Note expresse N° 410 - Septembre 2016 Panorama de la Guyane CARACTÉRISTIQUES STRUCTURELLES Chef-lieu Cayenne Superficie 83 846 km² (16 % du territoire national, équivalant à la surface du Portugal) Situation géographique Nord-est du continent sud-américain, limitrophe du Brésil et du Suriname, Paris à 7 000 km Langues parlées Français, créole, langues amérindiennes et bushinengées Monnaie Euro Statut Collectivité territoriale et région ultrapériphérique européenne (RUP) Rang mondial IDH (2010, estimation AFD) Représentation nationale 74 2 députés, 2 sénateurs, 1 représentant au Conseil économique, social et environnemental Représentation de l’État Repères historiques À la différence des autres départements d'outre-mer qui sont des îles, la Guyane se situe sur le sous-continent sud-américain, au nord-est. Elle forme le plus vaste des départements français d’outre-mer (16 % du territoire de l’Hexagone). Les premières traces de peuplement de l’Amazonie datent d’environ 6 000 ans avant notre ère. Les Européens découvrent la Guyane en 1500 et les Français s’y installent en 1643. L’esclavage, institué dans la seconde moitié du XVIIe siècle, est aboli en 1848. À la fin du XVIIIe siècle, le premier bagne ouvre pour les ennemis de la Révolution. En 1855, le premier site aurifère est découvert, donnant lieu à une ruée vers l’or qui ne s’achèvera qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale et amènera de nombreux émigrants, en provenance notamment des Antilles. L’année 1965 marque le début de la construction du Centre spatial guyanais à Kourou. L’activité spatiale prend alors rapidement une place importante dans l’économie et la vie guyanaises. Plus récemment, la Guyane est devenue un pôle d’attraction pour les migrants en provenance d’une grande partie de l’Amérique du Sud et des Caraïbes, principalement du Suriname, du Brésil, du Guyana ou d’Haïti. L’immigration est facilitée par l’inclusion de la Guyane dans le sous-continent sud-américain, les fleuves frontières (le Maroni à l’ouest avec le Suriname, l’Oyapock à l’est avec le Brésil) étant davantage des lieux d’échanges et de passages que de véritables frontières. Organisation institutionnelle : une Collectivité territoriale unique Le cadre institutionnel de l’outre-mer français est défini par la loi constitutionnelle du 28 mars 2003. À la différence de ses homologues de métropole, son assise territoriale est monodépartementale et ses compétences sont étendues, notamment en matière de finances publiques locales. Elle est, comme les autres DOM, une région ultrapériphérique (RUP) de l’Union européenne, ce qui implique l’applicabilité du droit communautaire et lui permet de bénéficier des fonds structurels. À la suite du referendum du 10 janvier 2010, la nouvelle Collectivité territoriale unique, se substituant au département et à la région, a vu le jour en décembre 2015 avec la première élection des conseillers territoriaux de l’Assemblée unique de Guyane. POPULATION EN CROISSANCE, JEUNE ET MULTICULTURELLE Le taux de croissance de la population de Guyane figure parmi les plus élevés de France, s’appuyant sur une population jeune (les moins de 20 ans représentant 42,3 % des habitants) et une importante immigration des pays voisins. La jeunesse de la population s’explique notamment par un taux de fécondité élevé, avec 3,5 enfants par femme en Guyane contre 1,9 en moyenne en France métropolitaine. Population à l'horizon de 2040 700 600 Milliers d'habitants P O R T R A I T Préfet 500 400 300 200 100 0 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 Source : Insee (Recensements ; estimations de population aux 1 ers janvier ; projections) Entre 2008 et 2013 la population guyanaise a progressé en moyenne de 2,2 % par an, soit un rythme plus rapide qu’au niveau national (0,5 %). Selon les projections de l’Insee, la population devrait doubler en 30 ans et dépasser le demi-million à l’horizon 2040, alors qu’elle avait déjà presque doublé entre 1990 et 2015 (passant de 134 968 à 254 541 habitants). En outre, la présence d’une forte population d’origine étrangère (30 % de la population), provenant de différents pays, procure à la Guyane une grande diversité culturelle. Indicateurs démographiques Guyane France (1) 254,5 66,3 Population (milliers, millions pour la France, au 01/01/2015) Pyramide des âges en 1995 et en 2015 Âges 95 ans ou plus Hommes 2015 80 à 84 ans Hommes 1995 Part des moins de 20 ans (en %, 2015) 42,3 24,6 85 à 89 ans Part des 20 - 59 ans (%, 2015) 49,8 50,8 75 à 79 ans Part des 60 ans et plus (%, 2015) 7,9 24,5 65 à 69 ans Densité de population (hab./km², au 01/01/2015) 3,0 118(2) 55 à 59 ans Taux croissance annuel moy. de la pop. (%, 2008-2013) 2,2 0,5(3) 26,1 12,0 Taux de mortalité (pour 1 000 habitants, 2014) 3,1 9,0 Taux de mortalité infantile (pour 1 000 naissances, 2014) 8,8 3,7 20 à 24 ans Indice conjoncturel de fécondité (2014) 3,5 1,9 10 à 14 ans Espérance de vie des femmes à la naissance (années, 2014) 85,4 85,0 0 à 4 ans Espérance de vie des hommes à la naissance (années, 2014) 79,2 78,9 Taux de natalité (pour 1 000 habitants, 2014) Femmes 2015 90 à 94 ans Femmes 1995 70 à 74 ans 60 à 64 ans 50 à 54 ans 45 à 49 ans 40 à 44 ans 35 à 39 ans 30 à 34 ans 25 à 29 ans 15 à 19 ans 5 à 9 ans 15 000 10 000 5 000 0 5 000 10 000 15 000 Source : Insee (État civil) (1) Bilan démographique de l’Insee 2015 ; (2) Métropole 2015 ; (3) Entre 2011 et 2016. Source : Insee UNE ÉCONOMIE EN CROISSANCE MARQUÉE PAR UN CHÔMAGE ÉLEVÉ De 1999 à 2007, le PIB guyanais a progressé de 4,3 % en moyenne par an, contre 2,1 % par an à l’échelle nationale. En 2014, la croissance guyanaise était de 4,0 %. Or, malgré ces performances, le retard de développement de la Guyane par rapport aux Antilles et la Métropole reste conséquent. En effet, si le PIB par habitant progressait de 1,8 % en 2014, il ne représente que la moitié du PIB par habitant français. Toutefois, la croissance de ces dernières années permet à la Guyane de se hisser au 3 e rang en termes de PIB par habitant dans la zone « Amérique du Sud ». Le dynamisme de l’économie est en partie lié à l’augmentation de la population, mais cette augmentation constitue parallèlement un défi en termes d’investissements d’équipement du territoire et d’essor du tissu productif. Le secteur spatial est également un vecteur important du dynamisme économique. Il tire les exportations à la hausse et influence les autres composantes de la demande, en particulier l’investissement. Toutefois, au vu des besoins de développement du territoire, les investissements réalisés en Guyane demeurent insuffisants. Guyane France (2) Principaux indicateurs économiques PIB (milliards d'euros courants, 2014) 3,9(1) Taux de croissance du PIB (%, euros constants, 2014) 4,0(1) 0,2 15 513(1) 32 199 21,9 10,0(3) PIB par habitant (euros courants 2014) Taux de chômage (%, au sens du BIT, 2015) 2 132,4 (1) Estimation Cerom ; (2) Chiffres de 2014 sauf mention contraire ; (3) En moyenne sur l’année 2015 Sources : Insee, Cerom, Douanes Une faible inflation L’observation des prix sur les quinze dernières années montre que l’inflation a connu plusieurs phases. Ainsi, entre 2002 et 2003 les prix augmentent jusqu'à atteindre 3,3 % avant de retomber à 1,0 % à la fin 2003. À partir de 2004, les prix repartent à la hausse en lien avec l’augmentation des cours du pétrole, et s’accélèrent en atteignant le point le plus haut enregistré sur la période (4,4 %). En décembre 2008, le prix élevé des carburants a entraîné une mobilisation de la population, ayant abouti à une baisse du coût de l’énergie et elle-même à une chute de l’inflation de -1,1 %. Indice des prix à la consommation (en glissement annuel) 5,0% 4,0% 3,0% 2,0% 1,0% 0,0% -1,0% 05 Source : Insee 06 07 08 09 Guyane 10 11 12 13 14 15 France entière Depuis 2011, le niveau des prix diminue régulièrement et suit une tendance quasi similaire à celle observée pour la France entière. En 2015, l’inflation moyenne annuelle s’établit à -0,1 % dans le département, contre +0,0 % pour la France entière. Ce