AMBASSADE DE FRANCE AUX ÉTATS-UNIS
SERVICE ÉCONOMIQUE
WASHINGTON - HOUSTON - NEW-YORK - SAN FRANCISCO
Le Ministre Conseiller pour les affaires économiques et financières Washington, le 24 décembre 2015
4101 Reservoir Road, NW - Washington, DC 20007-2173
Tél. : 1 (202) 944 6000 - Fax : 1 (202) 944 6336 - http://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/etats-unis
NOTE POUR LE DIRECTEUR GENERAL
Objet : Dossier Investissement direct étranger des Etats-Unis en 2014
Affaire suivie par : Fannie Delavelle
Revue par : Bernhard Hechenberger
En 2014, les Etats-Unis confirment leur position de premier émetteur mondial d’IDE. L’Union européenne, malgré les
difficultés qu’elle traverse, demeure la destination privilégiée des IDE américains. Les Etats-Unis perdent en 2014 leur position
de principale destination des IDE au monde, en faveur de la Chine. La baisse notable de l’attractivité des Etats-Unis sur la
dernière décennie inquiète l’administration américaine qui développe des opérations de promotion du territoire américain comme
terre d’accueil des investissements étrangers.
1. Les Etats Unis demeurent le premier émetteur d’IDE mais perdent leur position de principale
destination des IDE au monde
1
1.1 L’Union Européenne conserve une relation privilégiée avec les Etats-Unis, malgré une légère
baisse des flux d’investissements américains vers l’UE
En progression continue sur la dernière décennie, le stock d’IDE américain dans le monde a atteint plus de 4,9 Mds
USD fin 2014, un montant près de deux fois supérieur à celui de fin 2006. Le stock d’IDE américain est en hausse de
4,8% par rapport à fin 2013, tandis que la moyenne de croissance annuelle entre 2004 et 2013 s’élevait à 9%. Les
entreprises américaines détiennent un peu plus de 24% du stock mondial d’IDE, ne progressant donc pas depuis 2013.
Toutefois, elles possèdent à l’étranger plus de capital que les entreprises britanniques, allemandes et françaises réunies,
pourtant respectivement 2ème, 3ème et 4ème investisseuses mondiales. Cinq pays (les Pays-Bas ; le Royaume-Uni, le
Luxembourg, le Canada et l’Irlande) détiennent plus de la moitié de du stock d’IDE américain en 2014
2
.
A l’origine de près de 25% des flux d’IDE mondiaux enregistrés en 2014 (340,6 Mds USD soit une hausse de 4,8% de
la position en investissement des Etats-Unis par rapport à 2013, et de 3,5% des flux)
3
, les Etats-Unis maintiennent leur
rang de premier investisseur au monde, loin devant la Chine (8,6% des flux mondiaux). Cette croissance reste très
mesurée par rapport aux années précédentes (6,4% en 2013 et une moyenne annuelle de 9% entre 2004 et 2013) et peut
être attribuée presque intégralement à la hausse des réinvestissements des bénéfices (9,4%). A l’inverse, la réduction des
investissements en capital social (fusions-acquisitions, créations de nouvelles filiales à l’étranger ou extension de filiales
existantes) a limité la croissance de la position américaine en 2014, ces derniers passant à 8 Mds USD de flux en 2014,
contre 17,2 USD Mds en 2013 et 29 Mds USD en 2012.
L’Union Européenne conserve une relation privilégiée avec les Etats-Unis. La position des entreprises américaines en
UE a atteint plus de 2 514 Mds USD fin 2014 (4,4% de croissance par rapport à 2013), soit plus de la moitié (51,1%)
du stock d’IDE américain dans le monde. Toutefois, les flux d’investissement américains vers l’UE sont en légère baisse,
atteignant 147,7 Mds USD en 2014 contre 154 Mds USD en 2013, en particulier en raison d’une forte diminution des
investissements en capital social dans les sociétés de holding. Cette évolution est contraire à la tendance à la hausse des
flux d’IDE globaux vers l’UE en 2014 (+16%
4
). Par ailleurs, suite à une croissance de 31% en 2013, le flux d’IDE
1
Sauf mention contraire, les données citées en partie 1 sont celles du Bureau of Economic Analysis (BEA) et de la CNUCED, les IDE sont présentés en
fonction du pays de provenance ou de destination immédiate des capitaux.
2
En particulier, les Pays Bas détiennent 15 .3% du stock total, principalement en raison du nombre élevé de sociétés de holding dans ce pays qui investissent
ailleurs par la suite.
