Annexes Région wallonne 31 janvier 2006 Version définitive ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A1 A2 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES “We are a team of dedicated professionals, accountable for keeping the lights on, by serving our customers and the community in an efficient way” Annexes Région wallonne 31 janvier 2006 Version définitive ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A3 A4 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES T ABLE DES MATIERES Annexe au chapitre 1 : 1.1 1.2 1.3 Méthodologie du développement du réseau d’électricité ROLE ET STRUCTURE DU RESEAU D’ELECTRICITE 9 1.1.1 Généralités 1.1.2 Le réseau de transport en Belgique 9 9 INCERTITUDES CARACTERISANT LE DEVELOPPEMENT DU RESEAU D’ELECTRICITE 12 1.2.1 Incertitudes liées à la consommation et à sa localisation 1.2.2 Incertitudes liées à la production décentralisée 12 13 LES DEUX HORIZONS- CLES DU PLAN D’ADAPTATION 14 Annexe au chapitre 2 : Evolution de la consommation 2.1 C ADRE MACROENERGETIQUE DE REFERENCE 2.2 MODELISATION DE LA CONSOMMATION POUR 18 19 2.2.1 Analyse des observations du passé 2.2.2 Prévisions «brutes» de consommation locale 2.2.3 Prévisions «finales» de consommation locale 23 24 24 Annexe au chapitre 4 : 4.2 15 CHAQUE CONSOMMATION LOCALE Annexe au chapitre 3 : Evolution de la production 4.1 7 Critères de développement du réseau de transport local 25 29 C RITERES TECHNIQUES DE DIMENSIONNEMENT DU RESEAU DE TRANSPORT LOCAL DANS LE CADRE DES METHODES CLASSIQUES 31 4.1.1 Description du modèle d’écoulement de charge sur le réseau d’électricité 4.1.2 Méthodes de dimensionnement 4.1.3 Critères de développement 4.1.4 Infrastructure et équipements sta ndard 31 33 35 38 EVALUATION ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE 38 4.2.1 Evaluation économique 4.2.2 Evaluation environnementale 38 44 Annexe au chapitre 5 : ANNEXES Réseau de transport local de référence 2006 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive 49 A5 LISTES DES FIGURES ET TABLEAUX Tableau 1.1 :Longueur géographique du réseau à haute tension belge A10 Figure 1.2 : Schéma géographique du réseau belge à 380 kV A10 Figure 2.1: Approche relative à l’élaboration des prévisions de consommation A17 Figure 2.7: Exemple de consommation locale de distribution pour 4 jours types A20 Figure 2.8: Exemple de consommation locale industrielle pour 4 jours types A20 Figure 2.9: Autre exemple de consommation locale industrielle pour 4 jours types A21 Figure 2.10: Exemple de consommation locale industrielle de type «four sidérurgique de nuit» pour 4 jours types A21 A6 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Annexe au chapitre 1 : Méthodologie du développement du réseau d’électricité ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A7 A8 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES 1.1 R OLE ET STRUCTURE DU RESEAU D’ELECTRICITE 1.1.1 GENERALITES Les réseaux d’électricité ont été conçus à l’origine dans le but de veiller à : • la fiabilité de la fourniture de l’énergie électrique : ainsi, les réseaux relient entre elles toutes les unités de production et visent à assurer une fonction de secours en cas de pannes et ou de défaillances; • l’optimalisation de la disponibilité de l’énergie électrique aux consommateurs : − Les réseaux permettent d’acheminer l’énergie produite par des sources délocalisées (grands sites hydrauliques, centrales nucléaires, etc.) vers les points de consommation. − Les réseaux visent à assurer l’acheminement de l’énergie produite en masse à un endroit défini par des machines raccordées en grande partie aux niveaux de tensions supérieurs vers des consommateurs en général plus disséminés sur un territoire donné et raccordés à des niveaux de tension inférieurs. − Les réseaux permettent de créer des synergies entre systèmes de production différents, par exemple principalement hydraulique et thermique : l’énergie hydraulique produite de façon massive dans les Alpes lors de la fonte des neiges peut ainsi être importée. La production de centrales principalement thermiques peut alors être réduite ou arrêtée. Avec la libéralisation du secteur électrique, le réseau vise également à remplir un rôle dans la facilitation du marché de l’électricité et à faire en sorte qu’un maximum de transactions commerciales puissent s’exécuter. Dans ce contexte, le réseau doit permettre toute transaction entre différents nœuds du réseau et au-delà des frontières entre Etats. L’objectif de la libéralisation est en effet de permettre à tout utilisateur de choisir librement son fournisseur d’électricité et le type de production sur base de critères qui lui sont propres (prix, qualité du service, électricité verte,..). 1.1.2 LE RESEAU DE TRANSPORT EN BELGIQUE Le réseau géré par Elia System Operator (« Elia »), se compose de lignes aériennes et de câbles souterrains à des tensions de 380 kV à 30 kV inclus (y compris tout élément accessoire nécessaire à la réalisation des missions légales et à l’objet social d’Elia). Plus de 800 postes à haute tension transforment progressivement la tension au niveau voulu. L'ensemble du réseau à haute tension comporte 8 276 kilomètres de liaisons dont 5 674 km de lignes aériennes et 2 602 km de câbles souterrains1. 1 La méthode de calcul de la longueur du réseau à haute tension a été adaptée à la numérisation des plans géographiques des lignes aériennes et câbles souterrains. Ceci explique les différences avec les longueurs mentionnées dans le Plan d’Adaptation 2003-2010, qui étaient encore basées en grande partie sur des données historiques, qui se sont avérées dans certains cas incorrectes. La comparaison des longueurs actualisées avec les données de 2003 n'est par conséquent pas pertinente. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A9 Tableau 1.1 : Longueur géographique du réseau à haute tension belge Le réseau géré par Elia remplit trois grandes fonctions : • Les lignes à 380 kV forment l'épine dorsale du réseau belge et européen : − le réseau 380 kV comporte des liaisons avec les Pays-Bas et la France, exploitées principalement en 380 kV. Ces liaisons internationales ont été initialement construites en vue de garantir une assistance mutuelle entre réseaux nationaux. Aujourd’hui, elles sont utilisées également pour faire du marché de l'électricité un marché international; − les centrales nucléaires de Doel et de Tihange ainsi que la centrale de Coo y sont raccordées. Figure 1.2 : Schéma géographique du réseau belge à 380 kV A10 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES • Les liaisons à 220 kV et 150 kV complètent le réseau à haute tension : − elles servent au transport de l'électricité vers les centres de consommation importants ainsi qu'à son transport à l'intérieur du pays; − les grandes centrales thermiques – autres que les centrales nucléaires et la centrale de pompage/turbinage de Coo – sont raccordées au réseau à 150 kV et 220 kV; − les grands clients industriels y sont raccordés; − les parcs d’éoliennes de taille importante, soit d’une puissance installée de 100 MW et plus, qui seront implantés en mer du Nord, seront directement raccordés au réseau de transport à des niveaux de tension de 150 kV ou 380 kV. • Les niveaux de tension 70 kV et 36-30 kV sont complémentaires. Le réseau 36-30 kV s’est concentré dans les grandes agglomérations urbaines ou a été déployé pour les besoins de l’alimentation de consommations purement industrielles. Le réseau 70 kV s’est développé en dehors de ces agglomérations. Dans les régions à faible densité de charge, ces réseaux assurent encore la fonction de transport. Là où le réseau de tension supérieure s’est développé, ces réseaux servent à la répartition pour : − amener la puissance à partir des grands nœuds 150/70 kV ou 150/36-30kV vers les différents points d’alimentation de la moyenne tension; − alimenter les clients industriels qui souscrivent une puissance s’élevant jusqu’à 30 à 40 MW et qui sont raccordés directement au réseau 36-30 kV ou 70 kV. Les unités de production décentralisée, qui prennent une place de plus en plus considérable, sont raccordées au réseau aux niveaux de tension 70 kV ou inférieurs. Il s’agit des unités SER2 (vent, biomasse et hydroélectricité) et des installations de cogénération (installation mixte de production d’électricité et de chaleur, généralement de puissance égale ou inférieure à 45 MW). Ces installations de cogénération produisent principalement de l'énergie pour la consommation locale mais l'excédent d'énergie est injecté dans le réseau. Lorsque l'installation n'est pas en service, l'énergie nécessaire aux besoins locaux doit être prélevée sur le réseau. L’acheminement de l’électricité jusqu’aux clients résidentiels est réalisé par les gestionnaires de réseau de distribution, au travers du réseau à moyenne et basse tension. Alors que le réseau 70-30 kV est exploité de façon maillée (un point peut être alimenté par plusieurs chemins), le réseau à moyenne et basse tension est généralement exploité de façon radiale (un point donné est normalement alimenté par un chemin unique : il faut réaliser des manœuvres pour le réalimenter en cas d’incident). La recherche de solutions relatives au développement du réseau est une démarche complexe nécessitant la prise en compte d’un grand nombre d’incertitudes liées directement ou indirectement au marché. La section 1.1 ci-dessous détaille les principales sources d’incertitude liées aux paramètres d’évolution de la production et de la consommation d’électricité. 2 Source d’Energies Renouvelables. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A11 Par ailleurs, toutes les décisions qui concernent le développement du réseau dans le terme pris en compte par le Plan d’Adaptation n’ont pas la même portée. Les décisions relatives à un horizon à court terme sont économiquement et/ou techniquement irréversibles alors que celles portant sur un horizon à moyen terme seront liées aux circonstances qui sont progressivement précisées. Face à cette contrainte, deux horizons-clés successifs sont envisagés dans la construction des scénarios : un horizon à court terme et un horizon à moyen terme, horizon du plan. Les raisons de ce choix sont développées à la section 1.2. 