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américain dans la région Asie et Pacifique régresse de 12,5%, passant à 54 Mds USD). Enfin, après un recul marqué en
2013, le flux d’IDE américains en Amérique Latine progressent de 5,17% en 2014 pour atteindre 60 Mds USD.
Sur la dernière décennie, l’investissement américain semble suivre les changements de la structure de l’économie
américaine, tendant à se réorienter vers les activités financières et de services au détriment des activités manufacturières.
En dépit de cette évolution, il est vraisemblable que le poids du stock d’investissements américains à l’étranger dans
l’industrie manufacturière soit supérieur aux 13,5% officiels. En effet, avec l’évolution des structures d’entreprises et
l’augmentation des participations indirectes, la part des sociétés holdings (comptabilisée comme une catégorie à part
entière) dans le stock d’IDE américain à l’étranger est passée en dix ans de 34% à 49%, influençant ainsi la ventilation
sectorielle des statistiques.
1.2 En conséquence d’une baisse importante de leur attractivité
sur la dernière décennie ainsi que
d’une cession majeure dans les télécoms, les Etats-Unis perdent la place de première destination
des IDE dans le monde en 2014
Les flux d’IDE entrants aux Etats-Unis accusent un recul marqué en 2014, à moins d’un tiers du niveau de 2013 (92,4
Mds USD contre 230 Mds USD en 2013), laissant la première place à la Chine qui attire 128,5 Mds USD en 2014. Cette
évolution résulte de la cession par le britannique Vodafone de sa participation dans Verizon Wireless aux États-Unis,
d’un montant de 130 milliards de dollars. Les cessions d’actifs des entreprises étrangères aux États-Unis se sont élevées
à 176 Mds USD en 2014, soit plus du double de la moyenne enregistrée en 2011-2013, qui s’établissait à 68 milliards de
dollars. Sans la cession de Verizon, les entrées d’IED aux États-Unis auraient atteint un montant comparable à celui de
2013.
Le stock d’investissement étranger aux Etats-Unis s’élève à plus de 2 900 Mds USD fin 2014. Il a progressé de 5,1%
par rapport à fin 2013, à un rythme inférieur au taux croissance annuel moyen observé entre 2002 et 2012 (+7%). Après
avoir oscillé entre 16% et 17% entre 2008 et 2012, la part du stock mondial d’IDE localisée aux Etats-Unis représente
20,8% en 2014 contre 19% en 2013. Si cette part demeure plus de trois fois supérieure à celle du Royaume-Uni, second
pays d’accueil, le poids des Etats-Unis dans les IDE mondiaux s’est fortement réduit ces quinze dernière années, passant
de 37% en 2000 à 20,8% en 2014, notamment du fait de l’attractivité grandissante des grandes économies émergentes.
Avec un stock d’IDE qui représente 29% de son PIB, l’ouverture relative des Etats-Unis à l’investissement étranger
apparaît moindre que celle du Royaume-Uni (63%) et de la France (39%)
.
Cette tendance recouvre une géographie contrastée. Plus de la moitié du stock d’IDE aux Etats-Unis provient de cinq
pays: le Royaume Uni qui représente 15,5% du stock total, le Japon avec 12,9%, les Pays-Bas avec 10,5%, le Canada
avec 9% et le Luxembourg avec 8,4%. Si la position des investissements en provenance d’Allemagne et de France sont
en hausse par rapport à 2013, ceux de du Royaume Uni diminuent en 2014. Les entreprises de l’Union Européenne
représentent 2/3 du stock IDE aux Etats-Unis (1 977 Mds USD en 2014).
Le stock d’IDE dans l’industrie manufacturière représente 36% du stock d’IDE aux Etats-Unis en 2014 (1 045 Mds
USD, en hausse de 11,81% par rapport à 2013). Un rapport de 2013 de l’Organization for International Investment
(OFII)
souligne la hausse de la contribution des filiales étrangères à l’économie américaine sur la dernière décennie,
notamment dans le secteur manufacturier : la part de la valeur ajoutée du secteur attribuable aux filiales étrangères serait
passée de 15% en 2001 à 19% en 2010, et la part de l’emploi manufacturier de 14,5% à 18%.
2. La France et les Etats-Unis maintiennent une relation privilégiée malgré la crise et les évolutions de
l’investissement dans le monde
2.1 Le stock d’IDE français aux Etats-Unis augmente en 2014 après une baisse en 2013
Après une baisse de 4,4% en 2012 et de 9,7% en 2013, le stock d’investissement français aux Etats-Unis augmente de
23,6% en 2014 (Banque de France). Accueillant 18% du stock total français à l’étranger, les Etats-Unis demeurent la
première destination des IDE français, devant la Belgique.
Après un désengagement des investisseurs français aux Etats-Unis en 2012 et 2013 (-6,8 Mds EUR de flux en 2013)
l’année 2014 est marquée par un renforcement de leur position (13,7 Mds EUR de flux), notamment dans l’industrie
L’attractivité est calculée ici par le poids relatif des investissements étrangers aux Etats-Unis par rapport aux IDE mondiaux.
Business France
Insourcing Companies: How They Raise Our Game, OFII, Octobre 2013
Sauf mention contraire, les données citées en partie 2 sont celles de la Banque de la France et les IDE bilatéraux sont présentés en fonction du pays de
provenance ou de destination immédiate des capitaux.