63
MESURES 770 - DECEMBRE 2004 - www.mesures.com
C
ela va bientôt faire un siècle que
l’électricité est présente dans
toutes les maisons.Le “produit”
est banalisé,mais il occupe tou-
jours la une des journaux. Ces dernières
semaines,il a surtout été question du chan-
gement de statut d’EDF.Il y a quelques mois,
c’était lentrée en vigueur à grande échelle
de la libéralisation du marché de l’électrici-
té qui focalisait lattention. Et depuis tou-
jours, on a des débats passionnés sur la
manière de produire l’électricité (le nucléai-
re hier, les éoliennes aujourdhui, le solaire
demain).
Curieusement, plus le temps avance,plus on
a limpression que les choses se compliquent.
Par exemple,avec la généralisation des élec-
troniques à découpage, le réseau électrique
est de plus en plus pollué.Autre complica-
tion,la libéralisation du marché de l’élec-
tricité pourrait se traduire par une augmen-
tation des pannes générales du réseau
(black-out) telles que celles quont
connues récemment Etats-Unis. Cest la
conséquence de linterconnexion des réseaux
des différents acteurs,mais sans doute aussi
à la limitation des surcapacités de produc-
tion.
Contrôler la qualité de la livraison
Avec le nouveau contexte,le produit “élec-
tricité” devient un produit un peu comme
les autres, avec des tarifs modulés et des
garanties sur la qualité de la livraison. Les
exigences de qualité sont devenues beaucoup
plus fortes que par le passé.Tous les équipe-
ments présents dans les usines ou les
immeubles incorporent en effet des électro-
niques numériques, qui sont réputées être
sensibles aux micro-coupures,pics et creux
de tension, harmoniques et plus générale-
ment aux perturbations.
Pour être sûr de la qualité de la livraison du
produit Electricité”, il faut le contrôler.
A quel endroit? Au point de livraison chez
lindustriel,cest-à-dire en général à la sortie
du transformateur HT/MT.
Qui doit faire le contrô-
le? Là,cest une affaire
de confiance ou de
contrat.EDF est souvent
amenée à installer à
demeure des appareils
de contrôle chez lin-
dustriel, il effectue des
télérelevés des mesures
et lui envoie des rap-
ports. Dans beaucoup
dautres cas, cest lin-
dustriel qui décide
dinstaller lui-même
lappareil de contrôle.
Que contrôle-t-on? La
qualité de la tension. Il
sagit de prouver la qua-
lité de la tension,même
si elle est bonne. Le
fournisseur d’électricité
ne peut pas garantir la
qualité du courant car
celle-ci dépend de lins-
tallation qui est en aval.
uide d’achat
G
En bref…
La déréglementation du
marché de l’électricité
amène de nouvelles exi-
gences au niveau du
contrôle de la qualité du
courant
La généralisation des élec-
troniques à découpage
entraîne une pollution
accrue du réseau, et donc
des perturbations. La
mesure permet de circons-
crire le problème
Il existe une grande diver-
sité d’appareils d’analyse,
aux frontières souvent mal
définies
Avant de choisir, il faut
d’abord cerner très préci-
sément son besoin : mesu-
re ou analyse, poste fixe ou
appareil portable, para-
mètres importants à mesu-
rer, etc.
Qualimètre, perturbographe, oscilloperturbographe, analyseur de la quali-
té, analyseur de réseau, analyseur de puissance, etc. : la mesure de la quali-
té d’une installation ou d’un réseau électrique a beau être une des plus
simples qui soit, elle a beau être encadrée par des normes (du moins certains
paramètres, tels que les harmoniques et le flicker), elle a conduit au déve-
loppement d’une multitude d’appareils dont les frontières sont souvent dif-
ficiles à cerner.
Chauvin Arnoux
MESURE ÉLECTRIQUE
Les analyseurs
de la qualité
du réseau électrique
063_067_GDA 1/02/05 17:26 Page 63
Une norme, lEN50160, donne les valeurs
minimum des différents paramètres qui ser-
vent à définir la qualité du réseau électrique.
Certains fournisseurs proposent à leurs clients
daller au-delà de ces minima.
