Elle sert de centre de ressources pour les soignants, les familles et les associations de patients;
elle permet la formation d’enseignants en activité physique en oncologie aptes à faire
pratiquer à des patients une activité physique au cours ou au décours de soins dans un
environnement de qualité et selon des normes de sécurité strictes.
La CAMI reçoit tous les patients, quels que soient leurs pathologies et leurs moyens
financiers, durant leur traitement et après, l’objectif étant que l’individu oublie sa maladie et
puisse ensuite poursuivre son activité sportive dans un cadre classique. Les encadrants de la
CAMI (STAPS, infirmiers, médecins, BE du ministère des sports) sont tous titulaires d’un
diplôme universitaire de formation en cancérologie, qui correspond à un cursus complet sur
230 heures organisé par Paris-XIII.
Nos enseignants ainsi formés de façon spécifique proposent aux patients des exercices divers
en toute sécurité. En cas de pathologie lourde et spécifique les patients peuvent être pris en
charge dans des services de réadaptation fonctionnelle, de rééducation motrice ou en cas de
déconditionnement à l’effort dans des SSR cardio respiratoires.
La CAMI s’est développée initialement autour du karaté, mais de nombreuses activités
physiques sont maintenant réalisées au sein des CAMI (gymnastique, médiété, yoga, danse…)
la plupart des activités physiques sont envisageables dans le cadre de la lutte contre le cancer,
à condition que les patients y trouvent une forme de bonheur. Mais il existe deux impératifs
vitaux : le patient doit être protégé du regard des autres, parce qu’il est fatigué, diminué,
parfois mutilé et surtout l’enseignant doit avoir reçu une formation spécifique, y compris d’un
point de vue psychologique, pour pouvoir intervenir en toute sécurité pour le patient quelque
que soit la problématique.
Les intervenants médico-sportifs de la CAMI sont d’ailleurs épaulés par des psychologues
dédiés. Enfin, s’il ne s’agit pas de faire de la compétition, l’activité sportive adaptée au cancer
ne doit pas non plus s’apparenter à un sport « light », qui n’aurait aucune utilité. L’intensité
doit être suffisante pour faire évoluer positivement les paramètres biologiques du patient.
Ce travail de remise à l’activité physique en cancérologie est donc possible à la condition
d’être réalisé en toute sécurité par des intervenants formés aux problématiques mécaniques,
biologiques et psychologiques du patient cancéreux.
Un film présentant des patients inscrits à la CAMI est diffusé.
Quelques témoignages :
• A la CAMI, nous sommes des sportifs qui avons un cancer et non des cancéreux qui faisons
de l’activité physique. Nadège
• Je pratique le karaté-do pour me battre contre le cancer, garder la force, l’énergie morale et
physique…Je viens aussi pour rester vigilante face à la maladie. Marie-France
Quand le docteur BOUILLET après les traitements m’a conseillé de pratiquer la Karaté-do,
j’ai eu l’impression qu’il me parlait en martien ! j’ai en fait découvert une voie authentique
qui recoupe d’autres quêtes qui me passionnent. Je croyais mourir assez vite. Je ne suis pas
mort. Jean-Luc