HEC Lausanne, 2005/2006
Analyse économique macro - 2ème année
Notes de cours : 1re partie (Pommeret)
Important : ce document ne se substitue ni au cours, ni à l’ouvrage de référence
(Blanchard & Cohen ou un autre livre de référence)
1
Léquilibre macrconomique
1 Introduction
Toutes les économies sont sujettes à des fluctuations de l’emploi, du chômage,
de la production industrielle, du PIB...Il existe des récessions accompagnées
d’accroissement du cmage, des booms accompagnés de diminution du chô-
mage...
1) d’où proviennent ces fluctuations ?
2) que peut faire le gouvernement pour stabiliser l’économie et supporter l’emploi ?
On a commencé à se poser ces questions dans les années 30 durant la grande
cession. La théorie classique promettait un ajustement du marché du travail
qui préserverait le plein-emploi. Pourquoi cela ne s’est-t-il pas produit ? La
théorie générale de l’emploi, de l’int et de la monnaie de Keynes a contrib
à répondre à cette question (c’est aussi le point de départ de la macroéconomie
moderne).
1.1 Comment allons-nous proder ?
En construisant un modèle macroéconomique.
Qu’est ce qu’un ”bon mole” macroéconomique ?
Un ”bon mole” est celui qui a les cinq caractéristiques suivantes :
(1) les hypothèses et les simplifications effectuées doivent être raisonnables
(2) il respecte des règles de logique interne
(3) il peut être utilisé pour étudier des problèmes réels
(4) on peut comparer ses prévisions aux faits réels obsers
(5) lorsque l’on compare les implications du mole aux faits on n’observe pas de
contradiction majeure
Parvenir à écrire un bon modèle n’est pas facile. Il faut sans cesse faire des allers
et retours entre le modèle théorique et les faits. Pratiquement, la recherche du
bon mole est une entreprise collective à laquelle participe toute la communauté
scientifique.
2
Exemples de modèles :
Le modèle IS/LM qui sera exposé dès la deuxième section a été proposé par
John Hicks en 1937 comme une façon pratique (réductrice dirons certains)
de résumer la Théorie Générale de Keynes parue en 1936.
Dans les années soixante, Mundell et Fleming l’étendent pour tenir compte
de l’ouverture croissante des économies.
Mais ce modèle, qui n’accorde qu’une maigre place aux comportements des
entreprises et à l’offre de biens n’est pas un outil d’analyse suffisant pour
rendre compte par exemple de ce qui se passe au moment de la brutale
hausse des prix du pétrole en 1973. Il n’est alors pas étonnant que ce
mole ait été par la suite complété pour intégrer des pnomènes liés à
l’offre. Le résultat est le modèle ” Offre Globale / Demande Globale ” qui
sera présenté ici.
1.2 Les débats entre macroéconomistes
Si on devait simplifier à l’extrême, l’opposition la plus forte se situe
entre les économistes keynésiens” et les économistes ”oclassiques” :
Pour les économistes keynésiens, le fonctionnement spontané des marchés
ne suffit pas à assurer une évolution régulière de l’économie
justifie une intervention de l’Etat
Pour les économistes ”néo-classiques ”, le libre jeu des forces du marc
permet la meilleure allocation possible des ressources
les interventions de l’Etat ne sont pas souhaitables.
En fait ces conclusions, qui paraissent franchement oppoes, peuvent être obtenues
à partir de modèles en tout point semblables, à l’exception d’une ou deux hy-
pothèses fondamentales. C’est pourquoi les débats entre macroéconomistes se
concentrent bien souvent sur la nature des hypothèses de base sur lesquelles sont
construits leurs moles.
L’opposition entre ”keynésiens” et ”néo-classiques” ne suffit pas à ren-
dre compte des débats entre macroconomistes : des débats surgissent
naturellement lorsqu’une nouvelle question apparaît.
3
Les débats peuvent porter sur la politique économique à mettre en
oeuvre.
1.3 La construction du modèle
Il comprend :
3 marcs :
- le marché des biens et services
- le marché de la monnaie
- le marché du travail
et décrit les interactions entre ces marchés
3 types d’agent : les ménages, les entreprises et l’Etat.
Les choses sont assez complexes :
Les mêmes agents économiques interviennent des deux côtés des 3 marcs.
La marche à suivre :
1. On identifie les principaux déterminants de l’offre globale (la production
de la totalité des entreprises et des entrepreneurs individuels pendant une
période donnée en fonction des prix). C’est assez complexe car on doit
prendre en compte le fonctionnement du marché du travail. On va identifier
une offre globale et un niveau d’emploi en fonction du niveau général des
prix.
2. On identifie les principaux déterminants de la demande globale (ie. la
demande de biens et services domestiques pendant une période donnée, en
fonction des prix) qui dépend, elle, de ce qui se passe sur le marché de la
monnaie et sur le marché des biens et services. On va identifier un niveau
de demande globale et un niveau du taux d’intérêt en fonction du niveau
néral des prix.
3. On confronte offre globale et demande globale. On identifie alors le prix et
le niveau de l’activité économique d’équilibre.
4
On disposera alors d’une représentation très simplifiée (car soumise à beau-
coup d’hypothèses simplificatrices) de l’économie qui permettra d’apporter des
ponses (elles aussi conditionnelles à nos hypothèses) aux questions qu’on se
pose : on analysera l’effet de chocs de demande, de choc d’ore ainsi que l’effet
de différentes politiques économiques.
Remarque : Comme cette offre et cette demande de biens ont été obtenues
en prenant en compte le fonctionnement des autres marchés (marché du travail
et marché de la monnaie) on préfère les nommer Quasi Offre Globale et Quasi
Demande Globale, ou plus simplement Offre Globale et Demande Globale.
Pourrait-on procéder autrement ?
Pour bien isoler les différents mécanismes économiques, nous irons du
plus simple au plus compliqué.
1. a) on étudie l’offre globale (donc le marché du travail).
b) en utilisant cette offre globale + en supposant une forme simple et in-
tuitive pour la demande globale (croissante avec le niveau général des
prix) on obtient l’équilibre macroéconomique : c’est le modèle ”offre glob-
ale/demande globale”. On peut déjà analyser l’effet de chocs d’offre + de
politiques d’offre.
2. a) on étudie en détail la demande globale (donc le fonctionnement du
marché des biens et services et celui du marché de la monnaie)
b) on reprend le modèle ”offre globale/demande globale” pour analyser
l’effet de chocs de demande + de politiques de demande.
3. on introduit de la dynamique
4. on ouvre l’économie
...
2 L’offre globale et l’équilibre macroéconomique
Définition 1 : L’offre agrégée est la production que l’ensemble des en-
treprises et des entrepreneurs individuels mettent sur le marché pen-
dant une période done pour un niveau de prix donné.
5
1 / 49 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !