écriture ou une langue particulière de prendre la parole et d’être entendus.
STEVE GAGNON
Steve est diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en interprétation.
Comédien, auteur et metteur en scène, il n’a eu de cesse de prouver sa grande
polyvalence artistique depuis sa sortie en 2008. À titre d’auteur, il a reçu en 2008 la
bourse Première Ovation, qui récompense un premier texte dramatique prometteur,
pour sa pièce La montagne rouge. Ce texte a d’ailleurs été mis en scène en 2010 par
Frédéric Dubois au Carrefour international de théâtre. Il sera publié la même année aux
Éditions l’Instant même et finaliste des Prix littéraires du Gouverneur général en 2011.
Steve a cosigné, avec Véronique Côté, les textes de la station Jardins secrets de l’événement Où tu
vas quand tu dors en marchant… ? (2009), produit par le Carrefour. De cet événement et de cette
collaboration entre les deux auteurs est né le recueil Chaque automne j’ai envie de mourir, publié
aux éditions Hamac en 2012, œuvre qui fut d’ailleurs en lice pour le Prix des libraires 2012. Sa pièce
Ventre a été publiée en 2012 aux Éditions l’Instant même, en plus d’être présentée l’année suivante
au Théâtre La Licorne où Denis Bernard le mettait en scène dans le rôle-titre masculin. Toujours en
2013, il a écrit et mis en scène la pièce En dessous de vos corps, je trouverai ce qui est immense et
qui ne s’arrête pas au Théâtre La Licorne. À l’automne 2014, il a collaboré à l’écriture d’Attentat et
y a participé ; cette fête poétique à l’affiche du Quat’Sous a été acclamée par la critique. En octobre
2015, il a publié un essai qui s’intitule Je serai un territoire fier et tu déposeras tes meubles. L’accueil
extrêmement chaleureux du livre le place encore, plusieurs mois plus tard, dans le palmarès des
meilleures ventes chez les libraires. Aux côtés d’Hugo Latulippe, Sarah Berthiaume, Véronique Côté et
quelques autres auteurs, il a participé à l’écriture de La fête sauvage, spectacle magistral présenté au
Théâtre de Quat’Sous en décembre dernier.
© Maude Chauvin
© Andréanne Gauthier
© Rolline Laporte
COMÉDIENS
MARIE-JOSÉE BASTIEN
Metteuse en scène, comédienne et auteure, Marie-Josée est également directrice
artistique du Théâtre Les Enfants Terribles et membre du Théâtre Niveau Parking. Très
impliquée dans son milieu, elle enseigne depuis 1997 au Conservatoire d’art dramatique
de Québec ainsi que dans différentes écoles de théâtre de la province de Québec.
Aux Prix d’excellence des arts et de la culture, Marie-Josée a plusieurs fois reçu le
prix de la mise en scène – Richard III (2009), On achève bien les chevaux (2007) et
Impromptu (2003) – ainsi que le prix de la révélation de l’année en 1993. Cette année,
elle est en nomination pour sa mise en scène de Macbeth, une production du Théâtre du Trident. Elle
a par ailleurs mérité le Prix de la critique 2012 pour son interprétation de Noëlla dans Temps, de Wajdi
Mouawad, et a été en nomination pour le prix Siminovitch en 2013.
Metteuse en scène d’une trentaine de spectacles (dont Macbeth, L’éveil, Act of God, Hamlet, La reine
Margot), interprète dans plus d’une cinquantaine de créations et productions théâtrales sur les
différentes scènes du Québec et de l’Europe, auteure d’une quinzaine d’œuvres dont plusieurs ont
été récompensées – Éclats et autres libertés, La librairie, Impromptu, Carpe diem – et font l’objet de
tournées internationales, Marie-Josée est une artiste vouée entièrement au théâtre.