Ce contrôle contractuel a conduit EDF à pro-
mouvoir une catégorie particulière dappa-
reils, les qualimètres. Ceux-ci sont apparus
il y a une quinzaine dannées et il sagissait
alors dappareils portables qui permettaient
de faire les mesures élémentaires.Aujour-
dhui,on va beaucoup plus loin et le contrô-
le est permanent, réalisé avec des appareils
installés à demeure dans des racks. Par
exemple, lAlptec 2000 dAlpes Technologies
capable de calculer 500 paramètres toutes les
200 ms et mémorise en permanence plus
de 10000 paramètres. Rappelons quAlpes
Technologies (représenté par GP Technologie) a été
homologué par EDF,ainsi que le Suisse LEM
(pour le QWave Power et le QWave Silver).
Ce dernier peut aussi se prévaloir d’être le
seul à être homologué par RTE (Réseau de
Transport dElectricité).Ces homologations
sont évidemment très importantes pour les
constructeurs concernés, dabord parce
quelles représentent des volumes de com-
mandes importants, et ensuite parce quelles
sont un gage de sérieux (EDF et RTE imposent
des conditions très sévères).Cela ne veut pas
dire pour autant que les autres nont pas dar-
guments à faire valoir. En effet,comme dans
tout appel doffres, le choix dEDF ne sest pas
fait uniquement des critères techniques.
Les appareils en poste fixe ont de grosses
capacités mémoire mais ils ont peu de pos-
64 MESURES 770 - DECEMBRE 2004 - www.mesures.com
G
uide d’achat
Symptômes des perturbations et causes possibles
Dysfonctionnement des processus ●● ●
Arrêts aléatoires d’équipements ●●
de production
Arrêts des processus ●●
Casse de matériels ●● ● ●
Echauffement et bruits de matériels ●● ● ● ●
Dysfonctionnements sur les ●● ●●
moteurs
Vibrations et bruits anormaux ●●● ●
sur les moteurs
Arrêts de moteurs ●● ●
Dysfonctionnement de l’électronique ●● ● ●
Dysfonctionnement de ●●● ●
l’électronique de puissance
Fonctionnement erratique ●● ●
des protections
Déclenchements erratiques
des protections
Déclenchements d’arcs ●●● ●
Gêne sur les écrans ● ●
Gêne sur les radiocomm. ●●
Perturbations informatiques ●● ● ●
Destruction de cartes électroniques ●●● ●
Destruction de matériels informatiques ●●
Papillotement de l’éclairage ●●
Electrocution
Flicker
Craux de tension
Sous-tension
Sous-tension
Harmoniques
Inter-harmoniques
Harmoniques homopolaires
Micro-coupures
Coupures brèves
Coupures longues
et très longues
Transitoires HF
Surtensions transitoires
Composante continue
Déséquilibre triphasé
Variation de fréquence
Excès d’énergie réactive
CEM
Cet appareil est qualifié d’énergimètre.En fait,il mesure pratique-
ment tous les paramètres qui permettent de qualifier une installa-
tion électrique.
ORIGINES POSSIBLES
SYMPTÔMES
Source : Gimélec et Chauvin Arnoux
Fluke
063_067_GDA 1/02/05 17:26 Page 64
sibilités daffichage.Laffichage des données
se fait sur un PC à laide dun logiciel spé-
cialisé. Pascal Demuynck, responsable de la
gamme instruments portables de LEM,insis-
te sur cet aspect :«Notre logiciel est basé sur une base
de données :il ny a pas de limites pour les enregistre-
ments et on peut avoir immédiatement tous les rensei-
gnements relatifs à un critère sélectionné.Cela donne beau-
coup de possibilités et une grande souplesse à lexploitation.
Par exemple,si lexploitant veut comparer des enregistre-
ments qui ont eu lieu à six mois ou un an dintervalle,il
a immédiatement le résultat.Sil veut comparer les résul-
tats fournis à un instant donné par des appareils installés
dans des endroits différents,il lui suffit de sélectionner le
paramètre auquel il sintéresse,avec la date,et il a toutes
les indications désirées.Lutilisateur peut même superpo-
ser sur un même graphe les indications données par plu-
sieurs appareils ».Contrairement à ce qui se pas-
se dans lunivers de lacquisition de données,
les logiciels sont en général dédiés aux appa-
reils fournis par le constructeur.Il existe bien
un format de fichier normalisé (PQDIF),
mais il est assez peu utilisé.