3
Les flux d’IDE sont calculés en agrégeant trois catégories de données annuelles du BEA : le capital social, les réinvestissements des bénéfices, et les titres
de dettes
4
Eurostat,2015
2
américain dans la région Asie et Pacifique régresse de 12,5%, passant à 54 Mds USD). Enfin, après un recul marqué en
2013, le flux d’IDE américains en Amérique Latine progressent de 5,17% en 2014 pour atteindre 60 Mds USD.
Sur la dernière décennie, l’investissement américain semble suivre les changements de la structure de l’économie
américaine, tendant à se réorienter vers les activités financières et de services au détriment des activités manufacturières.
En dépit de cette évolution, il est vraisemblable que le poids du stock d’investissements américains à l’étranger dans
l’industrie manufacturière soit supérieur aux 13,5% officiels. En effet, avec l’évolution des structures d’entreprises et
l’augmentation des participations indirectes, la part des sociétés holdings (comptabilisée comme une catégorie à part
entière) dans le stock d’IDE américain à l’étranger est passée en dix ans de 34% à 49%, influençant ainsi la ventilation
sectorielle des statistiques.
1.2 En conséquence d’une baisse importante de leur attractivité
5
sur la dernière décennie ainsi que
d’une cession majeure dans les télécoms, les Etats-Unis perdent la place de première destination
des IDE dans le monde en 2014
Les flux d’IDE entrants aux Etats-Unis accusent un recul marqué en 2014, à moins d’un tiers du niveau de 2013 (92,4
Mds USD contre 230 Mds USD en 2013), laissant la première place à la Chine qui attire 128,5 Mds USD en 2014. Cette
évolution résulte de la cession par le britannique Vodafone de sa participation dans Verizon Wireless aux États-Unis,
d’un montant de 130 milliards de dollars. Les cessions d’actifs des entreprises étrangères aux États-Unis se sont élevées
à 176 Mds USD en 2014, soit plus du double de la moyenne enregistrée en 2011-2013, qui s’établissait à 68 milliards de
dollars. Sans la cession de Verizon, les entrées d’IED aux États-Unis auraient atteint un montant comparable à celui de
2013.
Le stock d’investissement étranger aux Etats-Unis s’élève à plus de 2 900 Mds USD fin 2014. Il a progressé de 5,1%
par rapport à fin 2013, à un rythme inférieur au taux croissance annuel moyen observé entre 2002 et 2012 (+7%). Après
avoir oscillé entre 16% et 17% entre 2008 et 2012, la part du stock mondial d’IDE localisée aux Etats-Unis représente
20,8% en 2014 contre 19% en 2013. Si cette part demeure plus de trois fois supérieure à celle du Royaume-Uni, second
pays d’accueil, le poids des Etats-Unis dans les IDE mondiaux s’est fortement réduit ces quinze dernière années, passant
de 37% en 2000 à 20,8% en 2014, notamment du fait de l’attractivité grandissante des grandes économies émergentes.
Avec un stock d’IDE qui représente 29% de son PIB, l’ouverture relative des Etats-Unis à l’investissement étranger
apparaît moindre que celle du Royaume-Uni (63%) et de la France (39%)
6
.
Cette tendance recouvre une géographie contrastée. Plus de la moitié du stock d’IDE aux Etats-Unis provient de cinq
pays: le Royaume Uni qui représente 15,5% du stock total, le Japon avec 12,9%, les Pays-Bas avec 10,5%, le Canada
avec 9% et le Luxembourg avec 8,4%. Si la position des investissements en provenance d’Allemagne et de France sont
en hausse par rapport à 2013, ceux de du Royaume Uni diminuent en 2014. Les entreprises de l’Union Européenne
représentent 2/3 du stock IDE aux Etats-Unis (1 977 Mds USD en 2014).
Le stock d’IDE dans l’industrie manufacturière représente 36% du stock d’IDE aux Etats-Unis en 2014 (1 045 Mds
USD, en hausse de 11,81% par rapport à 2013). Un rapport de 2013 de l’Organization for International Investment
(OFII)
7
souligne la hausse de la contribution des filiales étrangères à l’économie américaine sur la dernière décennie,
notamment dans le secteur manufacturier : la part de la valeur ajoutée du secteur attribuable aux filiales étrangères serait
passée de 15% en 2001 à 19% en 2010, et la part de l’emploi manufacturier de 14,5% à 18%.
2. La France et les Etats-Unis maintiennent une relation privilégiée malgré la crise et les évolutions de
l’investissement dans le monde
8
2.1 Le stock d’IDE français aux Etats-Unis augmente en 2014 après une baisse en 2013
Après une baisse de 4,4% en 2012 et de 9,7% en 2013, le stock d’investissement français aux Etats-Unis augmente de
23,6% en 2014 (Banque de France). Accueillant 18% du stock total français à l’étranger, les Etats-Unis demeurent la
première destination des IDE français, devant la Belgique.
