Enseigner la connaissance du judaïsme dans les établissements

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Enseigner la connaissance du judaïsme dans les établissements scolaires
Danielle Delmaire, novembre 2006
Cet exposé d'une vingtaine de minutes n'a pas la prétention de vous présenter le judaïsme avec toutes
ses nuances, toutes ses finesses et toutes ses particularités. Je dresse ici, les principaux points qui me
paraissent élémentaires pour une connaissance de cette religion1.
J'ai établi cette sorte d'inventaire après quelques années d'expérience d'enseignement de la
connaissance du judaïsme auprès d'étudiants en histoire (première et deuxième années), d'étudiants en
théologie et d'étudiants en carrières sociales qui se destinent à devenir des travailleurs sociaux. A
plusieurs reprises, j'ai également eu l'occasion de présenter le judaïsme à des étudiants des IUFM mais
les séances étaient très courtes (trois heures alors que les autres interventions sont un cycle de cours
d'une douzaine d'heures environ). Un autre cycle de cours sur « La connaissance des religions » est
prévu pour l'année 2003-2004, dans le cadre de la Formation Continue et Education Permanente de
l'Université Charles de Gaulle -Lille 3.
L'exposé présente donc d'abord les textes fondateurs car la religion juive est avant tout une religion du
Livre. La Bible est une bibliothèque dont les livres ont été largement commentés. Puis la présentation du
temps religieux veut faire comprendre que le temps des hommes appartient aussi à Dieu et qu'il est
nécessaire de le sanctifier. Les pratiques religieuses sont exposées pour faire tomber une certaine
curiosité. Et enfin, une dernière partie sur l'histoire de ce peuple doit être connue tant ses aspects
douloureux imprègnent la mémoire collective des juifs du monde entier.
1 - LES TEXTES FONDATEURS
1.1) La Bible
C'est une bibliothèque de trois armoires qui renferment chacune plusieurs livres.
- Premier ensemble (ou première armoire) de 5 livres : le Pentateuque (Torah en hébreu)
- Second ensemble (ou seconde armoire) de 21 livres2 : les Prophètes (Neviim en hébreu)
- Troisième ensemble (ou troisième armoire) de 12 livres : les Ecrits (Ketouvim en hébreu)
Les juifs appellent la Bible TaNaKh, reprenant la première lettre de chacun des ensembles ou armoires
et introduisant des voyelles entres ces lettres. Cette bibliothèque rassemble toute une littérature parfois
épique (histoire du peuple juif), parfois poétique (allégories, psaumes...), parfois philosophique et pleine
de sagesse. (Voir annexe 1)
La compilation de ces textes dura plusieurs siècles et un canon est fixé peu après la destruction du
second Temple de Jérusalem, en 70 après JC. Désormais le texte est figé et d'autres livres existaient
mais n'ont pas été retenus. Par contre, le canon chrétien a intégré des livres refusés par le canon juif
comme le livre des Macchabées.
C'est pour cela que la Bible juive n'est pas exactement l'Ancien Testament des chrétiens. Ces textes ont
été traduits en araméen (les targoums, parfois augmentés de gloses), en grec (la Septante), en latin (la
Vulgate) et en de très nombreuses langues mais souvent à partir de la Vulgate. La Bible constitue la Loi
écrite.
1 D'emblée, il faut préciser certains termes : Juif vient de Judée (jude en allemand), c'est le Judéen ou l'habitant de Judée. Ce
terme écrit avec une minuscule signifie l'adepte du judaïsme (comme les mots « catholique » ou « musulman ») ou/et un
membre de la nation juive s'il est écrit avec une majuscule (comme Français ou Polonais ou Russe). Israélite est synonyme
de juif dans le sens religieux. Ce terme fut utilisé par les juifs d'Europe occidentale qui souhaitaient s'assimiler et refusaient le
terme « juif » jugé péjoratif. Israélien est un citoyen de l'Etat d'Israël. Un israélite peut donc ne pas être Israélien et
inversement un Israélien peut ne pas être Israélite : des chrétiens et des musulmans sont aussi citoyens de l'Etat d'Israël.
2 Si l'on compte séparément les deux livres de Samuel et les deux livres des Rois.
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1.2) Le Tallmud
Après la destruction du Temple, le culte n'est plus possible et le rassemblement religieux se fait autour
des textes d'où la fixation d'un canon et surtout autour de l'étude de ses textes, dans des écoles guidées
par un maître : un rabbi. Ces études aboutissent à la mise en place de textes qui constituent une
seconde loi ou la Mishna, la Loi orale qui à son tour est complétée par des explications, c'est la
Guemara. Mishna et Guemara forment le Talmud qui fut, par la suite, mis par écrit durant de longs
siècles : du 2e siècle après JC jusqu'au 6e siècle après JC.
