Exemples de modèles :
•Le modèle IS/LM qui sera exposé dès la deuxième section a été proposé par
John Hicks en 1937 comme une façon pratique (réductrice dirons certains)
de résumer la Théorie Générale de Keynes parue en 1936.
•Dans les années soixante, Mundell et Fleming l’étendent pour tenir compte
de l’ouverture croissante des économies.
•Mais ce modèle, qui n’accorde qu’une maigre place aux comportements des
entreprises et à l’offre de biens n’est pas un outil d’analyse suffisant pour
rendre compte par exemple de ce qui se passe au moment de la brutale
hausse des prix du pétrole en 1973. Il n’est alors pas étonnant que ce
modèle ait été par la suite complété pour intégrer des phénomènes liés à
l’offre. Le résultat est le modèle ” Offre Globale / Demande Globale ” qui
sera présenté ici.
1.2 Les débats entre macroéconomistes
Si on devait simplifier à l’extrême, l’opposition la plus forte se situe
entre les économistes ”keynésiens” et les économistes ”néoclassiques” :
•Pour les économistes keynésiens, le fonctionnement spontané des marchés
ne suffit pas à assurer une évolution régulière de l’économie
⇒justifie une intervention de l’Etat
•Pour les économistes ”néo-classiques ”, le libre jeu des forces du marché
permet la meilleure allocation possible des ressources
⇒les interventions de l’Etat ne sont pas souhaitables.
En fait ces conclusions, qui paraissent franchement opposées, peuvent être obtenues
à partir de modèles en tout point semblables, à l’exception d’une ou deux hy-
pothèses fondamentales. C’est pourquoi les débats entre macroéconomistes se
concentrent bien souvent sur la nature des hypothèses de base sur lesquelles sont
construits leurs modèles.
L’opposition entre ”keynésiens” et ”néo-classiques” ne suffit pas à ren-
dre compte des débats entre macro-économistes : des débats surgissent
naturellement lorsqu’une nouvelle question apparaît.
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