Après un désengagement des investisseurs français aux Etats-Unis en 2012 et 2013 (-6,8 Mds EUR de flux en 2013)
l’année 2014 est marquée par un renforcement de leur position (13,7 Mds EUR de flux), notamment dans l’industrie
5
L’attractivité est calculée ici par le poids relatif des investissements étrangers aux Etats-Unis par rapport aux IDE mondiaux.
6
Business France
7
Insourcing Companies: How They Raise Our Game, OFII, Octobre 2013
8
Sauf mention contraire, les données citées en partie 2 sont celles de la Banque de la France et les IDE bilatéraux sont présentés en fonction du pays de
provenance ou de destination immédiate des capitaux.
3
manufacturière (4,2 Mds EUR de flux en 2014) et les activités financières et d’assurance (4,3 Mds EUR) secteurs qui
avaient été parmi les plus touchés par la baisse des investissements en 2012 et 2013.
Tandis que les flux d’IDE français à l’étranger ont diminué de moitié entre 2010 et 2013, cette évolution à la hausse des
flux d’IDE vers les Etats-Unis reflète la croissance des flux vers l’étranger totaux en 2014, qui ont augmenté de 71,6%
en 2014.
La hausse des IDE français aux Etats-Unis en 2014 reflète à la fois une avancée des opérations en capital social (flux
de 767 M EUR en 2014 contre -7 Mds EUR en 2013) qui ne parviennent toutefois pas à la moyenne de 4,6 Mds EUR
entre 2005 et 2011), et dans une moindre mesure une augmentation des bénéfices réinvestis des filiales d’entreprises
françaises aux Etats-Unis (flux de 1,8 Md EUR en 2014).
Pour autant, en 2014 la France perd son rang de 5ème investisseur aux Etats-Unis en stock. Devancée par le Luxembourg
(8,4%), la France est au même rang que la Suisse et l’Allemagne (7,7%). La dernière enquête, portant sur l’année 2011,
menée par l’Insee sur la présence des entreprises françaises à l’étranger chiffre à plus de 3 600 le nombre de filiales
d’entreprises françaises présentes aux Etats-Unis, employant plus de 560 000 personnes. Le chiffre d’affaires des filiales
françaises aux Etats-Unis représente plus de 7 fois le montant des exportations françaises.
2.2 Les investisseurs américains en France se distinguent par leur implication dans la recherche et le
développement
Business France
9
estime que les États-Unis conservent leur première place parmi les pays d’origine de l’investissement
en France, avec une progression du nombre de décisions d’investissement prises par des sociétés américaines: 186
décisions d’investissement en 2014 (130 à périmètre constant contre 122 en 2013), en particulier en Ile de France, qui
accueille 44% des IDE américains. Les Etats-Unis sont à l’origine de 19% de l’ensemble des investissements étrangers
en France, et réalisent 24% des opérations de fusions-acquisitions, de loin les principaux investisseurs en la matière.
Les entreprises américaines se distinguent par leur implication dans la recherche et développement : elles sont à l’origine
de plus d’un quart des investissements réalisés dans les centres de R&D et de 28 % de l’emploi associé, avec 23 projets
d’investissements. Par ailleurs, les projets d’investissement américains se concentrent dans le secteur des logiciels et
prestations informatiques (24% des IDE américains totaux), et sont à l’origine de 39 % des investissements dans ce
domaine.
Avec plus de 4600 entreprises américaines présentes en France (Business France
10
), employant plus de 440 000 salariés,
les Etats-Unis sont le premier employeur étranger en France devant l’Allemagne. En 2014, les 186 investissements ont
permis la création ou le maintien de 5384 emplois10.
3 L’administration américaine s’engage fortement dans des activités de promotion des Etats-Unis afin
d’attirer les investisseurs étrangers, mais reste vigilante sur la protection des intérêts nationaux
américains
3.1 L’attractivité des Etats-Unis devient un sujet d’inquiétude des pouvoirs publics américains
En 2011, la création de l’initiative Select USA au sein du Department of Commerce, qui vise à aider les entrepreneurs
étrangers souhaitant investir sur le territoire américain, marquait déjà la volonté de l’administration Obama de
développer une politique d’attraction des investissements étrangers. La baisse d’attractivité des Etats-Unis, et
notamment la chute du poids des Etats-Unis dans le stock mondial d’IDE, est régulièrement évoquée à Washington
(20,8% en 2014, contre 37% en 2000). A la suite du premier sommet national dédié à la promotion des atouts du
territoire américain qui s’est tenu début novembre 2013 (1 300 participants), cinquante entreprises françaises ont
participé au second sommet organisé les 23 et 24 mars 2015 à Washington DC, en présence du Président Obama (2600
participants).