D'autres textes comme les midrash, explications de versets bibliques par des rabbins, ou comme les
commentaires de Rashi, rabbin vivant en Champagne au 10e siècle, forment un ensemble qui est étudié
par les juifs religieux. Il faut encore y ajouter le Zohar, texte essentiel de toute la Kabbale (mystique juive
qui s'appuie sur des explications de la Bible en fonction de la valeur numérique des lettres). D'autre part,
la Bible et les autres textes n'ont cessé, à leur tour, d'être commentés et interprétés par les rabbins
jusqu'à nos jours. Un juif pieux est un étudiant perpétuel.
Toute cette abondante littérature enseigne d'abord et avant tout :
- l'unicité de Dieu
- l'unicité de culte au Temple unique de Jérusalem (détruit depuis 70 après JC, le culte ne peut donc
plus être rendu tant que le Temple n'est pas reconstruit, à la synagogue les juifs prient et étudient mais
ne rendent pas de culte)
- élection du peuple hébreu et don de la Terre d'Israël (Eretz Israël) par Dieu.
2 - LE TEMPS RELIGIEUX
Le temps de la vie, le temps qui s'écoule annuellement et quotidiennement est rythmé par la religion.
2.1) Les étapes de la vie
La circoncision : pour renouveler l'alliance nouée entre Dieu et son peuple, le petit garçon est circoncis à
huit jours. Une cérémonie est prévue pour une petite fille qui reçoit alors son prénom.
La bar-mitzwah ou l'entrée du jeune garçon dans la communauté religieuse. Après un apprentissage
religieux où il acquiert des connaissances en Bible et en Talmud, le jeune garçon, lors d'une cérémonie
qui se déroule lorsqu'il a 13 ans, est capable de mener la prière (comme tout juif adulte) et d'observer
les commandements ou mitzwot (pluriel de mitzwah). Lors d'une cérémonie moins pompeuse, la fillette
devient bat mitzwah et devient ainsi capable de prendre des responsabilités religieuses surtout dans le
domaine domestique.
Le mariage : la cérémonie devant un rabbin est très sobre. Le mariage peut être interrompu par le
divorce ou guet.
La mort est très rapidement suivie de l'enterrement, dans les 24 heures si possible, qui consiste en des
récitations de prières près du défunt, notamment le qaddish.
2.2) Le temps de l'année
Le calendrier est lunaire. Les mois n'ont donc que 29 à 30 jours. Si bien qu'au bout de deux ou trois
années, il faut ajouter un 13e mois pour éviter qu'au fil des ans les fêtes agricoles de l'automne ne
tombent au printemps ! Ainsi, les fêtes circulent un peu par rapport à notre calendrier solaire mais elles
ne sont jamais décalées de plus d'un mois. (Voir la roue du temps en annexe 2).
- Trois fêtes sont des fêtes de pèlerinage au Temple : Pessah (la Pâque), Shavouot et Souccot (la fête
des cabanes). Elles associent d'anciennes fêtes agricoles et des événements de la Bible (don de la
Loi),
- Les fêtes d'automne de Rosh Hashanah (la nouvelle année) à Kippour (le Pardon) sont dites les fêtes
austères ou jours terribles. Un jeûne de 25 heures et l'analyse de ses propres fautes caractérisent
Kippour.
- Les autres fêtes sont commémoratives : 9 av ou destruction du Temple, Hanoukah ou victoire des
Maccabées, Pourim ou victoire de le reine Esther.
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2.3) Le temps de la semaine
Les prières peuvent être récitées chaque jour. Il faut un groupe de dix hommes (le minyane) adultes (bar
mitzwah) pour réciter des prières publiques. Les prières domestiques sont également récitées chez soi.
Le septième jour ou shabbat (samedi) est entièrement réservé à Dieu et à l'étude des textes sacrés.
Comme Dieu s'est reposé le septième jour de la création, l'homme doit s'interdire tout travail durant le
shabbat qui débute le vendredi soir (tous les jours de fête commencent un soir et durent jusqu'au
lendemain soir). Il faut tirer la leçon suivante de ce déroulement du temps : Dieu est omniprésent dans le
temps qui s'écoule, aussi l'homme doit-il le sanctifier.
2.4) Les pratiques religieuses
Les prières : Ce sont souvent de versets bibliques ou des textes composés plus tardivement, notamment
dans les milieux de la Kabbale aux 15ème et 16ème siècles (à Safed en Galilée, grand centre de la
mystique juive). La principale prière (Shema Israël) affirme l'unicité de Dieu.
L'office à la synagogue : Ce n'est pas un culte mais des prières récitées collectivement avec lecture des
textes et commentaires.
