Journal Association FSI - USJ 2007
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notre société gère aujourd’hui la vieillesse, la souffrance
et la mort. En effet, si notre société serait dans une phase
de déni de ces aspects, elle aurait également tendance
à rejeter les professionnels chargés de ces questions
(Midy, 2002).
Enfin, les infirmières ne sont plus des partenaires
passifs, ni invisibles. Aujourd’hui, elles sont vues comme
contributrices de valeur pour le bien être et la santé
des patients. Les patients commencent à respecter les
infirmières et à en avoir confiance (Greggs-McQuilkin,
2003).
Facteurs influençant l’image de
l’infirmière
Les facteurs qui influencent l’image de
l’infirmière émanent des éléments qui permettent
d’identifier la profession. Parmi ces éléments, on note
la fonction exercée, l’environnement, l’attitude et
l’uniforme.
Pour ce qui est fonction exercée, on peut noter
deux volets. D’une part, la mise en lumière de la
spécificité du rôle de l’infirmière par rapport aux autres
professionnels de la santé. D’autre part, la position du
public vis-à-vis d’une possible extension de leur domaine
de compétence (Midy, 2002).
L’environnement a également son importance
et révèle une méconnaissance des conditions de
travail de l’infirmière. Il s’agit surtout de la pénibilité
associée à la profession (Chaves, 2005; Midy,
2002); incluant la nature de la tâche, les horaires
(Chaves, 2005) et les conditions de travail y compris la
rémunération (Chaves, 2005; Midy, 2002).
L’attitude du public vis-à-vis de l’image de
l’infirmière est aussi un déterminant pour définir la
profession, et peut donc l’influencer. On cite la hiérarchie
qui peut être très forte entre les paramédicaux et les
médecins. L’uniforme, aussi est représentatif. Il est en
premier lieu vestimentaire, et çà reflète la blouse blanche
et l’image de religieuse, mais peut influencer négativement
la profession, lorsque l’on considère l’image sexy des
infirmières (Midy, 2002). Enfin, un dernier élément
est bien sûr le genre du professionnel: l’image de la
profession est définitivement féminine (Chaves, 2005;
Midy, 2002).
Conclusion
Le problème de mal reconnaissance accompagne
la profession depuis sa naissance et n’est pas spécifique
à la période contemporaine (Midy, 2002). L’infirmière
existe aujourd’hui en tant que profession et bénéficie
d’une opinion positive dans le public; le problème
réside dans son positionnement au sein de l’équipe
multidisciplinaire dont elle fait partie (Midy, 2002).
Reste à se demander quel serait l’avenir de cette
profession avec l’émergence d’auxiliaires prêts à
remplacer les infirmières dans certains actes relevant
de leur compétence, surtout avec la pénurie d’infirmières
remarquée dans les sociétés. Ce corps professionnel
serait-il donc appelé à disparaître ou à se transformer
profondément? (Calbéra, 2003).
Références
• Amouroux, Th. (1998). L’identité infirmière entre recherche de
reconnaissance et quête de sens. Mémoire pour l’obtention du diplôme
d’université de philosophie, option éthique, Université de Marne la
Vallée. Paris.
• Calbéra, J.B. (2003). La profession infirmière: l’historique et le
mythe.
• Chaves, G. (2005). Etude sur l’image que la profession “infirmière”
a d’elle-même. Service de la santé publique de l’Etat de Vaud.
• Fontaine, C. & Lagae, R. (2001). La profession infirmière demain: un
défi pour les managers hospitaliers. Revue Hospitals. BE, 247.
• Greggs-McQuilkin, D. (2003). Our Image Is Key: “Sawu Bona”.
MEDSURG Nursing,12:2, 73-74
• Mantzoukas, ST. (2002). Nursing images of the 19th century in the
U.K.: The analysis and the lessons learned for the present and the future
of nursing. ICUs and Nursing Web Journal,10.
• Midy, F. (2002). Les infirmières: image d’une profession.
Document de travail réalisé dans le cadre d’une formation d’initiation à la
sociologie. CREDES.
Hiba Habib, Josette Nassar
Travail effectué dans le cadre d’une formation de Master
Professionnel Faculté des sciences infirmières, Université Saint Joseph.