En 2014 et 2015, Select USA a également accru sa présence sur les salons à l’international en animant des stands « USA
Investment Center », et sera le partenaire officiel de la Hannover Messe en 2016. Select USA développe par ailleurs sa
présence sur internet, avec de nouveaux outils permettant de comparer les incitations aux investissements au niveau
9
Lanalyse de la Banque de France n’est à ce jour disponible qu’en fonction du pays de provenance immédiate des capitaux. Cet écart de calendrier ne
publier qu’en année n+2 les données en investisseur ultime est lié à la mise en place de la nouvelle méthodologie de la balance des paiements. L’analyse en
fonction du pays de provenance immédiate des capitaux tend à sous-estimer les flux d’investissements car elle ne prend pas en compte la part significative
des investissements d’entreprises américaines effectuées de façon indirecte via des pays tiers, essentiellement les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg.
La Banque de France estime que les Etats-Unis sont le quatrième investisseur en France avec un stock d’investissement évalué fin 2013 à 62,4 Mds EUR,
soit 10,43% du stock d’IDE total en France. En 2013, tandis que le stock en fonction du pays de provenance immédiate s’élevait à 63 Mds EUR, le total
obtenu à travers la méthodologie du pays de l’investisseur ultime était de 100 Mds EUR.
10
‘Chapitre 7: Regards sur…’ ; Rapport 2014, Business France.
4
des Etats et d’identifier les concentrations régionales d’industries spécifiques, ainsi que le lancement de la Select USA
Academy qui a produit plus de 120 séminaires et webinars en 2014
11
.
3.2 La protection des intérêts nationaux américains et l’investissement chinois
La croissance des investissements chinois dans les TIC (de 81 M USD en 2010 à 1,11 Md USD en 2014) suscite de
nombreuses inquiétudes. Pourtant, fin 2013, les flux d’investissements chinois aux Etats-Unis représentaient moins de
1% des flux d’IDE entrants et 0,3% du stock et les entreprises chinoises comptaient pour moins de 70 000 postes dans
l’emploi américain. Ces craintes ont conduit à une surveillance accrue par la société civile des transactions impliquant
des investisseurs chinois. En 2013, la société américaine de communications « Hibernia » qui avait retenu le chinois
«Huawei » comme sous-traitant a été contrainte de faire marche arrière. En effet, ses clients privés américains craignaient
de se disqualifier des marchés publics fédéraux en étant utilisateurs de réseaux de télécoms comportant des équipements
chinois. Cette annonce faisait écho à la loi budgétaire signée par le Président Obama en mars 2013, restreignant
l’utilisation des fonds fédéraux par plusieurs agences fédérales pour l’achat d’équipements TIC produits, fabriqués ou
assemblés par des entités détenues, dirigées ou subventionnées par la Chine.
Sur un plan institutionnel, le CFIUS a prê une attention soutenue aux opérations impliquant des IDE chinois.
Toutefois, seules 11 des 112 transactions initiées par des investisseurs chinois en 2013, ont fait l’objet de mesures
d’atténuation, et uniquement cinq concernaient un risque d’acquisition de technologies « critiques » –le même nombre
que pour la Suède et la Suisse. L’essentiel des opérations contrôlées par le CFIUS ont été autorisées, notamment les
rachats en 2014 de « Motorola Mobility » et du serveur x86 d’IBM par « Lenovo » pour un total de 5 Mds USD.
11
‘Fact sheet: President Obama to Announce New Steps to Attract Foreign Investors and Create Jobs through the Continued Expansion of the SelectUSA
Initiative’ (2015); The White House, Office of the Press Secretary.
4101 Reservoir Road, NW - Washington, DC 20007-2173
Tél. : 1 (202) 944 6000 - Fax : 1 (202) 944 6336 - http://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/etats-unis
ANNEXES
12
Annexe 1 : Chiffres cs des IDE des Etats-Unis en 2014 (Mds USD)
Annexe 2 : Evolution des IDE
13
des Etats-Unis et poids dans les IDE mondiaux
Evolution des IDE des Etats-Unis à l'étranger
Part des IDE mondiaux à l'origine des Etats-Unis
Evolution des IDE entrants aux Etats-Unis
Part des IDE mondiaux à destination des Etats-Unis
12
Sauf indication contraire, les données sont présentées en fonction du pays de provenance ou de destination immédiate des capitaux.
13
Données BEA, Direct Investment Positions for 2013, stock en dollar constant, flux en dollar courant
2013
2014
Evolution
2014
mondiaux 2014
Rang
mondial
IDE sortants
Stock
4693
4920
4,8%
24%
1er
Flux
329
340
3,3%
25%
1er
IDE entrants
Stock
2754
2901
5,3%
21%
1er
Flux
211
106
-50%
7,5%
Source : BEA
Source : Cnuced
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !