UNIVERSITÉ MOHAMMED V-AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES RABAT N° d’ordre 2611 THESE DE DOCTORAT Présentée par : Nom et Prénom : MOHAMED SAMMOUDA Discipline : Physique Spécialité : Mécanique des Fluides et Environnement Sur le Thème : Modélisation Théorique et Numérique du Phénomène de la Convection Naturelle et Thermosolutale dans les Milieux poreux à Porosité Variable Soutenue le 14 décembre 2012, devant le jury composé de: Président : Omar FASSI FEHRI : Professeur de l’enseignement supérieur à la Faculté des Sciences de Rabat et Secrétaire perpétuel de l'Académie Hassan II des Sciences Techniques. Examinateurs : Mohammed BOUKALLOUCH : Professeur de l’enseignement supérieur à la Faculté des Sciences de Rabat. Houssine El RHALEB : Professeur de l’enseignement supérieur à la Faculté des Sciences de Rabat. Kamal GUERAOUI : Professeur de l’enseignement supérieur à la Faculté des Sciences de Rabat. Abdellah El HAMMOUMI : Professeur de l’enseignement supérieur à la Faculté des Sciences de Rabat. Abderrahmane MAAOUNI : Professeur de l’enseignement supérieur à la Faculté des Sciences de Rabat. Aomar IBEN BRAHIM : Professeur de l’enseignement supérieur au Centre Nationale pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), Rabat. Invité : Abderrahim MRABTI : Docteur en Mécanique des Fluides, CNSS Casablanca. Modélisation Théorique et Numérique du Phénomène de la Convection Naturelle et Thérmosolutale dans les Milieux Poreux à Porosité Variable Dédicace A Mes parents, Ma sœur, Mes tantes et oncles, Mes cousins et cousines, Tous mes proches, Tous mes amis, Tous qui me sont chers, Tous ceux qui m’ont aidé et encouragé. Je dédie cette thèse 2 Modélisation Théorique et Numérique du Phénomène de la Convection Naturelle et Thérmosolutale dans les Milieux Poreux à Porosité Variable Remerciements Simplement quelques mots pour remercier toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce travail. Vos milles gestes et encouragements furent pour moi des plus appréciés. Monsieur Omar Fassi-Fehi vous me faîtes le très grand honneur de présider mon jury de thèse, malgré vos multiples occupations, que vous trouviez ici, l’expression de ma gratitude pour l’intérêt que vous avez porté à mon travail. J’adresse mes plus sincères remerciements à mon directeur de thèse Monsieur Kamal Gueraoui, Professeur de l’enseignement supérieur à la faculté des sciences de Rabat, pour m’avoir encadré et accordé beaucoup de son temps et de m’avoir bénéficié de l’étendue de ses connaissances et de son aide et de m’avoir guidé tout au long de période de cette thèse. Vivement merci Monsieur pour votre soutien, votre confiance et vos précieux conseils. Je tiens à remercier Monsieur Abderrahim Mrabti pour le temps qui m’a consacré pour répondre à mes questions sur ce travail dont il a suivi le déroulement. Nos discussions m’ont été bénéfiques pour réaliser ce travail. Sans oublier de le remercier encore une fois d’avoir accepté d’examiner ce travail de thèse. Je souhaite exprimer ma gratitude à Monsieur Abdellah El Hammoumi, Professeur de l’enseignement supérieur à la faculté des sciences de Rabat, de m’avoir soutenue tout le long de ce travail et d’avoir accepté de juger mon travail. Je tiens à remercier également Monsieur Mohammed Boukallouch, Professeur de l’enseignement supérieur à la faculté des sciences de Rabat, d’avoir bien voulu examiné ce travail et de m’honorer par sa participation au jury. Je souhaite aussi remercier Monsieur Aomar Iben Brahim, Professeur de l’enseignement supérieur au CNRST d’avoir accepté de siéger à mon jury. Je remercie aussi Monsieur Houssine El Rhaleb Professeur de l’enseignement supérieur à la faculté des sciences de Rabat d’avoir accepté de participé à mon jury. Mes remerciements vont également à Monsieur Abderrahman Maaouni, Professeur de l’enseignement supérieur à la faculté des sciences de Rabat d’avoir accepté d’examiner mon travail. Je tiens également à remercier mes collègues du laboratoire en particulier M. Driouich, M. Belcadi, A. EL Allati et I. Aberdane, et tous mes amis. Je suis heureux de leur témoigner ici toute ma reconnaissance et ma sympathie. Enfin, Je salue mes parents, mes oncles et mes tantes et tous mes amis pour tout le soutien qu’ils m’ont témoigné et du fait d’être toujours près de moi. 3 Modélisation Théorique et Numérique du Phénomène de la Convection Naturelle et Thérmosolutale dans les Milieux Poreux à Porosité Variable Liste des publications 1. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich, A. El Hammoumi, A. Iben Brahim (2011) «The Variable Porosity Effect on the Natural Convection in a non-Darcy Porous Media » International Review on Modelling and Simulation (IREMOS). Vol. 4, N. 5, pp. 2701-2707. 2. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich, A. El Hammoumi, A. Iben Brahim (2012) « Non-Darcy Natural Convection Heat Transfer along a Vertical Cylinder Filled by o Porous Media with Variable Porosity » International Review of Mechanical Engineering (IREME). Vol. 6, N. 4, 3. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich, A. El Hammoumi, O. Fassi Fehri (2012) « The Magnetic Field Effect on Thermosolutal Natural Convection in Non-Darcy Porous Media with Non-Uniform Porosity Saturated by an electrically conducting fluid » Accepté pour publication dans : Adv. Studies Theor. Phys. 4. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich, Y.M. Haddad (2011) « NonUniform Porosity Effect on Natural Convection in Non-Darcy Porous Media » AES-ATEMA 2011 International Conference Advances and trends in Engineering and their Applications, Riga, Latvia: July 11-15, pp. 137-142, Processing. 5. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich, A. El Hammoumi, O. Fassi Fehri (2012) « Double Diffusive Natural Convection in Non-Darcy Porous Media with Non-Uniform Porosity » soumis pour publication dans : Journal of Porous Media. 6. M. Driouich, K. Gueraoui, M. Sammouda, Y.M. Haddad (2012) «The Effect of the Rheological Characteristics of the molten polymer On Its Flow in Rigid Cylindrical Tubes» Adv. Studies Theor. Phys., Vol. 6, no. 12, 569 – 586. 7. M. Driouich, K. Gueraoui, M. Sammouda, I. Aberdane, Y.M. Haddad (2012) « The effect of electric field on the flow of a compressible ionized fluid in a cylindrical tube» Adv. Studies Theor. Phys., Vol. 6, no. 13-16, 687-696. 8. M. Driouich, K. Gueraoui, Y.M. Haddad, M. Sammouda, A. El hammoumi, M. Kerroum, O. Fassi Fehri (2010) « Numerical and Theoretical Modelling of unsteady Flows for Incompressible Fluid in Rigid Conducts. Application to Molten Polymers Flow » International Review on Modelling and Simulation (IREMOS). Vol. 3, N. 6, 1317-1323. 9. M. Driouich, K. Gueraoui, M. Sammouda, Y.M. Haddad (2011) « A New Numerical Code to Study the Flow of Molten Polymers In Elastic Pipes» AESATEMA 2011 International Conference Advances and trends in Engineering and their Applications, Riga, Latvia: July 11-15, pp. 143-148, Processing. 4 Modélisation Théorique et Numérique du Phénomène de la Convection Naturelle et Thérmosolutale dans les Milieux Poreux à Porosité Variable Liste des Communications 1. M. Sammouda, K.Gueraoui, A. Mrabti « Influence du champ magnétique sur le phénomène de la convection naturelle en milieu libre dans une cavité cylindrique chauffée par le bas » Communication à la deuxième Rencontre Nationale de Physique Théorique organisée à Oujda, 4 et 5 décembre 2009. 2. M. Sammouda, K.Gueraoui « Influence de la variation de la porosité sur les écoulements dans les milieux poreux» Communication à, Scientific Days on Theoretical Physics: Theoretical Foundations and Applications, Laboratory of Theoretical physics 21-22 may 2010 Rabat. 3. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich « Etude Numérique de la Convection Naturelle dans un Cylindre Rempli par un Milieu Poreux et Saturé par un Fluide Newtonien » Communication à la Première Rencontre Nationale sur les Modélisations Numérique et Mathématiques en Mécanique de Fluide et en Environnement organisée à Rabat le 02 Janvier 2010. 4. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich « Etude Numérique de L’Effet de la Viscosité effective sur la Convection Naturelle en Milieu Poreux à Porosité Variable » Communication à un Congré national, Deuxième Journée Nationale sur les Modélisations Numériques et Mathématiques en Mécanique et en Environnement, 07 janvier 2011. 5. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich, A. Mrabti, A. Hihi « Effet de la Variation de la Porosité sur la Convection Naturelle dans un Milieu Poreux Non-Darcien» Communication au 10ème Congrès de Mécanique Oujda, Du 19 au 22 avril 2011. 6. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich, « La Convection Naturelle et Thermosolutale dans les Milieux Poreux non-Darcien » Communication Au Workshop sur les Methodes Numérique Appliquées à la Physique à Rabat, Le 26 novembre 2011. 7. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich, A. Hihi « Natural convection in a cylindrical enclosure filled with a porous media with non-uniform porosity » Communication in International Symposium on Composites and Aircraft Materials: damage and fatigue diagnostics, Fez, Morocco, du 9 à 12 Mai 2012. 8. M. Sammouda, K. Gueraoui, M. Driouich « The Magnetic Field Effect on Thermosolutal Natural Convection in Non-Darcy Porous Media with NonUniform Porosity » Communication in The First Symposium on Analytical and Numerical Solutions for Melting and Solidification Problems (SANSMSP2012), Kos, Greece, du 19 à 25 septembre 2012. 5 Modélisation Théorique et Numérique du Phénomène de la Convection Naturelle et Thérmosolutale dans les Milieux Poreux à Porosité Variable 9. M. Driouich, K. Gueraoui, M. Sammouda Communication à la Première Rencontre Nationale sur les Modélisations Numérique et Mathématiques en Mécanique de Fluide et en Environnement organisée à Rabat le 02 Janvier 2010 sous le titre : « Ecoulement des polymères Fondus en Conduites Rigide ». 10. M. Driouich, K. Gueraoui, M. Sammouda, M. Taibi, A. Hihi Communication au 10ème Congrès de Mécanique Oujda, Du 19 au 22 avril 2011 ; « Nouvelle approche des écoulements des polymères fondus en conduites élastiques». 11. M. Driouich, K. Gueraoui, M. Sammouda, Communication à un Congré International à Romania: International Conference on Structural Analysis of Advanced Materials, September 7-11, 2011, Bucharest (Romania) ; « Study the effect of coupling fluid compressible - deformable wall on the flow of molten polymers». 12. M. Driouich, K. Gueraoui, M. Sammouda, M. Taibi, Communication à un Congré national, Deuxième Journée Nationale sur les Modélisations Numériques et Mathématiques en Mécanique et en Environnement, 07 janvier 2011 ; « L’Effet de la Nature de la Paroi sur les Écoulements des Polymères Fondus Pendant la Phase d’Injection ». 6 Modélisation Théorique et Numérique du Phénomène de la Convection Naturelle et Thérmosolutale dans les Milieux Poreux à Porosité Variable Résumé Dans les dernières décennies, les transferts couplés de chaleur et de masse dans les milieux poreux par convection naturelle suscitent un vif intérêt dans les domaines scientifiques et industriels. L’intérêt pour ces phénomènes de convection naturelle est dû à la diversité des applications potentielles dans les domaines technologiques, physiques, chimiques et microbiologiques. Parmi les applications potentielles, on peut citer l’extraction de l’énergie géothermique, la croissance cristalline où l'on essaie d'obtenir un monocristal à partir d'un mélange fondu, l’isolation thermique des bâtiments, l’exploitation des réserves pétrolières la dispersion des polluants dans les aquifères, etc. Dans la présente thèse, on effectue une étude théorique et numérique du phénomène de la convection double diffusive dans une cavité cylindrique remplie par un milieu poreux et saturé par un fluide newtonien de propriétés thermodynamiques constantes à l’exception de la densité qui varie linéairement avec la température selon l’approximation de Boussinesq. La paroi latérale de l’enceinte est supposée rigide, imperméable et adiabatique. Les parois horizontales sont maintenues à des températures et concentrations constantes. La porosité du milieu est considérée variable, cette variation est décrite par une loi empirique exponentielle en fonction du rayon de l’enceinte. L’extension de Brinkman-Forchheimer de la loi de Darcy a été adoptée pour décrire le mouvement du fluide au sein de la matrice poreuse. Une série d’expériences numériques est menée pour différentes valeurs des paramètre de contrôle tels que, le nombre de Rayleigh thermique Ra, le nombre de Darcy Da, le rapport des forces de poussé N, le nombre de Lewis Le, pour le cas d’une porosité uniforme et le cas d’une porosité variable, pour mettre en évidence l’effet de ces paramètres de contrôle sur l’écoulement et sur les transferts de chaleur et de masse dans une couche poreuse à porosité non-uniforme remplissant une cavité cylindrique. Mots clé : convection naturelle et thermosolutale, milieu poreux, extension de BrinkmanForchheimer de la loi de Darcy, porosité variable, différences finies. 7 Modélisation Théorique et Numérique du Phénomène de la Convection Naturelle et Thérmosolutale dans les Milieux Poreux à Porosité Variable Abstract In the last decades, transfers coupled by heat and mass in porous media by natural convection arouse a deep interest in the scientific and industrial domains. The interest for these phenomena of natural convection is due to the diversity of the potential applications in the technological, physical, chemical and microbiological domains. Among the potential applications, we can quote the extraction of the geothermal energy, the crystalline growth where we try to obtain a single crystal from a molten mixture, the heat insulation of buildings; the exploitation of the oil reserves the dispersion of the pollutants in aquifers, etc. In the present thesis, we make a theoretical and numerical study relative to the phenomenon of the convection double diffusive in a cylindrical cavity filled by a porous media and saturated by a Newtonian fluid having constant thermodynamics properties, except the density which varies linearly with the temperature according to the Boussinesq approximation. The side wall of the surrounding the cavity is supposed rigid, non porous and adiabatic. The horizontal walls are maintained in constant temperatures and concentrations. The porosity of the media is considered variable; this variation is described by an empirical exponential law according to the radius of the cavity. The extension of Brinkman-Forchheimer of Darcy's law was adopted to describe the movement of the fluid within the porous matrix. A series of numerical simulations is led for various values parameter of control such as, the number of thermal Rayleigh Ra, the number of Darcy Da, the ration of the strengths of pushed N, the number of Lewis Le, for the case of a uniform porosity and the case of a variable porosity, to highlight the effect of these parameters of control on the flow and on the transfers of heat and mass in a porous layer with non-uniform porosity filling a cylindrical cavity. Keywords: natural convection and thermosolutale, porous media, Brinkman-Forchheimer extension of Darcy's law, variable porosity, finished differences. 8 Modélisation Théorique et Numérique du Phénomène de la Convection Naturelle et Thérmosolutale dans les Milieux Poreux à Porosité Variable Tables des Matières LISTES DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS .................................................. 11 LISTE DES FIGURES ...................................................................................... 14 LISTE DES TABLEAUX .................................................................................. 17 INTRODUCTION GENERALE ............................................................................ 18 CHAPITRE 1 : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ..................................................... 21 1. 1 INTRODUCTION ............................................................................................................... 22 1.2 HISTORIQUE DE LA CONVECTION NATURELLE EN MILIEU POREUX ................................... 22 1.3 HISTORIQUE DE LA CONVECTION THERMOSOLUTALE EN MILIEU POREUX ........................ 26 CHAPITRE 2 : FORMULATION MATHÉMATIQUE ........................................... 30 2.1 INTRODUCTION ................................................................................................................ 31 2.2 EQUATIONS VECTORIELLES GOUVERNANTES D’UN MILIEU POREUX................................. 31 2.2.1 Equation de continuité ............................................................................................. 32 2.2.2 Equation d’énergie .................................................................................................. 33 2.2.3 Equation de concentration....................................................................................... 35 2.2.4 Equation de conservation de la quantité de mouvement en milieu poreux ............. 36 2.2.5 Variation de la porosité ........................................................................................... 37 2.2.6 Approximation de Boussinesq ................................................................................. 38 2.2.7 Formulation vorticité-fonction de courant .............................................................. 39 2.3 DESCRIPTION DU MODELE ............................................................................................... 41 2.3.1 Configuration géométrique...................................................................................... 41 2.3.2 Conditions aux limites ............................................................................................. 42 2.4 ADIMENSIONNALISATION ............................................................................................... 45 2.4.1 Les équations gouvernantes adimensionnelles ........................................................ 45 2.4.2 Conditions aux limites Adimensionnelles ................................................................ 48 2.4.3 Transfert de chaleur et de masse (Nusselt et Sherwood)......................................... 50 2.5 CONCLUSION ................................................................................................................... 51 9 Modélisation Théorique et Numérique du Phénomène de la Convection Naturelle et Thérmosolutale dans les Milieux Poreux à Porosité Variable CHAPITRE 3 : MÉTHODE DE RÉSOLUTION ..................................................... 52 3.1 INTRODUCTION ................................................................................................................ 53 3.2 DISCRETISATION DES EQUATIONS .................................................................................... 54 3.3 PROCEDURE DE RESOLUTION ........................................................................................... 55 3.3.1 Equations de transport ............................................................................................ 55 3.3.2 Equation de la fonction de courant ......................................................................... 61 3.3.3 Conditions aux limites ............................................................................................. 63 3.4 PROCESSUS DE RESOLUTION ............................................................................................ 64 3.5 PROFIL INITIAL ................................................................................................................ 65 3.6 CONCLUSION ................................................................................................................... 65 CHAPITRE 4 : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS ................................................... 66 4.1 INTRODUCTION ................................................................................................................ 67 4.2 CONVECTION NATURELLE THERMIQUE ............................................................................ 67 4.2.1 Effet de nombre de Rayleigh : ................................................................................. 67 4.2.2 Effet de nombre de Darcy ........................................................................................ 76 4.2.3 Effet du nombre Prandtl .......................................................................................... 84 4.3 CONVECTION THERMOSOLUTALE .................................................................................... 91 4.3.1 Effet de rapport de poussé N : ................................................................................. 91 4.3.2 Effet du nombre de Lewis ........................................................................................ 98 4.4 CONCLUSION ................................................................................................................. 101 CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES .............................................. 102 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES : ........................................................... 106 ANNEXE ........................................................................................................... 112 10 Liste des Sigles et Abréviations Listes des Sigles et Abréviations C ~ C D Da Dg g H imax jmax K ke kT concentration concentration adimensionnelle diffusivité massique Nombre de Darcy K / R 2 diamètres des graines accélération de la pesanteur hauteur de l’enceinte nombre maximale des points dans la direction radiale nombre maximale des points dans la direction axiale perméabilité du milieu poreux diffusivité thermique du milieu poreux e / C f diffusivité thermique du fluide f / C f Le N nombre de Lewis Sc / Pr Nu Nr Nz Nd p Pr nombre de Nusselt moyen nombre des nœuds dans la direction radiale nombre des nœuds dans la direction axiale nombre des nœuds du domaine d’infiltration pression nombre de Prandtl / kT RA Ra rapport d’aspect H/R Ra* R r ~ r Le nombre de Rayleigh modifié RaDa Rayon de l’enceinte Coordonné radial Coordonné radial adimensionnelle Terme source dans les équations de transport S rapport des poussées S C / T T Ra S / LeRaT Nombre de Rayleigh du fluide f gT T R 3 / kT 11 Liste des Sigles et Abréviations Sc Nombre de Schmidt / D She T t U ~ U Nombre de Sherwood moyen Température Température adimensionnelle Le temps Composante radiale de la vitesse Composante radiale adimensionnelle de la vitesse v Champ des vitesses dans les pores V Champ des vitesses de darcy W ~ W z ~ z ΔT Composante axiale de la vitesse Composante axiale adimensionnelle de la vitesse ΔC Écart de concentration de référence C C C0 r z t Le pas spatial dans la direction radiale ~ T Coordonné axiale Coordonné axiale adimensionnelle Écart de température de référence T T T0 Le pas spatial dans la direction axiale Pas du temps Iindices 0 axe C f F inf i j paroi sup S ∞ Référence Sur l’axe du cylindre Chaude Phase fluide Froide Sur la paroi inferieur Indice discret dans la direction radiale Indice discret dans la direction axiale Sur la paroi latérale Sur la paroi supérieure Phase solide Loin des parois Symboles Grecs 12 Liste des Sigles et Abréviations C C m densité du fluide porosité du milieu poreux Capacité calorifique Capacité calorifique du milieu poreux Conductivité thermique ~ S ~ ~ viscosité dynamique du fluide Conductivité thermique du milieu poreux Rapport de conductivité rapport des capacités calorifiques C m / C f viscosité dynamique effective coefficient d’expansion thermique coefficient d’expansion solutale fonction de la porosité variable viscosité cinématique du fluide fonction de courant fonction de courant adimensionnelle composante du vecteur rotationnel des vitesses composante du vecteur rotationnel des vitesses adimensionnel facteur d’homotopie Facteur de relaxation facteur optimal de surrelaxation successive (S.O.R) coefficient de pondération Coefficient numérique 13 Liste des Figures Liste des Figures Figure 1: Volume élémentaire dans le systéme des coordonnés cartisiènnes ............................... 