Pouvoir expliquer une anomalie
Les appareils à poste fixe ne sont pas seule-
ment utilisés pour sassurer de la qualité de
la fourniture du courant électrique. Ils ser-
vent aussi à expliquer les incidents qui ont pu
se produire dans une usine ou un bâtiment.
65
MESURES 770 - DECEMBRE 2004 - www.mesures.com
G
uide d’achat
Appareils portables
Constructeur Modèle Caractéristiques principales
Alpes Technologies Alptec 2000 4U/4I – Ech. à 10,2 kHz/voie - EN 51160 - – Mesures de P, Q, R, S, PF, tan ϕ, etc. –
Mémoire de 32 Mo à 512 Mo – Pas d’écran - 37,6x13,2x38 cm
Chauvin Arnoux Qualistar CA8332 Tension P-N (600 V) – 3 I – éch. à 12,8 kHz – Paramètres EN51160 plus la puissance – Pst -
2 Mo - Très compact (24x18x5,5 cm)
Qualistar CA8332 Idem CA 8332 mais 4 Mo de mémoire et enregistrement de transitoires pendant 80 ms
Qualistar CA8332 Tension P-N (500 V) – 4 I – éch. à 9,6 kHz – Option 10 voies analogiques et 2 E TOR -
Paramètres EN51160 plus la puissance – Pst et Plt - Harmonique rang 50 - Déclenchement sur
alarmes – Enregistrement de transitoires pendant 10 s – 10 Go sur disque dur – 36x30x15 cm
Dewetron PNA600 4U/4I – Ecran déporté 10’’ – Mesures paramètres EN50160, mesures de puissance, flicker Plt et Pst –
(Dimelco) Acquisition transitoires (éch. 200 Kéch./s) – Extension 16 voies analogiques 20 Go – 31x34x6 cm
Dranetz - BMI PX 4400 4U/4I – Ech. 12,8 kHz/16 bits – Tous paramètres, Flicker Pst et Plt, harmoniques U, I et W (rang 63)-
(MB Electronique) Norme IEC61000-4-30 Classe A- Mémoire 32 à 128 Mo – Ecran tactile – 30x6,4x20,3 cm
PX5 Idem précédent mais utilisable aussi pour réseaux 400 Hz – Analyse transitoires (Ech. 1 MHz/14 bits)
Fluke 1650/01 et 03 4U/5I – 6,4 Kéch./s sur 14 bits – Pas d’écran -Paramètres EN50160, puissance, énergie, PF
- Capture de transitoires130 µs – Stockage de 96 000 événements - 21,25x30 x7,5 cm
1650/111 et 113 Idem modèle précédent mais 2 Méch/s et capture transitoires 500 ns
430 4U/4I – 200 kéch./s - Paramètres EN50160 plus énergie, transitoires, courant de démarrage -
IEC61000-4-30 – Visualisation 8 courbes simult.– Mémoire 50 vues d’écran - 25,6x16,9x6,4 cm
HT Italia GSC57 Analyseur de réseau mono/triphasé BT selon EN50160 – 2 Mo/1000 enregistrements de 63 paramètres
(Dimelco) Testeur électrique (disjoncteur, terre, etc.) - Mesures grandeurs physiques – Ecran 128x128 pixels
LEM Analyst 3P 3U/3I – Ech. à 10,24 kHz – Mesures d’harmoniques (rang 40), puissance, énergie, PF- Enregistreur
de perturbations – 24x18x11 cm
Analyst 3Q Idem Analyst 3Q, mais 3 ou 4I et mesure des paramètres définis par l’EN50160 -
Analyst Q70 Analyseur monophasé – Paramètres EN50160 Mémoire 3 Mo - 22,5x10,5x7,2 cm
Memobox 808 3U/4I – Ech. 10,24 kHz - Pas d’écran – Logiciel pour visualiser paramètres EN50160 et puissance -
Mémoire 8 Mo - 28,2x21,6x7,4 cm -
Topas 1000 Haut de gamme – 8 entrées tension/courant – Pas d’écran - Ech. jusqu’à 10 MHz sur 16 bits -
Mesures paramètres EN50160 puissance et énergie -
Megger PA-9Plus 3U/3I – Ech à 12,8 kHz – Afficheur 240x64 pixels – Paramètres EN50160 - Mesures de