phénomène s’explique par un recul conjugué des postes liés à l’énergie, l’alimentation et aux produits manufacturés, compensant ainsi l’augmentation des prix du poste des services. Un taux de chômage élevé et un emploi porté par le secteur non marchand Le marché du travail se caractérise par un faible taux d’activité (53,7 % en 2015 contre 71,5 % en France métropolitaine). Sur les cinq dernières années, le taux d’activité progresse de 1,8 % par an en Guyane, contre 0,3 % par an en France métropolitaine. Le taux d’activité est à mettre en relation avec un taux de chômage qui reste élevé (21,9 % en 2015), du fait notamment de l’insuffisance des qualifications (20 % de la population guyanaise souffre d’illettrisme1), du poids de l’informel et d’une proportion élevée d’inactifs souhaitant un emploi sans faire les démarches nécessaires pour être inscrits en tant que chômeurs. Dans ce contexte, l’emploi dans les secteurs non marchands demeure important avec 50,6 % du total de l’emploi salarié (dont plus de la moitié travaillant dans la fonction publique) contre 32,6 % en métropole. Depuis l’an 2000, les secteurs de l’industrie, des services marchands et des services non marchands ont vu leurs effectifs augmenter de respectivement 4,4 %, 2,5 % et 1,2 % en moyenne par an, en lien avec l’augmentation de leurs activités. Emploi Emploi total Emploi non salarié Emploi salarié Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand Tertiaire non marchand 2004 43 204 2 858 40 346 497 2 580 2 069 12 656 22 544 14/04 (1) 2,12% 1,97% 2,13% -3,75% 5,04% 4,87% 2,83% 1,13% 2014 (p) 53 307 3 474 49 833 339 4 217 3 329 16 734 25 214 (p) pro viso ire ; (1) Évo lutio n en mo yenne par an So urce : Insee Une balance commerciale largement déficitaire La part des importations (hors services) dans le PIB, proche de 100 % pendant la décennie 1990, s’est réduite mais reste structurellement élevée. En effet, l’activité spatiale nécessite l’importation de biens d’équipement à haute valeur ajoutée et la capacité de production des filières productives locales ne répond pas à cette demande. La balance commerciale est très déficitaire, s’élevant à un milliard en 2015 (soit 27,6 % du PIB en 2014). En 2015, les importations enregistrent une baisse significative de 15,2 %, en raison notamment du recul du poste lié aux produits chimiques. Les exportations de biens diminuent sensiblement en 2015 (-21,4 %) et restent peu diversifiées : les réexportations de biens liées au spatial (catégorie « biens d’équipement ») et la production aurifère représentent la majorité des exportations en valeur. La France représente 44,4 % des importations, et 44,2 % des exportations, ce qui en fait à la fois le premier fournisseur et client de la Guyane. L’Europe (hors France) est le deuxième partenaire mais voit sa part dans les échanges commerciaux se réduire (au profit de la France). La Guyane échange encore très peu avec ses voisins sud-américains. Les principaux clients en 2015 (millions d'euros) Les principaux fournisseurs en 2015 (millions d'euros) France* France* Europe** Europe** Antilles françaises Asie Antilles françaises Amérique latine/Caraïbes*** Amérique latine/Caraïbes *** Trinidad 0 50 100 150 200 250 300 350 Source : Douanes * France entière hors DFA **hors France et DFA, y.c pays hors U.E ***hors DFA et Trinidad Importations en valeur (millions d'euros) Industries des biens d’équipement Produits pétroliers et hydrocarbures Industries agroalimentaires Industries des biens de consommation Total 400 450 500 550 2015 386,1 177,1 221,3 176,1 1 221,7 Source : Douanes 0 10 20 30 40 Source : Douanes * France entière hors DFA **hors France et DFA, y.c pays hors U.E ***hors DFA Exportations en valeur (millions d'euros) Industries des biens d’équipement(1) Produits métalliques et métallurgiques (dont or) Industries agroalimentaires Autres (produits chimiques, du bois) Total 50 60 70 80 2015 62,1 38,7 13,5 22,7 138,6 (1) comprend la valeur des containers vides et des biens liés au spatial Source : Douanes UNE