32 Figure 2: l’approche prise dans ce cas de transfert thermique ..................................................... 34 Figure 3: la variation de la porosité prés des parois .................................................................... 38 Figure 4:la géométrie physique considérée ................................................................................... 41 Figure 5: Représentation du maillage du système physique.......................................................... 54 Figure 6 : champ dynamique, fonction de courant et isothermes pour Da=0.01, Pr=1 et Ra=10000 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................... 68 Figure 7: champ dynamique, fonction de courant et isothermes pour Da=0.01, Pr=1 et Ra=20000 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................... 69 Figure 8: champ dynamique, fonction de courant et isothermes pour Da=0.01, Pr=1et Ra=40000 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ...................................................................... 70 Figure 9: champ dynamique, fonction de courant et isothermes pour Da=0.01, Pr=1et Ra=60000 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ...................................................................... 71 Figure 10: champ dynamique, fonction de courant et isothermes pour Da=0.01, Pr=1et Ra=80000 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................... 71 Figure 11: le nombre de Nusselt pour Da=0.01, Pr=1et pour (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ........................................................................................................................... 72 Figure 12: la variation du nombre de Nusselt moyen pour Da=0.01, Pr=1et pour porosité uniforme et porosité variable ......................................................................................................... 72 Figure 13: la vitesse radiale et axiale pour Da=0.01, Pr=1et pour porosité uniforme. ............... 73 Figure 14: la vitesse radial et axial pour Da=0.01, Pr=1, RA=1 et pour porosité variable. ....... 73 Figure 15: fonction de courant et isothermes pour Da=0.05, Pr=1et Ra=10000 avec (a) porosité uniforme (|max|0.07523) et (b) porosité variable (|max|=2.2999). ......................................... 74 14 Liste des Figures Figure 16: fonction de courant et isothermes pour Da=0.05, Pr=1et Ra=20000 avec (a) porosité uniforme (|max|=1.8685) et (b) porosité variable (|max|=3.1538). ........................................ 75 Figure 17: fonction de courant et isothermes pour Da=0.05, Pr=1et Ra=40000 avec (a) porosité uniforme (|max|=3.2411) et (b) porosité variable (|max|= 5.2167). ....................................... 75 Figure 18: fonction de courant et isothermes pour Da=0.05, Pr=1et Ra=60000 avec (a) porosité uniforme (|max|=2.3723) et (b) porosité variable (|max|= 5.8337). ....................................... 76 Figure 19: fonction de courant et isothermes pour Da=0.05, Pr=1et Ra=80000 avec (a) porosité uniforme (|max|=3.0446) et (b) porosité variable (|max|=6.6630). ........................................ 76 Figure 20: fonction de courant et isothermes pour Ra=50000, Pr=1et Da=0.0004 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................................................... 77 Figure 21: fonction de courant et isothermes pour Ra=50000, Pr=1et Da=0.004 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................................................... 77 Figure 22: fonction de courant et isothermes pour Ra=50000, Pr=1et Da=0.04 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................................................................. 78 Figure 23: fonction de courant et isothermes pour Ra=50000, Pr=1et Da=0.4 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................................................................. 79 Figure 24: fonction de courant et isothermes pour Ra=200000, Pr=1et Da=0.0004 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................................................... 79 Figure 25: fonction de courant et isothermes pour Ra=200000, Pr=1et Da=0.004 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................................................... 80 Figure 26: fonction de courant et isothermes pour Ra=200000, Pr=1et Da=0.04 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................................................... 81 Figure 27: fonction de courant et isothermes pour Ra=200000, Pr=1et Da=0.4 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. .................................................................................................. 82 Figure 28: le nombre de Nusselt pour Ra=50000, Pr=1, RA=1 et pour (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ..................................................................................................................... 82 Figure 29: le nombre de Nusselt pour Ra=200000, Pr=1et pour (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ........................................................................................................................... 83 Figure 30: fonction de courant et isothermes pour Ra=2.104, RA=1 et Da=0.01 pour porosité uniforme et pour (a) Pr=1, (b) Pr=2, (c) Pr=5, (d) Pr=10, (e) Pr=50. ...................................... 85 Figure 31: fonction de courant et isothermes pour Ra=2.104, RA=1 et Da=0.01 pour porosité variable et pour (a) Pr=1, (b) Pr=2, (c) Pr=5, (d) Pr=10, (e) Pr=50.......................................... 87 Figure 32: le nombre de Nusselt pour Da=0.01, Ra=2.104, RA=1 pour une porosité uniforme. 87 15 Liste des Figures Figure 33: le nombre de Nusselt pour Da=0.01, Ra=2.104, RA=1 pour une porosité variable. 88 Figure 34: fonction de courant pour Ra=2.104 et Da=0.01 pour porosité variable et pour (a) t=1000*dt, (b) t=2000*dt, (c) t=3000*dt, (d) t=4000*dt, (e) t=5000*dt, (f) t=6000*dt, (g) t=7000*dt, (h) t=8000*dt, (i) régime permanent, le facteur de relaxation est = 0 .................... 89 Figure 35: fonction de courant pour Ra=2.104 et Da=0.01 pour porosité constante et pour (a) t=700*dt, (b) t=1400*dt, (c) t=2100*dt, (d) t=3000*dt, (e) t=4000*dt, (f) régime permanent, le facteur de relaxation est = 0.1. ................................................................................................... 90 Figure 36: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=10000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=0 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ............................... 92 Figure 37: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=10000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=1 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ............................... 92 Figure 38: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=10000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=2 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ............................... 93 Figure 39: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=10000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=-1 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ............................. 94 Figure 40: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=100000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=0 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ............................... 95 Figure 41: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=100000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=1 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ............................... 95 Figure 42: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=100000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=2 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ............................... 96 Figure 43: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=100000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=-1 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ............................. 97 Figure 44: la vitesse radial et axial pour Da=0.01, Pr=1, N=1 et Le=1 et pour porosité uniforme. ........................................................................................................................................ 98 Figure 45: la vitesse radial et axial pour Da=0.01, Pr=1, RA=1, N=1 et Le=1 et pour porosité variable. ......................................................................................................................................... 98 Figure 46: la vitesse radial et axial à mi-hauteur pour Da=0.01, Pr=1, N=1 et Ra*=1000 et pour porosité uniforme. ................................................................................................................. 99 Figure 47: la vitesse radial et axial à mi-hauteur pour Da=0.01, Pr=1, N=1 et Ra*=1000 et pour porosité variable.................................................................................................................... 99 Figure 48: variation du nombre de Nusselt moyen avec le rapport de poussé N pour Pr=1, Da=0.01 et pour (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ................................................ 100 16 Liste des Figures Figure 49: variation du nombre de Sherwood moyen avec le rapport de poussé N pour Pr=1, Da=0.01 et pour (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ................................................ 100 Liste des Tableaux Tableau1 : le nombre de Nusselt moyen et la fonction de courant maximale pourPr=1……76 Tableau2 : le nombre de Nusselt moyen et la fonction de courant maximale pour Ra=2.104, Da=0.01pour porosité uniforme et variable……………………………………….....81 Tableau4 : le nombre de Nusselt et Sherwood moyen et la fonction de courant maximale pour Pr=1, Da=0 .01et Le=1………………………………………………………………..…93 Tableau3 : le nombre de Nusselt et Sherwood moyen et la fonction de courant maximale pour Pr=1, Da=0 .01et N=1…………………………………………………………………….93 17 Introduction Générale INTRODUCTION GENERALE 18 Introduction Générale L’étude du phénomène de la convection naturelle, d’origine thermique (convection purement thermique) ou d’origine thermique et solutale (thermosolutale), a suscité et suscite encore l’intérêt de nombreux scientifiques et industriels par ses applications dans plusieurs secteurs industriels tel que la croissance cristalline, la convection solaire, la pollution des sols et la géologie…etc. Depuis la découverte du phénomène par les expériences de Bénard [1] et l'analyse théorique de Rayleigh [2] au début du XXème siècle, les recherches dans ce domaine ont été continues et le nombre des travaux sur le sujet est impressionnant. L’application d’un champ de gradient thermique sur un fluide entraîne l’existence de différence de masse volumique qui engendre, dans certains cas, des mouvements naturels de la matière qui a tendance à monter grâce à la poussée d’Archimède lorsqu'elle est chaude (donc moins dense) et à redescendre une fois refroidie créant des mouvements circulaires pour assurer les échanges thermiques entre les milieux chauds et les milieux froids. Ce phénomène dit de convection naturelle est familier dans notre vie quotidienne. En effet, l’équilibre thermique entre l’air de notre maison et l’extérieur se fait par convection naturelle à travers les murs d’isolation. L’évacuation de la pollution due aux gaz émis par les automobiles et les effluents industriels se fait aussi par des mouvements de convection naturelle assurés par le gradient de température entre la surface de la terre et une altitude, sinon l'air deviendrait irrespirable et on risquerait d’être étouffé. Il se trouve que non seulement le gradient de température qui peut créer des mouvements de convection naturelle des particules fluides dus à la variation de la densité mais aussi des gradients de concentration. Un tel phénomène qui combine les forces de poussée thermique (dues au gradient thermique) et solutale (dues au gradient de concentration) est connu sous le nom de double diffusion (convection thermosolutale). Ce type de transport convectif en milieux fluides ou poreux attire l’attention des chercheurs depuis plusieurs décennies par ses applications dans un large éventail de domaines, à titre d’exemple : l’océanographie - c’est dans ce contexte que ce phénomène de double diffusion a été découvert la première fois en 1959 par Stommel [3] et formulé mathématiquement ensuite par Stern [4], l’astrophysique, la biologie, les processus chimiques, les réservoirs pour le stockage de gaz naturels et de déchets radioactifs, le phénomène de cristallisation des métaux et des alliages et le transport de polluants dans le sol, etc. Résoudre un problème de convection naturelle (thermique ou thermosolutale) au sein d’un milieu poreux revient à déterminer, d’une part, la structure et l’intensité de l’écoulement ainsi que les champs de températures et de concentrations en fonction des divers paramètres qui contrôlent et gouvernent le problème et, d’autre part, les taux de transfert de chaleur et de masse au niveau de la paroi active traduits, respectivement, par les nombres de Nusselt et de Sherwood. Les livres de M. Kaviany [5] et D. Nield et A. Bejan [6] présentent des résumés 19 Introduction Générale complets sur les recherches théoriques, numériques et expérimentales déjà accomplies dans cet axe. Dans la présente thèse, nous considérons l’étude théorique et numérique du phénomène de la convection naturelle thermique et thermosolutale dans une enceinte cylindrique verticale remplie d’un milieu poreux à porosité variable et saturé par un fluide newtonien de propriétés thermodynamiques constantes, exceptée la densité, qui varie linéairement avec la température selon l’approximation de Boussinesq [7]. Des conditions aux frontières de type Dirichlet (températures et concentrations constantes) ont été imposées sur les parois supérieure et inférieure de l’enceinte cylindrique. La paroi latérale est rigide, imperméable et adiabatique. À notre connaissance, tous les travaux ayant traité cette configuration l’ont fait dans le cadre d’une porosité uniforme. Dans notre étude, la porosité de la matrice remplissant la cavité est considérée variable selon une loi exponentielle [8]. Nous nous intéressons aux effets ainsi engendrés sur la structure et l’intensité de l’écoulement et sur les transferts de chaleur (nombre de Nusselt) et de masse (nombre de Sherwood) à la paroi active de la cavité. A cette fin, ce mémoire de thèse est structuré de la façon suivante : Le premier chapitre sera consacré à la présentation du contexte bibliographique, portant sur la convection naturelle et thermosolutale dans les milieux poreux, en essayant de rappeler certains travaux de recherche effectués dans le passé dans ce domaine de recherche. La formulation mathématique du problème (les équations de bases dimensionnelles et nondimensionnelles gouvernant le système avec les conditions aux frontières associées) sera abordée en détail dans le deuxième chapitre de cette thèse. L'objet du troisième chapitre concerne la méthode de résolution numérique des équations aux dérivées partielles qui sont formulées sous la forme vorticité-fonction de courant (formulation plus commode dans les écoulements bidimensionnels). A cette fin, la méthode des différences finies précise à l’ordre deux sera utilisée pour discrétiser les équations de conservation. Quant à la fonction de courant elle sera résolue par la méthode de S.O.R (Simultaneous OverRelaxation). L’avancement dans le temps est assuré à l’aide de la méthode des directions alternées (ADI). Les équations algébriques ainsi obtenues seront résolues à l'aide de l’algorithme de Thomas. Le quatrième chapitre porte sur la discussion et l’interprétation des différents résultats obtenus dans cette thèse. La première partie de ce chapitre sera consacrée à la discussion des résultats obtenus pour le cas de convection purement thermique. La deuxième partie portera sur la convection thermosolutale. Une comparaison entre le cas de porosité constante et variable sera abordée dans les deux parties. Une étude d’effet d’un champ magnétique sur la convection double diffusive sera en annexe. Le travail sera terminé par une conclusion générale consacrée à la mise en évidence des principaux résultats obtenus le long de cette étude ainsi que les perspectives à envisager dans le futur et qui peuvent faire l’objet de travaux complémentaires. 20 Introduction Générale Chapitre 1 : Revue Bibliographique 21 Chapitre 1 : Revue Bibliographique 1. 1 Introduction La convection naturelle est un mode de transfert de chaleur d’un milieu chaud vers un milieu froid, par un transport macroscopique de la matière (mouvement des particules fluides) généré par des effets de poussée d’Archimède lié à l’action du champ de pesanteur à la présence d’un gradient de la température. Ce phénomène a été largement étudié pendant les dernières décennies. Un nombre important des travaux de recherche sur ce sujet est très abondant dans la littérature. Par ailleurs, le mouvement d’un fluide peut être généré par des variations de densité conséquence de l’existence d’un champ de gradient de température ou d’autres quantités scalaires. Dans le cas le plus fréquent, les deux quantités scalaires responsables de ces mouvements convectifs du fluide sont les gradients de température et de concentration. Ce phénomène cruciale est connu sous le nom de convection thermosolutale ou double diffusion. En effet, ces deux forces de poussées peuvent agir ensemble ou bien en opposition selon des conditions aux frontières ainsi que le coefficient d’expansion solutale. Un tel phénomène peut être très compliqué lorsqu’il se manifeste dans un milieu poreux, dû à la complexité du milieu poreux. Il est généralement impossible de connaitre exactement les paramètres d’une matrice poreuse telle que la porosité et la perméabilité (admittance d’infiltration d’un fluide). Rappelons que la porosité est le vide (appelés pores) qui se trouve dans une matrice solide constitué par des grains consolidés. Ces pores peuvent être interconnectés, pour laisser infiltrer le fluide, ou non et saturé par un fluide (pour plus d’information, les lecteurs intéressés pourront consulter les références de M. Kaviany [5] ou D. Nield et A. Bejan [6]). La complexité de ce milieu poreux impose l’introduction de la notion de modèle pour représenter d’une façon macroscopique les mouvements des particules fluides au sein d’une matrice poreuse, dont l’objectif est d’expliquer même d’une façon approximative le phénomène de transfert de chaleur et de concentration dans les milieux poreux. L’objet du présent chapitre est de présenter une synthèse une sur les travaux de recherche déjà menés sur le phénomène de la convection naturelle et thermosolutale dans les milieux poreux. 1.2 Historique de la convection naturelle en milieu poreux Pour mener une étude du phénomène de la convection naturelle dans une couche poreuse, il faut caractériser le mouvement du fluide au sein de cette matrice poreuse. Dû à la complexité 22 Chapitre 1 : Revue Bibliographique de cette matrice poreuse, il s’avère impossible de connaitre exactement le mouvement de fluide saturant le milieu poreux. D’où l’introduction de la notion du modèle pour décrire d’une façon macroscopique le mouvement des particules fluides au sein d’une couche poreuse ainsi que le transfert de chaleur engendré. Le modèle empirique le plus simple pour décrire le mouvement de fluide au sein d’une couche poreuse est celui de H. Darcy [9] [10]. Ce modèle est limité pour des écoulements lents. Plus tard, ce modèle a été corrigé pour être mieux adapté à des écoulements à grand nombre de Reynolds. En se basant sur des données expérimentales, un terme non-linéaire de second ordre entre la vitesse d’infiltration et le gradient de pression a été ajouté par Forchheimer [11] pour tenir compte des effets d’inertie pour des écoulements à grandes vitesses. Les effets des parois (contraintes visqueuses) sont pris en considération en modifiant la loi de Darcy, la modification a été présentée par Brinkman [12] [13]. Les travaux de recherche utilisant comme équation de mouvement la loi de Darcy, sont très en abondence dans la littérature. Horton et Rogers [15] et Lapwood [16] furent parmi les premiers à mener une étude de la convection naturelle dans un milieu poreux isotrope à porosité uniforme. Depuis ces premier travaux, l’étude des mouvements convectifs au sein d’une couche horizontale poreuse isotrope à porosité uniforme saturée par un fluide et chauffée par le bas a fait l’objet d’un grand nombre de travaux dans le domaine des milieux poreux. Dans les applications industrielles, on trouve une multitude de géométries selon le besoin de l’utilisation. Cela exige une étude du phénomène pour différentes géométries dont l’objectif est de répondre aux besoins scientifique et industriel qui s’avère le plus important. En effet, l’étude du phénomène de la convection naturelle dans les enceintes peut être classée en deux grands groups ; les enceintes rectangulaires et les enceintes non-rectangulaires. Les investigations menées sur la convection naturelle dans des géométries rectangulaires remplies par des milieux poreux à porosité uniforme sont très abondantes dans la littérature [17-27]. Récemment, C. Revnic et T. Grosan [28] ont utilisé une cavité rectangulaire d’une dimension infinie pour étudier le phénomène de la convection naturelle avec un bidisperse porous medium (BDPM) en se basant sur le modèle proposé par Nield and Kuznetsov [29] and Rees et al [30]. Un (BDPM) est milieu poreux standard composé d’une phase solide et des pores saturés par un fluide, mais la phase solide peut être considérée comme un autre milieu poreux avec les mêmes propriétés physiques.Les surfaces horizontales sont considérées adiabatiques. Les surfaces latérales sont maintenues à des températures constantes et différentes. Le nombre de Rayleigh pris dans cette investigation n’a pas excédé 103. Ces auteurs ont montré que le transfert thermique est dominé par la conduction pour des grands nombres de Rayleigh. La dimension de la cellule intérieure des contours de convection augmente avec l’augmentation de nombre de Darcy, la conductivité thermique influence sur l’orientation de la cellule centrale de convection. Stewart et Dona [31], Prasad et Chul [32] ont étudié le phénomène de la convection naturelle dans une enceinte cylindrique verticale da rapport d’aspect de l’ordre de l’unité remplie par un milieu poreux générant de la chaleur, pour des nombres de Rayleigh petits, et nettement élevés respectivement mais restent inférieur à 104. Les surfaces horizontales de la cavité cylindrique sont supposées isothermes. Ces auteurs ont tiré comme résultats que les stratifications des isothermes se resserrent vers le haut de la paroi latérale de l’enceinte en 23 Chapitre 1 : Revue Bibliographique augmentant le nombre de Rayleigh, ainsi que l’apparition des cellules secondaire pour des nombres de Rayleigh plus élevés. L’utilisation d’un nombre de Rayleigh inférieur à 104 peut être expliquée par le fait d’utiliser la loi de Darcy pour modéliser l’infiltration des particules fluides dans la matrice poreuse limite l’augmentation du nombre de Rayleigh, car la loi de Darcy est limitée pour des écoulements à des champs des vitesses moyens. Les effets d’inertie ainsi que les effets des contraintes visqueuses n’étaient pas pris en considération, donc pour des grands nombres de Rayleigh le problème d’instabilité numérique s’impose. Yasin Varol et al [33] ont étudié le phénomène de la convection naturelle dans une enceinte triangulaire remplie par une matrice poreuse à porosité constante et chauffée par le bas. Le coté latéral vertical de l’enceinte est supposé rigide imperméable et adiabatique. Le modèle adopté pour caractériser le mouvement de fluide au sein de la matrice poreuse est celui de Darcy. L’investigation est faite pour différentes valeurs de Nombre de Rayleigh (50≤Ra≤1000) et du rapport d’aspect de 0.25 à 1. A partir des résultats obtenus, ils ont trouvé que le taux de transfert thermique augmente avec la diminution de rapport d’aspect, ainsi que