(dont les synchro-cyclotrons) et des synchrotrons en protonthérapie

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À propos des cyclotrons (dont les synchro-cyclotrons)
et des synchrotrons
en protonthérapie
Décembre 2010
Institut Curie – Centre de Protontherapie – Orsay
[email protected]
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introduction
Deux types d’accélérateurs de particules sont aujourd’hui utilisés
en protonthérapie:
- les cyclotrons
- les synchrotrons
Ce petit mémo a pour vocation à clarifier les appellations
et les principes de bases associés.
Une synthèse est donnée en dernière page.
Principe d’accélération d’une particule
1. Une particule chargée
soumise à un champ
électrique est accélérée
2. En associant plusieurs
sections simples, parcourues
par un champ électrique, on
obtient un accélérateur
linéaire, également appelé
« linac »
+
+
+
Le cyclotron: premier principe d’accélération circulaire
Le cyclotron, mis au point dans les
années 1930, permet d’avoir plusieurs
séquences d’accélération sur un
périmètre limité. Un champ
magnétique courbe la trajectoire des
particules. A chaque passage entre les
« Dees », les particules sont
accélérées. Ainsi la trajectoires des
particules est une spirale.
Dans les cyclotrons de faible énergie,
un champ magnétique constant et
un champ électrique à fréquence
constante permettent d’accélérer des
particules jusqu’au périmètre extérieur.
Une limitation physique, 2 solutions pour s’en affranchir
A partir d’une certain niveau d’énergie, et du fait de phénomènes
relativistes, l’accélération des particules n’est plus proportionnelle au
champ électrique subi. Deux types d’alternative sont alors possibles en
termes de concepts et de technologie:
1. La première solution mise en œuvre fut celle du synchro-cyclotron: le
champ magnétique reste globalement fixe, mais l’onde
électromagnétique (le champ électrique) d’accélération est formatée pour
être « synchrone » aux particules.
2. La seconde solution consiste à garder une onde électro-magnétique
d’accélération à fréquence constante. En revanche la géométrie du
cyclotron, tant sur la position des cavités accélératrices que sur la
cartographie du champ magnétique, est adaptée pour que les particules
soient toujours accélérées. Une de ces solutions est le cyclotron
isochrone.
1 exemple de synchro-cyclotron: le SC200 d’Orsay
Un accélérateur conçu et développé par l’Institut
de Physique Nucléaire d’Orsay (CNRS) entre
1972 et 1978, puis utilisé jusqu’en 2010 (de
1991 à 2010 pour la protonthérapie)
Champ magnétique : 1,6 Tesla.
Poids de la culasse: 700 tonnes (!)
L’onde électromagnétique suit une courbe
spécifique grâce à une ligne haute-fréquence
incluant un condensateur rotatif. La fréquence
varie progressivement de 25,4 Mhz à 19,6 Mhz.
Les faisceaux sont des paquets durant 20us
toutes les 2,2 ms
Energie du faisceau extrait: 201 MeV
1 exemple de cyclotron isochrone: le C230 de IBA
L’onde électromagnétique accélératrice a
une fréquence fixe d’environ 106 Mhz.
La géométrie interne du cyclotron est
spiralée:
- 2 cavités accélératrices
- 4 secteurs de champs magnétiques
(vallées, collines) usinés à façon pour avoir
une cartographie magnétique ad hoc
- champ magnétique variant de 1 à 2,9
Teslas
- poids total du cyclotron: 250 tonnes
Le faisceau de particules extrait est continu.
Energie du faisceau extrait: 230 MeV
Le synchrotron: le second type d’accélérateur circulaire
Dans un synchrotron, les particules
circulent sur la même trajectoire en
traversant à plusieurs reprises différents
types d’éléments:
- des sections accélératrices (mini linacs)
- des dipôles magnétiques (pour incurver
leurs trajectoires)
- des quadripôles (pour focaliser le
faisceau)
Lors de chaque passage, le réglage des
éléments est adapté pour l’accélération
progressive et la montée en énergie des
particules.
L’énergie des faisceaux extraits d’un
synchrotron est donc réglable.
Un exemple de synchrotron: Mitsubishi -250 MeV
Les particules sont injectées dans
l’accélérateur via un RFQ linac à 3 MeV
Le diamètre du synchrotron est de 6 m
L’énergie des particules à l’extraction est
variable et peut arriver à un maximum de
235 MeV
Le nombres de particules pendant 2
seconds peut arriver à 5*1010 ppp
3 remarques
- on a évoqué ici de manière simple les 2 types d’accélérateur utilisés aujourd’hui en
protonthérapie. Beaucoup de considérations scientifiques (ex: focalisation des faisceaux
et stabilité des orbites) ou technologiques n’ont pas été mentionnées. Pour plus de détails
sur les cyclotrons voir par exemple (de Eric Baron):
http://sfp.in2p3.fr/accelerateur/cours/Les-cyclotrons-version4.pdf
On ne peut pas véritablement parler de concept « anciens » ou « modernes ». Pour
exemple le synhcro-cyclotrons longtemps considérés comme « has been » sont
actuellement reconsidérés comme solutions potentiellement intéressantes en
protonthérapie. De même qu’en recherche en physique les Linacs reviennent après avoir
été supplantés par les synchrotrons.
-En protonthérapie, les performances essentielles attendues sont:
- stabilité des caractéristiques des faisceaux au regard des exigences cliniques, en
particulier les nouvelles méthode de balayage du faisceau
- fiabilité et maîtrise dans le temps
Synthèse des accélérateurs pour la protonthérapie
1. Les cyclotrons sont des accélérateurs où la
trajectoire des particules est en spirale. L’énergie des
particules extraites est fixe.
1.1.Pour les cyclotrons isochrones, la fréquence de
l ’onde accélératrice est fixe et la géométrie du champ
magnétique complexe
1.2. Pour les synchro-cyclotrons, la fréquence de
l’onde accélératrice est variable
2. Dans les synchrotrons, les particules circulent
plusieurs fois sur la même trajectoire en traversant
différents types d’éléments (cavités, dipôles, …).
L ’énergie des particules extraites est ajustable.
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