puissance, énergie, harmoniques (rang 63), flicker – 128 Mo -
Metrel (Dimelco) MI2192 3U/3I – Paramètres EN50160 plus puissance – Harmoniques rang 63 - Fonction oscilloscope – 2 Mo
Yokogawa PZ4000 Analyseur puissance modulaire – Jusqu’à 4U/4I – BP du CC à 2 MHz – 5 Méch./s – FFT et analyse
(MB Electronique) d’harmoniques jusqu’au rang 500 – Entrées pour capteurs de couple et vitesse (pour installation de
variateurs) – Mémoire de 100 Kéch à 4 Méch./voie – Ecran TFT 640x480 - 42,6x17,7x45 cm
WT3000 Analyseur de puissance ultraprécis (précision de base : 0,02 % de la lecture) – Jusqu’à 4U/4I -
BP 0,1 Hz à 1 MHz – Harmoniques jusqu’au rang 50 – Ecran 640x480 -
DL750 Oscilloscope enregistreur 16 voies avec option analyse électrique – 10 Méch/s, mémoire 1Gpoints
DL7480 Oscilloscope enregistreur 8 voies avec option analyse électrique – 2 Géch/s, mémoire 16 Mpoints
Zimmer LMG500 4U/4I (le double sur option) – Analyseur de puissance, plus (sur option) harmoniques et flicker -
(Aeroflex) Grande précision (0,03 %) – 3Méch./s – Fonction oscilloscope – 43,3x14,7x40 cm
063_067_GDA 1/02/05 17:26 Page 65
66 MESURES 770 - DECEMBRE 2004 - www.mesures.com
G
uide d’achat
«Tous les industriels ont un jour ou lautre des problèmes
de production,qui les oblige parfois à déclasser un lot,voi-
re à le détruire.Tous cherchent ce qui a pu se passer.Et
une des causes possibles,cest une perturbation importan-
te au niveau de lalimentation électrique.Certains indus-
triels installent donc des appareils de contrôle à poste fixe,
afin de savoir si le problème ne vient pas du réseau»,
explique David Guillot,responsable Appli-
cations Qualimétrie”à Enerdis (groupe Chau-
vin Arnoux). Il cite aussi un autre exemple,
quoique marginal. Certains exploitants de
réseaux électriques locaux sous-traitent len-
tretien de leurs réseaux;afin de sassurer que
la maintenance est bien assurée,ils installent
des analyseurs à poste fixe.
La plupart des industriels ne cherchent pas à
mesurer en permanence leur réseau élec-
trique.Ils se contentent souvent de le contrô-
ler pendant une semaine (cest ce que pres-
crit lEN50160) ou quelques semaines, un
peu plus si des problèmes sont mis en évi-
dence.Dans ce cas,un appareil portable fera
laffaire. Il en existe pas mal sur le marché,
tous capables de mesurer les paramètres spé-
cifiés dans lEN50160. «Au moment de lachat
dun appareil,il faut sassurer que toutes les mesures sont
faites simultanément.Ce nest en effet pas systématique»,
conseille M.Demuynck (LEM).
Quand il sagit de rechercher des causes dune
anomalie, la mesure de la qualité de la ten-
sion ne suffit évidemment pas.«Pour contrôler
le comportement dune installation électrique,il faut obli-
gatoirement sintéresser au courant,qui est beaucoup plus
perturbé que la tension », rappelle M.Guillot.Un
paramètre important intervient ici : cest lana-
lyse des perturbations, mise en œuvre sur
tous les perturbographe (voir notre article
sur le sujet dans ce même numéro).
