AdvagrafMD, monographie de produit Page 5 de 51
principalement en fonction de Prograf (formulation à libération immédiate) administré en
association avec un corticostéroïde surrénal et le MMF et sur la base de concentrations
équivalentes de tacrolimus dans le sang entier.
Le tacrolimus subit un métabolisme important par le système enzymatique des oxydases à
fonction mixte, notamment le cytochrome P450 (CYP3A). Le tacrolimus n'est pas un inducteur
ou un inhibiteur du CYP3A4 ou de tout autre isoenzyme CYP majeur.
Étant donné que le tacrolimus est métabolisé principalement par le système enzymatique du
cytochrome P450 3A, les substances exerçant des effets inhibiteurs connus sur ces enzymes
peuvent donc diminuer le métabolisme du tacrolimus ou en augmenter la biodisponibilité, avec
comme résultat, une augmentation des concentrations médicamenteuses du médicament dans le
sang entier et le plasma. Inversement, les médicaments exerçant des effets inducteurs connus sur
ces systèmes enzymatiques risquent d'intensifier le métabolisme du tacrolimus ou d’en réduire la
biodisponibilité, et ainsi, d'en abaisser les concentrations dans le sang entier et le plasma. La
surveillance des concentrations sanguines et l'apport de modifications appropriées à la posologie
s'imposent donc chez les greffés lorsqu'on administre ces médicaments en concomitance (voir
Interactions médicamenteuses).
Advagraf contient du lactose et n'est pas recommandé chez les patients présentant une
galactosémie, une maladie héréditaire rare, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de
malabsorption du glucose ou du galactose.
Cancérogenèse et mutagenèse
Une incidence accrue de malignités est une complication reconnue du traitement
immunosuppressif chez les receveurs de transplantation d'organe. Parmi les formes les plus
courantes de néoplasies, on retrouve les lymphomes non hodgkiniens et les carcinomes de la
peau. Comme pour les autres traitements immunosuppresseurs, le risque de lymphomes et autres
malignités, plus particulièrement celles de la peau, chez les receveurs de Advagraf serait plus
élevé que parmi la population normale en bonne santé. Ce risque semble lié à l'intensité et à la
durée de l'immunosuppression plutôt qu'à l'emploi d'un agent précis.
Des troubles lymphoprolifératifs associés à l’infection par le virus Epstein-Barr ont été observés
avec le tacrolimus. On a par ailleurs rapporté qu’une diminution de la posologie ou l’arrêt du
traitement immunosuppressif peut donner lieu à une régression des lésions.
Aucun signe de génotoxicité n’a été noté lors des tests du pouvoir mutagène in vitro du
médicament sur des bactéries (Salmonella et E. coli) ou sur des mammifères (cellules de poumon
de hamster chinois), lors des tests du pouvoir mutagène in vitro sur des cellules CHO/HGRPT,
ainsi que lors des tests du pouvoir clastogène in vivo chez des souris, le tacrolimus n’a entraîné
aucune synthèse imprévue de l’ADN dans des hépatocytes de rongeurs.
Des études de cancérogénicité ont été menées sur des rats et des souris des deux sexes. Dans une
étude de 80 semaines chez la souris et une étude de 104 semaines chez le rat, on n’a noté aucun
rapport entre l’incidence tumorale et la dose de tacrolimus administrée. Les doses les plus
importantes que l’on a administrées dans les études sur la souris et le rat étaient de 0,8 à 2,5 fois