PIERRE-LUC BRILLANT
Dès l’âge de 12 ans, Pierre-Luc s’est retrouvé au grand écran dans le Conte pour tous
Tirelire, combines et cie. Après avoir cumulé quelques rôles à la télévision et au cinéma,
il a entrepris, à 17 ans, des études en guitare classique au Conservatoire de musique
de Montréal, après quoi il a obtenu un baccalauréat en philosophie à l’Université du
Québec à Montréal. Depuis son retour au jeu, il a enchaîné les projets. Au grand écran,
il a été des distributions de plusieurs films à succès, dont Borderline, Tout est parfait, La
run et Le démantèlement. En 2006, il a obtenu une nomination au Gala des prix Jutra
pour son rôle de Raymond Beaulieu dans le film C.R.A.Z.Y. À la télévision, on a pu l’apercevoir dans
Nos étés, C.A., La galère et, dernièrement, la populaire série Mensonges. Il incarne depuis deux ans le
docteur Olivier-Luc Laveaux dans le téléroman Au secours de Béatrice sur les ondes de TVA. Il vient de
terminer la tournée de Midsummer, une pièce au succès retentissant qui a été présentée trois années
consécutives au Théâtre La Licorne. En plus de porter le chapeau d’acteur, il est membre du groupe
Les Batteux-Slaques et forme un duo musical avec Isabelle Blais.
VÉRONIQUE CÔTÉ
Véronique est comédienne, metteuse en scène et auteure. Elle a joué dans plus d’une
vingtaine de productions théâtrales sur les scènes du Québec et de l’Europe, parmi
lesquelles Forêts, de Wajdi Mouawad. Fidèle collaboratrice d’Anne-Marie Olivier, elle a,
entre autres, signé la mise en scène des spectacles Scalpée et Faire l’amour. Tout ce qui
tombe, son premier texte pour le théâtre, a été finaliste des Prix littéraires du Gouverneur
général en 2013. Elle a aussi écrit La vie habitable : poésie en tant que combustible et
désobéissances nécessaires, publié en 2014 par Atelier 10. En décembre 2014, elle a
mis en scène (avec Gabrielle Côté) le cabaret poétique Attentat au Théâtre de Quat’Sous, où elle est
artiste en résidence pour les deux prochaines saisons. En décembre 2015, elle a mis en scène La fête
sauvage, un concert de chansons originales écrites par un collectif de huit auteurs dramatiques.
© Maude Chauvin
© Marie-Claude Hamel
© Maude Chauvin
Karine gonthier-hyndman
Dès 2008, Karine s’est distinguée sur scène, notamment sous la direction de
Luce Pelletier dans Le cercle de craie caucasien. Est ensuite venue une pléiade de
projets qui ont souligné autant sa polyvalence que sa passion pour la création (Bio
dégradable, Dinde et farces, De rage). En 2014, elle a fait partie des aventures Trois
(Mani Soleymanlou), Tranche-cul (Jean-Philippe Baril Guérard) et Pig (Gaétan Paré).
Elle cumule les rôles au petit écran : Toi & Moi II (Martin Cadotte), Le berceau des
anges (Ricardo Trogi), Comment survivre aux weekends (Olivier Aghaby), Trauma II
(François Gingras), 30 vies (Guillaume Lemay-Thivierge), Les beaux malaises (Francis Leclerc) et
Nouvelle adresse (Rafaël Ouellet et Richard Blaimert). Début 2016, elle défendra la nouvelle création
d’Amélie Dallaire, Queue cerise, sur les planches du Théâtre d’Aujourd’hui, en plus de nous éblouir par
son humour dans la nouvelle série Like-moi, sur les ondes de Télé-Québec.
renaud LACELLE-BOURDON
En 2001, avec d’autres finissants du Conservatoire d’art dramatique de Montréal,
Renaud a fondé le Théâtre de la Banquette arrière. Les habitués de La Licorne ont pu
apprécier son jeu dans plusieurs pièces produites par la compagnie : La fête sauvage
(2006), Autobahn (2008), Les mutants (2011) et Province (2012). Il s’est aussi fait
remarquer dans Vincent River au Théâtre de Quat’Sous (Robert Bellefeuille). Il était
de l’aventure Poésies, sandwichs et autres soirs qui penchent, un happening poétique
présenté en 2011 à la Place des arts puis en tournée. Il a joué Lukas dans Le grand
cahier (2009) au Théâtre Prospero, une pièce reprise ensuite plusieurs fois au Québec
et en Ontario. On l’a vu l’an dernier au Théâtre d’Aujourd’hui dans la création Robin et Marion. Au
grand écran, il a joué dans le long métrage Saint-Martyr-des-Damnés (Robin Aubert). Polyvalent, il est
membre de la troupe de danse de Dave St-Pierre et a beaucoup voyagé en Europe avec les spectacles
La pornographie des âmes et Un peu de tendresse, bordel de merde!