1.2 INCERTITUDES CARACTERISANT LE DEVELOPPEMENT DU RESEAU D ’ELECTRICITE 1.2.1 INCERTITUDES LIEES A LA CONSOMMATION ET A SA LOCALIATION Dans les réseaux de niveaux de tension 70 kV à 30 kV, le développement du réseau d’électricité est piloté par l’accroissement de la consommation aux nœuds du réseau. Pour chaque consommation locale desservie par le réseau, des prévisions de puissance sont établies sur base des annonces d’accroissement des clients industriels et des taux d’accroissement pour les consommations de la distribution. Les prévisions et taux d’accroissement sont liés à de multiples facteurs, dont la conjoncture économique et l’évolution du marché local qui sont indépendantes de la volonté des investisseurs. C’est la raison pour laquelle les prévisions de localisation d’une nouvelle consommation locale ou d’un accroissement de consommation notable seront d’autant plus imprécises que l’on se projette loin dans l’avenir. L’impact potentiel des politiques de maîtrise de la demande doit également être pris en compte. Par politique de maîtrise de la demande, on entend deux principaux types de mesures : • d’une part, les mesures qui ont pour but de diminuer la consommation d’énergie de façon absolue, par exemple, typiquement, l’incitation à l’utilisation d’équipements moins gourmands en énergie; • d’autre part, les mesures qui consistent à réduire la consommation à la pointe de consommation, quitte à reporter cette consommation en dehors de la pointe, par exemple par une incitation tarifaire. L’impact potentiel des politiques de maîtrise de la demande dépendra largement de la réponse du consommateur aux mesures d’incitation mises en œuvre. Cet impact est, par ailleurs, difficilement quantifiable, pour plusieurs raisons. La pénétration des actions est non linéaire dans le temps3. Elle est, en outre, influencée par des paramètres externes tels que la croissance économique, la température moyenne, les moyens de substitution énergétique; elle est également sujette à interférences avec d’autres secteurs. Les évaluations des 3 Elle suit une courbe en S. A12 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES effets des politiques de maîtrise de la demande fournissent des ordres de grandeur qui doivent être interprétés avec la plus grande prudence. Dans ce contexte, le gestionnaire de réseau doit donc développer le réseau de façon à rencontrer les besoins d’alimentation de toute consommation locale. A cet effet, il est indispensable que la collaboration et les échanges d’information entre Elia et le gestionnaire de réseau de distribution soient optimale afin de minimiser autant que possible les incertitudes liées aux perspectives. Afin de couvrir un spectre relativement large en termes d’évolution de la consommation, le Plan d’Adaptation s’appuie sur deux variantes différenciées, basées sur les variantes proposées par le Bureau fédéral du Plan et également prises en considération dans l’établissement du Programme Indicatif des moyens de Production. 1.2.2 INCERTITUDES LIEES A LA PRODUCTION DECENT RALISEE L’impact sur le réseau d’un moyen de production décentralisé dépend principalement de son type, de son éventuel caractère intermittent, des possibilités de pilotage de la production d’électricité, de la taille de l’unité et du plan de tension auquel elle est raccordée. Les moyens de production décentralisée tels que la cogénération et l’éolien sont pilotés selon des caractéristiques inhérentes au type de production et non en fonction des besoins en électricité. A titre d’exemple, la production d’électricité éolienne ne peut être estimée que sur base d’hypothèses relatives à l’occurrence et la puissance des vents. Dans le cas de la cogénération, la production est liée à un processus industriel dont il convient d’examiner le détail. En outre, le développement des réseaux de distribution est influencé par l’arrivée de nouvelles unités de production décentralisée. L’évolution du niveau de la puissance installée en production décentralisée à l’échelle du pays ou de la région est incertaine. En effet, l’arrivée de nouvelles unités dépendra largement de la réponse des investisseurs aux mesures d’incitation mises en œuvre. L’évolution de la production décentralisée à chaque nœud du réseau est encore plus difficile à estimer. Afin d’éviter de favoriser certains nœuds du réseau par rapport à l’installation potentielle de nouvelles unités de production décentralisée, le présent Plan d’Adaptation considère une distribution uniforme sur le réseau de transport local 70-30 kV des unités de production décentralisée prévues. Une attention particulière est en outre accordée aux moyens de compensation réactive à mettre en place pour compenser les charges inductives que représentent toutes ces installations. La localisation des moyens de compensation par niveau de tension du réseau devra faire l’objet d’études détaillées dès que les projets de production décentralisée seront précisés. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A13 1.3 LES DEUX HORIZONS -CLES DU PLAN D’ADAPTATION Face aux nombreuses incertitudes qui caractérisent le développement du réseau, il convient en outre d’envisager un éventail de solutions alternatives et de prendre les dispositions nécessaires pour être en mesure de réagir rapidement en cas d’imprévu. Dès lors, afin de dimensionner le réseau dans un souci de rentabilité économique, la méthodologie développée dans le cadre du Plan d’Adaptation du réseau se fonde sur deux phases: une première phase limitée à un horizon à court terme et une deuxième phase couvrant un horizon à moyen terme. La première phase, relative à l’horizon à court terme, couvre les deux premières années de la période de 7 ans visée par le Plan d’Adaptation. Pour cette période, il est déterminant de faire les meilleurs choix, en sachant que les décisions prises sont quasi irréversibles. En effet, à cause des délais de réalisation des renforcements, il n’est quasi pas possible de reporter des décisions ou de revenir en arrière sans générer des coûts supplémentaires inutiles. La première phase du Plan reprend tous les renforcements nécessaires pour viser à préserver la fiabilité du réseau. Ils doivent en outre être compatibles avec l’ensemble des scénarios envisagés dans la seconde phase du développement. La seconde phase, relative à l’horizon à moyen terme, couvre les années suivantes jusqu’à l’horizon à 7 ans sur lequel porte le Plan d’Adaptation. A cet horizon plus lointain, il n’est pas possible ni opportun de faire des choix fermes, faute d’informations suffisamment précises sur les paramètres déterminants pour le développement du réseau. Par contre, il s’agit cette fois de proposer un portefeuille de pistes de développement du réseau et de s’assurer que les décisions adoptées dans le cadre de la première phase permettent un développement futur optimal. En ce qui concerne cette période, le Plan d’Adaptation couvre: • des pistes de renforcement indicatives; • des décisions relatives à des projets d’études concernant des installations dont les délais de réalisation sont plus longs. L’ensemble des variantes envisagées pour la seconde phase sera de toute façon réévalué lors de l’élaboration des Plans d’Adaptation suivants; cette réévaluation conduira alors à son tour à des décisions précises et engageantes. A14 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Annexe au chapitre 2 : Evolution de la consommation ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A15 A16 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Les prévisions d’évolution de la consommation d’électricité pour toutes les consommations alimentées aux différents points d’alimentation du réseau, désignées ci-après «consommations locales», font partie de l’ensemble de données exogènes injectées dans le modèle de simulation de la charge du réseau permettant de déterminer les renforcements à envisager. Les prévisions de consommations locales résultent d’un processus confrontant deux sources d’informations, relevant de logiques différentes, l’une «macroéconomique» et l’autre «microéconomique». L’information macroéconomique est basée sur les perspectives énergétiques du Bureau fédéral du Plan. L’approche microéconomique s’attache quant à elle à la confection de prévisions de consommation pour chaque consommation locale dans une logique d’analyse individualisée, sur base d’observations historiques et de déclarations de perspectives de la part des utilisateurs du réseau. La confrontation des deux sources d’information peut être vue comme la synthèse d’approches «top-down», d’une part, et «bottom-up», d’autre part. Figure 2.1: Approche relative à l’élaboration des prévisions de consommation Le processus d’élaboration des perspectives de consommations locales est détaillé ci-après. La section 2.1 présente le cadre macroéconomique de référence, basé sur les perspectives énergétiques du Bureau fédéral du Plan. L’approche microéconomique relative à la modélisation de la consommation pour chaque consommation locale et son intégration dans le cadre macroéconomique est explicitée ensuite à la section 2.2. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A17 2.1 CADRE MACROENERGETIQUE DE REFERENCE Le cadre macroénergétique de référence qui est pris en compte dans le calcul des prévisions de consommations locales établies pour les besoins du développement du réseau d’électricité se fonde sur les attentes en matière de perspectives énergétiques pour la Belgique telles qu’elles ont été formulées par le Bureau fédéral du Plan. Celles-ci ont été établies à l’aide du modèle PRIMES4. Deux variantes sont dérivées des perspectives énergétiques du Bureau fédéral du Plan dans le cadre du développement du réseau d’électricité: une variante haute et une variante basse. Ces deux variantes sont ainsi choisies pour donner lieu à des perspectives différenciées en matière d’évolution de la consommation d’électricité et pour couvrir un large spectre d’éventualités. Ces variantes sont en outre choisies en phase avec les scénarios de demande retenus par la CREG dans la dernière mise à jour du Programme Indicatif des moyens de Production d’électricité. La variante basse représente des perspectives de consommation électrique belge très modérée. Cette variante a pour but de simuler le système énergétique belge compte tenu d’efforts en matière de maîtrise de la consommation énergétique destinés à satisfaire les objectifs de réduction des émissions de CO2 liées aux engagements de la Belgique dans le cadre du Protocole de Kyoto. La variante haute génère des prévisions de consommation électrique plus élevée. Dans le cadre de cette variante, l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de CO2 liés aux engagements de la Belgique dans le cadre du protocole de Kyoto est dissociée de l’évolution de la demande. La prise en compte de cette variante «haute» en termes de perspectives de consommation électrique se justifie par la mission que doit remplir le gestionnaire de réseau de développer le réseau afin de garantir une capacité adéquate pour rencontrer les besoins. En outre, la méthodologie de dimensionnement du réseau en deux phases à l’horizon du Plan d’Adaptation prévoit un développement «robuste» à court terme et «souple» à moyen terme. Dans cette hypothèse, il est très raisonnable de considérer qu’un investissement entrepris sur base d’une surestimation de la demande ne serait qu’une anticipation d’un investissement qui aurait vraisemblablement dû être réalisé quelques années plus tard. 4 PRIMES est un modèle énergétique simulant le marché énergétique européen dans son ensemble et dans les pays membres, sur le long terme (horizon 2030). Il constitue un instrument d’analyse du marché énergétique, permettant de générer des prévisions sur ce marché compte tenu d’un jeu d’hypothèses en matière d’environnement extérieur (structure et croissance économique, prix des combustibles etc.). Il permet notamment de simuler l’impact de choix politiques en matière énergétique, comme par exemple l’incidence de la sortie du nucléaire sur les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit d’un modèle d’équilibre partiel, reposant sur l’hypothèse que tant les producteurs que les consommateurs d’énergie répondent aux signaux de prix. L’équilibre est atteint lorsque, sur chaque segment du système énergétique, le prix égalise l’offre et la demande. L’équilibre est dit «partiel» en raison de l’absence de feedback de la sphère énergétique vers la sphère économique. La consommation d’électricité constitue un des segments du marché énergétique endogénéisé dans PRIMES. Le lecteur intéressé par une description exhaustive peut se référer à l’annexe 1 du Planning Paper 95 du Bureau fédéral du Plan. A18 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES 2.2 MODELISATION DE LA CONSOMMATION POUR CHAQUE CONSOMMATION LOCALE Un des grands défis du développement du réseau d’électricité consiste à appréhender correctement le comportement chronologique des consommations locales qu’il alimente. En effet, le niveau d’une consommation locale fluctue très fortement en fonction du moment de la journée, mais aussi en fonction du jour et de la saison considérés. On note, de plus, d’importantes différences suivant le type de consommation locale. Par exemple: • Pour une consommation locale de type «résidentiel», la variation du niveau de consommation au cours d’une journée est relativement répétitive d’un jour à l’autre, avec des niveaux plus élevés en hiver qu’en été et avec une pointe annuelle en hiver, vers 18h00, due aux besoins d’éclairage et de chauffage. • Pour une consommation locale de type «tertiaire», la variation du niveau de consommation est plus ou moins répétitive durant les jours ouvrables alors que les jours du week-end présentent une consommation atypique. • Une consommation locale de type «industriel» est généralement plus constante au cours de l’année; toutefois, des chutes de consommation peuvent généralement être observées aux périodes de vacances; parfois, les changements de «pause» des ouvriers peuvent également être observés; s’il s’agit d’une activité industrielle à consommation d’électricité intensive, la pointe de consommation peut éventuellement se manifester durant la nuit5,… Les figures 2.7 à 2.10 ci-après fournissent des exemples de courbes de consommation pour différents types de consommations locales. La figure 2.7 fournit la courbe d’une consommation locale de distribution, composée de consommations de type «ménages» et «tertiaire». Les trois autres figures montrent différents exemples de courbe de consommation locale de type «industriel». Ces courbes de consommation sont représentées pour 4 jours types6 et illustrent les différences observées, d’une part, entre l’hiver et l’été et, d’autre part, entre un jour ouvrable et un samedi. 5 6 Ce phénomène résulte en principe d’avantages tarifaires négociés avec les fournisseurs. Mercredi d’hiver (27/11/2002) – samedi d’hiver (30/11/2002) – mercredi d’été (10/7/2002) – samedi d’été (13/7/2002). ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A19 Figure 2.7: Exemple de consommation locale de distribution pour 4 jours types Figure 2.8: Exemple de consommation locale industrielle pour 4 jours types A20 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Figure 2.9: Autre exemple de consommation locale industrielle pour 4 jours types 7 Figure 2.10: Exemple de consommation locale industrielle de type «four sidérurgique de nuit» pour 4 jours types 7 Il s’agit d’un client pour lequel le contrat prévoit un prélèvement durant les heures creuses, soit la nuit et les week-ends. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A21 Le réseau d’électricité doit être dimensionné en vue de procurer une capacité adéquate pour rencontrer les besoins d’alimentation de toute consommation locale. La méthode classique de type déterministe est basée sur un point de fonctionnement du réseau, considéré comme critique en termes de besoins de capacité. Il s’agit du moment de sollicitation maximale, c.-à-d. «à la pointe», qui constitue effectivement un moment de sollicitation critique au niveau du réseau. Dans la suite de ce chapitre nous désignerons par «pointe», la pointe de la zone d’influence selon le niveau de tension considéré. La difficulté de la méthode déterministe réside dans le calcul des prévisions de chaque consommation locale au moment de la pointe de charge qui fluctue selon les années en raison de sa forte dépendance par rapport aux conditions climatiques. Les consommateurs et gestionnaires de réseau de distribution sont amenés à fournir des projections de consommation relatives à la pointe de leurs propres consommations locales et à la pointe du poste de prélèvement auquel ces consommations locales sont raccordées. A partir de là, pour les besoins de dimensionnement du réseau, il s’agit d’en déduire des prévisions de consommations locales «à la pointe». L’élaboration de ces prévisions de consommations locales à la pointe comporte plusieurs étapes décrites brièvement ci-après et détaillées dans les sections suivantes. Pour chaque consommation locale, on détermine, pour l’année écoulée, sur base de données d’observation collectées, deux valeurs: • la valeur de la puissance appelée au moment de la pointe du poste de prélèvement de cette consommation; • la valeur de la puissance appelée en ce même point au moment de la pointe. Le rapport entre ces deux valeurs fournit un «coefficient de participation» à la pointe. Ce coefficient permet d’extrapoler, pour le futur, les prévisions de consommations locales à la pointe, à partir des prévisions de consommation locale à la pointe de leur poste de prélèvement, établies sur base des données historiques et des déclarations d’intention de la part des utilisateurs de réseau. Les prévisions de consommations locales ainsi obtenues sont ensuite corrigées de façon à refléter au mieux, dans leur ensemble, les perspectives de consommation d’électricité en Belgique, élaborées dans le cadre des perspectives énergétiques du Bureau fédéral du Plan. A22 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES 2.2.1 ANALYSE DES OBSERVATIONS DU PASSE L’analyse des observations du passé se déroule selon la méthodologie suivante. Il s’agit de: • collecter et valider les données de consommation de puissance du passé; • analyser les données de prélèvement au moment de la pointe du poste; • analyser les données de prélèvement au moment de la pointe; • déduire un coefficient de participation de chaque charge à la pointe. Collecte et validation des données de consommation de puissance L’élaboration des prévisions d’accroissement des consommations en chaque point de prélèvement du réseau commence par la collecte puis la validation des données brutes relatives à l’historique des prélèvements de puissance de chaque consommation locale et du poste de transformation qui la dessert. Ces données, appelées «comptages» et disponibles à l’échelle du quart d’heure, proviennent de points de mesure. Les comptages sont analysés en vue de détecter les incohérences et autres défauts (valeurs manquantes, valeurs exceptionnelles, etc.). Ils sont validés et éventuellement corrigés en concertation avec les acteurs du terrain, utilisateurs directs ou gestionnaires de réseau de distribution. Consommations locales lors de la pointe du poste de transformation Les données validées de puissance appelée en chaque point d’alimentation du réseau sont analysées pour l’année écoulée. Pour chaque poste de transformation, on détermine le moment où il a été le plus sollicité dans l’année, soit la «pointe asynchrone» en ce sens qu’elle se produit à un moment différent de la pointe de consommation. Les quotes-parts des différentes consommations locales desservies par le poste de transformation à son moment de sollicitation maximale, soit les puissances asynchrones, sont ensuite déterminées8. Consommations locales lors de la pointe Pour chaque consommation raccordée au réseau, on détermine également le niveau de puissance prélevée au moment de la pointe, soit la puissance «synchrone». 