l’écoulement présente beaucoup de cellules pour des nombres de Rayleigh plus grands. Yasin Varol et al [34] reviennent deux ans après pour faire une étude du phénomène de la convection naturelle dans une enceinte trapézoïdale pour continuer les travaux déjà menés dans ce cadre de géométrie [35-38] tout en considérant une porosité constante. L’enceinte est maintenue à des températures constantes sur les parois latérales inclinées. Quant aux parois horizontales, elles sont considérées rigides et adiabatiques. L’investigation est faite pour différents nombre de Rayleigh (100≤Ra≤1000), différentes angles d’inclinaison de l’enceinte et différentes valeurs du rapport d’aspect. En se basant sur les résultats obtenus, ces auteurs trouvent que le taux de transfert thermique augmente avec l’augmentation du nombre de Rayleigh et diminue avec la diminution de l’angle de l’inclinaison de l’enceinte. La distribution de la température est influencée par l’angle d’inclinaison de la paroi, elle engendre un écoulement multicellulaire, ce qui influence sur la stratification des isothermes. Un autre type de géométrie étudié par Yasin Varol et al [39], est celui d’une géométrie rectangulaire divisée en deux triangles adjacents et remplie par une matrice poreuse à porosité uniforme. Les parois horizontales sont considérées adiabatiques, alors que les parois verticales sont maintenues à des températures constantes. En adoptant le modèle de Darcy pour décrire le mouvement de fluide dans le milieu poreux. Le modèle de Darcy est limité pour des écoulements à faible nombre de Reynold (faible vitesse). Des instabilités numériques apparaissent pour des grands nombres de Rayleigh dans les problèmes adoptant le modèle de Darcy. L’extension de Brinkman-Forchheimer (EBFD) permet de prendre en compte les effets des contraintes de cisaillement macroscopiques ainsi que les effets d’inertie. Ce qui lui rend plus au moins mieux adapté pour des écoulements lorsque les vitesses sont importantes ou des grandes perméabilités. En effet, Kladias et Prasad [40] ont étudié la convection naturelle dans une couche poreuse horizontale et chauffée par le bas. Le modèle adopté pour caractériser le mouvement de fluide dans cette couche poreuse est celui de Darcy étendu par Brinkman et Forchheimer (EBFD). Le nombre de Rayleigh critique d’amorcement de l’écoulement est inferieur par comparaison avec celui dans le modèle de Darcy, avec une réduction de la circulation des particules fluides due aux effets des contraintes visqueuses et des effets d’inertie prises en compte dans 24 Chapitre 1 : Revue Bibliographique l’équation de mouvement [41]. La diminution de l’intensité de l’écoulement réduit en effet le transfert thermique par convection. Ce nombre de Rayleigh critique est influencé par le rapport de conductivité solide-fluide, il augmente avec la diminution du rapport de conductivité. L’intensité de l’écoulement augmente avec l’augmentation du nombre de Prandtl fluide et un régime asymptotique est atteint lorsque les champs de température et d’écoulement deviennent insensibles à la variation du nombre de Prandtl. Avec l’accroissement du nombre de Prandtl, l’influence des termes d’inertie devient très faible, ainsi le comportement asymptotique tend vers celui de l’extension de Brinkman. Tanmay Basak et al ont étudié le phénomène de la convection naturelle dans un milieu poreux à porosité uniforme mais en adoptant le modèle de Brinkman-Forchheimer avec source thermique uniforme et non-uniforme dans une géométrie rectangulaire [42] et trapézoïdale [43]. Les équations gouvernantes ainsi obtenues sont résolues par la méthode des éléments finis. L’investigation est faite pour différentes valeurs des nombres de Darcy, de Prandtl et de Rayleigh, à noter qu’ils ont considéré des valeurs de nombre de Rayleigh un peu élevé puisqu’ils ont adopté le modèle de Brinkman-Forchheimer qui s’avère mieux adapté pour des écoulements à grandes vitesses. Ces auteurs ont observé que le transfert thermique est dominé par la conduction pour des valeurs du nombre de Rayleigh inférieur à 7.103 et 8.103, pour une cavité rectangulaire et trapézoïdale respectivement, dans le cas d’un chauffage uniforme. Alors que le transfert thermique est dominé par la conduction pour des nombres de Rayleigh inférieurs à 3.103 et 5.103, pour une cavité rectangulaire et trapézoïdale respectivement, pour un chauffage non-uniforme. Dans le domaine de convection, le nombre de Nusselt augmente dans le cas d’un chauffage non-uniforme. Une corrélation entre le nombre de Nusselt caractérisant le transfert thermique avec les nombres adimensionnels caractérisant l’écoulement a été établi par ces auteurs. Le phénomène de dispersion thermique (variation de la conductivité thermique effective du milieu poreux avec la vitesse d’infiltration du fluide) a été étudié par Ibrahim, A. Abbas et al [44]. Le modèle adopté est celui de Brinkman-Forchheimer. Les équations gouvernantes sont résolues par la méthode des éléments finis (FEM). La diminution de taux de transfert (nombre de Nusselt) due à l’introduction des effets des contraintes visqueuse et d’inertie et compenser par le phénomène de la dispersion thermique, puisque la conductivité thermique varie linéairement avec le module de la vitesse d’infiltration. Cela rend compte l’importance que peut jouer les paramètres caractérisant la matrice poreuse (porosité, perméabilité) dans le phénomène du transfert thermique au sein d’un milieu poreux. L’anisotropie des milieux poreux s’impose dans beaucoup d’applications industrielles, telles que les systèmes d’énergie géothermique, l’exploitation des réserves pétrolières, la prévention de la pollution des aquifères et l’isolation thermique. Ce qui pousse les chercheurs à mener des études du phénomène dans des milieux poreux anisotropes. L’étude de la convection naturelle dans un milieu poreux anisotrope dans une cavité rectangulaire est menée par Degan et al [45] et plus récemment par D. J. Krishna [46]. Ces auteurs ont observé que les propriétés anisotropes du milieu ont une influence significative sur le comportement de l’écoulement ainsi que le transfert de chaleur. A. Mrabti [47] a examiné le phénomène de la convection naturelle dans une enceinte cylindrique de rapport d’aspect égal à l’unité, et saturé par un fluide newtonien de nombre de Prandtl égal à 0.71. L’enceinte est chauffée par le bas, la paroi latérale est supposée rigide, imperméable et adiabatique. L’auteur a remarqué qu’en augmentant le nombre de Rayleigh 25 Chapitre 1 : Revue Bibliographique thermique la structure de l’écoulement devient bicellulaire avec une intensification de l’écoulement lorsqu’on augmente la porosité du milieu. Cette structure bicellulaire disparait lorsque le nombre de Darcy augmente. L’auteur a aussi fait une étude comparative entre le modèle empirique de Darcy étendu par Brinkman et Forchheimer EBFD pour tenir compte des effets des contraintes visqueuses et des effets d’inertie et le modèle REB (Réduction des Equations de Bilan). Pour les deux modèles une augmentation du nombre de Darcy, pour un nombre de Rayleigh et une porosité donnée, engendre une intensification de l’écoulement et une amélioration du taux de transfert. Alors que pour un nombre de Rayleigh et Darcy donnés, le taux de transfert de chaleur croit avec la porosité pour le modèle REB, mais pour le modèle de EBFD cette croissance n’apparait que pour un maillage plus fin. Le taux de transfert ainsi que l’intensité de l’écoulement sont indépendants de la porosité pour un nombre de Rayleigh-Darcy (Ra*Da≈100), alors qu’une diminution de la porosité engendre une réduction du taux de transfert indépendamment du maillage et on note une intensification de l’écoulement pour un maillage plus fin. L’effet des parois n’influence pas sur l’écoulement de fluide d’une manière directe (effet des contraintes visqueuses). Mais elles peuvent influencer sur l’arrangement des grains constituant la matrice poreuse créant ainsi une désorganisation traduit par une augmentation de la porosité tout en approchant des parois. Une relation empirique traduisant cette variation de la porosité près des parois est présentée dans les travaux de ces auteurs [48-54]. Shih-Wen Hsiao et al [55] ont étudié numériquement la convection naturelle d’une cavité cylindrique chauffée et incorporée dans un milieu poreux. La porosité varie approximativement par une fonction exponentielle tout en approchant la paroi latérale du cylindre. Les effets non-Darciens et la dispersion thermique sont pris en considération dans l’équation de mouvement et l’équation d’énergie. Comme résultats, ils ont trouvé que la variation de la porosité tend à augmenter le gradient de la température près de la paroi latérale de la cavité. L’effet de la dispersion thermique est négligeable pour des nombres de Rayleigh petits. En tenant compte de la variation de la porosité et la dispersion thermique, les nombres de Nusselt moyens qui traduisent le taux de transfert thermique sont proches de ceux trouvés expérimentalement. Des résultats qualitativement semblables à ceux trouvés par Shih-Wen Hsiao et al sont obtenus par Jiin-Yuh Jang et al [56], D. Pal et I.S. Shivakumara [57], A.M. Elaiw [58] qui ont étudié l’effet de la variation de la porosité sur la convection naturelle d’une plaque semiinfinie incorporée dans un milieu poreux. P.Nithiarasu et al [59] ont étudié la convection naturelle dans une cavité rectangulaire remplie par un milieu poreux non-Darcien en tenant compte des effets des contraintes visqueuses et d’inertie dans l’équation de mouvement qui est réduite aux équations de Navier-Stokes. La porosité est supposée variable selon une loi empirique qui suit une fonction exponentielle. L’investigation est faite pour différentes valeurs de nombres de Darcy et de Rayleigh. 1.3 Historique de la convection thermosolutale en milieu poreux 26 Chapitre 1 : Revue Bibliographique La convection thermosolutale (transfert de masse et chaleur s’opposent ou coopèrent) occupe une place très importante dans les applications industrielles telles que les systèmes d’énergie géothermique, la croissance cristalline où l'on essaie d'obtenir un monocristal à partir d'un mélange fondu, la dynamique du noyau terrestre, siège d'une solidification par ségrégation, l’exploitation des réserves pétrolières, la pollution des sols et la géologie, cela a motivé les chercheurs et industriels à mener des recherches dans ce cadre dont l’objectif principal est de comprendre les différents mécanismes résultants des mouvements convectifs engendrés. La première étude menée sur le phénomène de convection thermosolutale dans une couche poreuse isotrope horizontale d’extension infinie chauffée par le bas et soumise à un gradient de concentration vertical a été effectué par D. Nield [60]. Cet auteur a déterminé le nombre de Rayleigh critique marquant l’amorcement du phénomène de la convection pour différentes conditions aux frontières. D. Nield a aussi pu montrer que le soluté joue un rôle de stabilisant alors que la chaleur celui d’un déstabilisant. Des écoulements convectifs oscillants peuvent se déclencher à des nombres de Rayleigh inférieurs au nombre de Rayleigh supercritique. Les critères pour l’existence de la convection croissante ou oscillante ont été également dérivés dans cette investigation. Ce travail a été étendu et généralisé plus tard par Taunton et al [61]. Dans cette investigation, trois régimes convectifs ont été trouvés. Un premier régime stable (état de repos du fluide), un second régime dit oscillant caractérisant la transition du régime stable au régime oscillant. Le dernier régime est celui caractérisant l’apparition du phénomène convectif pour des nombres de Rayleigh supérieurs au nombre de Rayleigh supercritique. Poulikakos [62] a effectué une étude du phénomène de la convection double-diffusive dans une couche poreuse horizontale en utilisant la loi de Darcy étendue par Brinkman (des effets des contraintes visqueuse sont pris en considération) pour caractériser le mouvement de fluide au sein de cette couche. Trevisan et Bejan [63] ont étudié théoriquement et numériquement le phénomène de la convection thermosolutale dans une couche poreuse isotrope chouffée et salée par le bas pour des grands nombres de Rayleigh thermiques. Murray et Chen [64] ont effectué une étude expérimentale du phénomène dans les milieux poreux isotropes à porosité uniforme. Les expériences ont été menées sur un dispositif composé d’une boîte métallique remplie de billes de verre saturées avec de l'eau distillée. Cette boite est soumise à des flux de masse et de chaleur. Les conditions aux limites imposées à un système diffèrent d’une application à l’autre et influence sur la structure d’écoulement de la convection ainsi que sur le taux de transfert de la chaleur et du soluté. Rosenberg et Spera [65] ont effectué une étude du phénomène de transfert de masse et de chaleur au sein d’une cavité remplie par une matrice poreuse soumise à une gradient de température verticale et une variété de conditions initiales et des conditions aux frontières. Ce travail montre que la structure et la dynamique de l’écoulement ainsi que le transfert de masse et de chaleur dépondent fortement du Rapport des Poussées des forces solutale et thermique pour des nombres de Rayleigh et Lewis constants. Une étude de la convection double diffusive au sein d’une couche poreuse isotrope soumise à des flux uniformes de chaleur et de soluté imposés à la paroi inférieure a été menée par Mamou et al [66] et Amahmid et al [67]. Une bonne concordance a été trouvée dans cette investigation entre les résultats obtenus analytiquement par Sen et al. [68] et numériquement 27 Chapitre 1 : Revue Bibliographique par Alavyoon [69]. Ils se sont focalisés particulièrement au cas où les forces de poussées thermiques et solutales s’opposent et de même intensité. Les nombres de Rayleigh critiques marquant l’amorcement du phénomène de la convection ont été calculés analytiquement pour différents nombres de Lewis et Darcy. Ces auteurs ont trouvé que le nombre de Rayleigh thermique critique augmente lorsque le nombre de Darcy augmente pour un nombre de Lewis égal à 1. Pour des nombre de Rayleigh supérieur au nombre critique l’augmentation du nombre de Darcy réduit l’intensité de l’écoulement ainsi que le taux de transfert thermique et solutale. Dans une étude basée sur la stabilité linéaire, Mahidjiba et al [70] illustrent l’effet des conditions aux limites thermiques et solutales de type Neumann et Dirichlet respectivement, sur la convection thermosolutale dans une cavité rectangulaire horizontale remplie par un milieu poreux isotrope à porosité uniforme. Les auteurs montrent alors qu’il existe trois nombres de Rayleigh critiques, le nombre de Rayleigh supercritique, Rayleigh sur-critique et Rayleigh oscillant. Ils montrent aussi que pour des conditions aux limites thermique et solutale de type Dirichlet et Neumann respectivement, la structure de l’écoulement convectif est monocellulaire indépendamment de la valeur du rapport de forme pour (NLe < -1). Alors que pour un rapport de forme pour (NLe ≤ -1), l’écoulement est inconditionnellement stable selon la stabilité linéaire. R. Bennacer et al [71] ont effectué une étude numérique et analytique concernant le transfert combiné de chaleur et de masse dans une cavité rectangulaire remplie par un milieu poreux homogène et présente une anisotropie thermique. Le modèle de Darcy-Brinkman est adopté pour caractériser l’écoulement du fluide dans le milieu poreux. Une situation où le transfert de masse est maximal a été établie pour une valeur critique du taux d’anisotropie thermique. Les auteurs ont établi une corrélation globale permettant de prédire le transfert de masse pour les milieux thermiquement anisotropes en régime de Darcy. Un critère de validité de cette corrélation a également été défini. Bourich et al [72] ont effectué une analyse numérique de la convection double diffusive dans une cavité carrée remplie par un milieu poreux. Des températures et concentrations constantes sont appliquées sur les parois horizontales et verticales respectivement. Il a été démontré que pour un certain nombre de rapports de poussée, supérieur à un N critique, les solutions multiples disparaissent. Par contre, une solution monocellulaire se maintient quand la convection se favorise (N > 0) ou s’oppose (N < 0). Des corrélations des valeurs critiques, pour lesquelles la transition de l’écoulement monocellulaire naturel vers l’écoulement monocellulaire antinaturelont été proposés. M.F. El-Amin [73] a examiné l’effet de la double dispersion à savoir, la dispersion thermique et la dispersion solutale, sur le phénomène de la convection thermosolutale. L’extension de Forchheimer de la loi de Darcy a été considérée pour l’équation de mouvement de fluide dans la matrice poreuse. L’effet combiné de la dispersion thermique et la diffusivité solutale sur le profil de la vitesse et sur le transfert de masse et de chaleur dans un milieu poreux Darcien et Non-Darcien pour divers paramètres de contrôle tels que le nombre de Lewis, le nombre de Rayleigh et le rapport des poussée a été illustré. L’auteur a observé, dans le cas où la dispersion n’est pas prise en considération, une amélioration du taux de transfert de chaleur avec l’augmentation du nombre de Lewis dans le cas où les forces de poussée s’opposent. Le contraire a été observé pour le cas où les forces de poussée se favorisent. Alors que le 28 Chapitre 1 : Revue Bibliographique transfert de masse traduit par le nombre de Sherwood s’améliore avec l’augmentation du nombre de Lewis dans les deux cas. Lorsque la dispersion thermique est tenue en compte, le profil de la vitesse diminue, alors que les profils de la température et de la concentration augmentent avec l’augmentation du coefficient de correspondance entre la diffusivité thermique et la vitesse. Les recherche menées dans le phénomène du transfert conjugué de chaleur et de masse dans les milieux poreaux saturé par un fluide non-Newtonien est très important due à leur diverses applications industrielles. Ching-Yang Cheng [74] a étudié le phénomène du transfert de masse et de chaleur par convection naturelle d’une plaque maintenue à des flux de chaleur et de masse variables dans un milieu poreux saturé par un fluide non-Newtonien suivant une loi de puissance. L’auteur a observé que l’existence d’un gradient de pression dans la loi de puissance du fluide réduit le profil de la vitesse ainsi que le transfert de chaleur et de masse traduit par le nombre de Nusselt et Sherwood respectivement. Une augmentation de la composante de la loi de puissance améliore le transfert thermique et solutal. Récemment N. Retiel et H. Bougurra [75] ont étudié l’influence du nombre de Rayleigh thermique et du nombre de Lewis sur la structure de l’écoulement et la distribution de la température et de concentration du phénomène de la convection thermosolutale dans une cavité demi-cylindrique horizontale fermée chauffée et salée par la paroi horizontale qui coupe le cylindre verticalement en deux. L’investigation est faite pour différents rapports des poussées des forces themique et solutale N dans le cas où les forces de poussé s’opposent (N<0) ou s’additionnent (N>0), pour un nombre de Prandtl=0,7.D’prés les résultats trouvés, les auteurs ont remarqué que les profils de la température et de la concentration varient considérablement en fonction des nombres de Rayleigh thermique et du nombre de Lewis. Ils ont remarqué que pour un nombre de Lewis plus grand la stratification solutale est faible en forme de panache repoussée par une stratification thermique dominant le cœur de la cavité avec une augmentation du taux du transfert solutal à proximité de la paroi. Par contre, pour un nombre de Lewis égal à l’unité les stratifications thermique et solutale se développent d’une façon similaire. Fu-Yun Zhao et al [76] ont étudié la convection double diffusive dans une cavité rectangulaire d’une extension infinie. La cavité est partiellement chauffée et salée par une des parois verticales, alors que le reste est supposé rigide imperméable et adiabatique. Une série d’expériences numériques a été menée pour différentes valeurs des nombres adimensionnels de contrôle à noter, le nombre de Darcy, Lewis, rapport des poussées et la localisation du segment qui représente la source de la chaleur et le soluté. Il a été remarqué que la localisation du segment source de chaleur et de concentration influence sur la structure d’écoulement ainsi que sur le taux de transfert de chaleur et de masse. L’augmentation du nombre de Lewis améliore considérablement le taux de transfert de masse et une nette diminution du taux de transfert de chaleur. Très récemment, A.C. Baytas et al [77] ont étudié la convection double diffusive dans une géométrie rectangulaire remplie partiellement par un milieu poreux dans le coté inférieur de la cavité et saturé par un fluide newtonien. Alors que la partie supérieure de la cavité est remplie par un fluide newtonien. Les parois horizontales sont supposées rigides imperméables et adiabatiques. Les parois horizontales sont maintenues à des températures et concentrations uniformes. Le mouvement du fluide dans la matrice poreuse est décrit par l’extension de Brinkman-Forchheimer de la loi de Darcy. Des conditions de continuités pour 29 Chapitre 1 : Revue Bibliographique la température, la concentration et la vitesse ont été considérées pour passer du milieu fluide au milieu poreux. Ce problème est investigué dans deux cas, cas où l’interface fluide-milieu poreux est horizontale et cas où l’interface fluide-milieu poreux contient un pas (A) dans le milieu surface de contacte. Les auteurs ont montré que la convection s’amorce avec un rouleau dans le sens trigonométrique dans la région fluide-milieu poreux pour une interface horizontale. Lorsque le facteur A augmente la structure présente un écoulement multicellulaire avec un changement de sens pour quelques cellules. Le taux de transfert thermique et solutal (Nusselt et Sherwood respectivement) s’améliore sur la paroi active de la cavité avec l’augmentation du facteur A. Chapitre 2 : Formulation Mathématique 30 Chapitre 2 : Formulation Mathématique 2.1 Introduction La description du mouvement d’un fluide saturant une matrice poreuse est généralement impossible à cause de la complexité et la difficulté de bien déterminer les paramètres qui caractérisent un milieu poreux à savoir : la porosité et la perméabilité. C’est pour cette raison que la notion de modèle a été introduite pour essayer de décrire le mouvement du fluide et le transfert de chaleur au sein de la matrice poreuse de façon macroscopique. Le modèle de base le plus simple qui permet de décrire le mouvement d’un fluide dans un milieu poreux est celui basé sur la loi de Darcy [5]. Ce modèle lie la chute de pression à la vitesse d’infiltration dans la matrice poreuse. Cette loi phénoménologique a porté le nom de Henry Darcy qui a justifié l’hypothèse proposée par Depuit en 1854. Ce dernier fut le premier à déduire, en se basant sur des expériences faites sur des filtres à eau à London, que la chute de pression est proportionnelle à la vitesse d’infiltration dans la matrice poreuse. En effet, cette loi est limitée à des écoulements lents et stationnaires en milieu homogène isotrope (faible nombre de Reynolds). Elle a montré sa défaillance pour les écoulements à grande vitesse. Dans le but d’élargir le domaine de validité de cette loi et détendre son champ d’application, Brinkman a ajouté, en 1947 [6], un terme qui tient compte des effets des contraintes visqueuses adjacentes aux parois. Ce terme contient la viscosité effective qui est fonction de la porosité du milieu et de la viscosité du fluide saturant la matrice poreuse ainsi que du Laplacien de la vitesse pour tenir compte de la rigidité et de l’adhérence aux parois. Une autre extension empirique a été introduite par Forchheimer [6] afin de tenir compte des effets d’inertie pour des écoulements à grande vitesse. L’extension de Brinkman-Forchheimer de la loi de Darcy (EBFD) a élargi le champ d’application de cette loi phénoménologique de Darcy tout en gardant les deux concepts suivants: - Les gradients de pression et la gravité sont les seules forces gouvernant l’écoulement. La vitesse d’écoulement est linéairement proportionnelle à la somme de ces deux forces. Cette extension est très adaptée à la description des écoulements dans un milieu poreux puisqu’elle permet de tenir compte à la fois des effets d’inertie et de la diffusion visqueuse. 