La synagogue : Elle n'est pas un temple puisqu'il ne peut y en avoir qu'un seul à Jérusalem. C'est donc
un lieu de prières et d'étude. Elle peut donc être une simple pièce avec une armoire (aron), où sont
rangés les rouleaux de la Bible que l'on sort pour la lecture, et une table de lecture (bemah). En général
les femmes sont séparées des hommes et leurs places se trouvent dans une tribune (sauf dans les
communautés très libérales qui d'ailleurs acceptent que des femmes puissent mener la prière publique
et devenir rabbins).
La casherout : C'est l'ensemble des prescriptions alimentaires qui sont énoncées dans la Bible (Exode
23, 19 et 34, 26, Deutéronome 14, 21). Le principe essentiel est de ne pas mélanger la nourriture carnée
(viande) et la nourriture lactée (lait et tous ses dérivés : beurre, laitages etc.). En outre les impuretés,
nombreuses, sont interdites, notamment le sang : la viande casher est pure de tout sang.
Les pratiques religieuses domestiques :
Le repas de shabbat, le vendredi soir, le repas de la Pâque ou seder font partie de ces pratiques. Elles
sont souvent sous la responsabilité de la femme à qui revient aussi certaines bénédictions et l'allumage
des bougies de shabbat.
3 - L'HISTOIRE
Elle prend une place très importante dans la religion juive. Les premiers livres de la Bible sont des récits
historiques : la création et l'histoire des patriarches, puis suit le récit du don de la Loi à Moïse et l'errance
du peuple dans le désert, enfin la conquête de cette Terre promise et l'installation en Terre d'Israël, don
de Dieu. L'histoire du peuple continue avec les Juges et les Rois, tandis que les prophètes énoncent
régulièrement les voies à suivre pour rester fidèles à Dieu. La conquête par les Perses met fin à
l'indépendance nationale ; la captivité à Babylone ainsi que la destruction du premier Temple sont des
épisodes douloureux de l'histoire biblique évoqués dans les Psaumes. Enfin le retour à Sion puis la
menace grecque termine cette longue histoire du peuple juif contenue dans la Bible. Avec la fixation du
canon biblique suite à la destruction du second Temple, l'histoire du peuple juif n'est plus consignée
dans les livres sacrés et pourtant elle est riche en événements souvent douloureux qui marquent la
mémoire collective des juifs.
Avec la séparation des chrétiens, qui originellement sont des juifs, et surtout avec la décision de
l'empereur Constantin d'accorder la suprématie à la religion chrétienne, les persécutions anti-juives
commencent et surtout une théologie anti-juive se met en place. Les Pères de l'Eglise énoncent le
déicide : les juifs sont, selon eux, responsables de la mort du Christ, la religion chrétienne se substitue à
la religion juive qui est devenue caduque. Cette théologie sera à l'origine des discriminations et des
persécutions qui ont provoqué bien des morts. Au Moyen-Age, avec l'esprit des croisades, l'Eglise se
montre plus agressive. Elle met en place un système de bannissement qui exclut les juifs de la société.
Les métiers agricoles et artisanaux leur sont interdits : seule la pratique de l'argent et de l'usure leur est
réservée, le port d'une rouelle jaune sur la poitrine et d'un chapeau pointu les fait se distinguer de leur
entourage, les accusations d'hérésie envoient plus d'un juif sur le bûcher.
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Ils sont régulièrement accusés de perpétuer leur crime déicide en profanant des hosties, en vouant des
chrétiens à la mort notamment en empoisonnant les puits ou en répandant la peste. L'iconographie
médiévale représente souvent la synagogue par une femme aveuglée par un bandeau qui lui voile les
yeux car elle refuse de reconnaître le Messie dans Jésus de Nazareth. C'est un « enseignement du
mépris » qui est diffusé par l'Eglise chrétienne (catholique puis orthodoxe et également protestante) et
qui laisse des séquelles jusqu'à nos jours. Une politique d'exclusion complète cette histoire sombre : les
juifs sont régulièrement expulsés des royaumes d'Europe occidentale, au 14ème siècle, et à la fin du
15ème siècle, Isabelle la Catholique les chasse définitivement d'Espagne, sauf s'ils se convertissent. A
Venise, les juifs sont obligés d'habiter le quartier du ghetto que l'on ferme par des chaînes chaque soir
afin que juifs et chrétiens ne puissent se mélanger.
Ces persécutions font fuir les juifs vers l'Europe orientale, où les persécutions les rattrapent, et vers les
pays maghrébins, où ils conservent un statut d'inférieur. Avec le siècle des Lumières émerge l'idée de
l'émancipation des juifs : ils deviennent des citoyens égaux aux autres mais de confessions différentes.
La Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de la Révolution française contient un article qui
affirme que personne ne peut être poursuivi pour son appartenance religieuse. En conséquence,
l'Assemblée Constituante émancipe les juifs, en septembre 1791, non sans âpres débats. Napoléon
confirme cette avancée sociale pour les juifs et fait du judaïsme une religion entretenue par l'Etat au
même titre que les religions chrétiennes : le catholicisme et le protestantisme.
L'émancipation a pour revers un regain d'antisémitisme. En effet, devenus citoyens comme leurs voisins,
les juifs finissent par exercer des métiers où l'on n'avait pas coutume de les voir : médecine, droit,
enseignement, et surtout armée. La présence et la réussite de quelques juifs surprennent et suscitent
des jalousies qui se transforment vite en haine du juif. Apparaît alors l'antisémitisme qui se distingue de
l'anti-judaïsme médiéval dont les griefs étaient essentiellement d'ordre religieux, tandis que
l'antisémitisme ajoute des arguments raciaux. D'autre part dans le contexte de l'Europe des nations,
émerge aussi l'idée d'un nationalisme juif, dès le milieu du I9ème siècle. Les pogroms de Russie et
l'antisémitisme général en Europe renforcent cette volonté de former une nation et de retourner à Sion
(colline sur laquelle est bâtie Jérusalem).
Dans la décennie 1880, les pionniers juifs quittent la Russie pour fonder des colonies en Palestine qui
est pour eux la Terre d'Israël (Eretz Israël). Les mouvements sionistes apparaissent et, avec le
journaliste autrichien Herzl, les premières démarches diplomatiques visent à obtenir un foyer national juif
dans cette partie de la Turquie, en pleine décadence. Durant la première moitié du 20ème siècle, l'histoire
du peuple juif emprunte deux voies : le combat pour la création d'un Etat juif en Palestine et la
résistance aux persécutions antisémites puis à l'extermination. La Shoah a marqué toutes les familles
juives d'Europe et reste à jamais un souvenir commémoré religieusement. L'Etat d'Israël est né par la
volonté de l'Organisation des Nations Unies mais son existence est constamment remise en cause par
son entourage arabe.
Les points essentiels à retenir sont :
- l'unicité de Dieu et du Temple,
- le don de la Loi et de la Terre d'Israël (Eretz Israël),
- le temps et la vie marqués par la fidélité à Dieu,
- une histoire douloureuse très présente.
J'insiste aussi sur le fait qu'il n'est absolument pas nécessaire d'être croyant pour enseigner la
connaissance des religions. En aucun cas ces cours sont des cours de religion ou de catéchisme. Il est
souhaitable, me semble-t-il, de n'émettre aucun jugement de valeur sur les différentes religions portées
à la connaissance des élèves. Ils sauront eux-mêmes forger leur jugement.
J'ai pu donner des informations connues de l'assistance mais j'ai exposé, ici, ce qui me paraît
indispensable à faire connaître lorsqu'on est enseignant et non pas ce que tout enseignant doit savoir.
Pour des connaissances plus approfondies, se reporter à la bibliographie.
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BIBLIOGRAPHIE SUCCINCTE POUR LA CONNAISSANCE DU JUDAÏSME
Defebvre Christian (sous la dir. de) : Histoire des Religions en Europe, Paris, Hachette, 1999,320 p.
Malka Victor : 50 mots. Le judaïsme, Paris, Desclée de Brouwer, 1991, 89 p.
Azria Régine : Le judaïsme, Paris, La Découverte, coll. Repères, 1996.
De Lamaisonneuve Dominique : Le judaïsme tout simplement, Paris, éd. de l'Atelier,
1998,175 p.
Sed-Rajna Gabrielle : L'ABCdaire du judaïsme, Paris, Flammarion, 2000.
Ketterer Eliane et Remaud Michel : Le Midrash, Cahiers Evangile, suppl. n° 82, éd. du Cerf, 98 p.
Scholem Gershom extraits choisis et présentés par : Le Zohar. Le Livre de la Splendeur, Paris, éd. du
Sueil, 1980, 113 p.
Bauer Julien : La nourriture cacher, Paris. PUF, QSJ ? 1996
Avril Anne-Catherine et De La Maisonneuve Dominique : Les fêtes juives, Cahiers Evangile, suppl. n°
86, éd. du Cerf, 130 p.
Avril Anne-Catherine et de La Maisonneuve Dominique : Les prières juives, Cahiers Evangile, suppl. n°
68, éd. du Cerf, 74 p.
Chouraqui André : Histoire du Judaïsme, Paris, PUF, QSJ ? 1993
Hadas-Lebel Mireille : Entre la Bible et l'Histoire. Le peuple hébreu, Paris, Découvertes Gallimard, 1997,
160 p.
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