8 Pour les consommations de type résidentiel, cette quote-part est ramenée à un niveau correspondant à celui qui aurait prévalu en cas de température «normale». Le souci est de neutraliser la forte influence de la température sur la consommation résidentielle afin de travailler sur une valeur normalisée, plus représentative. Le mécanisme de correction des données de consommation en fonction de la température observée est actuellement en cours de perfectionnement étant donné l’évolution des possibilités de traitement informatique de statistiques et de mesures de données brutes. Les principes qui sous-tendent le perfectionnement de ce mécanisme sont explicités au chapitre 2, section 2.3 du document principal. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A23 Coefficient de participation Pour chaque consommation locale, on détermine le rapport entre les puissances «asynchrone» et «synchrone», appelé ci-après «coefficient de participation» à la pointe. 2.2.2 PREVISIONS «BRUTES» DE CONSOMMATION LOCALE Prévisions de consommations locales à la pointe de leur poste de prélèvement Pour chaque consommation locale desservie par le réseau, on génère des prévisions de puissance prélevée au moment de la pointe du poste auquel elle est raccordée. Elles sont établies sur base du taux d’accroissement appréhendé comme suit: • pour les consommations de type industriel, l’accroissement de consommation est communiqué par l’utilisateur9; • pour les consommations de la distribution10, Elia établit, en concertation avec les gestionnaires de réseau de distribution, un taux de croissance généralement non nul. Projections des consommations locales à la pointe Les puissances prélevées par chaque consommation locale lors de la pointe de son poste de prélèvement sont converties, via les «coefficients de participation», en puissances prélevées au moment de la pointe. 2.2.3 PREVISIONS «FINALES » DE CONSOMMATION LOCALE Les prévisions «brutes» relatives aux consommations locales sont corrigées de façon à refléter au mieux les perspectives de consommation d’électricité belge élaborées dans le cadre des Perspectives énergétiques du Bureau fédéral du Plan. Le calibrage se fait de manière à ce que les évolutions prévues au niveau des consommations locales soient compatibles avec: • la prévision globale de consommation nationale «à la pointe»; • des cibles sectorielles calculées sur base des taux d’accroissement sectoriels prévus dans le cadre macroéconomique retenu. 9 10 En cas d’absence de déclaration de la part de l’utilisateur, un taux de croissance nul est appliqué. Prélèvements effectués par les gestionnaires des réseaux de distribution desservant les consommateurs raccordés en moyenne et basse tension. A24 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Annexe au chapitre 3 : Evolution de la production ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A25 A26 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Les prévisions relatives à l’évolution de la production d’électricité font partie de l’ensemble de données exogènes injectées dans le modèle d’écoulement de charges qui permet d’identifier les goulets d’étranglement et, ensuite, de rechercher les renforcements nécessaires pour assurer la capacité de transport souhaitée. Le parc de production à la base du Plan d’Adaptation s’appuie sur les diverses sources d’information disponibles, dont principalement: • le Programme Indicatif des moyens de Production11; • les parcs de production des différents producteurs concernés tels qu’indiqués dans leurs contrats respectifs établis chaque année dans le cadre de la coordination de l’alignement des unités de production; • diverses informations provenant: − des licences accordées par la CREG pour les unités de production; − des demandes de raccordement12 auprès du gestionnaire du réseau de transport, auprès de certains gestionnaires de réseau de distribution et auprès de Fluxys, en ce qui concerne les unités au gaz; − d’annonces publiques comme l’attribution à SPE et Ecopower d’un permis d’environnement pour la construction de onze unités éoliennes dans le port de Gand; • éventuellement, d’autres informations spécifiques fournies par les producteurs, dont par exemple: − les informations relatives au report à une date ultérieure du déclassement des unités de production au charbon, soit Monceau, Rodenhuize 2, Rodenhuize 3, Amercœur 2, Mol 11, Mol 12, Awirs 4, Ruien 3 et Ruien 4, fournies par le producteur concerné en mai 2004; − les informations fournies en 2003 par CPTE, concernant les parcs de production d’Electrabel et SPE. 11 L’article 3 de la loi du 29 avril 99, relative à l’organisation du marché de l’électricité, charge la CREG de rédiger un Programme Indicatif décennal des moyens de Production d’électricité, en collaboration avec l’administration de l’Energie du Ministère fédéral des Affaires Economiques. Ce programme doit être établi tous les trois ans. 12 Avis, études d’orientation et études détaillées. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A27 A28 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Annexe au chapitre 4 : Critères de d é v e l op p e m e n t du réseau de transport local ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A29 A30 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES 4.1 CRITERES TECHNIQUES DE DIMENSIONNEMENT DU RESEAU DE TRANSPORT LOCAL DANS LE CADRE DES METHODES CLASSIQUES 4.1.1 DESCRIPTION DU MODE LE D’ECOULEMENT DE CHARGE SUR LE RESEAU D’ELECTRICITE La modélisation d'un réseau électrique fait appel à plusieurs outils de calcul: • un modèle d’écoulement de charge; • un modèle de calcul de la puissance de court-circuit de chaque nœud du réseau: la puissance de court-circuit est une valeur conventionnelle égale au produit de la tension nominale et du courant de court-circuit (courant résultant de la mise à la terre franche des 3 phases); • un modèle de stabilité statique et dynamique ou transitoire: la stabilité statique et transitoire d’un réseau est son aptitude à assurer un fonctionnement synchrone des machines de production lorsqu’il est soumis à des perturbations respectivement faibles et importantes; • un modèle de stabilité en tension: le modèle de sta bilité en tension permet de vérifier si les chutes de tension entre les nœuds du réseau, générées par les transferts de puissance, restent dans des normes admissibles même en cas d’incident. Le modèle d’écoulement des flux a pour but de simuler les écoulements de charge sur le réseau pour un ou plusieurs points de fonctionnement bien déterminés. Un point de fonctionnement est caractérisé par une configuration de réseau, un parc de production en service, des circonstances d’importation et de transit et un niveau de consommation pour chaque consommation locale. La modélisation du réseau électrique nécessite la connaissance d’un certain nombre de données relatives: • aux éléments de réseau et à la manière dont ils sont raccordés entre eux; • aux machines de production et aux importations d’électricité, sources d’injection sur le réseau; • aux consommations locales, sources de prélèvement sur le réseau. Les sections ci-après détaillent les besoins en matière de données. La modélisation du réseau Le réseau géré par Elia Pour effectuer le calcul des écoulements de charge, il faut disposer d’une banque de données reprenant les caractéristiques des éléments du réseau des niveaux de tension 380 kV à 30 kV et leur schéma de raccordement. Ces données comprennent toute s les caractéristiques électriques (résistance, inductance, capacité,...) de chaque élément de réseau, ainsi que leurs limites d'utilisation (puissance nominale, tenue au court-circuit,...). ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A31 Les réseaux étrangers Le réseau belge s’inscrit dans un réseau plus vaste dont il est indissociable: le réseau UCTE13 et les réseaux connectés à celui-ci. L’analyse du fonctionnement du réseau belge ne peut dès lors être réalisée sans prise en compte de ces réseaux étrangers. Les données relatives aux réseaux étrangers sont collectées selon les procédures définies entre les gestionnaires des différents réseaux et mises au point en UCTE. Ainsi les différents pays ne représentent pas complètement l'ensemble de leurs réseaux mais les simplifient en donnant un schéma équivalent pour les réseaux qui n'interviennent que peu dans le réseau d'interconnexion. À partir de ce réseau européen, Elia réalise encore une simplification en ne représentant en détail qu'une couronne entourant la Belgique et en schématisant très fort le reste de l'Europe. Pour les calculs, Elia utilise toujours le dernier réseau UCTE disponible. La modélisation du parc de production et des importations Parc de production belge La modélisation des écoulements de charge sur le réseau d'électricité repose également sur des données caractérisant les unités de production, à savoir leur puissance nominale, leur inductance de court-circuit, leur statisme actif et réactif et leurs plage et points de fonctionnement. Importations d’électricité Lorsque l’équilibre entre production et consommation n’est pas respecté pour le système belge, le modèle compense la différence à partir d’un nœud du réseau qui assure une répartition relativement neutre des flux à travers les frontières franco-belge et belgo-hollandaise. Des variantes sont également examinées si nécessaire. 13 Union for the coordination of transmission of electricity. A32 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES La modélisation des consommations Le calcul des écoulements de charge est basé sur une représentation des consommations en tout nœud du réseau à étudier au point de fonctionnement examiné. Sauf disposition explicite différente, l’alimentation d’un client est prévue avec une alimentation principale et une seule alimentation de secours. 4.1.2 METHODES DE DIMENSIONNEMENT Dans les méthodes traditionnelles, le dimensionnement du réseau est généralement réalisé à «la pointe de consommation». Par pointe de consommation, on entend: • dans le dimensionnement du réseau de niveaux de tension de 380 kV à 150 kV, y compris le réseau d’interconnexion, la pointe nationale de consommation, qui correspond au maximum de la puissance appelée, au cours d’une année; dans les pays du Nord de l’Europe, la pointe nationale de consommation se présente généralement en hiver lors de périodes froides combinées à une luminosité faible; la pointe nationale de consommation se déplace vers l’été, lors de vagues de chaleur, lorsqu’il y a fonctionnement intensif de systèmes de conditionnement d’air, comme en Californie; • dans le cadre du dimensionnement du réseau de niveaux de tension inférieurs à 150 kV, soit de 70 kV à 30 kV, la pointe de consommation de la zone d’influence du réseau local étudié: en effet, la charge d’une zone, lors de la pointe de cette zone, est en général supérieure à la charge de cette zone lors de la pointe nationale de consommation; le moment de la pointe de consommation des réseaux locaux dépend du type de consommation qui y est raccordée; • dans le dimensionnement des installations de raccordement des consommateurs, principalement la pointe de consommation locale: la prévision de la pointe individuelle et l’instant où elle se produit sont, en principe, du seul ressort du client consommateur; le gestionnaire de réseau contrôle la plausibilité des prévisions reçues. Les sections ci-après fournissent la description des points de fonctionnement et états du réseau pris en compte dans la modélisation. Description des points de fonctionnement analysés A la pointe, toutes les infrastructures du réseau et du parc de production sont supposées disponibles14. Le plan de production15 est indiqué par les producteurs ou, à défaut, correspond au plan de production économique établi par le gestionnaire de réseau sur base des informations dont il dispose et des hypothèses retenues. Ainsi ne sont alignés que les groupes de production qui sont utilisés en situation normale, à l'exclusion de toute unité de pointe, telle que les turbojets, les turbines à gaz en cycle ouvert, ... 14 15 On n’examine pas, à la pointe, de situation avec des indisponibilités programmées. Le plan de production détermine le choix des unités de production en service. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A33 Description des états examinés Pour un point de fonctionnement donné, différents états sont susceptibles de se produire et font l’objet d’un examen: • l’état sain, cas idéal, où tous les éléments du réseau et unités de production prévus sont en service; • tous les états en «incident simple» caractérisés par la perte d’un élément unique (élément du réseau ou unité de production); • tous les états en «incident double» caractérisés par la perte d’une unité de production combinée avec la perte d’une autre unité de production ou d’un élément du réseau. L’état sain du réseau L’état sain est un état idéal où tous les éléments du réseau et unités de production sont supposés disponibles hormis ceux qui sont explicitement absents dans la définition du point de fonctionnement étudié. Pour chaque point de fonctionnement étudié, le réseau est réglé et exploité de la manière la plus efficace du point de vue du raccordement entre eux des différents éléments du réseau, d’une part, et du réglage du plan de tension, d’autre part. Le raccordement des éléments du réseau concerne: • le raccordement des éléments du réseau sur l’un ou l’autre jeu de barres; • le fonctionnement des jeux de barres séparés ou bouclés; • la mise hors service de certaines liaisons (ouverture des liaisons à l’une ou l’autre extrémité). Le réglage du plan de tension implique: • la mise en œuvre des productions réactives: machines, batteries de condensateurs, SVC, etc.; • le réglage des plots des transformateurs. L’état sain sert de base et d’état initial à tous les états résultant d’incidents tels que décrits ci-après. Les états du réseau en cas d’«incident simple» Par «incident simple» ou «incident n-1», on entend la perte d’une unité de production ou d’un élément du réseau16: ligne, câble, transformateur, batterie de condensateurs, etc. Tous les éléments du réseau belge interviennent dans la simulation des incidents simples. Les éléments des réseaux étrangers qui, en cas d’incident, par leur proximité, pourraient avoir une influence sensible sur les flux dans le réseau belge font également l’objet de simulations d’«incident». En simulation, il n'est pas toléré, lors d'un incident simple, d'effectuer une manœuvre quelconque dans le réseau qui aurait pour effet de réduire les conséquences17 de l’incident. 16 17 À l’exception des jeux de barres qui font l’objet d’un examen spécifique. Il est toutefois fait exception à cette règle dans les réseaux 30 et 36 kV dans le cas d’une manœuvre automatique liée à la perte d'un élément. Il s'agit en l'occurrence d’une manœuvre effectuée par un automate sans intervention humaine. A34 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Les états du réseau en cas d’«incident double» Un «incident double», également appelé «incident n-2», se caractérise par la perte de deux éléments: perte d’une unité de production combinée avec la perte d’une autre unité de production ou d’un élément du réseau. Cette approche est justifiée car la probabilité d’occurrence d’indisponibilité d’une unité de production est nettement plus élevée que celle d’un élément du réseau. Toutefois, étant donné la faible probabilité d’occurrence simultanée de deux incidents dans le réseau, on considère, dans le cadre des simulations, le schéma suivant: • le premier incident qui se produit est relatif à une unité de production; • une manœuvre simple18 est alors permise pour restaurer la sécurité; • le second incident est quelconque, lié à une unité de production ou à un élément du réseau. Dans le réseau belge, l'incident «pylône» n'est pas retenu: cela signifie que nous n'envisageons pas que tous les ternes ou circuits posés sur les mêmes pylônes puissent être perdus simultanément. Ceci est justifié par la probabilité très faible de ce type d'incident. Combinaisons de points de fonctionnement et d’états Les points de fonctionnement de réseau envisagés sont examinés pour l’état sain et pour tous les états consécutifs à un incident simple et à un incident double. 4.1.3 C RITERES DE DEVELOPPE MENT L’état de fonctionnement du réseau électrique est caractérisé par différents paramètres: • les grandeurs caractérisant l’écoulement des flux sur le réseau, à savoir: − les courants, qui ne peuvent pas dépasser les limites admissibles; − le niveau des tensions en chaque nœud du réseau, qui doit rester à l’intérieur d’une plage définie autour de la valeur nominale; − les productions des machines, qui doivent rester dans les limites de fonctionnement prévues, en production d'énergie aussi bien active que réactive; • la puissance de court-circuit; • la stabilité du réseau vis-à-vis de l’écroulement de tension; • la stabilité statique et dynamique. 18 Par manœuvre simple, on entend une manœuvre qui ne dépend que de la production perdue et non de la configuration du réseau et qui a trait à cette production perdue: • ouverture ou fermeture d’un seul disjoncteur; • transfert d’un seul équipement d’un jeu de barres à l’autre dans un poste exploité à jeux de barres séparés; • réduction ou augmentation de la production active ou réactive d’une machine. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A35 Pour chaque état du réseau, des valeurs limites sont fixées pour chacun de ces indicateurs. Le réseau satisfait aux critères de développement si l’ensemble des valeurs des indicateurs calculées par simulation d’écoulement de charge sont inférieures aux valeurs limites prédéfinies ou si elles restent à l’intérieur de la plage prédéfinie. Les conditions d’écoulement des flux sur le réseau Les conditions d’écoulement des flux sur le réseau sont caractérisées par les courants dans chaque élément du réseau, le niveau de tension en chaque nœud et les besoins en production réactive. Capacité de transport et dépassements de capacité La capacité de transport dans une ligne ou un câble est définie par le courant nominal, celle d’un transformateur par la puissance nominale. Le courant nominal ou la puissance nominale sont établis selon les normes en vigueur, dans des conditions bien définies du point de vue de la température extérieure et d’autres conditions externes. On tiendra compte, par exemple, pour les lignes aériennes, des circonstances de vents et d’ensoleillement et, pour les câbles souterrains, des modalités de pose et de la résistivité thermique du sol. Une tolérance plus grande est par ailleurs acceptée pour certains états «en incident» afin de prendre en considération leur caractère exceptionnel. La capacité admissible varie selon les saisons et ces variations sont prises en compte pour l'analyse d'un point de fonctionnement. En effet, la capacité d’une liaison est dépendante de sa limite en matière d’échauffement qui est directement influencée par la température ambiante. Actuellement, les capacités saisonnières sont appliquées pour les lignes aériennes19. Les transformateurs alimentant un niveau de tension 36 kV ou inférieur20 font l’objet d’une analyse individuelle. Cette analyse est réalisée à la pointe du transformateur, sur une durée de 24 heures. On vérifie que la température de dimensionnement du transformateur n’est pas dépassée, compte tenu du diagramme de la charge, de la température ambiante au moment de la pointe de consommation et de l’inertie thermique du transformateur. Selon les conditions, on peut admettre que la puissance de pointe atteigne jusqu’à 120 ou 130 % de la capacité nominale du transformateur. Ces règles traduisent la tolérance, pendant une durée limitée, de courants supérieurs à ceux admissibles en permanence et ce, compte tenu du caractère cyclique des flux dans certaines liaisons. 19 Elles ne sont pas appliquées aux câbles car la temp érature du sol varie peu au cours des saisons à la profondeur d’enfouissement des câbles. L’examen des possibilités d’application des capacités saisonnières des transformateurs est en cours. 