ÉCONOMIE DOMINÉE PAR LE SECTEUR TERTIAIRE Répartition de la valeur ajoutée en 2010 Agriculture 4% Tertiaire non marchand 37% Source : Insee Tertiaire marchand 43% Construction 7% Energie Industrie 7% 2% Principaux indicateurs sectoriels Nombre de tirs de fusées Exportations d’or (tonnes) Ventes de ciment (hors liants et filler, tonnes) Production de rhum (hectolitres d’alcool pur) Grumes sortie de forêt (mètres cubes) (1) variation en glissement annuel Sources : Douanes, CCIRG, Ciments guyanais, ONF L’économie guyanaise est dominée par le secteur tertiaire, mais l’industrie continue de se développer. Le poids de l’activité spatiale dans l’économie a diminué d’environ dix points en dix ans, reflétant ainsi une augmentation et une diversification de l’activité locale. Le secteur de la construction reste un des moteurs de la croissance guyanaise, et dispose d’un important potentiel de développement (demande de logements et d’infrastructures), mais a connu une année 2015 délicate. La plupart des filières traditionnelles sont également confrontées à des difficultés : la production d’or recule, la riziculture est en déclin et l’accès à la ressource crevettière se réduit en raison d’une part d’une fragilisation du stock de crevettes, d’autre part d’une réduction du nombre de crevettiers. En revanche, la filière bois, qui bénéficie d’une demande soutenue, se développe de même que le tourisme. 2015 12 1,5 83 388 2 689 93 764 15/ 14 (1) 9,1 % -13,6 % -4,4 % -50,3 % 28,9 % Prises de crevettes (tonnes) Prises de poissons (tonnes) Abattages de porcins et bovins (tonnes) Trafic portuaire (tonnes) Trafic aérien (nombre de passagers) (1) variation en glissement annuel Sources : Ifremer, Daaf, CCIRG 1 « Enquête information et vie quotidienne : Lire, écrire, compter : des savoirs fragiles en Guyane », Insee, novembre 2013. 2015 15/14(1) 759 - 0,6 % 1 467 12,9 % 824 -0,4 % 617 832 -1,8 % 462 876 4,5 % Rôle moteur du spatial Depuis 1979, l’activité spatiale s’organise autour de l’Agence spatiale européenne, la société Arianespace et le Centre national d’études spatiales. Depuis le 1er lancement de Vega début 2012, Arianespace dispose d’une offre complète de lanceurs avec Ariane 5, Soyouz, et Vega permettant ainsi de répondre à l’ensemble des demandes émanant des opérateurs mondiaux. Au cours de l’année 2015, Arianespace a procédé à 12 lancements, permettant la mise en orbite de 21 satellites. Le site de Kourou se place au 3e rang mondial des sites de lancements, derrière Baïkonour et Cap Canaveral. L’entreprise européenne a enregistré 2,5 Mds € de nouvelles commandes au cours de l’exercice 2015, portant le total à 5,3 Mds €, soit 58 lancements. La construction du nouveau pas de tir Ariane 6 donne des perspectives au secteur du BTP, les dépenses totales engagées sur ce chantier devant atteindre 600 millions d’euros avec une livraison prévue pour octobre 2018. La construction : des signaux contradictoires En 2015, l’activité du secteur est restée sous tension. Les ventes de ciment reculent de 4,4 % sur un an et la commande publique s’inscrit en baisse tant au niveau des appels d’offres (-24,4 %) que des livraisons de chantiers. En revanche, la Ligne Budgétaire Unique (LBU)1 a été augmentée de 54,4 % (+17,4 M€), et le nombre de logements autorisés enregistre une hausse de 11 % autant de signaux positifs pour l’activité à moyen terme. De plus, les autorisations d’engagements sont en forte hausse sur un an (+73,6 %), et le chantier Ariane 6 est en cours, laissant également entrevoir une augmentation de l’activité. Repli de la production légale et illégale d’or Les acteurs de la filière aurifère se répartissent en fonction des types de gisements exploités : (i) les multinationales pour l’extraction d’or primaire, (ii) les PME pour l’extraction d’or primaire et l’exploitation d’or alluvionnaire ; (iii) les petits exploitants pour l’or alluvionnaire. L’orpaillage illégal reste un fléau social et environnemental en Guyane et produit environ 10 tonnes d’or par an. Pour tenter de