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Carrière de Cotte-Ferré - Etude d'impact
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E P PR RO OJ JE ET T
Le site envisagé se situe en partie nord du territoire communal de Passins, en limite de
celui d’Arandon, au lieu-dit « Cotte-Ferré ». Le secteur étudié se trouve dans la partie
nord-est de l’Ile Crémieu et domine le Marais de l’Epau. Il correspond à un relief de
colline (« La Fontaine Longue »), située en bordure du Bois de Tigue.
Il est accessible par un chemin rural connecté à la fois à la route de l’Epau en direction
de l’ouest et la route communale vers l’est, direction Arandon.
La demande, qui porte sur une durée de 15 ans, est présentée par la société François
PERRIN SA, titulaire des droits d’extraction (dits « de foretage ») attribués par les
propriétaires des parcelles concernées.
Le gisement regroupe deux types de matériaux présents au droit de deux horizons
distincts :
- l’horizon 1 constitué de graves sableuses plus ou moins compactes,
- l’horizon 3 correspondant au substratum calcaire.
Il est à noter la présence d’un horizon intermédiaire (H2), constitué de granulats peu
propres ; cette couche ne sera à priori pas exploitable et sera valorisée lors de la remise
en état.
Les volumes attendus lors de l’extraction sont de l’ordre de :
- couche 1 : 2 640 000 m3 de granulats “propres” exploitables ;
- couche 2 : 900 000 m3 de granulats plus sales et plus humides, non exploités ;
- couche 3 : 1 350 000 m3 de roches calcaires.
La cubature totale du gisement à extraire s’élève donc à environ 4 890 000 m3, avec
seulement 3 990 000 m3 de matériaux exploitables. La production annuelle prévue est
de l’ordre de 326 300 m3.
L’autorisation d’exploiter concerne les parcelles cadastrées n° 9, 10, section A et 113,
117, 118 section D. Le projet s’étend sur une superficie totale de 249 698 m2
(24ha96a98 ca).

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L’exploitant constituera des garanties financières sous forme de caution bancaire. En
cas de défaillance, les sommes correspondantes seraient consignées par les services
de l’État et utilisées pour réaménager le site.
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IL LI IE EU U P PH HY YS SI IQ QU UE E
 La carrière sera ouverte dans des alluvions liées aux grands épisodes de fonte des
glaciers quaternaires. Ces matériaux reposent sur des calcaires beaucoup plus
anciens, partiellement érodés et fracturés.
Les graviers conduisent bien les écoulements d’eaux souterraines. A partir d’une
profondeur de l’ordre de 3 m mesurée en partie basse du site, ils sont saturés. L’eau
migre vers le nord en direction du marais, puis chemine vers l’est suivant l’axe de la
vallée de la Save. Les calcaires, bien qu’ils puissent abriter des circulations de
fissures ou de galeries, empêchent le plus souvent les eaux de gagner la profondeur.
L’extraction ne devrait pas entraîner d’instabilité du sous-sol ou des versants. Les
talus pourront être façonnés et végétalisés sans précautions particulières.
La carrière restera à au moins un mètre au-dessus des plus hautes eaux de la nappe.
Elle ne perturbera que très peu les écoulements périphériques.
Toutes les mesures seront prises pour prévenir une pollution des eaux souterraines
(pas de stockage de produits, activités strictement limitées …). Les captages d’eau
potable les plus proches sont encore très éloignés et resteraient à l’abri d’une
contamination éventuelle.
Une surveillance chimique sera exercée sur le forage réalisé en aval.
 Le secteur est drainé par la Save, affluent rive gauche du Rhône. Ce cours d’eau
présente des débits modestes et des eaux de bonne qualité.
Le projet n’entraîne que des perturbations très limitées du milieu aquatique
superficiel :
 pas de rejet d’eaux usées,
 utilisation d’eau en quantité très limitée pour l’arrosage des pistes,
 eaux pluviales infiltrées.
Un ensemble de mesures (consignes, équipements) permet d’éviter ou de limiter
toute dérive accidentelle.