20 Il est question du raccordement du côté des bornes secondaires du transformateur. A36 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Productions réactives Les productions réactives des machines doivent rester dans une plage de variation admissible21 entre un minimum et un maximum. La démarche adoptée consiste, en principe, à laisser les productions réactives se régler selon l'action du régulateur de tension des machines de production et à vérifier qu’elles restent dans la plage admise22. Puissance de court-circuit triphasée Les puissances de court-circuit triphasées sont limitées par les équipements existants dans les postes. En outre, les valeurs maximales de conception des différents niveaux de tension sont fixées par les règlements techniques. Les critères de développement ont pour but de vérifier que les puissances de court-circuit calculées ne dépassent en aucun nœud du réseau les valeurs limites définies dans le règlement technique. En outre, s'il y a dépassement des valeurs de conception des équipements d'un poste donné, il faut soit rechercher les solutions permettant de diminuer les valeurs en ce nœud, soit remplacer les équipements qui introduisent des limitations. Stabilité de tension Étant donné le maillage du réseau belge et la sévérité des critères de tension, le risque d’un écroulement de tension dans les états examinés est relativement faible mais fait toutefois l’objet d’une vérification. Stabilité statique et dynamique Des études de stabilité statique et dynamique (transitoire) sont effectuées en cas de: • raccordement d’unités de production importantes; • modifications structurelles importantes du réseau. La stabilité transitoire du réseau est réputée satisfaisante si aucune machine ne perd le synchronisme en cas de court-circuit triphasé dans le réseau d’interconnexion et pour autant que le défaut soit éliminé dans les temps repris dans le règlement technique. 21 La plage admissible dépend de divers paramètres: la puissance active fournie, les conditions de refroidissement, la tension de l'alternateur. Actuellement, seul le premier paramètre est pris en compte. 22 L’alternative consiste à considérer que le régulateur de tension est capable de maintenir la production réactive des machines à l'intérieur de la plage admise et qu’il n'y a par conséquent pas de risque d'excursion au-dessus du maximum et en dessous du minimum. Le modèle d’écoulement de charge est capable de représenter ceci; il suffit de contrôler les tensions quand une machine atteint son minimum ou son maximum de production réactive. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A37 4.1.4 INFRASTRUCTURE ET EQUIPEMENTS STANDARD Lorsque le réseau ne satisfait pas aux critères de dimensionnement, les renforcements sont effectués au moyen d'infrastructures et d’équipements standard23. Les données relatives aux infrastructures et équipements de renforcement utilisés dans le cadre des simulations sont conformes aux caractéristiques des standards utilisés actuellement sur le terrain. 4.2 EVALUATION ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE Les sections 4.2.1 et 4.2.2 ci-après explicitent les démarches mises en œuvre dans la recherche de l’investissement optimal qui concilie les critères économiques et environnementaux, d’une part, et les critères techniques, de l’autre. 4.2.1 EVALUATION ECONOMIQUE Cette évaluation vise à identifier la solution optimale d’un point de vue économique parmi les solutions techniquement envisageables. Etant donné les durées d’amortissement des investissements considérés, la recherche de la solution doit prendre en compte l'évolution des besoins dans le temps. Une période suffisamment longue doit être considérée afin d’éviter des choix à court terme qui s'avèreraient très coûteux à long terme. Les différents axes de réflexion pris en compte dans la recherche d’une solution optimale d’un point de vue économique sont les suivants: • Exploration des possibilités de modifications topologiques: elle consiste à considérer les changements de configuration des éléments de réseau qui pourraient rétablir les critères d’adéquation, sans investissement dans le réseau. • Recherche de la meilleure utilisation des infrastructures existantes (postes ou liaisons): il s’agit de renforcer, dans la mesure du possible, les infrastructures existantes avant d’envisager d’en réaliser de nouvelles. • Etude de réalisation de nouvelles infrastructures24. • Analyse de l’étalement dans le temps des investissements: elle vise, dans la mesure du possible, à limiter les renforcements au strict minimum nécessaire et à les adapter au fur et à mesure de l’évolution des besoins. • Recherche d’un optimum global, à long terme: elle consiste à comparer d’un point de vue technico-économique les variantes envisagées selon les quatre premiers axes de réflexion. 23 Par infrastructure, on désigne les éléments principaux des réseaux: lignes, câbles, postes, transformateurs, batteries de condensateurs. Il s’agit des installations les plus encombrantes, qui représentent à la fois les investissements les plus importants et les atteintes les plus fortes à l'environnement. Par équipement, on désigne toute autre installation du réseau (appareils de coupure, de mesure, protections, etc.). Il s’agit des installations de contrôle et de commande du réseau. 24 En matière d’enfouissement des lignes électriques, Elia se conforme à l’article 253 de l’arrêté du 16 octobre 2003 du Gouvernement wallon relatif au règlement technique pour la gestion du réseau de transport local d’électricité en Région wallonne et l’accès à celui-ci. A38 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Exploration des possibilités de modification topologique Par modification topologique, on entend la modification de connexions des différentes liaisons et transformateurs aux jeux de barres d'un poste lorsque ce poste peut être exploité à jeux de barres séparés. Des modifications peuvent être réalisées simultanément dans plusieurs postes pour en augmenter l'efficacité. Une autre possibilité consiste à exploiter, couplage ouvert, des jeux de barres d'un poste dont le couplage était jusqu'alors fermé. Les coûts d’investissement relatifs à des modifications d'exploitation de jeux de barres sont pratiquement nuls: ils sont uniquement générés par l’installation éventuelle d’un jeu de barres supplémentaire en vue d’assurer la sécurité d’exploitation du réseau, y compris en cas d’entretien d’un jeu de barres. Dans certains cas, la mise hors service ou en service de certains éléments de réseau en fonction de la présence ou non d'une machine de production peut également constituer une démarche topologique efficace. Cette mesure, déjà envisagée pour certaines machines de production et certains transformateurs 380/150 kV, pourrait être étendue aux autres niveaux de tension. La mise en œuvre de ce type de mesure reste cependant limitée parce qu’elle augmente la complexité et, de là, diminue la sécurité d’exploitation du réseau. Recherche d’une meilleure utilisation des infrastructures existantes Le deuxième axe de réflexion porte sur les possibilités de renforcement des infrastructures existantes. Dans les sections ci-après, nous envisageons successivement les possibilités de renforcement des lignes aériennes et des postes de transformation. Possibilités de renforcement de lignes aériennes En cas de surcharge d’une ligne aérienne lors de la simulation de certains incidents, la pose d’un deuxième terne constitue une première solution envisageable, si celui-ci n'est pas encore réalisé. Les possibilités de renforcement des conducteurs d’une ligne existante sont également étudiées, même si elles sont relativement limitées. En effet, des conducteurs plus puissants induisent, en principe, des efforts mécaniques plus importants sur les pylônes, ce qui peut nécessiter le renforcement des structures méta lliques et même des fondations. Ainsi, le coût de ces investissements peut s’avérer prohibitif et même parfois atteindre le coût de la reconstruction complète de la ligne. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A39 Possibilités de renforcement des transformateurs Lorsque la puissance de transformation d'un poste devient insuffisante, la première solution envisagée est son renforcement, soit par le remplacement des transformateurs existants par des transformateurs plus puissants, soit par l'installation, dans le poste existant, de transformateurs supplémentaires. En effet, les coûts fixes liés à la création d'un nouveau poste sont relativement élevés. Néanmoins, il arrive que ces solutions s’avèrent impossibles faute d’espace disponible ou de potentiel d’évacuation de la puissance. La saturation des postes d'alimentation du réseau à moyenne tension est essentiellement générée par le réseau à moyenne tension lui-même. En effet, les voiries à la sortie du poste peuvent être complètement occupées par tous les câbles de moyenne tension nécessaires à évacuer la puissance. En outre, l’étendue géographique de la zone d'alimentation en moyenne tension du poste est limitée: en effet, à grande distance, les chutes de tension le long des câbles deviennent trop importantes et les critères de tension en bout de réseau à moyenne tension ne sont plus respectés. Etude de réalisation de nouvelles infrastructures La création de nouvelles infrastructures constitue un troisième axe de réflexion. Les démarches relatives à la création de nouvelles liaisons ou de nouveaux postes sont explicitées ci-après. Le choix des nouvelles infrastructures est réalisé parmi une liste limitée d'insta llations standardisées. En effet, dans un souci de rationalisation des coûts, le gestionnaire de réseau se limite dans le choix des puissances nominales des installations. Des études théoriques réalisées régulièrement, basées sur l'évolution des prix des équipements et des techniques, assurent un dimensionnement optimal de ces installations. Démarche relative à la création de nouvelles liaisons Du point de vue économique, parmi les solutions qui permettent le rétablissement des critères techniques d’adéquation, la liaison optimale est la liaison la plus courte entre deux nœuds de réseau. La démarche effectuée à cet effet est intuitive. En effet, vu le grand nombre de nœuds existants dans le réseau, il est impossible d’examiner toutes les possibilités consistant à en relier deux entre eux, au sens combinatoire. Par ailleurs, la possibilité de créer de nouveaux