Samedi 22 juillet 2006, 1h30 du matin....
J’écris ces quelques lignes sur la route qui relie Angoulême à Limoges. Je sais que je
passerai les prochaines 48h à finir les dernières corrections de mon manuscrit. La nuit est
sombre dans cette campagne, cela aurait été le moment idéal pour sortir mon téléscope.
En soupirant, je remarque Antarès du Scorpion. C’est une étoile géante rouge en fin de
vie. Tout à une fin ; lundi, mes manuscrits seront envoyés. Alea jacta est.
Ces trois années se sont déroulées très vite, malgré des moments interminables. Ma
curiosité m’a toujours entrainé vers des domaines inconnus ; j’étais maintenant passé à
l’étude des matériaux après celle de la relativité générale, de l’infiniment grand et de la
physique “pure”. Tout se rejoint finalement, et le puzzle que j’ai commencé à assembler
depuis le début de mes études universitaires dévoile peu à peu son tableau. La soif de
savoir et de connaissance est un moteur extraordinaire, mais elle est inextinguible.
J’ai pourtant beaucoup appris pendant ma thèse, tant au niveau scientifique, humain et
culturel. Maintenant, j’en veux plus. Le Savoir est enrichissant et frustrant.
Tiens ! Le Sagittaire, est ce que j’arrive vraiment à discerner la nébuleuse de la
Lagune ou est-ce mon cerveau, qui, sachant pertinemment ou elle se trouve dans le
ciel, me joue des tours ? Je penche pour la seconde proposition, puisque les lumières de
Limoges commencent déjà à brouiller la voûte céleste. On arrive, la conductrice baille,
l’onde de fatigue parvient jusqu’à moi malgré les cris révoltés du chanteur de Downset.
Allez Seb ! Tu rentres, tu bois un café, tu prends une douche, tu te colles à l’ordi et
t’envoies le bois !