2.2 Equations vectorielles gouvernantes d’un milieu poreux La convection naturelle thermosolutale qu’elle soit dans un milieu fluide libre confiné ou dans un milieu poreux est un transport macroscopique de la matière d’un milieu chaud vers 31 Chapitre 2 : Formulation Mathématique un milieu qui l’est moins. Ce transport est dû à un changement de la densité du fluide en contact avec les deux sources. Au sein de ces mouvements convectifs l’énergie se transmet du milieu chaud vers le milieu moins chaud. La résolution d’un tel problème consiste en la détermination des champs des vitesses, de température et de concentration en chaque point de la cavité occupée par le fluide considéré. Dans ce qui suit, nous allons établir les équations qui gouvernent ce phénomène de convection naturelle dans une matrice poreuse afin d’étudier le processus de transfert de l’énergie par ces mouvements convectifs du fluide. 2.2.1 Equation de continuité L’équation de continuité décrit la loi de conservation de la masse. Pour établir cette équation dans un milieu poreux, nous considérons un parallélépipède comme un volume de contrôle avec une porosité ε et utilisons les coordonnées cartésiennes. Figure 1: Volume élémentaire dans le systéme des coordonnés cartisiènnes Ce volume élémentaire contient dans ces pores une masse de fluide : dx1 dx2 dx3 (2.1) La quantité de masse échangée par ce volume dans un intervalle de tempe dt est : dx1 dx2 dx3 dt t (2.2) Les flux de masse traversant les surfaces dx2 dx3 à x1 et x1 dx1 sont : 32 Chapitre 2 : Formulation Mathématique V1 x dx2 dx3 dt (2.3) 1 V1 x dx dx2 dx3 dt V1 x dx2 dx3 dt V1 dx1dx2 dx3 dt 1 1 x1 1 (2.4) Donc, la variation de masse de fluide dans la direction x1 est : V1 dx1dx2 dx3 dt x1 (2.5) On procède de la même manière dans les autres surfaces de l’élément de volume et on trouve : V1 dx1dx2 dx3 dt x1 V2 dx1dx2 dx3 dt x2 3 i 1 V3 dx1dx2 dx3 dt x3 Vi dx1dx2 dx3dt xi Le taux de variation de la masse pendant l’intervalle de temps dt est égal au changement de flux de masse à travers cet élément de volume dx1 dx2 dx3 3 Vi dx1dx2 dx3 dt dx1dx2 dx3 dt t xi i 1 (2.6) Par conséquent, l’équation de conservation de masse s’écrit sous la forme : div V 0 t (2.7) Pour un fluide incompressible, l’équation de conservation de masse s’écrit sous la forme suivante : div V 0 (2.8) 2.2.2 Equation d’énergie Pour établir l’équation d’énergie issue du premier théorème de la thermodynamique dans un milieu poreux, on fait recours à quelques simplifications et quelques approximations dans le but d’enlever la complexité et l'hétérogénéité du milieu poreux. Pour cela, on considère un cas simple où le milieu est isotrope et où les effets radiatifs et la dissipation visqueuse sont négligeables. Les pores sont interconnectés pour former un milieu homogène isolé du milieu solide (Figure2.2), comme si nous avons deux milieux adjacents chacun à ses propres propriétés thermodynamiques. On suppose aussi qu’il y a équilibre thermique entre la phase 33 Chapitre 2 : Formulation Mathématique solide et fluide (Tf=Ts). Où Tf et Ts représentent respectivement les températures des phases fluide et solide. On admet aussi qu’il n’y a pas de transfert thermique entre les deux phases solide et fluide [5]. Figure 2: l’approche prise dans ce cas de transfert thermique La fraction de volume pour chaque phase sera définit comme suit : Pour la phase solide nous avons : 1 C S TS 1 .S TS (2.9) t Et pour la phase fluide nous avons : C f Tf C f t (2.10) (2.11) C f v.T f . f T f Tf t C f V .T f . f T f Les indices f et s réfèrent respectivement à la phase fluide et solide. Dans les équations de transfert précédentes nous avons supposé que la surface poreuse est égale à la porosité. Par exemple, S TS est le flux de chaleur par conduction à travers le solide, et donc . S TS est le taux de transfert par conduction par unité de volume du solide. En adoptant l’hypothèse mentionnée auparavant ( T f TS T ), et en ajoutant l’équation 2.9 à l’équation 2.10 on trouve : C m T C f V .T e .T t (2.12) Où : C m C f 1 C S (2.13) 34 Chapitre 2 : Formulation Mathématique La conductivité thermique du milieu poreux e dépond en général des conductivités thermiques des phases fluide et solide f , S respectivement, et de la façon avec laquelle s’effectue le transfert thermique au sein de la matrice poreuse. Si le transfert s’effectue en parallèle, la conductivité thermique est alors la moyenne arithmétique pondérée des conductivités f , S . e f 1 S (2.14) Si la structure et l’orientation du matériau exigent un transfert thermique en série poreux de tel sort que le flux de chaleur traverse à la fois la phase solide et la phase fluide alors la conductivité thermique du bloc s’écrit sous la forme suivante : 1 1 e f S (2.15) D’autres formules de corrélations ont été proposées dans le but de mieux contrôler ce phénomène de transfert dans de tels milieux complexes. Mais en générale, eP , eS , présentent des limites supérieures et inferieures respectivement de la conductivité globale de la matrice poreuse. Si on divise l’équation 3 par C f on trouve l’équation d’énergie suivante : T V .T k e . T t (2.16) Où : C m C f ke et e C f 2.2.3 Equation de concentration La diffusion d’une concentration C dans la matrice poreuse peut être représentée sous la forme suivante à l´aide de la loi de Fick multipliée par la fraction de volume des vides : C v.C . DC t (2.17) En utilisant la relation de Dupuit-Forchheimer [9] , V v , cette équation devient : C V .C . DC t (2.18) D est la diffusivité du milieu poreux. 35 Chapitre 2 : Formulation Mathématique 2.2.4 Equation de conservation de la quantité de mouvement en milieu poreux Les mouvements de convection naturelle dans un milieu fluide libre sont régis par les équations de Navier-Stokes déduites des bilans de masse et de quantité de mouvement. Cependant, l’équation qui régit le mouvement d’un fluide au sein d’un milieu poreux est basée sur une loi d’origine empirique (loi de Darcy 1854. Dans le but d’élargir son domaine de validité, des corrections ont été proposées pour tenir compte des effets des parois (extension de Brinkman), et des effets d’inertie (extension de Forchheimer). - Loi de Darcy La loi de Darcy sous forme générale pour un écoulement laminaire stationnaire dans un milieu poreux homogène isotrope est : V K g p (2.19) Contrairement à la porosité ε qui ne dépend que de l’arrangement des grains qui forment la matrice poreuse, la perméabilité K dépend des dimensions des pores (diamètres des grains Dg) et de la porosité. Dans le but de trouver une relation entre la perméabilité et la porosité plusieurs modèles ont été proposés. Dans notre travail, on a adopté le modèle de rayon hydraulique, où la perméabilité et la porosité sont liées par la relation de Carman-Kozeny suivante, estimée pour un lit uniforme de grains: K 3 Dg2 180 1 2 (2.20) - Equation de Brinkman Dans le but de prendre en considération les effets des contraintes visqueuses, Brinkman a ajouté un terme à la loi de Darcy : p K V g ~ V (2.21) Le terme ajouté est analogue au terme Laplacien qui apparaît dans l'équation de NavierStokes. La viscosité effective dépond de la viscosité du fluide et de la porosité. Plusieurs corrélations existent dans la littérature, nous avons adopté la corrélation générale suivante : ~ 1 (2.22) 36 Chapitre 2 : Formulation Mathématique - Equation de Forchheimer La loi de Darcy est une loi linéaire de la vitesse d’infiltration valide pour des écoulements à petit nombre de Reynolds, Re, qui est de l’ordre de l’unité. Si la vitesse d’infiltration augmente ce qui sera traduit par une augmentation du nombre de Reynold tout en restant dans l’intervalle de 1 à 10. Une déviation de la linéarité de la loi de Darcy est observée. Cette déviation du régime Darcien au régime non-Darcien est due aux effets d’inertie qui apparaissent avec l’augmentation de la vitesse. Dans le but de prendre en considération les effets d’inertie, la loi linéaire de Darcy a connu une modification en ajoutant un terme nonlinaire : C p V g 1F/ 2 V V (2.23) K K Où CF représente une constante non-dimensionnelle. L’équation (2.20) est une modification d’une équation qui porte le nom de Dupuit (1863), Forchheimer (1901) et See Lage (1998). Ce paramètre, CF, dépond de la nature du milieu poreux [8]. Dans notre travail, on a utilisé 180 l’expression C F 3 / 2 qui est fonction de la porosité. - Extension de Brinkman-Forchheimer de la loi de Darcy Brinkman a ajouté un terme à l’équation de Darcy pour prendre en compte les effets des contraintes visqueuse, Forchheimer, de sa part, a ajouté un terme pour tenir compte des effets d’inertie pour des écoulements à grande vitesse (grand nombre de Reynolds). Pour tenir compte des effets des parois et d’inertie simultanés, on a ajoute les deux termes à la loi de Darcy pour élargir le domaine de validité de cette loi, et par analogie avec l’équation de Navier-Stokes l’extension de Brinkman-Forchheimer de la loi de Darcy dans le régime nonstationnaire s’écrit sous la forme : 1 V V V . t C V g p ~V F V V K K 1/ 2 (2.24) 2.2.5 Variation de la porosité La porosité d’un matériau formé par des grains ou des fibres consolidées ne peut pas être uniforme avec une valeur bien déterminée puisque les grains qui forment ce matériau ne peuvent pas avoir la même forme et la même taille et être arrangés d’une manière uniforme. Il y a une augmentation de la porosité dès qu’on s’approche des parois parce que ces dernières empêchent les grains de prendre une forme plus compacte. Par ailleurs, les expériences ont montré que la porosité varie exponentiellement avec le rayon de l’enceinte (Figure 2.3). 37 Chapitre 2 : Formulation Mathématique Figure 3: la variation de la porosité prés des parois La plupart des chercheurs ont supposé une variation de la forme suivante [5][6] : 1 C por e R r (2.25) Ou est une constante qui dépend du diamètre des grains (=η/Dg), et Cpor est une constante 1 . non-dimensionnelle fonction de la porosité loin des parois C por 2.2.6 Approximation de Boussinesq Dans l’étude du phénomène de la convection naturelle, c’est la variation de la densité sous l’effet du gradient de température et de concentration qui engendre les mouvements convectifs au sein de l’enceinte. Par conséquent, la densité volumique doit être fonction de la température et de la concentration et une équation d’état est nécessaire pour compléter les équations de conservation de masse et de quantité de mouvement et l’équation d’énergie. Ces variations de la densité sont alors approximées par un développement de Taylor au premier ordre [7]: 0 1 T T T0 S C C0 (2.26) Où est la densité à la température de référence et à la concentration de référence, βT le coefficient d’expansion volumique thermique et βS le coefficient d’expansion volumique solutale exprimés sous la forme suivante : βT 1 ρ ρ0 T P,S , βS 1 ρ ρ0 C P,S (2.27) L’approximation de Boussinesq consiste à considérer que les variations de la densité du fluide sont négligeables à l’exception du terme de poussé dont il faut tenir compte. L’équation 2.21, pour une convection purement thermique, devient alors : ~ C μ μ 1 V V V 1 . V ρ0 1 βT T T0 β S C C 0 g p ΔV 1F/ 2 V V (2.28) ε t ε ε ρ0 K ρ0 ρ0 K 38 Chapitre 2 : Formulation Mathématique 2.2.7 Formulation vorticité-fonction de courant Dans les écoulements bidimensionnels de convection naturelle, il est plus commode d’utiliser la formulation vorticité-fonction de courant pour éliminer la pression pour laquelle nous ne possédons aucune information. Cette formulation consiste à remplacer les variables primitives pression et vitesse par la composante non nulle du vecteur rotationnel de la vitesse et la fonction de courant . Pour éliminer la pression et faire apparaitre le vecteur on applique l’opérateur rotationnel à l’équation 2.21 stationnaire : C V V μ μ~ F VV rot . rot V rot1 βT T T0 β S C C 0 g rot ΔV rot 1/ 2 ε ε ρ0 K ρ0 K (2.29) La porosité varie exponentiellement avec le rayon suivant l’équation suivante : ε ε 1 C por e Γ R r ε χ r (2.30) Puisque la viscosité effective et le terme de Forchheimer sont fonction de la porosité, on peut les écrire sous la forme suivante : ~ 1 1 r 1 Où : C F 180 ε χ r , r 1 C por e Rr (2.31) (2.32) La perméabilité dépend de la porosité et des diamètres des grains. Puisqu’on considère, dans une première approximation dans les études des milieux poreux, que le milieu est homogène et isotrope et que les grains sont de même taille, donc le seul facteur qui influe sur la perméabilité est la porosité. Et puisque la porosité s’écrit sous une forme facile ; une constante (représentant la porosité loin des parois) multipliée par une fonction variable avec le rayon du cylindre, il est plus commode d’écrire la perméabilité sous une forme semblable à la porosité. Donc la perméabilité s’écrit sous la forme : K ε 3 Dg2 1801 ε 2 ε 3 Dg2 1801 ε 2 f r K f r (2.33) 39 Chapitre 2 : Formulation Mathématique On a : 1 χ 2 1 2 1 2 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2 1 2 2 1 2 1 2 1 2 1 1 2 1 1 1 2 2 Donc : 1801 1801 1 C por1 1 1 C por2 2 2 (2.34) D’où : r f r 1 C por1 1 r 1 C por2 r 3 (2.34) Avec : C por 1 C por1 1 2 2 C por2 2 Vue les identités suivantes : A . A A 2 rot A A 2 rot A B A .B B . A B . A A. B rot f A f rot A f A L’équation 2.28 peut être écrite sous la forme générale suivante : 1 V 1 1 V 1 V 1 V .V V . . . . V 2 1 1 1 1 1 2 . V . V V . V V .V K V T C 180 3 / 2 1 1 V T g S g V V 180 3 / 2 1 / 2 V 1/ 2 r r K K K V K 180 1/ 2 1 V 1 3 / 2 3 / 2 1 / 2 V K (2.35) 40 Chapitre 2 : Formulation Mathématique 2.3 Description du modèle 2.3.1 Configuration géométrique La configuration géométrique de l’écoulement est constituée d’une enceinte cylindrique droite de hauteur H, de rayon R et d’axe vertical illustrée sur la Figure 2.4. Cette cavité est remplie par un milieu poreux non-Darcien isotrope et saturé par un fluide Newtonien de propriétés thermodynamiques constantes exceptée la densité qui varie avec la température selon l’approximation de Boussinesq. Les bases inférieures et supérieures de la cavité sont maintenues à des températures et concentrations constantes et uniformes, respectivement, (TC ,TF) et (Cinf , Csup). Les parois latérales sont rigides et imperméables. Figure 4:la géométrie physique considérée Le système d’équations scalaires à résoudre pour cette configuration géométrique est : A V 1 U W 2U ' 2 1 2 T C 2 2 T g S g 2 2 2 1/ 2 3 / 2 z X K r K r r r z r r r U W ' W W ' r z 2 AV K 1/ 2 2 U W ' W f' ' W UW2 2' 2 K f r V 180 V 3 / 2 1 / 2 U W r K z 3W ' A V W f ' 2 2 K f 3/ 2 3/ 2 1/ 2 2 T UT WT U T 2T 1 T ke 2 2 r r z r r r z 2 C UC WC U C 2 C 1 C C D 2 2 D r r z r r r z z z (2.36) (2.37) (2.38) 41 Chapitre 2 : Formulation Mathématique Puisqu’on utilise la formulation vorticité-fonction de courant, il faut faire apparaitre la fonction de courant par le biais de l’équation de continuité: U 1 W , r z 1 r r (2.39) Le vecteur rotationnel des vitesses est relié à la fonction de courant par la relation suivante : 1 2 V e e r r r avec 1 2 r r r (2.40) 2.3.2 Conditions aux limites Les équations de base décrites précédemment sont résolues en tenant compte des conditions aux frontières spécifiques à notre problème. On peut distinguer trois types de conditions aux limites ; thermique, solutale et dynamique : - Conditions aux limites thermiques Les parois latérales peuvent être conductrices comme elles peuvent être isolantes. L’introduction d’un coefficient d’homotopie permet de tenir compte de la conductivité de la paroi latérale et d’aboutir à la condition aux limites thermique du type Fourier : Tparoi r z 1 Tparoi TC TC TF 0 H r=R (2.41) Selon la valeur du coefficient d’homotopie 0 1 , on peut distinguer trois cas : Cas d’une paroi parfaitement adiabatique (=1) : T paroi 0 r Cas d’une paroi parfaitement conductrice (=0) : z T paroi TC TC TF 0 H Cas d’une paroi semi-conductrice ( 0 1 ) : Tparoi z 1 Tparoi TC TC TF 0 r H La température est continue dans l’axe (hypothèse d’axisymétrie) donc : Taxe 0 r r=R (2.42) r=R (2.43) r=R (2.44) r=0 (2.45) 42 Chapitre 2 : Formulation Mathématique Les bases du cylindre, inférieure et supérieure, sont maintenues à des températures constantes et uniformes telles que : T TC - en z=0 T TF , en z=H (2.46) Conditions aux limites solutales Les bases de cylindre inférieure et supérieure sont maintenues à des concentrations constantes et uniformes telles que : C Cinf en z=0 , C Csup en z=H (2.47) Les parois latérales sont isolantes : C r 0 r=R (2.48) r=0 (2.49) paroi La concentration est continue suivant l’axe (hypothèse d’axisymétrie) donc : Caxe 0 r - Conditions aux limites dynamiques Les parois étant rigides et imperméables, le champ des vitesses est nulle (adhérence à la paroi), et les conditions aux frontières associées la fonction de courant sont alors exprimées par : en z=0 , z=H , r=R (2.50) 0 r z Pour admettre un écoulement bidimensionnel dans une cavité cylindrique, on suppose une symétrie axiale de l’écoulement [78]. Cette condition est traduite par : axe 0 z en r=0 (2.51) Ceci veut dire que la fonction de courant est constante cte . Pour des raisons de continuité, on prend la fonction de courant nulle sur l’axe puisqu’elle est nulle sur les parois rigides : axe 0 en r=0 (2.52) Puisqu’il n’existe pas de conditions aux limites pour la vorticité (le vecteur rotationnel des vitesses), on peut remplacer la vorticité dans l’équation de mouvement par la fonction de courant puisque nous avons une relation qui relie le vecteur rotationnel et la fonction de courant (Equation 2.33). Si on procède de cette façon l’expression de l’équation de 43 Chapitre 2 : Formulation Mathématique mouvement devient plus délicate, donc il est plus commode de trouver des conditions aux limites pour le vecteur rotationnel des vitesses au lieu de le remplacer par la fonction de courant. On déduit les valeurs de vorticité aux frontières de celles qui correspondent aux champs des vitesses et de la fonction de courant, en tenant compte des valeurs aux points intérieurs avoisinant la paroi [47]. Les valeurs limitent des champs des vitesses et de la fonction de courant, puisqu’elles existent comme conditions aux limites, permettent de déterminer le vecteur rotationnel des vitesses aux frontières. L’équation de la fonction de courant s’écrit : 1 2 1 1 2 2 r r 2 r z 2 r r (2.53) a- Vorticité à la paroi latérale L’équation de la fonction de courant aux frontières devient : r R 1 2 r r 2 (2.54) r R Puisqu’aux frontières (0) et le champ des vitesses est nul. Méthode de Thom La méthode de Thom est basée sur un développement de Taylor de la fonction de courant à un point de la paroi (r=R) R dr r R dr r dr 2 2 2 r 2 r R (2.55) r R Puisque : r R r 2 r 2 0 (2.56) r R On trouve : r R 2 dr 2 r R dr (2.57) Et donc l’expression de Thom pour la vorticité est : r R 2 dr 2 (2.58) r R dr 44 Chapitre 2 : Formulation Mathématique b-Vorticité aux parois inférieure et supérieure En tenant compte des conditions aux limites à la paroi pour la fonction de courant et les champs des vitesses, l’équation de la fonction de courant Eq.2.46 devient. z 0 , H 1 2 r z 2 (2.59) z 0 , H Les conditions d’adhérence aux parois donnent les expressions suivantes : z 0 z 0 zH , z 0 z 0 (2.60) zH Méthode de Thom Le développement de Taylor de la fonction de courant pour la surface inférieure : z dz z 0 dz z z 0 dz 2 2 2 z 2 (2.61) z 0 Pour la surface supérieure : z H dz z H dz z zH dz 2 2 2 z 2 (2.62) zH On obtient les expressions de Thom suivantes : z 0 1 2 r dz 2 z dz zH 1 2 r dz 2 (2.63) z H dz c-Vorticité sur l’axe Les valeurs du vecteur rotationnel des vitesses sur l’axe sont prises nulles, puisqu’il n y a pas de conditions de non glissement sur l’axe, donc la vorticité sur l’axe est : r 0 0 (2.64) 2.4 Adimensionnalisation 2.4.1 Les équations gouvernantes adimensionnelles Le rayon R de la paroi à été choisi comme longueur de référence pour adimensionnaliser les équations de base Eq.(2.29) à Eq(2.33). L’écart de la température et de la concentration entre les parois supérieure et inférieure de la cavité sont prises comme référence pour adimensionnaliser la température et la concentration. Pour la vitesse, on a pris la diffusivité thermique comme vitesse caractéristique. 45 Chapitre 2 : Formulation Mathématique Donc les grandeurs caractéristiques de l’adimensionnalisation sont définies comme suit: R : Pour les longueurs Ke R : Pour les vitesses Ke R2 : Pour le vecteur rotationnel des vitesses RK e : Pour la fonction de courant T TC TF : Écart de température de référence C Cinf Csup : Écart de concentration de référence Le système d’équations scalaires gouvernant le problème, après avoir introduit les variables adimensionnelles, s’écrit sous la forme suivante : (2.65) (2.66) ~~ ~~ ~~ ~ ~ ~ UT WT U T 2T 2T 1 T ~ ~2 ~2 ~ ~ ~ r ~ z r r r r z ~ ~ ~ ~ ~~ ~~ ~~ UC WC U C 2 C 2 C 1 C C ~ ~ r ~ z r Le ~ r ~ r Le ~ z ~ z r 2 ~ z2 ~ ~~ ~~ ~ ~ ~ ~ 1 U W 2U' Pr Pr A 3 / 2 ~ Pr 2 1 2 ~ 2 2 V ~ 2 ~ ~ ~ 2 r z Da r r r z 2 ~ r ' Da1 / 2 ~ ~ ~ ~ ~~ ~~ ~ T~ C U W' W WX UW' Pr Wf ' ' ~ 2 ~ 2 ~ 2 Ra Pr ~ N ~ ~ Pr W 2 r r z r Da f r ~~ ~ UW' 2 180 ~ V ~ V 270 V W' 90 V 2 2 3 / 2 1/ 2 U ~ W ~ r Da1 / 2 3 / 2 3 / 2 Da z ~ ~ 1 ~ ~ 1 U~ ~ W ~ ~ , r z r r ~ 2~ 2~ 1 1 ~ 1 ~ ~2 ~2 ~ ~ ~2 r r r z r r W~f ' Da f 1/ 2 (2.67) (2.68) (2.69) La diffusivité thermique du milieu poreux s’écrit sous la forme : e C f (2.70) e f 1 S (2.71) ke Où : 46 Chapitre 2 : Formulation Mathématique Qui peut s’écrire sous la forme : e e 1 S e (2.72) Avec : e f 1 S (2.73) D’où : f 1 S 1 (2.74) Pour la fonction (r) : r 1 C por e Rr Dg (2.75) Qui peut être écrite sous la forme suivante : r 1 C por e R 1r ' Dg 1 C por e 1801 2 Da 3 1 / 2 1r ' (2.76) Puisque : Da Dg2 K 3 2 2 2 R 180 1 R (2.77) Donc : 180 1 Da 2 R 3 Dg2 2 (2.78) Les équations adimensionnelles (2.57)-(2.70), font apparaitre des nombres adimensionnels qui contrôlent le système. Ces nombres sans dimension sont définis par : Le nombre de Rayleigh thermique pour le fluide : Le nombre de Prandtl pour le fluide : Le nombre de Darcy : g T T R 3 Ra KT Pr KT Da K R2 47 Chapitre 2 : Formulation Mathématique f Le rapport de conductivité, (fluide, matrice poreuse) : f Le rapport de conductivité, (solide, matrice poreuse) : S S e Le rapport des poussées : N S C T T Le nombre de Schmidt : Sc e D Le Le nombre de Lewis : Sc Pr 2.4.2 Conditions aux limites Adimensionnelles Les conditions aux limites adimensionnelles qui contrôlent ce système s’écrivent sous la forme suivante : - Conditions aux limites thermiques paroi parfaitement adiabatique : ~ T 0 ~ r ~ r 1 (2.79) Cas d’une paroi parfaitement conductrice : ~ z ~ T 1 RA ~ r 1 (2.80) ~ r 0 (2.81) La température sur l’axe (hypothèse d’axisymétrie) : ~ T 0 ~ r Les bases de cylindre, inférieur et supérieur, sont maintenues à des températures constantes et uniformes : ~ T 1 en ~z 0 , ~ T 0 en ~ z RA (2.82) 48 Chapitre 2 : Formulation Mathématique - Conditions aux limites solutales Les bases de cylindre, inférieure et supérieure, sont maintenues à des concentrations constantes et uniformes telles que : ~ C 1 ~z 0 ~ C 0 ~ z RA (2.83) ~ C ~ 0 r 1 ~ r La concentration est continue suivant l’axe (hypothèse d’axisymétrie) donc : (2.84) en , en Les parois latérales sont isolantes : - ~ C 0 ~ r Conditions aux limites dynamiques ~ r 0 (2.85) Les parois étant rigides et imperméables, (conditions d’adhérence à la paroi): ~ ~ ~ ~ ~ 0 r z Condition de symétrie de l’écoulement : ~z 0 , ~z RA , ~ r 1 en ~ 0 ~ r 0 en (2.86) (2.87) Pour la vorticité : Sur les parois latérales : 2 ~ ~ ~ ~2 r 1 r (2.88) ~ r 1 ~ r Sur les parois inférieure et supérieure : ~ ~ z 0 Sur l’axe : 1 2 ~ ~ ~2 r z ~ ~ z RA ~ z ~ z ~ ~ r 0 0 1 2 ~ ~ ~2 r z (2.89) ~ z RA ~ z (2.90) 49 Chapitre 2 : Formulation Mathématique 2.4.3 Transfert de chaleur et de masse (Nusselt et Sherwood) L’étude du transfert de chaleur et de masse dans la cavité soumise à des gradients de températures et de concentration nécessite la détermination de l’intensité du transfert convectif. Cette intensité est donnée, dans le cas de transfert thermique, par le nombre de Nusselt, qui caractérise le transfert de chaleur au niveau des parois mais n’intervient pas comme condition de similitude des écoulements. Ce nombre est défini en une position x comme suit [79][80]: ~ ~ T Nu l RA wT ~ z (2.91) Pour le transfert de masse (nombre de Sherwood) : ~ ~ C Shl RALe wC ~ z (2.92) On déduit les expressions des nombres de Nusselt locaux sur les surfaces horizontales inférieure et supérieure : ~ T Nu i RA ~ z (2.93) ~ z 0 ~ T Nu S RA ~ z (2.94) ~ z RA Et les nombres de Sherwood : ~ C Shi RA ~ z ~ C ShS RA ~ z (2.95) ~ z 0 (2.96) ~ z RA La valeur moyenne du nombre de Nusselt le long des parois horizontales, inférieure et supérieure, (parois actives) de la cavité est donnée par : ~ T Nu i 2 RA ~ z 0 1 ~ 1 T Nu S 2 RA ~ z 0 d~ r (2.97) ~ z 0 d~ r (2.98) ~ z RA La valeur moyenne du nombre de Sherwood est donnée par : 50 Chapitre 2 : Formulation Mathématique ~ C Sh i 2 RA ~ z 0 1 ~ C Sh S 2 RA ~ z 0 d~ r (2.99) d~ r (2.100) ~ z 0 1 ~ z RA 2.5 Conclusion Après avoir déterminé les équations gouvernantes le problème, à savoir la convection naturelle et thermosolutale dans une enceinte cylindrique, ainsi que les conditions aux limites aux frontières, l’étape suivante consiste à les résoudre. La résolution analytique de ces équations est impossible, sauf pour des cas très simples, le recours à des méthodes numériques s’avère nécessaire. La méthode de différences finies (décrite dans le chapitre suivant) à été choisie pour la résolution de ces équations. 51 Chapitre 3 : Méthode de Résolution Chapitre 3 : Méthode de Résolution 52 Chapitre 3 : Méthode de Résolution 3.1 Introduction Les équations de base qui gouvernent le problème de convection thermosolutale sont nonlinéaires et couplées. Généralement, elles n’admettent pas de solutions analytiques sauf pour des cas très simplifiés. Par conséquent, un recours aux méthodes numériques s’avère obligatoire. Les méthodes numériques passent par deux étapes ; une étape de maillage et une étape de discrétisation. Il existe plusieurs méthodes de discrétisation, les plus couramment utilisées sont: 1. 2. 3. 4. La méthode des différences finies, La méthode des éléments finis, la méthode des volumes finis, la méthode des caractéristiques. Dans le cadre de notre étude, nous avons opté pour la méthode des différences finies qui s’avère la plus adaptée et la plus facile à utiliser pour les problèmes à géométrie simple. C’est la plus ancienne des méthodes numériques, elle a été introduite au 18e siècle par Euler. Elle consiste à remplacer les dérivées partielles par des différences divisées ou combinaisons de valeurs ponctuelles de la fonction en un nombre fini de points discrets ou nœuds du maillage prédéfini (voir figure3.1). On obtient donc des équations linéaires reliant les valeurs des inconnues en un nœud aux valeurs de ces mêmes inconnues aux nœuds voisins. La température, la vorticité, la concentration et la fonction de courant aux nœuds sont les inconnues du problème, quant à la vitesse, elle est déduite de la valeur de la fonction de courant. La symétrie cylindrique réduit l’étude à la demi-coupure verticale passant par l’axe du cylindre droit. On décompose ce domaine à des petits rectangles. on désigne les coins de ces rectangles par des nœuds, chaque nœud est identifié par le couple d’indices (i,j) qui désigne les lignes d’intersection du maillage. Les nœuds voisins sont implicitement définis par l’ajout ou la soustraction d’une unité des indices d’incrément. Les équations différentielles qui gouvernent le problème seront approximées par un système d’équations algébriques dans lesquelles les valeurs des variables aux nœuds (température, concentration, vorticité et fonction de courant) sont les inconnues du problème. Par des itérations successives on détermine ces valeurs tout en respectant des conditions aux limites qui contrôlent le système. 53 Chapitre 3 : Méthode de Résolution Figure 5: Représentation du maillage du système physique 3.2 Discrétisation des équations Les équations établies dans le chapitre précédent peuvent être classées en deux types d’équations : - les équations de transport l’équation de la fonction de courant Le premier type d’équations contient des termes d’advection, des termes de diffusion, et bien évidemment des termes sources, alors que la seconde équation est de type Poisson. Pour les équations de transport, la principale considération lors de l’établissement des équations aux différences est la formulation des termes d’advection et des termes de diffusion. Nous avons choisi pour l’approximation de ces derniers termes, le schéma centré d’ordre deux CDS. L’inconvénient de ce schéma est la génération des solutions oscillantes pour des maillages grossiers. Mais, il se stabilise et donne des résultats plus précis avec des maillages plus fins. Pour chaque domaine discrétisé, les dérivées partielles de premier et deuxième ordre sont approchées selon le schéma CDS dans le cas des termes diffusifs : f r 2 f 2 r f f i 1, j i 1, j r 2 2 r i, j f 2 f i , j f i 1, j i 1, j r 2 2 r i, j , , f z 2 f 2 z f f i , j 1 i , j 1 z 2 2 z i, j (3.1) f 2 f i , j f i , j 1 i , j 1 z 2 (3.2) 2 z i, j 54 Chapitre 3 : Méthode de Résolution Où i et j sont les indices du point courant où l’on évalue la dérivée, r et z les pas spatiaux dans les directions r et z respectivement (espacement entre deux nœuds voisins). f représente soit la température T, la concentration C, la vortocité ou la fonction de courant Les termes d’advection sont approximés par une différence centrée de deuxième ordre comme suit : Vri1, j f i 1, j Vri1, j f i 1, j Vr f r 2 r i, j 2r (3.3) Vzi, j 1 f i , j 1 Vzi, j 1 f i , j 1 Vz f z 2 z i, j 2z (3.4) f représente la variable transporté et Vr et Vz les composantes du champ des vitesses, respectivement, dans les directions r et z. 3.3 Procédure de résolution Les équations d’énergie (2.57), de la concentration (2.58) et de la vorticité (2.59) étant paraboliques par rapport au temps et elliptiques par rapport aux coordonnées spatiales, l’intégration dans le temps peut être effectuée à l’aide d’un schéma explicite ou implicite. Les schémas explicites sont coûteux en effort de calcul par pas de temps et nécessitent des pas des temps très petits pour des raisons de stabilité de la solution en régime permanent. Les schémas implicites ne sont pas généralement influencés par les contraintes de stabilité. La méthode implicite aux directions alternées (A.D.I) S.V. Patankar [81], est choisie comme outil de résolution puisqu’il s’avère un outil puissant de résolution des systèmes linéaire émanant des EDP elliptiques et paraboliques. Cette technique consiste à deviser chaque pas de temps en deux demis pas de temps. On aboutit à deux systèmes matriciels tri-diagonaux dans les deux directions. Le premier système matriciel est obtenu par la discrétisation implicite selon la direction r et explicite selon la direction z, l’autre système est obtenue par la discrétisation implicite selon la direction z et explicite selon r. Cette méthode conduit à des systèmes matriciels tri-diagonaux facilement inversibles par des méthodes directes. La solution est obtenue en faisant un balayage du domaine dans le premier demi pas du temps suivant la direction r, ensuite suivant la direction z pour le deuxième demi pas du temps. 3.3.1 Equations de transport Les équations de transport de la vorticité, de la température et de la concentration peuvent être écrites sous la forme générale suivante : 55 Chapitre 3 : Méthode de Résolution ~ ~ 1f Uf Wf 2 f 2 f f f pr ~ pz ~ sr ~ 2 sz ~ 2 r ~ z ~ f S t r z r z r z (3.5) Où : est un facteur de relaxation nécessaire pour la stabilité de la solution. pr , pz , sr , sz , a sont définis sous la forme suivante : Pour l’équation d’énergie : pr 1, pz ~ 1 U 1, sr 1, sz 1, r ~ , z 0, ~ , r r S 0 (3.6) ~ 1 U , sz , r ~ , z ~ , ~ ,S 0 Le Le r Le z Le r (3.7) Pour l’équation de concentration : pr 1, pz 1, sr Pour l’équation de mouvement : ~ 1 2U' Pr Pr 180 3 / 2 pz 2 , V Da 2 ~ r2 Da1 / 2 Pr 1 Pr sz , r ~ , z 0 r ~ ~ ~ ~ ~ ~~ ~ T~ C U W' W W' UW' Pr Wf ' ' ~ ~ 2 ~ 2 S 2 Ra Pr ~ N ~ ~ Pr W 2 r r z r Da f r 1 pr 2 , Pr sr , ~~ UW' 2 2 2 180 ~ V ~ V 3 / 2 1/ 2 U ~ W ~ Da z r 270 V Da 1/ 2 W~' 90 V 3/ 2 3/ 2 W~f ' Da f 1/ 2 (3.8) Forme implicite en r et explicite en z Durant le premier balayage, on utilise une discrétisation implicite dans la direction r et explicite dans la direction z. Les dérivées par rapport à la variable r seront écrites à l’instant 1 n , par contre, celles par rapport à la variable z seront écrites à l’instant n. L’équation aux 2 différences pour le premier demi pas du temps s’écrit sous la forme suivante : n 1 n 1 n 1 n 1 n 1 n 1 ~ ~ ~ ~ n U in1, j f i 1, j 2 U in1, j f i 1, j 2 Wi ,nj 1 f i ,nj 1 Wi ,nj 1 f i ,nj 1 f i 1, j 2 2 f i , j 2 f i 1, j 2 1 f i, j 2 f i, j pr pz sr t 2~ r 2~ z ~ r2 2 n 1 sz n 1 f i ,nj 1 2 f i ,nj f i ,nj 1 f i 1, j 2 f i 1, j 2 f i ,nj 1 f i ,nj 1 n 1 r z f i , j 2 S in, j 2 ~ ~ ~ 2r 2z z (3.9) 56 Chapitre 3 : Méthode de Résolution Où : f représente les variables ; température, T, vorticité, ou concentration, C, à calculer au nœud du maillage. L’étape suivante consiste à regrouper les termes en f à l’instant intermédiaire n+1/2 dans un membre et les autres termes à l’instant précédent n dans l’autre membre, on obtient alors la forme discrète implicite en r sous la forme matricielle suivante : n 1 n 1 Ai f i1, j 2 Bi f i , j 2 n 1 Ci f i1, j 2 Di (3.10) Avec : ~ U in1, j t 1 1 Ai pr sr r 2 2 2~ r 2~ r ~ r Bi t 2 2 sr ~ 2 2 t r ~ U in1, j t 1 1 Ci pr sr ~ 2 r ~ ~ 2 2r 2r r (3.11) (3.12) (3.13) ~ ~ Wi ,nj 1 f i ,nj 1 Wi ,nj 1 f i ,nj 1 f i ,nj 1 2 f i ,nj f i ,nj 1 f i ,nj 1 f i ,nj 1 t 2 n n (3.14) Di f i , j pz S sz z i , j 2 t 2~z 2~z ~z 2 Les coefficients précédents prennent les valeurs suivantes : Pour la température : ~n t U i 1, j 1 1 Ai ~2 ~ ~ ~ 2 2r r 2ri , j r ~ U in, j t 2 2 Bi 2 t ~ ri , j r2 ~ ~n t U i 1, j 1 1 Ci ~2 ~ ~ ~ 2 2r r 2ri , j r (3.16) ~ n ~n ~ n ~n ~n ~n ~n t 2 ~ n Wi , j 1Ti , j 1 Wi , j 1Ti , j 1 Ti , j 1 2Ti , j Ti , j 1 Di Ti , j 2 t 2~ z ~ z2 (3.18) (3.15) (3.17) 57 Chapitre 3 : Méthode de Résolution Pour la concentration : ~n t U i 1, j Ai 2 2~ r Le~ ri , j ~ r r 2 2 Le~ (3.19) ~ U in, j t 2 2 Bi 2 t Le~ ri , j r 2 ~ (3.20) ~n t U i 1, j Ci 2 2~ r Le~ ri , j ~ r r 2 2 Le~ (3.21) ~n ~n ~n ~n ~n ~ n ~n ~ n ~n t 2 ~ n Wi , j 1Ci , j 1 Wi , j 1Ci , j 1 Ci , j 1 2Ci , j Ci , j 1 ' Ci , j 1 Ci , j 1 Di Ci , j Le 2 t 2~ z Le 2~ z ~ z2 (3.22) Pour la vorticité : ~n t U i 1, j Pr Pr Ai 2 ~ ~2 ~ ~ 2 2 r r 2ri , j r (3.23) ~n 180 V t 2 2 Pr 2U i , j ' Pr Pr Bi 2 2 t ~ Da ~ r 2 ri , j Da1 / 2 3 / 2 (3.24) ~n t U i 1, j Pr Pr Ci 2 ~ ~2 ~ ~ 2 2 r r 2ri , j r (3.25) ~ ~ Wi ,nj 1 in, j 1 Wi ,nj 1 in, j 1 Pr in, j 1 2 in, j in, j 1 t 2 n Di i, j 2 t 2 2 ~ z ~ z2 (3.26) ~ T~i ,nj Cin, j t 2 Ra Pr ~ N ~ ri , j 2 ri , j ~n ~ ~ ~ ~ ~ U~in, j W ' W n W n ' U n W n ' W n f ' i , j i , j i , j i , j i , j Pr i , j ~ ~ ri , j ~ zi , j 2 Da f 2 ri , j 2 58 Chapitre 3 : Méthode de Résolution n n ~n ~ n 2 V V i , j i ,j t ' ~ n U i , jWi , j ' 180 ~ n ~n Pr Wi , j U W i, j 2 2 3 / 2 Da1 / 2 i , j ~ 2 zi , j ~ ri , j 90 V t 2 n i, j 3/ 2 W~ Da n i, j 1/ 2 f' 270 V Da n i, j 1/ 2 W~ ' n i, j 3/ 2 (3.26) f Forme implicite en z et explicite en r Durant le deuxième balayage, on utilise une discrétisation implicite suivant la direction z et explicite suivant la direction r. Les dérivées par rapport à la variable z seront écrites à 1 l’instant n+1, par contre, celles par rapport à la variable r seront écrites à l’instant n . 2 L’équation aux différences pour le deuxième demi pas du temps s’écrit sous la forme suivante : n 1 n 1 1 f i, j f i, j t 2 2 n 1 n 1 n 1 n 1 n 1 ~ ~ ~ ~ U in1, j f i 1, j 2 U in1, j f i 1, j 2 Wi ,nj 1 f i ,nj11 Wi ,nj 1 f i ,nj11 f i 1, j 2 2 f i , j 2 f i 1, j 2 pr pz sr 2~ r 2~ z ~ r2 n 1 sz n 1 f i ,nj11 2 f i ,nj1 f i ,nj11 f i 1, j 2 f i 1, j 2 f i ,nj11 f i ,nj11 r z f i ,nj1 S in, j 2 ~ ~ ~ 2r 2z z (3.27) En regroupe les termes en f à l’instant intermédiaire n+1 dans un membre et les autres termes à l’instant intermédiaire n+1/2 dans l’autre membre, on obtient alors la forme discrète implicite en z sous la forme matricielle suivante : Ai f i n1,1j B i f i ,nj1 C i f i n1,1j D i (3.28) Avec : ~ Wi n1, j t 1 1 A i pz sz z 2 2 2~ z 2~ z ~ z Bi t 2 2 sz ~ 2 2 t z ~n t Wi 1, j 1 1 Ci pz sz z 2 2 2~ z 2~ z ~ z (3.29) (3.30) (3.31) 59 Chapitre 3 : Méthode de Résolution n 1 n 1 n 1 n 1 n 1 n 1 n 1 ~ ~ U in1, j f i 1, j 2 U in1, j f i 1, j 2 f i 1, j 2 2 f i , j 2 f i 1, j 2 f i 1, j 2 f i 1, j 2 t 2 n 12 n Di f i , j pr S sr r i, j 2 t 2~r 2~r ~r 2 (3.32) Pour la température : ~n t Wi , j 1 1 A i ~2 ~ 2 2z z ~ U in, j t 2 2 Bi 2 ~ 2 t ~ ri , j z ~n t Wi , j 1 1 Ci 2 2 ~ z ~ z 2 (3.33) (3.34) (3.35) ~ n ~ n 1 ~ n ~ n 1 ~ n 1 ~ n 1 ~ n 1 ~ n 1 ~ n 1 t 2 ~ n 12 U i 1, j Ti 1, j 2 U i 1, j Ti 1, j 2 Ti 1, j 2 2Ti , j 2 Ti 1, j 2 1 Ti 1, j 2 Ti 1, j 2 Di Ti , j ~ 2 t 2~ r ri , j 2~ r ~ r2 (3.36) Pour la concentration : ~n t Wi , j 1 ' A i 2 2 2~ z Le~ 2Le~ z z (3.37) ~ U in, j t 2 2 Bi 2 t Le~ ri , j z 2 ~ (3.38) ~n t Wi , j 1 ' Ci 2 ~ ~ 2 2z Lez 2Le~ z (3.39) ~ n 1 ~ n 1 ~ n 1 ~ n 1 ~ n ~ n 1 ~ n ~ n 1 ~ n 1 t 2 ~ n 12 U i 1, j Ci 1, j2 U i 1, j Ci 1, j2 Ci 1, j2 2Ci , j 2 Ci 1, j2 Ci 1, j2 Ci 1, j2 Di Ci , j Le~ 2 t 2~ r Le ri , j 2~ r ~ r2 (3.40) 60 Chapitre 3 : Méthode de Résolution Pour la vorticité : ~n t Wi , j 1 Pr A i 2 ~ ~2 2 2 z z (3.41) ~n 180 V t 2 2 Pr 2U i , j ' Pr Pr (3.42) Bi 2 2 t ~ Da ~ z 2 2 ri , j Da1 / 2 3 / 2 ~n t Wi , j 1 Pr (3.43) Ci 2 ~ ~2 2 2 z z ~ n ~ n 1 ~ n ~ n 1 ~ n 1 ~ n 1 ~ n 1 ~ n 1 ~ n 1 t 2 ~ n 12 U i 1, j i 1, j2 U i 1, j i 1, j2 Pr i 1, j2 2 i , j 2 i 1, j2 i 1, j2 i 1, j2 Di i, j 2 t 2~ ri , j ~ r 2 2 ~ r ~ r2 ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ T~i ,nj Cin, j U in, j Wi ,nj ' Wi ,nj Wi ,nj ' U in, jWi ,nj ' Wi ,nj f ' t Pr 2 Ra Pr ~ N ~ ~ 2 ~ 2 ri , j ri , j ~ 2 r z Da f 2 r i , j i , j i , j n n ~n ~ n 2 V V i , j i ,j t ' ~ n U i , jWi , j ' 180 ~ n ~n Pr Wi , j U W i, j 2 2 3 / 2 Da1 / 2 i , j ~ 2 zi , j ~ ri , j 90 V t 2 n i, j 3/ 2 W~ Da n i, j 1/ 2 f' 270 V Da n i, j 1/ 2 W~ 3.3.2 Equation de la fonction de courant L’équation de la fonction de courant est différente des équations de transport citées précédemment. Sa résolution se fait à l’aide d’autres méthodes. Dans le cadre de notre étude, nous avons choisi la méthode SOR (Simultaneous Over Relaxation), proposée par [82]. L’équation de la fonction de courant s’écrit sous la forme suivante : ~ ~ ~ 1 1 2 ~ 1 2 ~ ~2 ~2 ~ ~ ~2 r r r z r r ' n i, j 3/ 2 (3.44) f (3.45) On discrétise chaque terme de l’équation de la fonction de courant (3.45) selon un schéma centré classique, on trouve l’expression générale suivante : 61 Chapitre 3 : Méthode de Résolution 1 ~ in,j1 ~ ri , j ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ in11,j 2in, j 1 in11,j in, j 11 2in, j 1 in, j 11 1 in11,j in11,j ~ 2 2 ~ ~ ri , j 2~ r r z (3.46) Qui peut être écrite sous la forme suivante : ~ ~ ~ ~ ~ ~ in, j 1 A1in11,j A2 in1,1j A3 in, j 11 in, j 11 A4 in,j1 (3.47) Où : A1, A2, A3, A4 sont des constantes définies par : 2ri , j dr dz 2 A1 4r dz 2 dr 2 i, j dr 2 A3 2 2 2 dz dr 2ri , j dr dz 2 A2 4r dz 2 dr 2 i, j ri , j dr 2 dz 2 A4 2 dz 2 dr 2 (3.48) La méthode de surrelaxation successive S.O.R. par point donne directement la valeur de la fonction de courant à l’instant (n +1) au nœud considéré par une relation de pondération suivante : ~ ~ ~ in, j 1 1 in, j in, j 1 (3.49) Où : ω est le facteur optimal de surrelaxation successive (S.O.R) qui peut être défini de la façon suivante : 2 1 3,015 (3.50) Nd ùd représente le nombre des nœuds du domaine d’infiltration. ~ ~ Quant aux composantes du champ des vitesses U in, j 1 et Wi ,nj1 , elles sont évaluées à partir de la fonction de courant. L’équation 2.60 est discrétisée selon un schéma de différences finies centré du premier ordre, d’où les composantes du champ des vitesses à l’instante n+1 sont : ~ n1 ~ n1 1 i , j 1 i , j 1 ~ n1 U i, j ~ ri , j 2~ z , ~ n1 ~ n1 1 i 1, j i 1, j ~ n1 Wi , j ~ ri , j 2~ r (3.51) 62 Chapitre 3 : Méthode de Résolution 3.3.3 Conditions aux limites Les conditions aux frontières sont discrétisées selon un schéma aux différences finies décentré avant ou arrière selon la paroi considérée. - Conditions aux limites thermiques Pour les parois latérales ~ r 1: - paroi parfaitement adiabatique : ~ ~ Ti max, j Ti max 1, j 1 j j max (3.52) - Cas d’une paroi parfaitement conductrice : r 0: Pour l’axe du cylindre ~ ~z ~ j Ti max, j 1 RA ~ ~ T1, j T2, j 1 j j max (3.53) 1 j j max (3.54) 1 i i max (3.55) ~ ~ Ci max, j Ci max 1, j 1 j j max (3.56) ~ ~ C1, j C2, j 1 j j max (3.57) 1 i i max (3.58) 1 i i max (3.59) z 0 , ~z RA : Pour les bases inférieure et supérieure du cylindre ~ ~ Ti ,1 1 - et ~ Ti , j max 0 Conditions aux limites solutales Pour les parois latérales ~ r 1: r 0: Pour l’axe du cylindre ~ z 0 , ~z RA : Pour les bases inférieure et supérieure du cylindre ~ ~ Ci ,1 1 Où : ~ Ci ,1 0 et et ~ Ci , j max 0 ~ Ci , j max 1 63 Chapitre 3 : Méthode de Résolution - Conditions aux limites dynamiques Conditions aux frontières pour la fonction de courant : ~ ~ 1, j i max, j 0 1 j j max (3.60) ~ ~ i ,1 i , j max 0 1 i i max (3.61) 2 ~ ~ i max, j ~ 2 i max 1, j r 1 j j max (3.62) ~ 1, j 0 1 j j max (3.63) 1 2 ~ ~ i ,1 i , 2 ri ~ z2 1 i i max (3.64) 1 i i max (3.65) Conditions aux frontières pour le vecteur rotationnel : 1 2 ~ ~ i , j max i , j max 1 ri ~ z2 Puisque les conditions aux frontières sur le vecteur rotationnel ont une grande influence sur la stabilité du programme, la valeur du vecteur rotationnel aux frontières est estimée par une formule de pondération comme suit : ~ ~ ~ in,j1 1 in, j in,j1 (3.66) ~ Où : et sont respectivement le coefficient de pondération et la valeur du vecteur rotationnel calculée par les expressions ci-dessus. L’introduction d’un coefficient de pondération a pour but de réduire l’évaluation de la vorticité devant le transfert thermique, mais ce coefficient ne doit pas être trop faible pour ne pas influencer sur la stabilité et la convergence. 3.4 Processus de résolution La résolution du système d’équations couplées qui gouvernent le problème de convection thermosolutale (3.10 au 3.14) et (3.28 au 3.32) conditionné par les conditions aux limites cité ci-dessus, se fait selon l’algorithme de calcul suivant : - Lecture des données (maillage, nombres adimensionnels…) Introduction des conditions initiales sur la température, la concentration et le champ dynamique. 64 Chapitre 3 : Méthode de Résolution - Début de la boucle sur le temps. 1. Calcul de la température 2. Calcul de la concentration 3. Calcul de la vorticité 4. Calcul de la fonction de courant On sort de la boucle de calcul de la fonction de courant quand le critère de convergence suivant est satisfait : ~ ~ Max il,j1 il, j 1 ~ ~ Min il,j1 Max il,j1 (3.67) 5. Détermination du champ des vitesses - La boucle du temps est terminée quand le critère de convergence suivant est satisfait : i f i ,nj1 f i ,nj j i f i ,nj1 2 (3.68) j Où : f représente la température, la concentration ou la vorticité. etsont des constantes fixées à l’avance. 3.5 Profil initial Pour amorcer le calcul, il faut initier le programme par un champ initial. Ce champ initial peut être arbitraire à condition qu’il satisfasse les conditions aux limites imposées. Nous avons choisi un champ dynamique initial nul, par contre, pour la température ou la concentration, nous avons pris un champ initial sous la forme suivante A. Mrabti [47]: 2 ~ z 3 ~ z ~ ~ ~ T , C 1 1 cos r sin 2 RA RA (3.69) est un coefficient numérique. 3.6 Conclusion Dans ce chapitre nous avons résolu les équations algébriques gouvernant le problème en se basant sur le schéma de différences finies. L’étape suivante consiste à implémenter ces équations algébriques dans un langage informatique. 65 Chapitre 4 : Résultats et Discussions Chapitre 4 : Résultats et Discussions 66 Chapitre 4 : Résultats et Discussions 4.1 Introduction Dans ce chapitre nous avons présenté quelques résultats obtenus pour ce problème de convection naturelle et thermosolutale dont la formulation mathématique des équations gouvernantes a été établie dans les chapitres précédents. L’objectif principal de cette étude est de mettre en évidence l’effet de la variation de la porosité sur la convection naturelle et thermosolutale dans une cavité cylindrique. Donc dans un premier temps, nous allons traiter le cas d’une enceinte cylindrique remplie par un milieu poreux non-Darcien, dont l’écoulement hydrodynamique est caractérisé par l’extension de Brinkman-Forchheimer de la loi de Darcy (EBFD), soumis seulement à un gradient de température. Les parois de bases inférieure et supérieure sont maintenues à des températures constantes, tandis que la paroi latérale est considérée soit adiabatique soit conductrice (parfaitement ou partiellement). Dans un second temps on considère une cavité cylindrique remplie par un milieu poreux non-Darcien dont l’écoulement hydrodynamique est caractérisé par l’extension de Brinkman-Forchheimer de la loi de Darcy (EBFD) et généré par l’action simultanée des gradients de température et de concentration. La cavité est chauffée par le bas, mais pour la concentration la paroi active est soit la base supérieure, soit la base inférieure, ce qui permet d’étudier les deux cas d’écoulement thermosolutal à savoir, écoulement additif et écoulement opposé. 4.2 Convection naturelle thermique Le fluide saturant la matrice poreuse remplissant l’enceinte cylindrique est soumise à un champ de gradient thermique. 4.2.1 Effet de nombre de Rayleigh : On considère une cavité cylindrique de rapport d’aspect égal à l’unité remplie par une matrice poreuse de porosité variable saturée par un fluide Newtonien convectant de nombre de Prandtl égale à 1. Le nombre de Darcy pris est 0.01 et 0.05, le rapport de conductivité thermique est pris égal à l’unité. L’enceinte est chauffée par le bas. Les (figure6 à 10) présentent le champ dynamique, la fonction de courant et les isothermes pour différents nombres de Rayleigh, pour une matrice poreuse de porosité une fois constante et une fois variable, pour illustrer l’effet de cette variabilité sur l’écoulement et sur le transfert de chaleur à la paroi chaude inférieure. Pour un nombre de Rayleigh (Ra=104), la convection s’amorce par un écoulement monocellulaire d’intensité très faible (|max|=0.0429) pour une porosité uniforme et (|max|=0.1355) pour une porosité variable, les isothermes sont quasihorizontales (la solution de non-écoulement), le champ des vitesses est quasiment nul (figure13 et figure14). Le transfert thermique traduit par le nombre de Nusselt est égal à l’unité (régime dominé par la conduction). Par ailleurs, on note que les lignes de courant sont plus serrées pour le cas dune porosité variable. 67 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) champ dynamique Streamlines isothermes (b) champ dynamique Streamlines isothermes Figure 6 : champ dynamique, fonction de courant et isothermes pour Da=0.01, Pr=1 et Ra=10000 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. En augmentant le nombre de Rayleigh (Ra=2.104), l’écoulement s’intensifie, (|max|=1.5295) pour une porosité uniforme et (|max|=3.2113) pour une porosité variable, tout en restant monocellulaire de structure rectangulaire remplissant toute la cavité et tournant dans le sens anti-trigonométrique (figure7). Les isothermes sont plus serrées du côté inférieur droit et du côté supérieur gauche de la cavité où le gradient de la température est plus important, si en chauffe la cavité du bas, la température sur l’axe est plus importante que celle proche de la paroi latérale. En effet, le mouvement de convection s’amorce du côté de l’axe, alors que le fluide proche de la paroi latérale est retardé par l’effet de la viscosité ; la vitesse axiale proche de l’axe est alors plus importante que celle proche de la paroi latérale (figure13). Pour une porosité variable on assiste clairement à une intensification de l’écoulement (|max|=3.2113). En effet, la porosité augmente tout en approchant de la paroi latérale, ce qui donne plus d’espace pour le fluide pour se mouvoir et par conséquent augmente l’intensité de l’écoulement. Le centre du rouleau est dirigé vers le coin supérieur droit de la cavité créant une zone dans le coin inférieur droit de la cavité. 68 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) champ dynamique Streamlines isothermes (b) champ dynamique Streamlines isothermes Figure 7: champ dynamique, fonction de courant et isothermes pour Da=0.01, Pr=1 et Ra=20000 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. Si on augmente le nombre de Rayleigh à (Ra=4.104), l’écoulement devient plus intense (|max|=2.7296) tout en restant dans le sens anti-trigonométrique pour le cas de porosité constante. Pour une porosité variable, on assiste à un inversement de l’écoulement (figure8), en effet, l’augmentation du nombre de Rayleigh peut s’assimiler à une augmentation de l’énergie de chauffage, l’axe et la base inférieure de la cavité deviennent plus chauds que la paroi latérale, le fluide tend à s’éloigner de la zone chaude pour transférer l’énergie du côté chaud vers le côté froid. Le centre de rouleau s’oriente vers le bas en créant une zone près de la paroi de base supérieure faisant penser qu’en augmentant le nombre de Rayleigh un second rouleau apparaitra. Pour (Ra=6.104) et pour une porosité variable, l’écoulement s’organise en deux rouleaux de centres situés sur la diagonale secondaire de l’enceinte puisque il y a plus d’espace proche de la paroi latérale dû à la variation de la porosité. Pour une porosité constante, l’écoulement ne change de sens que pour une valeur de Rayleigh (Ra=8.104), annonciateur de l’apparition d’un rouleau secondaire. Le taux de transfert dans le cas de porosité variable est plus important (figure12) 69 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) champ dynamique Streamlines isothermes (b) champ dynamique Streamlines isothermes Figure 8: champ dynamique, fonction de courant et isothermes pour Da=0.01, Pr=1et Ra=40000 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. (a) champ dynamique Streamlines isothermes 70 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (b) champ dynamique Streamlines isothermes Figure 9: champ dynamique, fonction de courant et isothermes pour Da=0.01, Pr=1et Ra=60000 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. (a) champ dynamique (b) champ dynamique Streamlines Streamlines isothermes isothermes Figure 10: champ dynamique, fonction de courant et isothermes pour Da=0.01, Pr=1et Ra=80000 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. 71 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) (b) Figure 11: le nombre de Nusselt pour Da=0.01, Pr=1et pour (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. Figure 12: la variation du nombre de Nusselt moyen pour Da=0.01, Pr=1et pour porosité uniforme et porosité variable 72 Chapitre 4 : Résultats et Discussions Figure 13: la vitesse radiale et axiale pour Da=0.01, Pr=1et pour porosité uniforme. On augmentant le nombre de Darcy (Da=0.05), pour le cas de porosité variable on remarque une intensification de l’écoulement (|max|=6.6630) pour (Ra=8.104), la forme et le sens des rouleaux n’ont pas été affectés par cette augmentation du nombre de Darcy (figure15 à 19). Pour le cas de porosité uniforme, en plus d’une intensification de l’écoulement, on assiste au phénomène de redoublement de rouleau convectant pour (Ra=6.104), tandis que pour Da=0.01, le même nombre de Rayleigh doit atteindre 8.104 pour assister à un inversement de l’écoulement annonciateur de ce phénomène de deux rouleaux. En effet, une augmentation du nombre de Darcy, peut être vue comme une augmentation de la perméabilité, donc plus de liberté pour le fluide convectant et par conséquent une augmentation de la vitesse de mouvement des particules fluides. Figure 14: la vitesse radial et axial pour Da=0.01, Pr=1, RA=1 et pour porosité variable. 73 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms Figure 15: fonction de courant et isothermes pour Da=0.05, Pr=1et Ra=10000 avec (a) porosité uniforme (|max|0.07523) et (b) porosité variable (|max|=2.2999). (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms 74 Chapitre 4 : Résultats et Discussions Figure 16: fonction de courant et isothermes pour Da=0.05, Pr=1et Ra=20000 avec (a) porosité uniforme (|max|=1.8685) et (b) porosité variable (|max|=3.1538). (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms Figure 17: fonction de courant et isothermes pour Da=0.05, Pr=1et Ra=40000 avec (a) porosité uniforme (|max|=3.2411) et (b) porosité variable (|max|= 5.2167). (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms 75 Chapitre 4 : Résultats et Discussions Figure 18: fonction de courant et isothermes pour Da=0.05, Pr=1et Ra=60000 avec (a) porosité uniforme (|max|=2.3723) et (b) porosité variable (|max|= 5.8337). (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms Figure 19: fonction de courant et isothermes pour Da=0.05, Pr=1et Ra=80000 avec (a) porosité uniforme (|max|=3.0446) et (b) porosité variable (|max|=6.6630). 4.2.2 Effet de nombre de Darcy L’effet du nombre de Darcy est illustré dans les figures suivantes qui présentent des streamlines, isothermes et taux de transfert traduit par le nombre de Nusselt, pour une enceinte de rapport d’aspect égale à 1, saturée par le même fluide et pour différents nombres de Rayleigh. 76 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms Figure 20: fonction de courant et isothermes pour Ra=50000, Pr=1et Da=0.0004 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms Figure 21: fonction de courant et isothermes pour Ra=50000, Pr=1et Da=0.004 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. 77 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms Figure 22: fonction de courant et isothermes pour Ra=50000, Pr=1et Da=0.04 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. (a) Streamlines isotherms 78 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (b) Streamlines isotherms Figure 23: fonction de courant et isothermes pour Ra=50000, Pr=1et Da=0.4 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms Figure 24: fonction de courant et isothermes pour Ra=200000, Pr=1et Da=0.0004 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. 79 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms Figure 25: fonction de courant et isothermes pour Ra=200000, Pr=1et Da=0.004 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. (a) Streamlines isotherms 80 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (b) Streamlines isotherms Figure 26: fonction de courant et isothermes pour Ra=200000, Pr=1et Da=0.04 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. Pour Rayleigh (Ra=5.104) : Pour un nombre de Darcy très petit (Da=4.10-4), les isothermes sont parfaitement horizontales (figure20), la fonction de courant maximale est très petite (Table1) pour les deux cas de porosité, uniforme et non-uniforme. Si on augmente le nombre de Darcy à (Da=4.10-3), et pour une porosité uniforme, l’écoulement se manifeste par un seul rouleau occupant tout la cavité et tournant dans le sens anti-trigonométrique, les isothermes sont plus serrées sur les deux côtés inférieure droite et supérieure gauche de la cavité, où le gradient de la température est plus important. Pour une porosité variable, l’écoulement change de sens, tout en restant monocellulaire, le centre du rouleau se dirige vers le côté inférieur droit de l’enceinte, créant une zone en haut. En augmentant le nombre de Darcy (Da=4.10-2), on note l’apparition d’un petit rouleau dans le côté droit supérieur de la cavité (figure4.17), alors que pour le cas de porosité uniforme on note une intensification de l’écoulement (Table1), l’œil de cellule se déplace vers le côté supérieur droit de la cavité créant ainsi une zone dans le côté inférieur droit. En augmentant le nombre de Darcy (Da=4.10-1), le petit rouleau dans la zone supérieure droite de la cavité s’agrandit dans le cas de porosité variable, alors que la zone créée en haut, dans le cas de porosité uniforme, connait l’apparition d’un autre rouleau. En effet, l’augmentation du nombre de Darcy peut être assimilée à une augmentation de la perméabilité, et donc plus de liberté pour le fluide convectant, d’où une intensification de l’écoulement, lorsque la vitesse des particules augmente, ces dernières échangent de l’énergie avec les particules descendantes avant d’atteindre la paroi supérieure créant ainsi une source chaude pour les particules descendantes, d’où la formation d’un autre rouleau en haut. 81 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) Streamlines isotherms (b) Streamlines isotherms Figure 27: fonction de courant et isothermes pour Ra=200000, Pr=1et Da=0.4 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. (a) (b) Figure 28: le nombre de Nusselt pour Ra=50000, Pr=1, RA=1 et pour (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. 82 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) (b) Figure 29: le nombre de Nusselt pour Ra=200000, Pr=1et pour (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. ε=Cte ε≠Cte Da Nu Ψmax Nu Ψmax 4.10-4 1.1569 0.00639 1.1573 0.0032 Ra=5.104 4.10-3 4.10-2 1.2729 1.4726 1.9414 2.8977 3.4837 4.5623 4.4654 6.5822 4.10-1 1.6017 2.6662 3.4113 5.0703 4.10-4 1.1472 1.3763 3.0237 3.1954 Ra=2.105 4.10-3 4.10-2 4.8495 2.7308 5.5063 4.5108 2.4407 3.6816 5.8433 7.8474 4.10-1 2.0414 5.4403 3.3138 8.7024 Tableau1 : le nombre de Nusselt moyen et la fonction de courant maximale pour Pr=1. Pour le taux de transfert traduit par le nombre de Nusselt sur la paroi inférieure chaude (figure28) et sa moyenne (table1), on note une augmentation du transfert thermique sur la paroi chaude avec l’augmentation du nombre de Darcy. En effet, une augmentation du nombre de Darcy peut être engendrée par une augmentation de la perméabilité, d’où une plus grande liberté pour les particules fluides convectant et une amélioration du transfert de la chaleur. Pour Rayleigh (Ra=2.105) : Pour un faible nombre de Darcy (Da=4.10-4), la convection se manifeste par un écoulement monocellulaire tournant dans le sens anti-trigonométrique et occupant toute la cavité (figure24) avec une augmentation considérable de la vitesse d’écoulement (Table1). Pour le cas de porosité variable, l’écoulement est monocellulaire mais tourne dans le sens opposé, le centre du rouleau se déplace vers le coin inférieur droit de l’enceinte, préparant ainsi les conditions de formation d’un autre rouleau au-dessus. En augmentant Darcy (Da=4.10-3), l’écoulement change de sens pour le cas de porosité uniforme. Pour une porosité nonuniforme, on note la formation d’un autre rouleau supérieur pour transmettre l’énergie du rouleau inférieur vers la paroi supérieure froide (figure4.20), avec une intensification de l’écoulement (Table1). 83 Chapitre 4 : Résultats et Discussions Pour un nombre de Darcy important (Da=4.10-2) et (Da=4.10-1), pour les deux cas de porosité, uniforme et non-uniforme, l’écoulement se manifeste par deux rouleaux superposés, les isothermes sont plus serrées vers le milieu de la paroi latérale où le gradient de température est plus important, puisque cette zone présente une zone de changement de l’énergie entre les deux rouleaux superposés. La différence réside dans l’intensité de l’écoulement, qui est plus importante dans le cas de porosité variable, puisque il y a plus d’espace pour le fluide convectant, et dans le transfert de chaleur. 4.2.3 Effet du nombre Prandtl Pour mettre en évidence l’effet du nombre de Prandtl sur la convection naturelle, on considère une enceinte de rapport d’aspect égal à l’unité. Les nombres de Darcy et de Rayleigh considérés sont respectivement Da=0.01 et Ra=2.104, pour différents nombres de Prandtl et une porosité soit constante soit variable. Les (figures30 et 31) présentent les lignes de courant et les isothermes pour différents nombres de Prandtl et pour porosité constante (figure30), et porosité variable (figure31). Pour le cas de porosité constante, on note que le nombre de Prandtl n’a pas d’effet sur la forme et le sens d’écoulement des contours de convection. Les isothermes tendent à se serrer des côtés inférieur droit et supérieur gauche de l’enceinte. Mais on constate une augmentation de l’intensité de l’écoulement (table2), et du taux de transfert thermique (figure32) avec une diminution du nombre de Prandtl. En comparant les fonctions de courant de la (figure30), qui concerne le cas de porosité uniforme, on constate que l’intensité du contour interne s’intensifie, (|max|=1.1) pour Pr=1, (|max|=1.4) pour Pr=2, (|max|=1.6) pour Pr=5, (|max|=1.7) pour Pr=10, (|max|=1.8) pour Pr=50, tout en tournant toujours dans le sens anti-trigonométrique et en remplissant toute la cavité avec le centre du rouleau au milieu de l’enceinte. (a) 84 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (b) (c) (d) (e) Figure 30: fonction de courant et isothermes pour Ra=2.104, RA=1 et Da=0.01 pour porosité uniforme et pour (a) Pr=1, (b) Pr=2, (c) Pr=5, (d) Pr=10, (e) Pr=50. 85 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) (b) (c) (d) 86 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (e) Figure 31: fonction de courant et isothermes pour Ra=2.104, RA=1 et Da=0.01 pour porosité variable et pour (a) Pr=1, (b) Pr=2, (c) Pr=5, (d) Pr=10, (e) Pr=50. Figure 32: le nombre de Nusselt pour Da=0.01, Ra=2.104, RA=1 pour une porosité uniforme. 87 Chapitre 4 : Résultats et Discussions Figure 33: le nombre de Nusselt pour Da=0.01, Ra=2.104, RA=1 pour une porosité variable. =Cte max Nu max Nu ≠Cte Pr=1 1.1028 1.0568 2.7892 1.5390 Pr=2 1.4547 1.1635 1.3205 1.2723 Pr=5 1.6794 1.2646 3.7624 3.2881 Pr=10 1.7562 1.3228 3.7002 3.2709 Pr=50 1.8007 1.3854 3.8098 3.2441 Tableau2 : le nombre de Nusselt moyen et la fonction de courant maximale pour Ra=2.104, Da=0.01, pour porosité uniforme et variable. (a) (b) (c) 88 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (d) (e) (g) (h) (f) (i) Figure 34: fonction de courant pour Ra=2.104 et Da=0.01 pour porosité variable et pour (a) t=1000*dt, (b) t=2000*dt, (c) t=3000*dt, (d) t=4000*dt, (e) t=5000*dt, (f) t=6000*dt, (g) t=7000*dt, (h) t=8000*dt, (i) régime permanent, le facteur de relaxation est = 0 Pour le cas de porosité variable, l’effet du nombre de Prandtl est considérable que se soit pour le sens de rotation des contours de convection, l’intensité de l’écoulement ou le taux de transfert de chaleur. En effet, pour un nombre de Prandtl de (Pr=1), la convection se manifeste par un rouleau tournant dans le sens anti-trigonométrique, le centre de rouleau se dirige vers le coin supérieur droit de la cavité. La forme du contour est un peu elliptique avec un grand côté s’alignant sur la diagonale secondaire créant ainsi une zone dans le côté droit inférieur et gauche supérieur de l’enceinte. (a) (b) (c) 89 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (d) (e) (f) Figure 35: fonction de courant pour Ra=2.104 et Da=0.01 pour porosité constante et pour (a) t=700*dt, (b) t=1400*dt, (c) t=2100*dt, (d) t=3000*dt, (e) t=4000*dt, (f) régime permanent, le facteur de relaxation est = 0.1. Les isothermes sont plus serrées vers le côté gauche supérieur de la cavité que le côté droit inférieur ce qui signifie un gradient de température plus important dans cette zone. En augmentant le nombre de Prandtl (Pr=2), on note l’apparition d’un autre rouleau tournant dans le sens opposé dans le coin inférieur droit de la cavité. Les deux rouleaux sont séparés par une ligne de courant neutre (|| = 0) rejoignant les deux frontières, le rouleau supérieur occupe plus d’espace que celui qui vient d’apparaitre. Pour des nombres de Prandtl de (Pr=5) et (Pr=10) et (Pr=50), l’écoulement change de sens et devient plus intense en comparant avec un nombre de Prandtl (Pr=1) (table2), le centre de rouleau se déplace vers le coin inférieur droit de la cavité tout en s’alignant sur la diagonale première de la cavité. Les isothermes sont plus serrées dans le côté gauche inférieur de la cavité, ce qui signifie un gradient important de la température, que vers le côté droit supérieur. Pour le taux de transfert on note une augmentation du nombre de Nusselt avec le nombre de Prandtl pour une porosité constante, à signaler que le transfert thermique est plus important dans le cas de porosité variable, et plus précisément lorsque la structure d’écoulement change de sens (figure33). Le nombre de Nusselt à atteint une valeur très grande (Nu=5.5) dans le centre de la cavité puisque on note un gradient important de la température dans cette zone (figure31, (d)). Les figures (figure34) et (figure35) présentent l’évolution des lignes de courant avec le temps avant d’atteindre le régime permanant pour une porosité variable et porosité constante respectivement. Sur le (figure35), l’écoulement s’amorce par deux contours de forme et de sens de rotation différents. Le rouleau près de l’axe de la cavité est plus grand, plus intense et tourne dans le sens anti-trigonométrique. En effet, avec une paroi adiabatique et en chauffant l’enceinte par le bas, l’axe est plus chaud que la paroi latérale, donc les particules fluides prés de l’axe reçoivent plus d’énergie, et donc le mouvement de convection s’amorce par un rouleau plus intense dans cette zone. Avec le temps ce contour s’agrandit davantage et tend à éliminer le petit contour situé près de la paroi latérale, et c’est ce qui se réalise avec le temps puisque on note la disparition du petit contour lorsque on atteint le régime permanant. Pour une porosité variable (figure34), la convection se manifeste par deux contours de sens opposés, mais par comparaison avec le cas de porosité constante, le rouleau près de la paroi 90 Chapitre 4 : Résultats et Discussions latérale n’est pas très petit devant celui près de l’axe de l’enceinte. En évoluant avec le temps, le contour près de l’axe tend à s’agrandir au détriment de l’autre près de la paroi, mais à certain temps le contour près de la paroi devient prépondérant jusqu’à l’atteinte d’un seul rouleau de sens anti- trigonométrique intense et occupant toute la cavité. En effet, puisque la porosité près de la paroi latérale est plus grande, en la comparant avec celle près de l’axe, les particules fluides constituant le rouleau près de la paroi latérale trouve une liberté dans leurs mouvements et dans l’intensité du rouleau augmente et il s’agrandit au détriment de l’autre. L’effet du nombre de Prandtl sur le transfert thermique se traduit par une augmentation du nombre de Nusselt lorsque ce nombre augmente pour une porosité constante. Par contre, on note, pour une porosité variable, un comportement non-monotone du nombre de Nusseltlorsque le nombre de Prandtl augmente (table2). 4.3 Convection thermosolutale : L’enceinte cylindrique précédente, de rapport d’aspect égale à l’unité, remplie d’un milieu poreux à porosité variable saturé par un fluide newtonien de nombre de Prandtl (Pr = 1), est soumise en plus d’un champ de gradient thermique à un champ de gradient solutale. 4.3.1 Effet de rapport de poussé N : Les (figure36) à (figure38), présentent les lignes de courant, les isothermes et les isoconcentrations pour un nombre de Darcy (Da=0.01), un nombre de Lewis (Le=1) et un nombre de Rayleigh thermique (Ra=104) et pour différentes valeurs de nombre N (N > 0), pour une porosité constante et porosité variables. Pour un écoulement de convection purement thermique (N = 0), la convection est due au champ thermique seul, la convection s’amorce par un écoulement monocellulaire d’intensité très faible (|| = 0.0429) (figure36 (a)), l’écoulement est légèrement plus intense dans le cas de porosité variable (|| = 0.1356) (figure36 (b)), les isothermes sont quasi-horizontales, les taux de transfert de chaleur et de masse sont proche de l’unité dans le cas de porosité constante alors que le transfert de masse atteint une valeur de (She=1.3238) dans la cas de porosité variable. (a) Streamlines isotherms isoconcentration 91 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (b) Streamlines isotherms isoconcentrations Figure 36: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=10000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=0 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. (a) (b) Streamlines Streamlines isotherms isotherms isoconcentration isoconcentrations Figure 37: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=10000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=1 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. Pour un rapport de poussée égale (N = 1), on note une intensification de l’écoulement qui continue à tourner dans le sens anti-trigonométrique. Pour le cas de porosité constante le contour occupe toute la cavité avec un centre de rouleau situant dans le milieu de l’enceinte, alors que pour le cas de porosité variable le centre du rouleau se dirige vers le coin supérieur 92 Chapitre 4 : Résultats et Discussions droit de la cavité. Les isothermes et les isoconcentrations sont plus serrées dans le côté droit inférieur et gauche supérieur de la cavité, à signaler que les isoconcentrations sont plus serreés que les isothermes. Les transferts thermiques et solutal traduits, respectivement, par le nombre de Nusselt et Sherwood sont plus importants dans le cas de porosité variable (figure48) et (figure49). En augmentant le rapport de poussée à (N = 2), l’écoulement continue à s’intensifier (table4). La structure de l’écoulement n’a pas été influencée par cette augmentation dans le cas de porosité constante. L’effet dans le cas de porosité variable est que le centre du rouleau se dirige vers le coin supérieur droit de la cavité toute en s’alignant sur la diagonale secondaire de la cavité (figure38 (b)) avec la création d’une zone dans le côté droit inférieur de la cavité. Le taux de transfert thermique et solutal augmente avec le rapport de poussée (table4). En effet, pour un rapport de poussée positif, les forces de poussée thermique et solutale s’ajoutent et par conséquent l’intensité de l’écoulement augmente, l’augmentation de l’intensité de l’écoulement améliore le transfert thermique et solutale. (a) (b) Streamlines Streamlines isotherms isotherms isoconcentration isoconcentrations Figure 38: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=10000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=2 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. 93 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) (b) Streamlines Streamlines isotherms isotherms isoconcentration isoconcentrations Figure 39: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=10000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=-1 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. Lorsque les deux forces s’opposent pour (N=-1), les isothermes et les isoconcentrations sont parfaitement horizontales (figure39), signifie que le transfert se manifeste par conduction, puisque le fluide est figé entre ces deux forces qui s’opposent. La fonction de courant est de l’ordre de (= 10-4), qui peut être dû au maillage ou à des fluctuations numériques. (a) Streamlines isotherms isoconcentration 94 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (b) Streamlines isotherms isoconcentrations Figure 40: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=100000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=0 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. (a) (b) Streamlines Streamlines isotherms isotherms isoconcentration isoconcentrations Figure 41: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=100000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=1 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. En augmentant le nombre de Rayleigh thermique (Ra=105), la structure de l’écoulement change, la convection se manifeste par un écoulement bicellulaire dans les deux cas de la porosité (constante et variable) et pour différentes valeurs de rapport de poussé (-2 < N < 2). 