nœuds augmente encore le nombre de situations envisageables. Finalement, on retient la solution qui combine la distance minimale (et le coût minimal) avec une réalisation compatible avec l’aménagement du territoire. Démarche relative à la création de nouveaux postes Le principal critère de choix relatif à l’implantation d’un nouveau poste est la distance par rapport aux infrastructures existantes. Il s’agit de minimiser la longueur des liaisons à créer. A40 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Néanmoins, deux autres critères sont également prépondérants: • le niveau de difficulté d’implantation de nouvelles installations, lié aux contraintes imposées par l’aménagement du territoire; • la proximité du poste par rapport au centre de gravité des charges à alimenter; à cet effet, il s’agit d’examiner la position de ce centre de gravité dans la situation actuelle mais également sur base des perspectives d’évolution des consommations à plus long terme. La minimisation de la distance d’un nouveau poste par rapport aux liaisons existantes est en parfaite concordance avec les objectifs de l'aménagement du territoire. Par ailleurs, l’implantation des nouveaux postes est réalisée de préférence dans des zones réservées à l'industrie. Les critères énoncés ci-avant ne sont pas toujours compatibles entre eux. Ils font alors nécessairement l’objet d’arbitrages. Analyse de l’étalement dans le temps des investissements Lors de l’élaboration de solutions à long terme, l’étalement dans le temps des investissements est examiné. En effet, l’évolution de la consommation d’électricité est caractérisée par un accroissement assez constant au cours des années. Par contre, un investissement donné permet d’accroître en une fois la capacité du réseau. Par conséquent, la réalisation d’un investissement suscite en général un surplus de capacité à court terme. Dès lors, la réalisation d’un investissement par étapes successives permet de mieux ajuster l’accroissement de capacité en fonction de l’évolution de la consommation. Cette solution permet en outre d’en réduire le coût étant donné l’étalement des investissements dans le temps. Cette méthode est d'application courante lors de la création d'un nouveau point d'alimentation dans le réseau à moyenne tension: • le premier investissement consiste à réaliser le nouveau poste et à le raccorder au réseau existant; un seul transformateur HT/MT y est alors installé et le secours de ce transformateur est assuré par le réseau à moyenne tension; • le deuxième transformateur est installé quand le réseau existant ne permet plus d’assurer le secours en cas d’absence du premier transformateur. Recherche d’un optimum global à long terme Les différentes variantes de renforcement relatives à un goulet d’étranglement donné font l’objet d'une comparaison technico-économique, basée sur le coût barémique des différents ouvrages envisagés. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A41 Dans le cas d’investissements étalés dans le temps, la comparaison des variantes est réalisée sur base de la valeur actualisée des coûts d’investissement. Le taux d’actualisation qui est utilisé à cette fin est le WACC (Weighted Average Cost of Capital) d’Elia. En outre, la comparaison est faite sur une période suffisamment longue: il s’agit de s’assurer que la solution retenue est valable à long terme et qu'elle ne risque pas d’engendrer des coûts échoués25. La principale difficulté liée à l’évaluation technico-économique réside dans la définition des variantes. Il faut en effet déterminer le cadre de comparaison de celles-ci afin de prendre en considération tous les éléments qui engendrent des différences de coûts significatives. Selon les cas, la comparaison portera uniquement sur les coûts d’investissements ou elle sera étendue à d’autres éléments de coûts encourus par le gestionnaire de réseau, dont par exemple: • le niveau de pertes dans le réseau; • les coûts d'entretien et de maintenance, en cas d'équipements de types différents; • la levée de congestion ou, en d’autres termes, l’imposition aux producteurs, contre rétribution financière par le gestionnaire de réseau, d’un fonctionnement obligé de machines de production en vue de veiller à la sécurité du réseau. Postes d’alimentation du réseau à moyenne tension Une difficulté supplémentaire apparaît dans le cadre des postes d'alimentation du réseau à moyenne tension. La recherche de l'optimum économique doit être réalisée du point de vue global pour les réseaux à haute et moyenne tension, réseaux gérés par différents gestionnaires de réseau. Il s’agit de déterminer les investissements assurant l’optimum collectif et d’éviter des investissements légers en haute tension qui induiraient des investissements conséquents en moyenne tension et vice-versa. Dans cette optique, les différents gestionnaires de réseau déterminent en concertation l’investissement représentant l'optimum économique global pour l'utilisateur final. La procédure suivie s’inscrit dans les intentions des législateurs fédéraux et régionaux qui prévoient une concertation entre les différents gestionnaires de réseau afin d’optimiser le développement de leurs réseaux respectifs26. Transferts de consommation des niveaux de tension de 70 kV et inférieurs vers les niveaux de tension de 220 à 150 kV L’optimum socio-économique est également recherché concernant le réseau à haute tension géré entièrement par Elia, qu’il relève de compétences régionales ou fédérales. En effet, des études ont montré qu’il est économiquement préférable de favoriser le réseau 220-150 kV et la transformation directe à partir de ce réseau vers les réseaux à moyenne tension, étant donné la tendance à développer les nouvelles liaisons en câbles souterrains dans ce réseau. 25 26 Par coûts échoués, on entend des coûts relatifs à des installations devenues superflues. Art. 233 de l’Arrêté du Gouvernement wallon du 16 octobre 2003 relatif au règlement technique pour la gestion du réseau de transport local d’électricité et l’accès à celui-ci. A42 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Le renforcement de l’alimentation directe du réseau à moyenne tension à partir du réseau 220-150 kV, par l'installation de transformateurs 220-150 kV/MT, a lieu: • à l’occasion d’un renforcement de la puissance de transformation vers le réseau à moyenne tension; • lorsqu’il permet d’éviter des renforcements du réseau de niveau de tension 70 kV et inférieur et/ou des transformations des niveaux de tension 220150 kV vers les niveaux de tension de 70 kV et inférieur. Cette approche ne peut néanmoins être généralisée. En effet, elle n’est pas mise en œuvre dans les zones où: • le réseau 220-150 kV est absent; • le réseau de niveau de tension 70 kV et inférieur est suffisamment bien développé; • la densité de charge est faible. Politique générale de débouclage du réseau 70 kV La consommation électrique continue à augmenter en Belgique et le maillage du réseau 150 kV devient de plus en plus important. Dans ce contexte, il faut éviter que des écoulements alternatifs ne se produisent dans les réseaux 70 kV27. En effet, des flux importants dans le réseau 150 kV risqueraient de solliciter le réseau 70 kV et d’y générer des goulets d’étranglement. Ces goulets d’étranglement limiteraient alors la capacité du réseau 150 kV et nécessiteraient, si aucune autre mesure alternative n’était prise, des renforcements du réseau 70 kV. Afin d’éviter cette situation, une politique de débouclage des réseaux 70 kV est mise en œuvre, chaque fois que cela est possible. A cet effet, le réseau 70 kV doit idéalement être exploité en poches indépendantes, alimentées par des transformateurs 150/70 kV qui assurent la sécurité d'alimentation et évitent l’utilisation des secours en 70 kV entre poches. Pour cette même raison, les réseaux 36-30 kV sont exploités en poches indépendantes alimentées par des transformateurs 150/36-30 kV. 27 Le réseau 70 kV est en effet moins puissant que le réseau 150 kV. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A43 4.2.2 EVALUATION ENVIRONNEMENTALE Le développement du réseau s’inscrit dans le cadre de la déclaration de politique environnementale d’Elia reprise ci-après. Déclaration de politique environnementale Le politique environnementale d’Elia repose sur les grands principes suivants: Nous nous engageons Nous intégrons un développement durable et plus particulièrement le respect de l’environnement dans nos opérations quotidiennes et dans le développement de nos activités à long terme. Pour ce faire, nous élaborons des axes de travail et des plans d’action concrets. Nous voulons savoir Nous étudions les incidences environnementales de nos infrastructures et de nos activités, nous en assurons le suivi et nous en dressons l’inventaire. Nous consentons des efforts substantiels dans la recherche et le développement de techniques et de processus respectueux de l’environnement et à haute rentabilité énergétique. Nous faisons Nous nous efforçons de minimaliser les incidences environnementales de nos infrastructures et de nos activités. Nous exploitons notre infrastructure et exerçons nos activités sur la base des meilleures techniques disponibles. Nous limitons l’aménagement de nouvelles infrastructures grâce à une utilisation optimale des infrastructures existantes. Nous corrigeons Nous évaluons nos prestations environnementales sur une base régulière et corrigeons la politique et les plans d’action en cas de nécessité. A44 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Nous répartissons les responsabilités Nous associons activement nos collaborateurs à la politique environnementale et assurons les formations nécessaires pour leur permettre de traduire cet engagement dans leur pratique journalière. Le respect de l’environnement au sein d’Elia est la responsabilité de tous et à tous les niveaux de l’entreprise. Nous faisons davantage Nous entendons nous engager dans le domaine de la protection de l’environnement chaque fois que la politique d’entreprise le permet. Nous informons Nous recherchons à engager un dialogue constructif avec les autorités, les institutions et les organismes chargés de l’environnement, les utilisateurs du réseau et le public. Nous informons régulièrement sur les incidences environnementales de nos activité s, sur notre politique environnementale, sur nos actions et nos prestations dans le domaine de l’environnement. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A45 Evaluation des impacts sur l’environnement Le renforcement du réseau retenu parmi les variantes envisageables selon les critères technico-économiques énoncés à la section 4.2.1 ci-avant minimise dans la mesure du possible l'impact sur l'environnement. A titre d’exemple, la politique visant à favoriser le développement des infrastructures existantes minimise de fait l'influence sur l'environnement. Néanmoins, dès le stade d’élaboration des variantes, un rapide examen est réalisé afin d’écarter les renforcements d’infrastructures existantes qui engendreraient, pour des raisons spécifiques, un impact déterminant sur l’environnement. Par exemple: • dans certains cas particuliers, l’extension des postes existants imbriqués dans une zone d'habitat, même si elle est encore possible physiquement, n'est plus envisagée: un nouveau poste est alors créé; éventuellement, il reprend les fonctions du poste existant; • dans le cadre de la réalisation de nouvelles infrastructures28, la recherche de la solution de renforcement est guidée par la volonté de minimiser l’impact sur l’environnement. Par ailleurs, l’étude de faisabilité de nouvelles installations prend en compte les contraintes relatives à l’aménagement du territoire et plus particulièrement celles qui sont liées aux zones d'habitat et aux zones protégées (Natura 2000, parcs naturels, …). En outre, pour toutes les nouvelles installations et à l'occasion de projets dans des postes existants, toutes les mesures sont mises en œuvre pour réduire l'impact de nos installations sur l'environnement, en matière de: • bruit; • pollution du sol et des nappes phréatiques; • impact visuel. Réduction du bruit La source majeure de bruit dans le réseau est générée par les transformateurs. L'achat de transformateurs à très faible niveau de bruit fait l’objet d’une politique en matière de développement du réseau d’électricité depuis de nombreuses années. En outre, lors de la réalisation d'un nouveau poste ou lors du renforcement de la puissance de transformation d'un poste existant, une mesure du bruit généré par les transformateurs existants est effectuée. Sur base de celle-ci, une simulation de la situation envisagée après renforcements de transformation29 est réalisée afin d’estimer les niveaux de bruit atteints dans cette situation. Ainsi, les éventuelles mesures de réduction de bruit sont élaborées dès la conception du projet pour répondre aux normes de bruit imposées par les réglementations environnementales. 28 En matière d’enfouissement des lignes électriques, Elia se conforme à l’article 253 de l’arrêté du 16 octobre 2003 du Gouvernement wallon relatif au règlement technique pour la gestion du réseau de transport local d’électricité en Région wallonne et l’accès à celui-ci. 29 Les renforcements de transformation consistent à: • remplacer des transformateurs existants par des transformateurs plus puissants; • installer des transformateurs supplémentaires. A46 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Protection du sol et des nappes phréatiques La plus grande source potentielle de pollution du sol et des nappes phréatiques dans les postes est constituée par le grand volume d'huile minérale contenu dans les transformateurs. Actuellement, la mesure de protection consiste à équiper les transformateurs d’une cuve étanche de rétention de l'huile, en béton: en cas d'accident sur un transformateur provoquant la rupture de la cuve métallique de celui-ci, la cuve en béton permet de confiner et de récupérer l'huile qui s'échapperait du transformateur et d’éviter ainsi qu’elle ne se répande dans la nature. La politique d’Elia consiste à équiper d'une cuve étanche de rétention de l'huile: • tous les nouveaux transformateurs; • les transformateurs existants, à l’occasion de projets de grande envergure dans les postes. Réduction de l'impact visuel Les principales sources de gêne visuelle relative aux installations électriques sont engendrées, d’une part, par les lignes aériennes et, d’autre part, par les postes de transformation. Politique de réduction de l’impact visuel liée aux lignes aériennes Afin de réduire l’impact visuel, la politique en matière de développement du réseau d’électricité consiste, depuis de nombreuses années, à privilégier, dans les réseaux 150 à 30 kV, la réalisation des nouvelles liaisons en câble souterrain. En outre, les câbles sont posés de manière prioritaire dans les voiries publiques, et sont ainsi regroupés avec les installations souterraines des autres sociétés de service public. Politique de réduction de l’impact visuel lié aux postes de transformation Dans le cadre de la réalisation de nouveaux postes, un plan d’aménagement du site est réalisé en concertation avec les administrations compétentes. Il vise à réduire l'impact visuel engendré par le poste, par exemple en plantant des écrans de verdure en son pourtour. Par ailleurs, les réalisations modernes des postes sont actuellement fortement allégées du point de vue visuel par l’utilisation des jeux de barres en tubes posés au lieu de jeux de barres en câbles tendus. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A47 A48 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Annexe au chapitre 5 : Réseau de transport local d e r é fé r e n c e 2006 ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A49 A50 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES Cette annexe reprend la description des renforcements planifiés à l’horizon 2005 qui ont été approuvés suite au Plan d’Adapta tion 2003-2010 et dont la mise en service est actuellement planifiée à partir du 1er janvier 2006. Les investissements engagés à l’horizon 2003, dont la description a été détaillée au chapitre 5 du Plan d’Adaptation 2003-2010 sont réalisées ou planifiés avant le 1er janvier 2006. Ils ne font plus l’objet de cette annexe. Les sections ci-après sont consacrées à la description des investissements préconisés par Elia à l’horizon 2005 dans le Plan d’Adaptation 2003-2010. Les justifications de renforcement reprises ci-après ont déjà été fournies au chapitre 6 du Plan d’Adaptation 2003-2010. Brabant wallon Nouveau transformateur 150/15 kV à Nivelles Le renforcement de la transformation à Nivelles est induit par l’accroissement de la consommation locale. Actuellement, le poste de Nivelles n'est alimenté que par un seul transformateur 150/15 kV (30 MVA) dont le secours est constitué d’une liaison de forte capacité (24 MVA) en moyenne tension à partir du poste de Baulers. Ce secours devient insuffisant, ce qui justifie l’installation du deuxième transformateur 150/15 kV (50 MVA) à Nivelles. La liaison de forte capacité pourra servir au secours du poste de Baulers et reporter ainsi des investissements de renforcement de ce poste. Nouveau transformateur 150/15 kV à Oisquercq Pour faire face à la forte augmentation de la charge locale, un troisième transformateur 150/15 kV de 50 MVA sera installé et une deuxième cabine MT sera construite. L’augmentation de charge est principalement due à au développement de nouvelles activités industrielles. Les critères de dimensionnement ne sont plus respectés. Hainaut Nouveau transformateur 150/10 kV à Gouy Pour couvrir l’augmentation de charge due principalement au développement d’un zoning industriel, il faut renforcer la puissance de transformation du poste de Gouy. Deux possibilités ont été envisagées: • le remplacement des deux transformateurs 70/10 kV de 20 MVA par deux transformateurs 70/10 kV de 40 MVA; • le passage de la charge en 150 kV. La seconde option a été retenue. Elle s’inscrit dans la politique de renforcement de l’alimentation directe des réseaux à moyenne tension à partir du réseau 150 kV. La charge est alimentée en temps normal par le nouveau transformateur 150/10 kV de 40 MVA. Les 2 transformateurs existants 70/10 kV de 20 MVA sont raccordés en monobloc en tant qu'alimentation de secours. ANNEXES Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive A51 Hainaut-Namur Nouveau câble 150 kV entre Monceau et Thy-le-Château Le nouveau transformateur 150/70 kV de Thy-le-Château, qui sera installé dans un nouveau poste, est indispensable à la sécurité d’alimentation de la boucle Neuville-Couvin-Solre-St-Géry-Clermont-Thy-le-Château-Hanzinelle. Il sera alimenté via un câble 150 kV de 21 km, à partir du poste de Monceau. Province de Liège Renforcement de la puissance de transformation 70/15 kV à Butgenbach Le renforcement de la puissance de transformation du poste de Butgenbach est justifié par un projet de raccordement d’un deuxième parc d’éoliennes. Nouvelle liaison 70 kV Brume-Cierreux Suite aux prévisions d’accroissement de consommation, un transformateur 380/70 kV sera installé dans la région de Brume-Cierreux dans le poste de Brume. Il sera raccordé au poste 70 kV de Cierreux via un nouveau câble 70 kV entre Brume et Cierreux, d’une longueur de 21,4 km. Nouveau transformateur 150/70 kV à Eupen, nouveau câble 150 kV Lixhe-Battice et passage en 150 kV d’un terne 70 kV de la ligne BatticeEupen La croissance de la consommation électrique de la région d'Eupen nécessite de renforcer: • la puissance de transformation à la fois vers le réseau 70 kV et vers le réseau 15 kV à Eupen par l’installation d’un transformateur 150/70kV supplémentaire, dont le tertiaire alimentera la cabine 15 kV; • l'alimentation 150 kV de toute la région Est de la Belgique (Verviers – Eupen) à partir du poste de Lixhe: un nouveau câble 150 kV devra être posé entre Lixhe et Battice; il sera prolongé jusqu’à Eupen par un terne 70 kV de la ligne Battice-Eupen porté à 150 kV. Lixhe est retenu en tant que poste source car la pose d'un câble Battice-Lixhe permettra plus tard de réaliser une boucle via le câble Battice-Bressoux pour soutenir le 150 kV de Bressoux au départ du 380 kV de Lixhe. A52 Plan d’Adaptation 2006 – 2013 - version définitive ANNEXES