 Le nouveau pont-cadre enjambant la Save sera dimensionné au-delà de la crue
centennale. Sa large ouverture permettra le libre transit de toutes les espèces
inféodées au cours d’eau ou à la zone humide connexe.
L’emprise de la piste d’emport sera compensée par la protection effective de zones
humides sur une superficie supérieure au double de la surface utilisée.

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IL LI IE EU U H HU UM MA AI IN N -
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Le projet de carrière prend place au nord du département de l’Isère, à environ 90 km au
nord de l’agglomération Grenobloise. La commune se trouve à 60 km de l’est de Lyon
(69, Rhône) et à 70 km à l’ouest de Chambéry (73, Savoie).
Le secteur est caractérisé par :
- la convergence à proximité d’un ensemble de voies de circulation plus ou moins
importantes (A43, RD 522, RD 1075, RD 517…),
- la présence d’un Centre d'Activités Nouvelles et d'un Hôtel d'Entreprises
propriétés de la Communauté de Communes du Pays des Couleurs,
- la prédominance d’un paysage rural composé de collines boisées, prairies, terres
cultivées et marais.
L’exploitation de la carrière entrainera peu de gênes susceptibles d’entraver les activités
du secteur. L’augmentation du trafic se limite essentiellement aux échanges entre les
deux sites de la société Perrin. Afin de sécuriser la cohabitation des véhicules légers et
des poids lourds, l’aménagement d’un giratoire au niveau du carrefour formé par la route
de l’Epau avec le chemin d’accès à l’exploitation sera réalisé.
L’ensemble des parcelles comprises dans le périmètre d’étude sont boisées. Le projet
entraînera une modification du sol échelonnée dans le temps. Le nouvel aspect
paysager du secteur et la vocation écologique de la zone seront rétablis de façon
pérenne. Un réaménagement du site à vocation écologique autorisera sa parfaite
réintégration dans le milieu naturel.
Excepté la parcelle 118, selon le plan local d’urbanisme (PLU) de Passins, le site
concerné par le futur projet de carrière est classé en zone N : zone naturelle et
forestière, équipée ou non, à protéger. Elle permet d’accueillir des exploitations de
carrières et les installations de premier traitement en raison de la richesse du sous-sol.
La commune s’engage à réviser son PLU afin de le rendre compatible avec le projet. La
parcelle 118 sera classée en zone de carrière.
Aucune servitude d’utilité publique ne s’applique sur la zone d’étude
Les habitations les plus exposées aux nuisances potentielles sont celles localisées au
nord du site, du fait de la topographie du secteur. Les plus proches riverains se situent
dans un horizon qui s’étend de 150 m à 450 m de distance minimale aux limites de site.
L’exploitant mettra en œuvre un ensemble de mesures de protections si nécessaire
dans le but de garantir l’absence de nuisances pour le voisinage. Des précautions
particulières seront prises contre l’émergence de bruit et ce en particulier en phase finale
d’exploitation (édification de merlons antibruit). L’objectif de l’exploitant est le respect de
l’ensemble des critères réglementaires tant en matière d’acoustique que d’émission et
de dispersion de poussières.
La carrière n’engendre aucun effet déplorable pour la santé des riverains.

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IL LI IE EU U N NA AT TU UR RE EL L
Le projet prend place au niveau d’une colline boisée surplombant le marais de l’Epau.
Le secteur est riche sur le plan de la faune et de la flore, en particulier au niveau de ses
zones humides et pelouses sèches. Le marais de l’Epau et la vallée de la Save
concentrent plusieurs zonages du patrimoine naturel : site d’intérêt communautaire
(Natura 2000) de « l’Ile Crémieu », Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et
Floristique, Espace Naturel Sensible du Département.
L’emprise du projet est majoritairement occupée par le bois de Cotte-Ferré ainsi que par
une zone agricole en prairie. Le boisement est une chênaie-charmaie aux 3/4 soumise
au régime forestier. Le boisement a subi des coupes qui l’ont ouvert et diversifié, une
grande partie est aujourd’hui constituée de jeunes taillis denses.
Le site accueille une faune forestière classique ; la proximité de la zone humide de
l’Epau l’enrichi d’espèces qui recherchent la complémentarité entre les deux types de
milieu.
