Analyse de la phrase en constituants obligatoires (sujet / prédicat) et facultatifs (complément de phrase)
Sujet / Prédicat : « La définition moderne de la phrase en fait une réalité à la fois syntaxique, sémantique et
pragmatique.
Syntaxe : la phrase est une structure syntaxique complète et autonome, un ensemble hiérarchisé de
constituant entretenant entre eux des relations de dépendance.
[…] l’ours tombe mort.
GN GV
Cette phrase comporte deux constituants, le groupe nominal (GN) l’ours et le groupe verbal (GV) tombe mort
Sémantique : la phrase exprime une prédication, qui constitue à attribuer des propriétés à des êtres ou
à des objets. Dans sa forme canonique, la phrase est constituée d’un sujet et d’un prédicat. Le prédicat
« dit » quelque chose » sur le sujet en lui attribuant une propriété (qualité, action, localisation, etc.).
[…] l’ours beugle de douleur
Sujet Prédicat
dit quelque chose sur le sujet
Dans cette phrase, le prédicat beugle de douleur dit ce que fait le sujet l’ours.
Le prédicat se constitue ici autour d’un verbe.
Pragmatique : mise en relation avec un acte d’énonciation, la phrase intègre une modalité
d’énonciation qui indique l’acte de langage qu’elle peut permettre d’accomplir : assertion (ou
déclaration), interrogation, injonction.
[…] sauvez-nous, je suis mort.
La première phrase est injonctive, la seconde est déclarative. » (Quelle grammaire enseigner ?2 p. 87)
Complément du verbe
« Le complément du verbe
[…] Un verbe peut recevoir deux sortes de compléments :
- un complément sélectionné par le verbe : la forme syntaxique et le sens de ce complément sont imposés par
le verbe (s’attendre à… parler de…). On parle officiellement depuis 1997 (Terminologie grammaticale) de
complément essentiel du verbe.
Ils ne s’attendaient pas à une telle nouvelle.
Le groupe à une telle nouvelle dépend du verbe s’attendre (à quelque chose)
- un complément non sélectionné par le verbe : la forme syntaxique de ce type de complément est libre, son
emploi est facultatif, mais il apporte des informations importantes au sens de la phrase (regarder quelqu’un avec
effroi, dans les yeux, par-dessous …). Le terme complément circonstanciel doit être réservé à ce type de
complément facultatif, effaçable, non prévu dans la construction verbale.
Les touristes se regardaient avec effroi.
Le groupe avec effroi complète le sens du verbe réfléchi se regarder.
Le complément de phrase
Un mot ou un groupe de mots, généralement détaché en tête de phrase, peut porter (du point de vue du sens)
sur le reste de la phrase.
Secrètement, les élèves attendaient cette rentrée.
L’adverbe secrètement porte sur l’évènement décrit dans les élèves attendaient la rentrée.
On pourrait utiliser le test suivant : Secrètement, que se passait-il ?
Les compléments de phrase sont, du point de vue de la terminologie scolaire, des compléments
circonstanciels. » (Quelle grammaire enseigner ? p. 53-54)
Homophonies verbonominales (ex : il travaille / le travail)
Exemples d’activités : Corolles lexicales, cartes heuristiques, collections / Problématisation linguistique,
situation problème / Corpus de phrases, de textes
Comparaison, transformation, tri, classement
Manipulation syntaxique (suppression, remplacement, déplacement, pronominalisation, nominalisation,
encadrement, reformulation, réduction, expansion)