Interactions verbales « Dans une communication réelle, les actes de langage ne se réalisent pas de manière
isolée, mais ils s’enchainent entre eux dans des séquences organisées. Dans une approche interactionniste qui
s’intéresse aux relations entre les interlocuteurs, notamment dans la conversation, on situe les actes de langage
dans une organisation hiérarchisée. C. Kerbrat-Orecchioni (2001 :61) présente un « modèle hiérarchique » à
plusieurs niveaux : les actes de langage se combinent pour former des interventions, qui se regroupent pour
former des échanges, qui se groupent à leur tour en séquences, qui constituent au plus haut niveau une
interaction langagière. » (G.M.F1. p. 990-991)
Segmentation, accentuation, intonation, discrimination sonore
Norme = « la norme, (ou usage dominant), par rapport aux variations effectives que présente toute langue (…) »
p. 19 « L’oral et l’écrit ne sont pas égaux devant la norme. (…)La variation oral/écrit constitue un des aspects de
la diversité des usages de toute langue, qui inclut également les variations sociales, géographiques et stylistiques,
desquelles elle doit être distinguée (…). Le français, contrairement à d’autres langues romanes comme l’italien ou
l’espagnol, manifeste de très importantes différences entre les usages oraux et écrits. Comme la norme
prescriptive est fondée sur l’écrit, elle stigmatise fortement les usages oraux, qui contredisent le modèle
prévalent de la distance » (G.M.F. p. 55-56.) Règle « Ce qui caractérise une règle et qui la distingue des
productions individuelles dont elle décrit une propriété commune, c’est son abstraction. Ce terme peut
s’entendre de deux manières : est abstrait ce dont on n’envisage que les aspects jugés pertinents pour les besoins
de la cause ou bien ce qui n’est pas directement accessible à l’observation. » (G.M.F. p. 30-31) Codes
Activités langagières / apprentissages linguistiques / Étiquettes grammaticales
Langue scolaire
Acceptabilité « L’acceptabilité est fondamentalement une propriété des phrases énoncées et dépend donc de
tous les facteurs qui conditionnent la performance : conformité aux règles de bonne formation grammaticale,
mais aussi adéquation à la psychologie du sujet parlant, à la situation, aux normes discursives en vigueur, etc.
Une phrase acceptable serait, en quelque sorte par anticipation, une phrase pour laquelle il n’y aurait aucune
difficulté à imaginer un ou des contextes son interprétation ne poserait pas de problème. La grammaticalité
ne recouvrirait alors que la partie de l’acceptabilité qui est déterminée par les règles de bonne formation
intrinsèque des énoncés : règles morphologiques et syntaxiques dans une grammaire traditionnelle
(grammaticalité au sens étroit) ; règles morphologiques, syntaxiques, sémantiques et éventuellement
pragmatiques (p.ex. spécifiant le type d’information contextuelle requis pour l’interprétation), si l’on conçoit la
grammaire comme un dispositif global associant à des formes des contenus et des pratiques communicatives
(grammaticalité au sens large). » (G.M.F. p. 33-34)
Variation linguistique « Outre le clivage langue orale/langue parlée (I : 1.) on distinguera à gros traits :
Les variétés géographiques (dites diatopiques) : parlers et usages régionaux du français en France et hors
de France) ;
Les variétés situationnelles (dites diaphasiques) : langue soignée, courante, familière, etc. ;
Les variétés techniques : langue de spécialités (juridique, médicale, technologique, etc.) ;
Les variétés sociales (dites diastratiques) : parler populaire, argots, etc., et sans doute aussi français
standard ;
Les variétés stylistiques : langue littéraire, administrative, philosophique, langue des médias, etc. »
(G.M.F. p. 19)
1
RIEGEL (M.), PELLAT (J.-C.), RIOUL (R.) Grammaire méthodique du français, PUF, édition mise à jour 2016
LEXIQUE DES NOUVEAUX PROGRAMMES
DE FRANÇAIS CYCLES 3 ET 4 (2016)
Analyse de la phrase en constituants obligatoires (sujet / prédicat) et facultatifs (complément de phrase)
Sujet / Prédicat : « La définition moderne de la phrase en fait une réalité à la fois syntaxique, sémantique et
pragmatique.
Syntaxe : la phrase est une structure syntaxique complète et autonome, un ensemble hiérarchisé de
constituant entretenant entre eux des relations de dépendance.
[…] l’ours tombe mort.
GN GV
Cette phrase comporte deux constituants, le groupe nominal (GN) l’ours et le groupe verbal (GV) tombe mort
Sémantique : la phrase exprime une prédication, qui constitue à attribuer des propriétés à des êtres ou
à des objets. Dans sa forme canonique, la phrase est constituée d’un sujet et d’un prédicat. Le prédicat
« dit » quelque chose » sur le sujet en lui attribuant une propriété (qualité, action, localisation, etc.).
[…] l’ours beugle de douleur
Sujet Prédicat
dit quelque chose sur le sujet
Dans cette phrase, le prédicat beugle de douleur dit ce que fait le sujet l’ours.
Le prédicat se constitue ici autour d’un verbe.
Pragmatique : mise en relation avec un acte d’énonciation, la phrase intègre une modalité
d’énonciation qui indique l’acte de langage qu’elle peut permettre d’accomplir : assertion (ou
déclaration), interrogation, injonction.
[…] sauvez-nous, je suis mort.
La première phrase est injonctive, la seconde est déclarative. » (Quelle grammaire enseigner ?2 p. 87)
Complément du verbe
« Le complément du verbe
[…] Un verbe peut recevoir deux sortes de compléments :
- un complément sélectionné par le verbe : la forme syntaxique et le sens de ce complément sont imposés par
le verbe (s’attendre à… parler de). On parle officiellement depuis 1997 (Terminologie grammaticale) de
complément essentiel du verbe.
Ils ne s’attendaient pas à une telle nouvelle.
Le groupe à une telle nouvelle dépend du verbe s’attendre (à quelque chose)
- un complément non sélectionné par le verbe : la forme syntaxique de ce type de complément est libre, son
emploi est facultatif, mais il apporte des informations importantes au sens de la phrase (regarder quelqu’un avec
effroi, dans les yeux, par-dessous …). Le terme complément circonstanciel doit être réservé à ce type de
complément facultatif, effaçable, non prévu dans la construction verbale.
Les touristes se regardaient avec effroi.
Le groupe avec effroi complète le sens du verbe réfléchi se regarder.
Le complément de phrase
Un mot ou un groupe de mots, généralement détacen tête de phrase, peut porter (du point de vue du sens)
sur le reste de la phrase.
Secrètement, les élèves attendaient cette rentrée.
L’adverbe secrètement porte sur l’évènement décrit dans les élèves attendaient la rentrée.
On pourrait utiliser le test suivant : Secrètement, que se passait-il ?
Les compléments de phrase sont, du point de vue de la terminologie scolaire, des compléments
circonstanciels. » (Quelle grammaire enseigner ? p. 53-54)
Homophonies verbonominales (ex : il travaille / le travail)
Exemples d’activités : Corolles lexicales, cartes heuristiques, collections / Problématisation linguistique,
situation problème / Corpus de phrases, de textes
Comparaison, transformation, tri, classement
Manipulation syntaxique (suppression, remplacement, déplacement, pronominalisation, nominalisation,
encadrement, reformulation, réduction, expansion)
2
PELLAT (J.-C.) dir. Quelle grammaire enseigner ? Hatier, 2009
Terminologie utilisée pour le cycle 3
Terminologie utilisée pour le cycle 4
Nom / verbe / déterminant (article indéfini, défini,
partitif - déterminant possessif, démonstratif) / adjectif
/ pronom / groupe nominal.
Verbe de la phrase / sujet du verbe / complément du
verbe (complète le verbe et appartient au groupe
verbal) / complément de phrase (complète la phrase) /
complément du nom (complète le nom).
Sujet de la phrase - prédicat de la phrase.
Verbe : radical - marque du temps - marque de
personne / mode indicatif (temps simples : présent,
imparfait, passé simple, futur) / mode conditionnel /
mode impératif.
Phrase simple / phrase complexe.
Classes grammaticales : nom / verbe / déterminant :
article défini, indéfini, partitif, déterminant
démonstratif, possessif, indéfini, interrogatif, numéral
/ adjectif / pronom : personnel, possessif,
démonstratif, relatif, interrogatif, indéfini
Adverbe / préposition / conjonction : de coordination,
de subordination / interjection
Groupes grammaticaux (mis en évidence par les
manipulations)
Fonctions grammaticales
Les fonctions dans la phrase : sujet de la phrase,
prédicat de la phrase (ce qu'on dit du sujet),
complément de phrase ou circonstanciel
Les fonctions dans les groupes grammaticaux :
complément du nom, complément du verbe,
complément de l'adjectif
Verbe : radical - marque de temps - marque de
personne
Temps / mode / aspect / auxiliaire / actif - passif
Phrase non verbale / phrase simple / phrase complexe
Juxtaposition / coordination / subordination
Proposition subordonnée / subordonnée relative,
conjonctive, interrogative indirecte
Types de phrase : déclaratif, interrogatif, injonctif,
exclamatif
Formes de phrase : passive, emphatique,
impersonnelle
Radical / préfixe / suffixe / composition
Homonymie / polysémie / synonymie
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