FRÉDÉRIC LEMAY
Frédéric a fait ses débuts en tant que comédien dès l’âge de neuf ans dans la série
L’ombre de l’épervier. À 14 ans, il a décroché un rôle important dans l’émission jeunesse
Ramdam et a participé aux huit saisons. Depuis sa sortie de l’École nationale de théâtre
du Canada en 2012, il a joué dans les séries O’, 30 vies et Trauma. Au grand écran, il
a obtenu un rôle dans le populaire long métrage Louis Cyr et tient le rôle principal dans
deux longs métrages indépendants à l’affiche cet hiver, Le rang du lion et Mes ennemis.
Au théâtre, il a joué le docteur Mortimer dans la pièce Le ventriloque, de Larry Tremblay
(m.e.sc. d’Éric Jean), et fait partie de la distribution de deux pièces montées par Philippe
Lambert au Théâtre La Licorne, Pervers et Cuisiner avec Elvis. Il a également pris part à de nombreux
projets de création avec de jeunes metteurs en scène tels que Guillaume Tremblay et Félix-Antoine
Boutin. Il jouera prochainement un nouveau texte de Jean-Philippe Baril-Guérard.
© Same Ravenelle
© Rolline Laporte
GUILLAUME PERREAULT
Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2007, Guillaume a rapidement
accédé à l’univers télévisuel puisque, la même année, on le remarquait dans la
populaire série Annie et ses hommes. Les rôles au petit écran se sont alors succédé :
il a été de la distribution de Trauma entre 2009 et 2012 , Une grenade avec ça et Vrak
la vie. Il interprète le rôle de Greg dans la nouvelle série L’appart du 5e, à Vrak.TV, en
plus d’incarner Théo Carpentier, un des rôles principaux dans Yamaska, depuis 2010.
Au cinéma, il a joué dans le film Émilie (2012). Sur scène, il a signé et joué la pièce Le
deuil profond de la nuit au théâtre Premier Acte (Québec) et a endossé le rôle de Leyrac de la Mole
dans La reine Margot (2010) au Théâtre de la Bordée (Québec). En 2012, il a participé à Détour de
chant, un spectacle de théâtre musical bâti autour de l’univers de l’auteur québécois Réjean Ducharme,
présenté au Québec et en France.
Claudiane Ruelland
Claudiane a terminé ses études au Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2008.
Depuis, on a pu la voir sur toutes les scènes de la ville de Québec dans une quinzaine
de productions, dont Les liaisons dangereuses, Thérèse et Pierrette à l’école des
Saints-Anges, La montagne rouge et 1984. Elle a également joué dans En dessous de
vos corps, je trouverai ce qui est immense et qui ne s’arrête pas au Théâtre La Licorne
à l’automne 2013. Elle fait partie de deux compagnies, le Théâtre Jésus, Shakespeare
et Caroline et Le Petit Luxe, à qui l’on doit notamment les spectacles Ventre et Charme.
À la télévision, elle sera de la deuxième saison de Complexe G à TVA et a fait partie de la distribution
de la télésérie Chabotte et fille, diffusée à Télé-Québec de 2009 à 2012.
coNCEPTEURS
Marie-Renée Bourget Harvey | Décor et accessoires
Marie-Renée est une passionnée des arts et de la communication. Graphiste de métier, elle a bifurqué
vers l’anthropologie et les arts visuels avant de suivre une formation en scénographie au Conservatoire
d’art dramatique de Québec (2005). Elle est également cofondatrice de tectoniK_ et des Chantiers constructions artistiques du Carrefour international de théâtre. Elle a eu le plaisir de collaborer avec
de nombreux metteurs en scène et artistes de talent afin de créer des espaces de jeu éclatés et
multiples. On a pu observer ses différentes créations au Théâtre du Trident (L’odyssée, Tout ce qui
tombe, Rhinocéros, Le bourgeois gentilhomme, Macbeth), au Théâtre de la Bordée (Quatre à quatre,
Roméo et Juliette, Tom à la ferme, Les quatre filles du docteur March, Hamlet, Dévadé, La chatte sur
un toit brûlant), au Théâtre Périscope (Amaurôsis, Du ciment sur les ailes, Dix-Anatomie d’un désordre,
Vertiges, Insomnie, Changing Room, Angoisse cosmique ou le jour où Brad Pitt fut atteint de paranoïa,
Electronic City, Mephisto-Méliès, Vinci), à Premier Acte (Darwin, We Have a Problem, Elephant Man,
L’ouest solitaire, Purifiés, Symbioses, ¡Viva Pinoshit!, Les arbres, La réforme Pinocchio, Amours
écureuils), à La Licorne (En dessous de vos corps je trouverai ce qui est immense et qui ne s’efface
pas) ainsi qu’à l’Opéra de Québec (Madame Butterfly). Elle a créé un tableau (La forêt) au cœur du
parcours Où tu vas quand tu dors en marchant… ? et l’univers envoûtant de l’exposition soulignant les
dix ans de la BAnQ (La bibliothèque, la nuit) aux côtés d’Alberto Manguel et Robert Lepage.
Jennifer Tremblay | Costumes
Diplômée en scénographie du Conservatoire d’art dramatique de Québec, Jennifer œuvre activement
dans le milieu artistique en tant que créatrice de costumes pour la télévision de Radio-Canada,
présentement pour la dramatique 30 vies ainsi que la série Ruptures. Elle a créé des costumes pour
plusieurs théâtres québécois, costumes qui ont pu être admirés lors de tournées au Canada et en
Europe. Elle se passionne également pour le maquillage de scène. Son expertise lui permet de travailler
comme maquilleuse pour le cinéma, la photographie, le cirque, la télévision et la scène. Par ailleurs,
Jennifer peint et expose ses œuvres dans des galeries sous le nom de Miville.
Martin Sirois | Éclairages
Martin est un artiste de la lumière qui œuvre principalement au théâtre. Ses éclairages géométriques
remplis de symbolisme ont récemment été vus dans des créations avec Christian Lapointe, Éric Jean,
Wajdi Mouawad, Hanna Abd El Nour et Alexandre Marine. Bien avant que les interprètes envahissent
le plateau, ses éclairages ont pour fonction de créer des volumes et de donner vie à un lieu. Il utilise la
lumière pour ses caractéristiques architecturales, laquelle forme d’abord la structure du noir et ensuite
du lieu avec des angles, des couleurs. Il donne ainsi une valeur décorative et scénographique, une
puissance psychologique et une valeur émotionnelle à la lumière avant de chercher à montrer ou éclairer
un objet, un personnage. Cela sert précisément à placer le spectateur dans une position d’écoute et
d’ouverture. Martin est diplômé de l’École nationale de théâtre du Canada, production 2005.
UBERKO | Musique
D’abord musicien et bête de scène, Uberko pratique la composition et la prestation musicale pour divers
projets artistiques depuis plusieurs années. La création scénique a toujours été étroitement liée à son
travail musical. C’est d’ailleurs en réalisant plusieurs conceptions de musiques de film, de théâtre, de
cirque et de publicité qu’est né en lui l’enthousiasme pour ce métier de créateur et concepteur sonore.
Il a produit des spectacles au Québec, en Europe et aux États-Unis et créé une formule musiquevidéographie qui capte l’attention du spectateur et l’emmène dans un univers onirique et unique à
chacune des pièces interprétées. Uberko a aussi réalisé plusieurs séquences vidéo d’animation image
par image et collabore avec plusieurs artistes visuels aux quatre coins de la planète.
Adèle Saint-Amand | Assistance à la mise en scène, direction de production et régie
Dans les six années qui ont suivi sa sortie de l’École nationale de théâtre du Canada (2005), Adèle s’est
alliée à Christian Lapointe et a étroitement collaboré avec le Théâtre Péril pour de nombreuses
productions. En 2008, elle a fait la rencontre de Frédéric Dubois et du Théâtre des Fonds de tiroirs ;
cela a été le coup de foudre et, depuis, Adèle a eu la chance de faire partie de presque toutes ses
productions. En 2011, elle a travaillé à la création de la pièce Les trois exils de Christian E. avec le
Théâtre Sortie de Secours, en plus d’accompagner la production en tournée à travers le Canada durant
les années suivantes. Depuis 2013, elle assure la régie générale de la pièce Les aiguilles et l’opium,
de Robert Lepage. Elle est aussi assistante à la mise en scène chez Ex Machina (887, Quills, Hamlet
Collage).
SOURCE
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