Partie 1 LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE ET SES CONSEQUENCES 21 juin 2014
d’assurer le règlement de ses échanges extérieurs. En Allemagne, en Italie et au Japon
, la
conquête d’un « espace vital
» est présentée par les nationalistes comme la première
nécessité. La lutte contre le chômage s’appuie sur le réarmement
. La Seconde Guerre
Mondiale plonge donc ses racines dans l’âpreté des antagonismes économiques. Par ailleurs,
la crise affaiblit les démocraties qui sont désormais incapables de stopper les menaces de
guerre que les régimes fascistes font peser sur le monde.
5- Les agressions fascistes et passivité
et pacifisme
des démocraties occidentales
La crise a suscité au Japon, en Italie et en Allemagne une volonté d’expansion
afin de se
doter de l’espace vital. Face aux actes d’agression des pays fascistes, les démocraties
occidentales ont brillé par leur passivité et leur pacifisme.
La crise de 1929 n’a eu qu’un impact amorti sur le Japon qui se sort plus rapidement que les autres de ses
difficultés. Le recul de la production n’a pas dépassé 15% et la reprise s’amorce dès 1931. L’abandon de
l’étalon-or, en décembre 1931, et la forte dépréciation du yen – près de 60% - stimulent les exportations.
Pour Hitler, la conquête du Lebensraum procurera à la race des seigneurs les vivres, les matières premières,
les terres et les esclaves nécessaires à son destin d’exception. Raison pour laquelle en 1938 les tropues
allemandes pénètrent en Tchécoslovaquie qui lui barre l’accès de l’Europe orientale, et notamment du précieux
pétrole roumain.
Quant à Mussolini, il est décidé désormais de mener une grande politique extérieure sur trois principaux
théâtres : mécontent de sa « collection de déserts », il revendique pour l’Italie des colonies de peuplement,
capables d’accueillir ses enfants en surnombre. Il entend ensuite que son peuple, héritier des Romains, joue un
rôle prépondérant en Méditerranée, la Mare Nostrum. Il considère enfin les régions danubiennes comme
l’ « hinterland européen de l’Italie », une zone d’expansion économique naturelle en même temps qu’un bouclier
protecteur pour Trieste, dont Hitler souhaite faire le débouché méditerranéen de son Reich. Aussi se fait-il
notamment le champion de l’indépendance de l’Autriche. Lui aussi entreprend de réarmer. En 1935, l’Iatlie, au
nom des « nations prolétaires », envahit l’Ethiopie.
Le Japon a tiré profit de la Première Guerre mondiale pour étayer son influence et accroître sa puissance :
fourniture aux Alliés, conquêtes de nouveaux clients asiatiques –en Inde et en Chine – aux dépens de leurs
anciens fournisseurs occidentaux. Le Japon a occupé les territoires allemands de la Chine et du Pacifique. Il a
manœuvré pour se faire reconnaitre des droits sur ces nouvelles possessions extérieures (l’abstention de
l’Europe, accaparée par la guerre, lui a permis d’imposer un quasi-protectorat à la Chine, contrainte d’accepter
ses « 21 demandes » en 1915. Mais après 1919, le Japon doit renoncer à la plupart de ses avantages, abandon
précisé par une politique conciliante à l’égard de la Chine et par l’adhésion à la sécurité collective. Il se résigne à
accepter les clauses de la conférence navale de Washington en 1922. Ces signes de bonne volonté lui ont permis
de multiplier ses investissements en Chine. Avec la crise devient rapidement populaire l’idée de substituer à la
conciliation un panasiatisme actif dont le résultat serait d’assurer un débouche inépuisable aux produits japonais,
et de remplacer les Anglo-saxons comme puissance prépondérante en Asie. Le Japon rompt donc toutes les
contraintes internationales en 1933-1936 : en 1931, il envahit la Mandchourie qu’il annexe en 1933 ; en 1933-
1935, il contrôle la Chine du Nord-Est ; puis la guerre sino-japonaise, à partir de du 7 juillet 1937, permet la
conquête programmée de toute la Chine centrale et méridionale.
Pour résorber le chômage massif, les gouvernements totalitaires se sont lancés tout d’abord, comme ailleurs,
dans une politique de grands travaux : construction d’autoroutes, drainage de régions marécageuses,
défrichements. Mais, c’est le réarmement qui assure à ces pays la reprise de leur activité industrielle. La
production d’armements, l’orientation des biens de consommation vers l’armée, la constitution de stocks de
vêtements, de chaussures, d’aliments de conserve permettent en effet de résoudre une des contradictions
fondamentales manifestées alors par le système capitaliste, à savoir le déséquilibre entre la production et le
marché.
Manque de réactivité ou d'énergie Synonyme: inertie Exemple : la passivité d'une personne dépressive
Politique doctrine qui s'oppose à la guerre comme à la violence et défend la paix négociée
Accroissement du territoire ou de la domination (d'un pays au détriment d'autres pays) expansion coloniale •
lutter contre l'expansion d'un pays belliciste