95 Chapitre 4 : Résultats et Discussions La (figure40) présente les lignes de courant et les iso-courbes de température et de concentration dans le cas purement thermique (N=0) pour une porosité constante (a) et variable (b). Les rouleaux sont de tailles différentes, le rouleau supérieur et plus grand que celui inférieur dans le cas de porosité constante, alors que le rouleau inférieur et plus grand que celui supérieur dans le cas de porosité variable. Les isothermes et les isoconcentrations sont désorganisées, elles sont plus serrées dans le milieu de la paroi latérale, dans le coin supérieur gauche de la cavité et dans le milieu de la paroi chaude pour une porosité uniforme. Pour une porosité variable les iso-courbe de concentration et de température sont serrées dans le coin inférieur gauche et dans le milieu de la paroi froide en haut, ces zones étant caractérisées par de forts gradients de température et de concentration. Pour un rapport de poussé (N=1) et (N=2), l’écoulement atteint le régime permanent par un écoulement bicellulaire presque de même taille et superposé avec une intensification de l’écoulement (figure44) (figure45), qui engendre une amélioration du transfert thermique et solutale (figure48) (figure49). (a) (b) Streamlines Streamlines isotherms isotherms isoconcentration isoconcentrations Figure 42: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=100000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=2 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. Pour un rapport de poussée égal à (N = -1) (figure43), même en augmentant le nombre de Rayleigh thermique, les iso-contour de température et de concentration dans le cas de porosité constante sont parfaitement horizontales (solution de non-écoulement), dans le cas 96 Chapitre 4 : Résultats et Discussions de porosité variable, on note une petite distorsion des isothermes et des isoconcentrations qui peut être attribuée à une fluctuation numérique. (a) (b) Streamlines Streamlines isotherms isotherms isoconcentration isoconcentrations Figure 43: fonction de courant isothermes et isoconcentrations pour Ra=100000, Pr=1, Da=0.01, Le=1 et N=-1 avec (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. 97 Chapitre 4 : Résultats et Discussions Figure 44: la vitesse radial et axial pour Da=0.01, Pr=1, N=1 et Le=1 et pour porosité uniforme. Figure 45: la vitesse radial et axial pour Da=0.01, Pr=1, RA=1, N=1 et Le=1 et pour porosité variable. 4.3.2 Effet du nombre de Lewis Les (figure46) et (figure47) illustrent l’effet du nombre de Lewis sur les vitesses axiale et radiale à mi-hauteur de la cavité. On note que globalement la vitesse radiale diminue avec l’augmentation du nombre de Lewis pour les deux cas, porosité constante et variable. Une diminution de l’intensité implique une diminution du taux de transfert thermique (table3). D’un autre côté, on note une augmentation très importante au niveau de transfert solutale (table3). 98 Chapitre 4 : Résultats et Discussions Figure 46: la vitesse radial et axial à mi-hauteur pour Da=0.01, Pr=1, N=1 et Ra*=1000 et pour porosité uniforme. Figure 47: la vitesse radial et axial à mi-hauteur pour Da=0.01, Pr=1, N=1 et Ra*=1000 et pour porosité variable. En effet, un nombre de Lewis (Le > 1) implique une augmentation similaire de la diffusivité thermique vis-à-vis de la diffusivité solutale. En générale, une augmentation du nombre de Lewis, signifie une diminution de l’intensité de l’écoulement et par conséquent une diminution du nombre de Nusselt qui traduit le transfert thermique sur la paroi chaude et une augmentation du nombre de Sherwood, que se soit pour une porosité constante ou variable, à signaler que le transfert thermique est solutal est plus important dans le cas de porosité variable à cause de la grande porosité près de la paroi latérale. 99 Chapitre 4 : Résultats et Discussions (a) (b) Figure 48: variation du nombre de Nusselt moyen avec le rapport de poussé N pour Pr=1, Da=0.01 et pour (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. (a) (b) Figure 49: variation du nombre de Sherwood moyen avec le rapport de poussé N pour Pr=1, Da=0.01 et pour (a) porosité uniforme et (b) porosité variable. =Cte Nu She max ≠Cte Nu She max Le=1 1.1252 1.7255 1.3251 1.6051 2.1148 2.9142 Ra*=100 Le=2 1.0639 24.7180 0.0430 1.0251 24.8521 0.1361 Le=5 1.0639 33.1354 0.0429 1.0254 33.1954 0.1356 Le=1 2.8991 4.4439 4.2118 2.4445 3.3891 7.6735 Ra*=1000 Le=2 2.4439 24.7224 2.9054 3.1667 25.847 5.3358 Le=5 2.4276 33.1221 2.8719 3.2147 33.6547 5.2582 Tableau3 : le nombre de Nusselt et Sherwood moyen et la fonction de courant maximale pour Pr=1, Da=0 .01et N=1. 100 Chapitre 4 : Résultats et Discussions Ra* 100 Cte Nu She -2 -1 0 1 2 1.0788 1.0812 1.0639 1.1252 1.2961 1.0003 0.9983 0.9655 1.7255 2.0018 0.00002 0.0001 0.0429 1.3251 1.8029 -2 -1 0 1 2 1.1572 1.1509 2.4255 2.8991 1.9898 0.9967 0.9902 2.9351 4.4439 3.2185 0.0005 0.0091 2.8683 4.2118 5.0179 N ≠Cte max She max 1.1674 1.1057 1.0254 1.6051 1.6350 1.4010 1.4310 1.3238 2.1148 2.2102 0.0002 0.0041 0.1356 2.9142 3.1135 1.1745 1.2169 3.2227 2.4445 3.2790 1.4047 1.4290 4.7089 3.3891 4.6529 0.0005 0.0832 5.2449 7.6735 8.2242 Nu 1000 Tableau4 : le nombre de Nusselt et Sherwood moyen et la fonction de courant maximale pour Pr=1, Da=0 .01et Le=1. 4.4 Conclusion Dans ce chapitre nous avons traité dans un premier temps le problème de convection naturelle dans un milieu poreux à porosité variable saturé par un fluide newtonien. Nous avons discuté l’effet des nombres de Rayleigh, de Darcy et de Prandtl sur la structure de l’écoulement et sur le transfert thermique au niveau de la paroi inférieure qui constitue la source chaude. Dans un deuxième temps, nous avons ajouté au gradient thermique un gradient solutal pour traiter le problème de convection thermosolutale, nous avons discuté l’effet de quelques nombres adimensionnels, à savoir le nombre de Lewis, le rapport de poussée et le nombre de Rayleigh thermique. 101 Conclusion Générale et Perspectives CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES 102 Conclusion Générale et Perspectives Nous avons présenté dans ce mémoire de thèse une étude théorique et numérique du phénomène de la convection naturelle et thermosolutale dans une cavité cylindrique remplie par un milieu poreux de porosité variable et saturé par un fluide newtonien de propriétés thermodynamiques constantes à l’exception de la densité qui varie avec la température selon l’approximation de Boussinesq. Les parois de base du cylindre sont soumises à des températures constantes. La paroilatérale est supposéerigide imperméable et adiabatique. Le modèle adopté pour caractériser le mouvement du fluide au sein de la matrice poreuse est celui de Darcy étendu par Brinkman et Forshheimer pour tenir compte des effets des contraintes visqueuses et des forces d’inerties. Le systèmed’équationsrégissant le phénomènea été établi en formulation vorticité-fonction de courant qui est plus commode pour les écoulements bidimensionnels. Le système d’équations adimensionnel gouvernant le problème est résolu numériquement à l’aide d’un code de calcul établi à la base de la méthode des différences finies centrées du deuxième ordre. L’intégration sur le temps est effectuée à l’aide de la méthode des directions alternées. Quant à la fonction de courant, elle a été résolue à l’aide de la méthode de (S.O.R). L’effet des nombres sans dimension, de Rayleigh thermique (Ra), de Darcy (Da), de Prandtl (Pr), de Lewis (Le) et le rapport de poussée (N), sur l’écoulement et les transferts de masse et de chaleur a été analysé pour le cas d’une porosité constante et le cas d’une porosité variable. Le travail a été divisé en deux parties. Une première partie consacrée à l’étude du phénomène de convection naturelle purement thermique due au champ de gradient thermique imposé sur la paroi basse et une deuxième partie consacrée à l’étude du phénomène de convection thermosolutale due au champ de gradient thermique et solutal. Convection purement thermique Dans le cas de la convection purement thermique, nous avons commencé notre étude par l’illustration de l’effet du nombre de Rayleigh sur la structure et l’intensité de l’écoulement et sur le taux de transfert de chaleur sur la paroi active (source chaude). Cette étude nous a permis d’analyser l’effet de la variabilité de la porosité en considérant un milieu de porosité constante et un autre de porosité variable. Nous avons remarqué que l’augmentation du nombre de Rayleigh intensifie l’écoulement et améliore le transfert de chaleur sur la paroi chaude et que cette intensification de l’écoulement est précédée par un changement de sens de rotation des rouleaux de convection. Pour un nombre de Rayleigh important, nous avons constaté, d’une part, que la convection se manifeste par deux contours superposés tournant dans deux sens différents et d’autre part, que les particules fluides trouvent des difficultés dans leur montée du fait de la porosité. Ce phénomène crée alors pour le fluide, en haut de l’enceinte, une source additionnelle à celle de la cavité active basse, ce qui donne lieu au rouleau contrarotatif supérieur. La variation de la porosité crée plus d’espace pour les particules fluides ce qui leur donne plus de liberté dans leur mouvement et donc une intensification de l’écoulement et un taux de transfert de chaleur plus important. 103 Conclusion Générale et Perspectives Nous avons discuté aussi l’effet du nombre de Darcy sur les lignes de courant et le transfert thermique sur la paroi basse pour une porosité uniforme et non-uniforme d’une enceinte de rapport de forme égal à l’unité rempli d’un fluide de nombre de Prandtl égal à 1 pour différentes valeurs du nombre de Rayleigh dans le but d’illustrer l’effet couplé des deux nombres, Rayleigh et Darcy. Nous avons remarqué que l’augmentation du nombre de Darcy intensifie l’écoulement et améliore le taux de transfert thermique. La structure de l’écoulement est influencée par le nombre de Darcy, la convection peut être monocellulaire dans le sens anti-trigonométrique pour des nombres de Darcy petits. La variation de la porosité crée un espace pour le fluide pour se mouvoir en liberté ce qui, par conséquent, engendre une augmentation dans la vitesse d’écoulement et une amélioration du taux de transfert. L’effet du nombre de Prandtl sur le champ dynamique et le nombre de Nusselt a été aussi étudié. La structure de l’écoulement n’est pas impactée par l’augmentation du nombre de Prandtl dans le cas de porosité constante. Pour le cas de porosité variable, l’effet du nombre de Prandtl sur la structure de l’écoulement est très clair car il s’accompagne par un changement de sens de la rotation, une intensification de l’écoulement et une amélioration du taux de transfert de chaleur sur la paroi active. Convection thermosolutale Dans le cas de convection thermosolutale, notre intérêt s’est surtout porté sur l’effet du rapport de poussée et du nombre de Lewis sur le phénomène de double diffusion dans une cavité cylindrique. Dans un premier temps, et dans le but de mettre en évidence l’effet du rapport de poussée, nous avons considéré un nombre de Lewis égal à 1, pour différentes valeurs de N. Dans un deuxième temps, nous avons fixé le nombre du rapport de poussé (N=1) pour différentes valeurs de nombre de Lewis pour visualiser l’effet de ce dernier nombre. L’augmentation du rapport de poussé (N>0), pour un nombre de Rayleigh thermique donné faible, nous avons noté une intensification de l’écoulement avec une structure monocellulaire tournant dans le sens anti-trigonométrique et qui ne présente pas de changement notable pour un rapport de poussé (0<N<3). Dans le cas de porosité variable, nous avons constaté que pour un rapport de poussé (N=2), la structure tend à changer de sens de rotation puisque le fluide trouve plus d’espace pour se mouvoir. De même, le taux de transfert thermique et solutal sur la paroi active augmente. Pour un rapport de poussé (N>0), les gradients de température et de concentration se favorisent, ce qui justifie les résultats obtenus. Dans le cas où les forces de poussées s’opposent (N=-1), les particules fluides se trouvent figées à cause de ces deux forces. Les taux de transfert thermique et solutal traduits par les nombres de Nusselt et de Sherwood sont près de l’unité. Pour un nombre de Rayleigh thermique grand, la structure de l’écoulement présente deux cellules superposées. Le champ dynamique et les taux de transfert thermique et solutal sont améliorés. L’effet du nombre de Lewis a été étudié pour un rapport de poussé (N=1). Nous avons constaté que pour un nombre de Lewis grand, la diffusivité thermique est plus importante que la diffusivité solutale, donc une nette dominance de la stratification thermique par rapport à la diffusivité solutale,et que le gradient de concentration est intense à proximité de la paroi 104 Conclusion Générale et Perspectives active. Nous avons aussi remarqué que le transfert solutal se favorise par l’augmentation de nombre de Lewis. Les perspectives A l’issue de ce travail quelques perspectives intéressantes se sont dégagées et peuvent être envisagées dans les travaux de recherche futurs : Étudier le phénomène en considérant l’anisotropie en perméabilité Introduire la dispersion dans l’extension de Brinkman-Forchheimer de la loi de Darcy (EBFD) Considérer une cavité cylindrique remplie par un (BDPM) Considérer une paroi partiellement remplie par un milieu poreux a porosité variable et saturé par un fluide newtonien 105 Références Bibliographiques Références bibliographiques : 106 Références Bibliographiques [1] H. Bénard, (1901) « Les Tourbillons Cellulaires dans une Nappe Liquide Transportant de la Chaleur par Convection en Régime Permanent» Ann. Chim. Phys, 7. 62-79. [2] L. Rayleigh (1916) « On Convection Currents in a Horizontal Layer of Fluid, When the Higher Temperature is on the Underside » Phil. Mag, 32. 529-538. [3] H. Stommel et A.B Arons (1956) « An Oceanographic Curiosity: the Perpetual Salt Fountain» Deep-Sea Research, 3.152-153. [4] M.E Stern (1969) « Collective Instability of Salt Fingers » Journal of Fluid Mechanics, 35 209-218. [5] M.Kaviany (1995) « Principles of Heat Transfert in Porous Media » Second Edition, New York. USA. [6] A. Nield Donald et Adrian Bejan,( 2006) « Convection in Porous Media» Third Edition, New York, USA [7] J. Boussinesq, (1903) « Analytique de la Chaleur mise en Harmonie avec la Thermodynamique et avec la Théorie Mécanique de la Lumière » Paris: Gauthier-Villars, 657-669 [8] Zoltán E. Heinemann, (2005) « Fluid Flow in Porous Media » Leoben. [9] B.Ingham Derek et Ioan Pop, (2002) « Transport Phenomena in Porous Media», First Edition. [10] W.J. Karplus, (1958) « Analog Simulation Solution of Field Problems » New York: McGraw-Hill. [11] S.M Hassanizadeh W.G Gray, (1997) « Recent Advance in Theories of two-Phase Flow in Porous media » Advance in Fluide Mechanics, 13, 105-160 [12] A.L. Pozzi and R.J. Blackwell, (1963) « Design of laboratory models for study of miscible displacement » Trans. SPE AIME, 228, 28–40 [13] J.S Marcelo de Lemos, (2006) «Turbulence in Porous Media Modeling and Applications » First Edition, Great Britain, [14] Kambiz Vafai, (2005) « HandBook of Porous Media » second Edition, United States of America [15] C. W Horton et F. T Rogers, (1945) « Convection Curent in a Porous Medium» Journal of Applied Physics, 16, 367-370 [16] E. R Lapwood, (1948) «Convection of a Fluid in a Porous Medium » Proceeding of Cambridge Philosophical Society, 44, 508-521 [17] A. Bejan, (1979) «On the Boundary Layer Regime in a Vertical Enclosure Filled with a Porous Medium » Lett. Heat Mass Transf. 6, 93–102 [18] D.M. Manole, J.L. Lage, (1992) «Numerical Benchmark Results for Natural Convection in a Porous Medium Cavity » Heat and Mass Transfer in Porous Media, 216, 55–60. [19] A.C. Baytas, I. Pop, (2002), «Free Convection in a Square Porous Cavity Using a Thermal Non-Equilibrium Model » Int. J. Therm. Sci. 41. 861–870 [20] B.V.R. Kumar, P. Singh, V.J. Bansod, (2002) « Effect of Thermal Stratification on Double- Diffusive Natural Convection in a Vertical Porous Enclosure » Numer. Heat Transf. A Appl. 41.421–447 [21] M. Bourich, M. Hasnaoui, A. Amahmid, (2004) « Double-diffusive natural convection in a porous enclosure partially heated from below and differentially salted » Int. J. Heat Fluid Flow 25, 1034–1046 [22] G.B. Kim, J.M. Hyun, (2005) « Buoyant Convection of a Power-Law Fluid in an Enclosure Filled with Heat-Generating Porous Media » Numer. Heat Transf., A Appl. 45, 569–582 107 Références Bibliographiques [23] N.H. Saeid, I. Pop, (2005) « Natural Convection From a Discrete Heater in a Square Cavity Filled with a Porous Medium » . Porous Media 8, 55–63. [24] N.H. Saeid, (2005), «Natural Convection in Porous Cavity with Sinusoidal Bottom Wall Temperature Variation » Int. Commun. Heat Mass Transf. 32, 454–463. [25] H.F. Oztop, (2006) «Combined Convection Heat Transfer in a Porous Lid-Driven Enclosure Due to Heater with Finite Length » Int. Commun. Heat Mass Transf. 33, 772– 779 [26] W. Pakdee, P. Rattanadecho, (2006) «Unsteady Effects on Natural Convective Heat Transfer Through Porous Media in Cavity Due to Top Surface Partial Convection » Applied Thermal Engineering 26, 2316–2326 [27] Yacine Ould-Amer et S. Slama, (2007) « Convection Naturelle dans un Milieu Poreux Multicouches » JITH, Albi : France [28] C. Revnic, T. Grosan, I. Pop et D.B. Ingham, (2009) «Free Convection in a Square Cavity Filled with a Bidisperse Porous Medium » Int. Journal of Thermal Sciences, 48, 1876–1883 [29] D.A. Nield, A.V. Kuznetsov, (2008) « Natural Convection about a Vertical Plate Embedded in a Bidisperse Porous Medium » Int. J. Heat Mass Transfer 51, 1658–1664 [30] D.A.S. Rees, D.A. Nield, A.V. Kuznetsov, (2008) « Vertical Free Convective Boundary-Layer Flow in a Bidisperse Porous Medium » ASME J. Heat Transfer 130, 1–9 [31] Chang et Hsiao [32] Degan et coll [33] Yasin Varol, Hakan F. Oztop et Asaf Varol, (2006) « Free Convection in Porous Media Filled right-angle triangular enclosures » Inter. Comm. in Heat and Mass Transfer. 33, 1190–1197 [34] Yasin Varol, Hakan F.Oztop, Ioan Pop, (2008) « Numerical Analysis of Nnatural Convection in an Inclined Trapezoidal Enclosure Filled with a Porous Medium » Inter. Journal of Thermal Sciences 47, 1316–1331 [35] B.V.R. Kumar, B. Kumar, (2004) « Parallel Computation of Natural Convection in Trapezoidal Porous Enclosures » Math. Comput. Simulation 65, 221– 229 [36] A.C. Baytas, I. Pop, (2001) « Natural Convection in a Trapezoidal Enclosure Filled with a Porous Medium » Int. J. Eng. Sci. 39, 125–134 [37] T.S. Lee, (1991) « Numerical Experiments with Fluid Convection in Tilted Nonrectangular Enclosures » Numer. Heat Transfer Part A 19, 487–499 [38] S. Kumar, (2004) « Natural Convective Heat Transfer in Trapezoidal Enclosure of Boxtype Solar Cooker » Renewable Energy 29, 211–222 [39] Yasin Varol, Hakan F.Oztop, Ioan Pop, « Natural Convection in a Diagonally Divided Square Cavity Filled with a Porous Medium » Inter. Journal of Thermal Sciences 48, 1405–1415 [40] N. Kladias V. Prasad, (1989) « Natural Convection in Horizontal Porous Layer: Effet of Darcy and Prandtl Numbers » ASME Journ. Heat Transfer 111, 926-935 [41] H. Beji, (1993) « Effets des non-Linéairités et de la Dispertion Thermique sur la Convection Naturelle en Milieu Poreux Confine » J. Phys. III France. 3,267-284 [42] Tanmay Basak, S. Roy, T. Paul et I. Pop, (2006) « Natural Convection in a Square Cavity Filled with a Porous Medium: Effects of Various Thermal Boundary Conditions » Inter. Journal of Heat and Mass Transfer, 49, 1430–1441 [43] T. Basak, S. Roy, A. Singh et I. Pop, (2009), « Finite Element Simulation of Natural Convection Flow in a Trapezoidal Enclosure Filled with Porous Medium Due to Uniform and non-Uniform Heating » Inter.Journal of Heat and Mass Transfer 52, 70–78 108 Références Bibliographiques [44] Ibrahim A. Abbas, M.F. El-Amin, Amgad Salama, (2009) « Effect of Thermal Dispersion on Free Convection in a Fluid Saturated Porous Medium » Inter.Journal of Heat and Mass Transfer 30, 229–236 [45] G. Degan, P. Vasseur, E. Bilgen, (1995) « Convection Heat Transfer in a Vertical Anisotropic Porous Layer » Inter.Journal of Heat and Mass Transfer 39, 1979-1991 [46] D. J. Krishna, Tanmay Basak, Sarit K. Das, (2008) « Natural Convection in a Heat Generating Hydrodynamically and Thermally Anisotropic non-Darcy Porous Medium » Inter. Journal of Heat and Mass Transfer 51, 4691–4703 [47] Abderrahime Mrabti, (1999) «Simulation Numérique d’Ecoulement de Convection Naturelle dans une Géométrie Cylindrique à Axe Verticale Soumise à l’Effet d’un Champ Magnétique ou d’un Gradient de Concentration» Thèse, Faculté des Science Rabat [48] Kambiz Vafai, (2005) « Handbook of Porous Media » by Taylor & Francis Group, LLC, Boca Raton, FL 33487-2742 [49] B.C. Chandrasekhara et P.M.S Namboodiri, (1985) «Influence of Variable Permeability on Combined Vertical Surfaces in Porous Medium» Inter. Journal of Heat Mass Transfer 28, 199-206 [50] R.F Benenati et C.B Brosilow, (1962) « Void Fraction Distribution in Beds of Spheres » AIChE J. 8,359-361 [51] C.E Schwartz et J.M Smith (1953) « Flow Distribution in Packed Beds » Ind. Eng. Chem. 45,1209-1218 [52] K. Vafai, (1984) « Convective Flow and Heat Transfer in Variable porosity Media » J. Fluid Mech. 147, 233-259 [53] B. C. Chandrasekhara, P. M. S. Namboodiri and A. R. Hanumanthappa, (1984) « Similarity Solutions for Buoyancy Induced Flow in a Saturated Porous Medium Adjacent to Impermeable Horizontal Surface » Warme- und Sroffiiberrragang 18, 17-23 [54] S. M. M. EL-Kabeir, (2007) « Natural Convection from a Permeable Sphere Embedded in a Variable Porosity Porous Medium Due to Thermal Dispersion » Nonlinear Analysis Modelling and Control. 12, 345–357 [55] Shih-Wen Hsiao, (1992) « Non-uniform porosity and thermal dispersion effects on natural convection about a heated horizontal cylinder in an enclosed porous medium » Inter. Journal of Heat and Mass Transfer 35, 3407-3418 [56] J. Yuh Jang and Jiing-Lin Chen, (1993) « Variable Porosity Effect on Vortex Instability of a Horizontal Mixed Convection Flow in a Saturated Porous Medium » Inter. Journal of Heat and Mass Transfer 36, 1573-1582. [57] D. Pal et I.S. Shivakumara, (2006) «Mixed Convection Heat Transfer from a Vertical Heated Plate Empaded in a Sparsely Packed Porous Medium » Int. J. of Applied Mechanics and Engineering 11, 929-939 [58] A.M. Elaiw,F.S. Ibrahim,A.A. Bakr, (2009) « Variable Permeability and Inertia Effect on Vortex Instability of Natural Convection Flow Over Horizontal Permeable Plates in Porous Media » Commun Nonlinear Sci Numer Simulat 14, 2190–2201 [59] P. Nithiarasu, (1997) « Natural Convective Heat Transfer in a Fluid Saturated Variable Porosity Medium » Inter. Journal of Heat and Mass Transfer 40, 3955-3967 [60] D.A. Nield (1968) « Onset of Thermohaline Convection in Porous Medium » Water Resources Research 4, 553-560 [61] J. Taunton, E. Lightfoot and T. Green, (1972) « Thermohaline Instability and Salt Fingers in a Porous Medium » Physics of Fluids, 15, 748-753 [62] D. Poulikakos, « Double Diffusive Convection in a Horizontal Sparcely Packed Porous layer » Int. Comm. Heat and Mass transfer. 13, 587-598 109 Références Bibliographiques [63] O. V. Trevisan et A. Bejan, (1987) «Mass and Heat Transfer by High Rayleigh Number Convection in a Porous Medium Heated from Below » Int. J. of Heat and Mass Transfer, 30, 2341-2356 [64] B. T. Murray et C. F. Chen, (1989) «Double diffusive Convection in Porous Media» J. Fluid Mech. 201, 147-166 [65] N.D Rosenberg et F. J. Spera, (1992) « Thermohaline Convection in a Porous Media Heated From Below » Int. J. of Heat and Mass Transfer. 35, 1261-1273 [66] M. Mamou, (1995) « Double Diffusive Convection in an Inclined Slot Filled with Porous Media » Eur. J. Mech. B,Fluids,14, 629-652 [67] A. Amahmid, M. Hasnaoui et P.Vasseur, (1999) «Etude Analytique et Numérique de la Convection Naturelle dans une Couche Poreuse de Brinkman Doublement Diffusive» Int. J. Heat and Mass Transfer, 42, 2991-3005 [68] M. Sen, P. Vasseur, et L. Robillard, (1987) «Multiple Steady States for Unicellular Natural Convection in an Inclined Porous Layer » Int. J. Heat Mass Transfer,. 30, 20972113 [69] F. Alavyoon, (1993) «On natural Convection in Vertical Porous Enclosures due to Prescribed Fluxes of Heat and Mass at the Vertical Boundaries » Int. J. Heat Mass Transfer ,36, 2479–2498 [70] A. Mahidjiba, M. Mamou and P. Vasseur, (2000) «Onset of Double-Diffusive Convection in a Rectangular Porous Cavity Subject to Mixed Boundary Conditions » Int. J. Heat and Mass Transfer, 43, 1505-1522 [71] R. Bennacer, A. Tobbal et H. Beji, (2002) «Convection naturelle Thermosolutale dans une Cavité Poreuse Anisotrope: Formulation de Darcy-Brinkman » Rev. Energ. Ren. 5, 1-21 [72] M. Bourich, A. Amahmid et M. Hasnaoui, (2003). « Double Diffusive Convection in a Porous Enclosure Submitted to Cross Gradients of Temperature and Concentration » Energy Conversion and Management, In Press [73] M.F. El-Amin, (2004) « Double Dispersion Effects on Natural Convection Heat and Mass Transfer in non-Darcy Porous Medium » Applied Mathematics and Computation 156, 1–17 [74] Ching-Yang Cheng, (2006) « Natural Convection Heat and Mass Transfer of nonNewtonian Power Law Fluids with Yield Stress in Porous Media from a Vertical Plate with Variable Wall Heat and Mass Fluxes » International Communications in Heat and Mass Transfer 33,1156–1164 [75] N. Retiel et El-Hadi Bouguerra, (2007) « Effet du Nombre de Rayleigh Thermique et du nNombre de Lewis sur la Convection dans une Demi Cylindrique Horizontale » 13èmes Journées Internationales de Thermique, publié dans "JITH 2007, Albi : France [76] Fu-Yun Zhao, Di Liu et Guang-Fa Tang, (2008) «Natural Convection in a Porous Enclosure with a Partial Heating and Salting Element » International Journal of Thermal Sciences 47, 569–583 [77] A.C. Baytas, A.F. Baytas, D.B. Ingham, I. Pop, (2009) « Double Diffusive Natural Convection in an Enclosure Filled with a Step Type Porous Layer: Non-Darcy Flow » International Journal of Thermal Sciences 48, 665–673 [78] M.A Cotter, M.E Charles, (1993) « Transient Cooling of Petroleum Naturel convection in Cylindrical Storage Development and Testing of Numerical Simulator » Int. J. Heat Mass Transfer. 36,2165-2174 [79] Lamine Kalla, (2004) « Convection Thermosolutale dans une Cavité Poreuse Saturé par un Fluide Binaire » thèse, Université de Montréal 110 Références Bibliographiques [80] Mohamed Amine Yahiaoui, (2004) « Simulation Numérique de la Convection Naturelle Induit par Double Diffusion et Effet de Soret dans une Cavité Cylindrique Concentrique» Université Gergy-Pontoise [81] S.V. Patankar , (1980) « Numerical Heat Transfer and Fluid Flow » Hemisphere, New York [82] S. P. Frankel, S. P. Frankel « Convergence Rate of Iterative Treatments of Partial Differential Equations » Math Tables and Other Aids to Computations, 4, 65-75 111 Annexe ANNEXE 112 Annexe The Magnetic field effect on Thermosolutal Natural Convection in Non-Darcy Porous Media with NonUniform Porosity Saturated by an electrically conducting fluid M. Sammouda The abdus Salam international centre for theoretical physics ICTP, Strada Costiera, 11I34151 Trieste Italy. Team of modeling in fluid mechanics and in environment, LPT, URAC 13, faculty of Sciences Rabat-Agdal, BP 1014, Rabat, Morocco. K. Gueraoui Team of modeling in fluid mechanics and in environment, LPT, URAC 13, faculty of Sciences Rabat-Agdal, BP 1014, Rabat, Morocco. Department of Mechanical Engineering, University of Ottawa, Ottawa. M. Driouich The abdus Salam international centre for theoretical physics ICTP, Strada Costiera, 11I34151 Trieste Italy. Team of modeling in fluid mechanics and in environment, LPT, URAC 13, faculty of Sciences Rabat-Agdal, BP 1014, Rabat, Morocco. A. El Hammoumi Laboratory of Mechanical and Materials, Faculty of Sciences Rabat-Agdal, BP 1014, Rabat, Morocco. O. Fassi Fehri Laboratory of Mechanical and Materials, Faculty of Sciences Rabat-Agdal, BP 1014, Rabat, Morocco. Abstract In the current work, a numerical investigation of magnetoconvection in a cylindrical enclosure filled with a non-Darcy porous medium with variable porosity and saturated with a Newtonian electrically conducting fluid has been performed. The variation of porosity follows an exponential law. The side walls of the enclosure are rigid, impermeable and adiabatic, while the horizontal walls are maintained at uniform temperature and concentration. The fluid flow occurring in the porous layers is described by BrinkmanForscheimer extended Darcy law (EBFD) by using the Boussinesq approximation. The finite difference method has been used to solve the governing momentum, energy and concentration conservation equation. The tests were carried out for various values of Rayleigh number, Hartmann number and Darcy, The heat and mass transfer characteristics are presented in the form of streamlines, isotherms and isoconcentration lines profiles, and average Nusselt and Sherwood numbers, both for uniform or non-uniform porosity. It is observed that the flow and the heat transfer rate in the cavity are affected by the magnetic field illustrate by the mean of Hartmann number. 113 Annexe The numerical code developed can be used for various industrial processes involving the phenomenon of natural convection. Keywords: Natural convection, porous media, variable porosity, cylindrical cavity, extension Darcy law. NOMENCLATURE: : Fluid density k e :Thermal diffusivity of the porous media :Thermal conductivity of the porous media T : Temperature C : Concentration U : Dimensionless radial velocity W : Dimensionless axial velocity : Fluid viscosity ~ : Apparent viscosity K : Permeability of the porous matrix : Porosity : Infinite porosity : Vorticity : Stream function L, L2 , L3 : Dimensionless constant s : Ratio of solid conductivity /matrix B : The external magnetic field : The electric potential : electrical conductivity J : The electric current Da : Darcy number Ra : Rayleigh number Pr : Prandtl number Le : Lewis number N : Buoyancy ratio RA : Aspect ratio Nu : Nusselt number She : Sherwood number Ha : Hartmann number f : Ratio of fluid conductivity /matrix D : mass diffusivity 1. Introduction Thermosolutale natural convection phenomenon in viscous fluids and fluid saturated porous media has occupied the central stage in many fundamental heat and mass transfer analyses and has received considerable attention over the last few decades because of its wide range of applications such as, soil pollution, thermal insulation, grain storage, dispersion of chemical contaminations through water saturated soil, storage of nuclear waste, fuel cells, heat removal from nuclear fuel debris in nuclear reactors, thermal energy storage system, solar collectors with a porous absorber, etc. for much study and understand the phenomenon and its problems, one must know the equations that control the movement of fluids in a porous matrix, such as the equation of motion, energy, concentration and continuity within the porous media. It is usually impossible to know exactly the movement of fluid and heat transfer in a porous matrix, which is why the notion of model is introduced to represent macroscopically the transfer of momentum and heat in a porous media. The fluid flow into the porous matrix in characterized by the simplest and phenomenological law of Darcy [1][2][3] that bind the drop pressure and the velocity of infiltration into the porous matrix. This model has been corrected by Brinkman and Forchheimer to take into account the boundary and inertia effects [4][5][6],and it’s the model adopted in our study (BrinkmanForchheimer extantion of Darcy law). 114 Annexe The current paper investigates the effect of a magnetic field on the steady free thermosolutale natural convection in a cylindrical enclosure filled with a Non-Darcy porous medium with non-uniform porosity and saturated with an electrically conducting fluid. This type of problem arises in geophysics when a fluid saturates the earth’s mantle in the presence of a geomagnetic field and in the in the process of solidification of metals and alloys, between the liquid and solid phase there is a porous phase which of course is characterized by a nonuniform porosity and influence on the quality of materials, a well detailed study of this area increases the quality of materials results. The study of the phenomenon natural convection flow of a viscous fluid in confined and porous environments in the presence of a magnetic field has been studied by [7][8][9][10][11], and a very few studies on the natural convection flow of a conducting fluid in the presence of a magnetic field [12][13], and there is no study before on the thermosolutale natural convection in a porous media with non-uniform porosity saturated with an electrically conducting fluid, that’s the objective of this current work. 2. Analysis In this paper, we consider the steady thermosolutale natural convection flow in a cylindrical cavity filled with a porous media with non-uniform porosity and saturated by an electrically conducting fluid. The enclosure is heated from below and maintained at uniform temperature and concentration, while the horizontal walls are adiabatic, rigid and impermeable. The cavity is subjected, in addition to the field of gravity, a uniform magnetic field directed along the coordinates z (Fig.1). The height of the enclosure is denoted by L and the radius by R. Further, it is assumed that density of fluid varies linearly with the temperature and concentration according to the Boussinesq approximation [1][2], the radiation and Joule heating effects are neglected, The fluid and the porous medium are in local thermal equilibrium, the induced magnetic field can be neglected compared to the applied magnetic field because of magnetic Reynolds number which is assumed to be small. With the assumptions considered above, the conservation equations for mass, momentum, energy and concentration equations are given by : Fig.1 The geometry of the considered physical system The governing equations for this problem are given by: 115 Annexe 1 rU W 0 r r z (1) 2T 2T 1 T T 1 rUT WT K e 2 2 t r r z r r z r (2) 2 C 2 C 1 C C 1 rUC WC C DX ' D 2 2 t r r z r r r z r (3) The momentum equation written in vector form: V V C 1 V . V g p ~ V F1 V V J B (4) t K K 2 J V B The density of the fluid depends on temperature and concentration variations and can be described as: 0 1 T T T0 C C C0 The variation of porosity follows an exponential law with a radius of the cylindrical cavity, and is written as follows [3] : 1 Le a r R X r (5) In the momentum equation (3) above, the permeability K and the apparent viscosity are written as a function of porosity [x], since the porosity is variable and can be written as a constant multiplies a function of the radius of the cavity, the parameters mentioned above can be written as: K 3 d2 K f r 2 180 1 ~ 1 1 X r CF (6) (7) 3 1,8 3 2 1,8 3 2 X r 2 180 180 (8) Where : X r 1 Le a r R (9) 116 Annexe f r X r 1 L2 1 X r 1 L3 X r 3 (10) In the two-dimension flows, it is most common to use the vorticity – stream function formulation, so the momentum equation can be written as : 1 1 t 2 T g 3 A 2 U W 2UX ' 1 z X 2 K r 2 r K 2 2 2 1 r 2 z 2 r r T C U WX ' W WX ' UWX ' W f ' X ' UWX ' 2 S g W r r r X z X r X 2 K f X X22 V V 3 AWX ' V B 2 U (11) U W 3 3 3 1 1 1 z r z 2 2 2 2 2 2 0 2f K K 2 K X The vorticity and the component of velocity are expressed according to the stream function such as: AW f ' V A U 1 2 1 1 ;W ; r r r r z r r (12) We introduce the following non-dimensional variables: r * K K T Ti C Ci r z ; z * ; U * W * e ; * R K e ; * 2e ; T * ; C * R T C R R R The following non-dimensional stationary equations are obtained by keeping the same notations of dimensional quantities: 1 rUT WT 2T 2T 1 T 2 2 r r z r r r z (13) 1 rUC WC 2 C 2 C 1 C C p DX ' p 2 2 (14) r r z Le r r r Le r z 117 Annexe 3 1 U W 2UX ' p Pr f p Pr f A 2 1 z X 2 Da 2 r r2 Da 2 p Pr f 2 2 1 2 2 r r z r T C U WX ' W WX ' UWX ' p Pr f f ' p Pr f X ' p 2 Pr f Ra f N W 2 r r r X z X Da f X r X V AW f ' V V 3 AWX ' V A U UWX ' 2 2 2 3 U W Pr Ha 2 (15) 3 3 1 1 1 r 2 2 K 2X z X 2 f 2 K 2 2 K 2 z The vorticity and velocity component in dimensionless form written as: U 1 2 1 1 ;W ; r r r r z r r (16) Where: p f X r S 1 X r 1 ; 1 Le a M r 1801 2 ; M Da 3 1 2 The dimensionless boundary conditions of the considered system can be written as: r 0 ; 0 ; T axe r 0 ; C axe r 0 ; 0 r 0 (17) C T paroi 2 0 ; paroi 0 ; r 1 2 r 1dr (18) 0; r r z r dr 1 2 z0 ; 0 ; T 1 ; C 1 ; z 0 z dz (19) r z r dz 2 1 2 z 1 ; 0 ; T 0 ; C 0 ; z RA z RA dz (20) r z r dz 2 The heat and masse transfer along the hot wall is characterized by the local Nusselt number and local Sherwood number which are defined by: r 1; Nu RA i T z ; z 0 Sh RA i C z (21) z 0 3. Numerical method The finite differences method is used to solve the system of equations, momentum, energy and concentration. The algebraic system obtained was performed through the ADI method 118 Annexe (Alternating Direction Implicit) [14][15][16][17][18][19]. The equation of stream function is discretized using a scheme of Hirsh accurate with order four and whose relations are [21]: dx 2 12 dx F 3 x F 4 i 1 x 2 F 2 x 2F 10 2 i 1 x F i x Fi 1 Fi 1 i 1 2F 2 i x (22) Fi 1 2 Fi Fi 1 i 1 (23) In the case of Dirichlet or Neumann boundary conditions, the system is not closed. A relationship between the stream function to its derivatives is required, the relation of Padé is used: dx 2 12 2 F 2 x 2F 2 i x dx F 2 x i 1 F i x Fi 1 Fi i 1 (24) The use of Hirsh scheme aims to achieve better accuracy in the calculation of stream function and its first derivatives involved, respectively, in computing the values of vorticity at the borders and in the advective terms transport equations. We consider that the convergence is reached if, with each step of time, the following test is checked. f i n 1 i, j f i ,nj j f i n 1 i, j 10 5 (25) j f represents vorticity Ω or temperature Τ. 4. Results and discussion A numerical study has been performed to investigate the steady thermosolutale natural convection in cylindrical enclosures filled with porous media with non-uniform porosity and saturated with a Newtonian electrically conducting fluid for different values of the Hartmann number, Rayleigh number and porosity for a purely thermal transfer, and both thermal and solutale in other cases. The results are presented as streamlines, isotherms, isoconcentration lines, average Nusselt and Sherwood numbers displayed in table.1 and table.2 and velocity profiles for various values of the magnetic field parameter Ha, to highlight the effect of magnetic fields on the cells, heat and mass transfer in the bottom of the cavity. It is seen from these figures and the tables that the magnetic field has a considerable effect on the intensity 119 Annexe of cells and on the heat and mass transfer. In the fig.2 to fig.5 we present streamlines isotherms and isconcentration for Da=0.01, Ra=2.104, Pr=0.71, Le=1 and for a purely thermal transfer (N=0) for uniform porosity and for various values of Hartmann number, it is seen that the intensity of the convection decreases with the increasing of Hartmann number, and for Ha=1000, the isotherms and the isoconcentrations are almost parallel and this implies that conduction is dominant, which means also that there is no flow of fluid. That’s due to the effect of magnetic field traduced by Lorenz forces which slow the particles fluid, this phenomena is very important in the process of solidification, the quality of materials is influenced by the intensity of cells of convection, and many structural defects appear at the end of solidification process and if we can slow the intensity of flow of these cells, we can have a materiel with good quality. In the fig.6 to fig.10 the same results are presented but for thermal and solutale convection (N=1) this time buoyancy forces are very important because the convection is due to both gradient of temperature and concentration, therefore, we need a very important energy to slow the fluid’s particles, we can also see that the intensity of convection decreases with increase of Hartmann number, but to slow the fluids particles in this case we need a important energy which mean a high number of Hartmann. Fig. 2. Streamlines, isotherms and isoconcentrations for Ra=20000, Pr=0.71, N=0, Le=1, Da=0.01, Ha=0, Ψmax= 1.46886, for uniform porosity Fig. 3. Streamlines, isotherms and isoconcentrations for Ra=20000, Pr=0.71, N=0, Le=1, Da=0.01, Ha=100, Ψmax= 1.212174, for uniform porosity 120 Annexe Fig. 4. Streamlines, isotherms and isoconcentrations for Ra=20000, Pr=0.71, N=0, Le=1, Da=0.01, Ha=500, Ψmax= 0.07043, for uniform porosity In the tab.1 and tab.2 are presented the average Nusselt, Sherwood and maximum of streamlines, it is seen from these tables that the intensity of convection decrease with increase of Hartmann number in all case (uniform and non-uniform porosity, purely thermal and thermosolutale transfer), the only difference is that in the case of (N=1), we must generate more energy to the system to control the motion of fluid particles. The Nusselt number converges to unit with increasing of Hartmann number which means that the conduction is dominated. The fig.11 to fig.14 show the velocity profiles, axial and radial, we can see clearly that the components of velocity decreasing with increasing of Hartmann number, for Ha=1000, in the case of purely transfer (N=0) the components of velocity equal to 0 which mean that convection is stopped and the conduction is dominated, However, for N=1 the velocity profiles decreases with Ha=1000, but it does not reach the value 0, in addition to thermal buoyancy force, the solutale buoyancy force is added, therefore, to slow the velocity of particles fluids we have to generate very important energy (magnetic field). Fig. 5. Streamlines, isotherms and isoconcentrations for Ra=20000, Pr=0.71, N=0, Le=1, Da=0.01, Ha=1000, Ψmax=0.0133, for uniform porosity 121 Annexe Fig. 6. Streamlines, isotherms and isoconcentrations for Ra=20000, Pr=0.71, N=1, Le=1, Da=0.01, Ha=0, Ψmax=2.40392, for uniform porosity Fig. 7. Streamlines, isotherms and isoconcentrations for Ra=20000, Pr=0.71, N=1, Le=1, Da=0.01, Ha=100, Ψmax=2.21492, for uniform porosity Fig. 8. Streamlines, isotherms and isoconcentrations for Ra=20000, Pr=0.71, N=1, Le=1, Da=0.01, Ha=500, Ψmax= 1.658911, for uniform porosity Fig. 9. Streamlines, isotherms and isoconcentrations for Ra=20000, Pr=0.71, N=1, Le=1, Da=0.01, Ha=1000, Ψmax= 1.23198, for uniform porosity 122 Annexe Fig. 10. Streamlines, isotherms and isoconcentrations for Ra=20000, Pr=0.71, N=1, Le=1, Da=0.01, Ha=2000, Ψmax= 0.692, for uniform porosity Ha 0 100 500 1000 Uniform porosity ε=Cte Nu She Ψmax 1.219 1.828 1.468 1.138 1.702 1.212 0.977 0.948 0.0704 0.998 0.984 0.0133 Non-uniform porosity ε≠Cte Nu She Ψmax 1.667 2.152 3.122 1.598 2.068 2.664 1.161 1.570 1.297 0.985 1.387 0.0409 Table.1. Average Nusselt and Sherwood numbers and Ψmax for Ra=20000, Pr=0.71, N=0, Le=1,Da=0.01 Ha 0 100 500 1000 Uniform porosity ε=Cte Nu She Ψmax 1.568 2.322 2.403 1.527 2.297 2.214 1.353 2.121 1.658 1.179 1.861 1.231 Non-uniform porosity ε≠Cte Nu She Ψmax 1.692 2.451 2.889 1.841 2.417 3.398 3.070 4.795 2.583 1.810 2.815 2.092 Table.2. Average Nusselt and Sherwood numbers and Ψmax for Ra=20000, Pr=0.71, N=1, Le=1,Da=0.01 Fig. 11 Axial and Radial velocity at mid-height of cavity for Ra=20000, Pr=0.71, N=0, Le=1, Da=0.01,for uniform porosity 123 Annexe Fig. 12 Axial and Radial velocity at mid-height of cavity for Ra=20000, Pr=0.71, N=1, Le=1, Da=0.01,for uniform porosity Fig. 13 Axial and Radial velocity at mid-height of cavity for Ra=20000, Pr=0.71, N=0, Le=1, Da=0.01,for nonuniform porosity Fig. 14 Axial and Radial velocity at mid-height of cavity for Ra=20000, Pr=0.71, N=1, Le=1, Da=0.01,for nonuniform porosity 5. Conclusion This paper presents a theoretical and numerical study of magnetic field effects on double diffusive natural convection in a non-Darcy porous media with non-uniform porosity placed 124 Annexe in a cylindrical enclosure and saturated by electorally conducting fluid. The fluid flow in the porous matrix is characterized by Brinkman-forscheimer extension of Darcy law. The results presented as streamlines, isotherms and isoconcentrations line for this cylindrical enclosure maintained with different temperature and concentration values on its basic walls for different governing parameters (Hartmann number, Rayleigh number, and buoyancy coefficient) and for uniform and non-uniform porosity. Based on the results found, the main conclusions of the present analysis are as follows: The magnetic field effect on thermosolutale natural convection is to reduce the convective heat and mass transfer inside the enclosure. It’s found that for purely thermal transfer the convection is due to buoyancy thermal forces, and to reduce the convective heat and mass transfer we need law number of Hartmann. For thermal and solultale transfer, the convection is due to both buoyancy thermal and solutale forces, and to reduce the heat and mass transfer we have to generate a very important energy (magnetic field) a high number o Hartmann. The variation of porosity increases the intensity of flow of convection, therefore, to control the movement of particle’s fluid we need a very important energy traduced by magnetic field. Acknowledgements M. SAMMOUDA is supported by the Abdus Salam International Centre for Theoretical Physics. ICTP, Strada Costiera, 11I-34151 Trieste Italy. 6. Bibliographie [83] M.Kaviany « Principles of Heat Transfert in Porous Media » Second Edition, New York, 1995, USA [84] Donald A. Nield, Adrian Bejan, « Convection in Porous Media» Third Edition, New York, USA , 2006. [85] Zoltán E. Heinemann, « Fluid Flow in Porous Media » Leoben, October 2005. [86] Marcelo J.S. de Lemos « Turbulence in Porous Media Modeling and Applications » First Edition, Great Britain, 2006. [87] Kambiz Vafai , « HandBook of Porous Media » second Edition, United States of America , 2005. [88] Derek B.Ingham & Ioan Pop « Transport Phenomena in Porous Media » First Edition, Netherlands, 2002. [89] J.P. Garandet, T. Albussoiere, R. Moreau, Buoyancy driven convection in a rectangular enclosure with a transverse magnetic field, Int. J. Heat Mass Transfer 35 (1992) 741–748. [90] S. Alchaar, P. Vasseur, E. Bilgen, Natural convection heat transfer in a rectangular enclosure with a transverse magnetic field, J. Heat Transfer 117 (1995) 668–673. [91] K. Kanafer, A.J. Chamkha, Hydromagnetic natural convection from an inclined porous square enclosure with heat generation, Numer. Heat Transfer A 33 (1998) 891–910. 125 Annexe [92] A.J. Chamkha, H. Al-Naser, Double-diffusive convection in an inclined porous enclosure with opposing temperature and concentration gradients, Int. J. Therm. Sci. 40 (2001) 227–244. [93] S. Mahmud, S.H. Tasnim, M.A.H. Mamun, Thermodynamic analysis of mixed convection in a channel with transverse hydromagnetic effect, Int. J. Therm. Sci. 42 (2003) 731–740. [94] S. Alchaar, P. Vasseur, E. Bilgen, Natural convection heat transfer in a rectangular enclosure with a transverse magnetic field, J. Heat Transfer 117 (1995) 668–673. [95] T. Grosan, C. Revnic, I. Pop, D.B. Ingham, Magnetic field and internal heat generation effects on the free convection in a rectangular cavity filled with a porous medium, Int. J. Heat Mass Transfer 52 (2009) 1525–1533 [96] S.V. Patankar « Numerical Heat Transfer and Fluid Flow» , Hemisphere, New York, 1980. [97] M. Driouich et al « Numerical and theoretical modelling of unsteady flows for incompressible fluid in rigid conducts Application to molten polymers flow» IREMOS vol.3, N.6 pp1317-1323 [98] M. Driouich et al « Mathematical Modeling of non permanent flows of molten polymers » .IREME vol.4, N.6 pp 689-694. [99] K. Gueraoui et al « Modélisation théorique d'écoulements pulsés de fluides non newtoniens en conduites viscoélastiques poreuses et anisotropes » C. r. Acad. sci. Ser. 2. Fasc. b. 1998. 326, N 9, pp. 561-568. [100] K. Gueraoui et al « The Shape and the Motion of the Barchan Dunes in the Field of Laayoune» Octobre 2009 , Vol 2 n 5 [101] M. Sammouda et all, The Variable Porosity Effect on the Natural Convection in a non-Darcy Porous Media, IREMOS, Vol.4 N.5, October 2011. [102] A .Mrabti, simulation numérique d’écoulement de convection naturelle dans une géométrie cylindrique a axe verticale soumise a l’effet d’un champ magnétique ou d’un gradient solutal, Thèse, Faculté des Sciences Rabat, Agdal, Maroc 1999.. 126