l’éradiquer, plusieurs opérations ont été lancées depuis 2004, principalement dans les zones du Parc amazonien. Grâce à cette lutte intensive, l’année 2015 a enregistré une baisse de 43 % du nombre de sites clandestins. La production légale d’or guyanaise atteint 1,5 tonne en 2015 et a été exportée dans sa quasi-intégralité. Elle a enregistré un recul de 4,5 % en valeur à 37,5 M€ et de 13,6 % en volume à fin 2015, mais représente toujours 27 % des exportations de la Guyane (contre 55% en 2004). La baisse des investissements de 19 % en 2015, la stagnation du nombre de permis d’exploitation et de recherche ainsi que le recul du cours de l’or pourraient expliquer une partie du repli de la production d’or guyanaise. FINANCEMENT ORIENTÉ VERS L’HABITAT DES MÉNAGES L’économie guyanaise est principalement financée par les 16 établissements de crédit implantés localement, qui représentent 89 % de l’encours total de crédits. Les encours de crédit croissent de manière régulière. Ainsi, en 2015, l’encours sain de crédit a enregistré une croissance de 4,2 %, après 5,7 % en 2014. Le segment des ménages est le plus dynamique avec une progression de 10,3 %, l’encours de crédits aux entreprises augmente de +1,2 %, alors que celui des collectivités locales affiche une contraction de 3,4 %. Toutefois, les crédits aux entreprises représentent toujours 50,4 % des crédits sains, ceux aux ménages 33,6 % et 12,0 % pour les collectivités locales. Parmi ces trois agents, la croissance des crédits est tirée par les crédits d’investissements des entreprises ainsi que les crédits à l’habitat des ménages. En effet, si les crédits immobiliers destinés aux entreprises et aux bailleurs sociaux baissent de 2,7 % en 2015 (s’établissant à 887,0 M€), les crédits d’investissement aux entreprises progressent de 9,3 % (atteignant un encours de 487,3 M€). Ainsi, au cours des 10 dernières années, les crédits d’investissement aux entreprises ont connu une croissance annuelle moyenne de 18,2 %. S’agissant des ménages, l’encours sain de crédits à l’habitat octroyés a augmenté de 11,4 % (atteignant 790,6 M€). Le taux de créances douteuses atteint 3,9 % pour l’ensemble du secteur bancaire guyanais en 2015, en augmentation par rapport au taux de 3,4 % observé en 2014 après avoir régulièrement baissé depuis plusieurs années. Ce taux demeure cependant parmi les plus bas des DOM. Enfin, les actifs financiers des entreprises et des ménages ont enregistré une hausse sur l’année 2015, avec respectivement une progression de 5,7 % et de 2,9 %. L’épargne des ménages et des entreprises est tirée à la fois par la collecte dynamique des dépôts à vue et de l’épargne de long terme, en particulier les produits d’assurance vie (+ 6,0 %). Entreprises Encours bancaires (tous établissements) crédits d'exploitation crédits d'investissement crédits immobiliers Actifs financiers (tous établissements) dépôts à vue Nombre d'incidents de paiement sur effet 2015 1 461,8 M€ 81,6 M€ 487,4 M€ 887,0 M€ 450,9 M€ 373,8 M€ 254 Ménages Nombre d'habitants par guichet bancaire Nombre d'habitants par guichet automatique Nombre de dossiers de surendettement déposés Encours bancaires (tous établissements) crédits à la consommation* crédits à l'habitat Assurance vie Taux d'épargne des ménages (en % du revenu disponible brut, 2010) 2015 5 303 1 845 206 973,1 M€ 180,5 M€ 790,6 M€ 245,0 M€ 28,8 % NB : Les données utilisées dans cette note sont arrêtées au 31 décembre 2015 sauf indication contraire. Toutes les publications de l’IEDOM sont accessibles et téléchargeables gratuitement sur le site www.iedom.fr Directeur de la publication : H. GONSARD – Responsable de la rédaction : Y. CARON Éditeur et imprimeur : IEDOM Achevé d’imprimer : 21 septembre 2016 – Dépôt légal : Septembre 2016 – ISSN 1952-9619 1 Afin d'assurer des constructions en nombre suffisant et de lutter contre la précarité dans les Outre-mer, l’État dispose de trois types de leviers : la LBU accordant des crédits budgétaires, la défiscalisation, et l'appel à d'autres partenaires.