L’exploitation de la carrière va changer la destination du sol : disparition du couvert
boisé réduisant le biotope de certaines espèces animales et impactant les déplacements
de la grande faune. Toutefois, le biotope forestier est suffisamment abondant dans les
environs du site pour que l’impact reste modéré. L’impact sera compensé par la
revégétalisation du site en fin d’exploitation.
Le Marais de l’Epau est concerné par le projet uniquement par son chemin d’accès.
Aucune incidence indirecte de l’exploitation (pollution) ne se propagera jusqu’au marais.
Le projet ne portera pas atteinte à l’intégrité du site Natura 2000.
Le paysage de Passins-Arandon est structuré par des collines nettement dessinées
autour de la dépression de la vallée de la Save. Il porte une empreinte naturelle forte
avec collines boisées, prairies, terres cultivées et vastes marais.
Le relief ne permet aucune vue entre le versant siège du projet et le plateau de Passins.
La vue sur la carrière sera surtout frontale depuis les plateaux d’Arandon et de
Champollimard.
L’impact majeur sera relatif au fort contraste entre le calcaire mis à nu et la végétation
environnante.
Le réaménagement consistera à reconstituer un couvert végétal naturel qui cicatrisera la
nuisance visuelle et assurera la continuité avec les milieux naturels périphériques.
Les propositions sont orientées vers un aménagement intéressant sur le plan
écologique : création d’une zone humide, reboisement, prairie avec bosquets et
pierriers, fronts rocheux. L’impact visuel sera traité par patine de la roche au niveau des
fronts de taille supérieurs et par plantations sur les banquettes.
Neuf (9) ruches seront implantées sur le site. Elles participeront à la lutte contre la
raréfaction des abeilles, et favoriseront la pollinisation de nombreuses espèces.

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Synthèse des enjeux
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YN NT TH HÈ ÈS SE E D DE ES S E EN NJ JE EU UX X
Thème Composante Sensibilités - enjeux
Climatologie  Disparition du couvert forestier sur plusieurs hectares : pas assez représentatif pour induire d’éventuelles modifications climatiques
Géologie  Exploitation réalisée selon les règles ; front de taille calé sur les directions naturelles de fracturation : pas de problème de stabilité des terrains
Eaux souterraines  Captages d’alimentation en eau potable : éloignement des ouvrages et de leurs périmètres de protection ; durées de transfert très importantes
en cas de pollution. Aucun captage prioritaire situé à proximité
Milieu physique
Eaux superficielles  Proximité du canal de l’Epau : aucun rejet dans le cours d’eau
Plan Local d’Urbanisme  Procédure de mise en compatibilité du PLU nécessaire pour le déclassement de la parcelle 118 intégrant le projet, aujourd’hui en zone agricole,
non compatible avec le projet visé.
Schéma Départemental
des Carrières
 Chemin d’accès localisé dans un espace d’intérêt majeur
 Site d’extraction situé dans une zone de contraintes environnementales de classe II « espaces ou espèces d’intérêt majeur »
Milieu humain
Plan Départemental des
Itinéraires de
Promenade et de
Randonnées
 Chemin de randonnée balisé répertorié au PDIPR en limite nord de l’exploitation
 Projet de trame verte à proximité immédiate du périmètre d’autorisation
Nuisances
 Riverains proches : Ferme et Maison de l’Epau, au nord (respectivement 250 m et 150 m du site)
 Secteur à dominante naturelle, pas de concentration d’habitat ni d’activité
 Secteur calme, éloigné des sources de pollution. Nuisance principale : circulation sur les RD.1075 et RD.517
 Enjeux pour le confort acoustique des riverains
Cadre de vie
Déplacements/transports  Aménagement d’un accès au site pour sécuriser les échanges avec la voirie existante
Milieu naturel Zonages réglementaires
et patrimoniaux
 Aucun espace protégé
 Zone Natura 2000 « Ile Crémieu » traversée par le chemin d’accès
 Proximité de la ZNIEFF de type I « Rivière de la Save et zones humides associées »
 Zone humide traversée par le chemin d’accès
 ZNIEFF de type II : seul zonage concerné par la carrière