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Rôle moteur du spatial
Depuis 1979, l’activité spatiale s’organise autour de l’Agence spatiale européenne, la société Arianespace et le Centre national
d’études spatiales. Depuis le 1er lancement de Vega début 2012, Arianespace dispose d’une offre complète de lanceurs avec Ariane
5, Soyouz, et Vega permettant ainsi de répondre à l’ensemble des demandes émanant des opérateurs mondiaux.
Au cours de l’année 2015, Arianespace a procédé à 12 lancements, permettant la mise en orbite de 21 satellites. Le site de Kourou
se place au 3e rang mondial des sites de lancements, derrière Baïkonour et Cap Canaveral. L’entreprise européenne a enregistré
2,5 Mds € de nouvelles commandes au cours de l’exercice 2015, portant le total à 5,3 Mds €, soit 58 lancements. La construction
du nouveau pas de tir Ariane 6 donne des perspectives au secteur du BTP, les dépenses totales engagées sur ce chantier devant
atteindre 600 millions d’euros avec une livraison prévue pour octobre 2018.
La construction : des signaux contradictoires
En 2015, l’activité du secteur est restée sous tension. Les ventes de ciment reculent de 4,4 % sur un an et la commande publique
s’inscrit en baisse tant au niveau des appels d’offres (-24,4 %) que des livraisons de chantiers. En revanche, la Ligne Budgétaire
Unique (LBU)1 a été augmentée de 54,4 % (+17,4 M€), et le nombre de logements autorisés enregistre une hausse de 11 % -
autant de signaux positifs pour l’activité à moyen terme. De plus, les autorisations d’engagements sont en forte hausse sur un an
(+73,6 %), et le chantier Ariane 6 est en cours, laissant également entrevoir une augmentation de l’activité.
Repli de la production légale et illégale d’or
Les acteurs de la filière aurifère se répartissent en fonction des types de gisements exploités : (i) les multinationales pour
l’extraction d’or primaire, (ii) les PME pour l’extraction d’or primaire et l’exploitation d’or alluvionnaire ; (iii) les petits exploitants
pour l’or alluvionnaire. L’orpaillage illégal reste un fléau social et environnemental en Guyane et produit environ 10 tonnes d’or par
an. Pour tenter de l’éradiquer, plusieurs opérations ont été lancées depuis 2004, principalement dans les zones du Parc amazonien.
Grâce à cette lutte intensive, l’année 2015 a enregistré une baisse de 43 % du nombre de sites clandestins.
La production légale d’or guyanaise atteint 1,5 tonne en 2015 et a été exportée dans sa quasi-intégralité. Elle a enregistré un recul
de 4,5 % en valeur à 37,5 M€ et de 13,6 % en volume à fin 2015, mais représente toujours 27 % des exportations de la Guyane
(contre 55% en 2004). La baisse des investissements de 19 % en 2015, la stagnation du nombre de permis d’exploitation et de
recherche ainsi que le recul du cours de l’or pourraient expliquer une partie du repli de la production d’or guyanaise.
FINANCEMENT ORIENTÉ VERS L’HABITAT DES MÉNAGES
L’économie guyanaise est principalement financée par les 16 établissements de crédit implantés localement, qui représentent 89 %
de l’encours total de crédits. Les encours de crédit croissent de manière régulière. Ainsi, en 2015, l’encours sain de crédit a
enregistré une croissance de 4,2 %, après 5,7 % en 2014. Le segment des ménages est le plus dynamique avec une progression
de 10,3 %, l’encours de crédits aux entreprises augmente de +1,2 %, alors que celui des collectivités locales affiche une
contraction de 3,4 %. Toutefois, les crédits aux entreprises représentent toujours 50,4 % des crédits sains, ceux aux ménages
33,6 % et 12,0 % pour les collectivités locales.
Parmi ces trois agents, la croissance des crédits est tirée par les crédits d’investissements des entreprises ainsi que les crédits à
l’habitat des ménages. En effet, si les crédits immobiliers destinés aux entreprises et aux bailleurs sociaux baissent de 2,7 % en
2015 (s’établissant à 887,0 M€), les crédits d’investissement aux entreprises progressent de 9,3 % (atteignant un encours de
487,3 M€). Ainsi, au cours des 10 dernières années, les crédits d’investissement aux entreprises ont connu une croissance annuelle
moyenne de 18,2 %. S’agissant des ménages, l’encours sain de crédits à l’habitat octroyés a augmenté de 11,4 % (atteignant
790,6 M€). Le taux de créances douteuses atteint 3,9 % pour l’ensemble du secteur bancaire guyanais en 2015, en augmentation
par rapport au taux de 3,4 % observé en 2014 après avoir régulièrement baissé depuis plusieurs années. Ce taux demeure
cependant parmi les plus bas des DOM.
Enfin, les actifs financiers des entreprises et des ménages ont enregistré une hausse sur l’année 2015, avec respectivement une
progression de 5,7 % et de 2,9 %. L’épargne des ménages et des entreprises est tirée à la fois par la collecte dynamique des
dépôts à vue et de l’épargne de long terme, en particulier les produits d’assurance vie (+ 6,0 %).
Encours bancaires (tous établissements)
Nombre d'habitants par guichet bancaire
Nombre d'habitants par guichet automatique
Nombre de dossiers de surendettement déposés
Encours bancaires (tous établissements)
Actifs financiers (tous établissements)
crédits à la consommation*
Nombre d'incidents de paiement sur effet
Taux d'épargne des ménages
(en % du revenu disponible brut, 2010)
NB : Les données utilisées dans cette note sont arrêtées au 31 décembre 2015 sauf indication contraire.
Toutes les publications de l’IEDOM sont accessibles et téléchargeables gratuitement sur le site www.iedom.fr
Directeur de la publication : H. GONSARD – Responsable de la rédaction : Y. CARON
Éditeur et imprimeur : IEDOM
Achevé d’imprimer : 21 septembre 2016 – Dépôt légal : Septembre 2016 – ISSN 1952-9619
1 Afin d'assurer des constructions en nombre suffisant et de lutter contre la précarité dans les Outre-mer, l’État dispose de trois types de leviers : la LBU accordant des
crédits budgétaires, la défiscalisation, et l'appel à d'autres partenaires.