Les instruments danalyse électrique sont
également indispensables lorsque lon veut
installer certains équipements sur un site
industriel, comme par exemple un transfor-
mateur, des équipements de rephasage,des
équipements d’éclairage ou un variateur de
vitesse sur un moteur, par exemple.Dun cas
à lautre,on ne sintéressera pas aux mêmes
paramètres. Pour certains dentre eux, une
valeur absolue globale suffira,pour dautres
il faudra une analyse détaillée du signal. Ici,
le choix des appareils nest pas facile.Il faut
faire le tour de ce qui existe,ne pas trop sat-
tarder aux appellations des produits. Par
exemple, un analyseur de puissance élec-
trique fait beaucoup plus que restituer les
signaux de puissance. Il faut aussi prendre
en compte les capacités denregistrement des
instruments, qui deviennent de plus en plus
importantes.
Lors du choix, il faut aussi savoir si on veut
faire toutes les analyses sur le site. Certains
instruments disposent de tout ce quil faut
pour cela,avec un écran graphique,une fonc-
tion oscillo et dimportantes capacités de
stockage.Dautres ont une face avant aveugle
et nécessitent un PC pour effectuer le traite-
ment. Dautres encore ont un écran pour
visualiser les paramètres essentiels mais tirent
toute leur quintessence du logiciel de traite-
ment sur PC qui leur est associé.Dans certains
cas, linstrument est en quelque sorte un
frontal dacquisition universel et cest le logi-
ciel qui en fait un contrôleur de puissance,un
perturbographe ou un analyseur de puis-
sance (dans ce cas,le logiciel est modulaire
et le prix est établi module par module).
Vous trouverez dans les tableaux les principaux
équipements qui permettent de faire une ana-
lyse dune installation électrique. Les caracté-
ristiques sont extrêmement nombreuses,nous
nous en sommes tenus à quelques-unes dentre
elles.Certaines, pourtant importantes, nont
pas été mentionnées,faute de place.Elles nen
sont pas moins importantes. Les niveaux des
tensions et des courants dentrée ont par
Appareils en rack et poste fixe
Constructeur Modèle Caractéristiques principales
Alpes Technologies Alptec 2000 Deux versions en rack 12 et 19 pouces – 4U/4I – Ech. à 10,2 kHz/voie - EN 51160
(GP Technologie) – Mesures de P, Q, R, S, PF, tan ϕ, etc. – Mémoire de 32 Mo à 512 Mo -
Enerdis MAP5000* En rack 19 pouces ou 1/2 rack (possibilité de mettre deux appareils côte à côte dans
(Chauvin Arnoux) un même rack) – 4U/4I – Ech. à 12,8 kHz – 4E/4S TOR, 4E/4S analogiques – 8 à 32 Mo
MAP 5200* Rack 19 pouces – 4U/4I - Ech. à 12,8 kHz (1 MHz pour les transitoires) – 8 à 16 E TOR, 4 à 8 S TOR,
- 4E et 4 à 16 S analogiques – Mémoire de 8 à 64 Mo
MAP 6000* Idem MAP 5200, mais éch. A 37,5 kHz
Fluke 1951/1952 4U/5I – 6,4 Kéch./s sur 14 bits – Tous paramètres EN50160 plus puissance, énergie, PF -
Capture de transitoires130 µs – Stockage de 96 000 événements - 31,5x29,4x15,2 cm
1958/1959 Idem modèle précédent mais 2 Méch/s et capture transitoires 500 ns
LEM QWave Power 3U/3I - Ech. à 10,2 kHz/voie - EN 51160 - – Mesures de P, Q, R, S, PF, cos ϕ, etc.
– Mémoire de 4 Mo à 20 Mo -
QWave Silver Rack 19 pouces - 3U/3I à 6U/6I (pour contrôler deux transfos) - EN 51160–
Mesures de P, Q, R, S, PF, cos ϕ, etc.– Mémoire de 4 Mo à 20 Mo -
BEN 6000 Appareil pour le contrôle des réseaux de transport du courant électrique
*Mesures conformes à l’IEC 61000-4-30 – Logiciel NRG Center restituant les paramètres de base plus options pour l’analyse avancée (harmoniques, perturbations), le comptage, le management (envoi de messages d’alertes)
et la configuration personnalisée des vues d’écran.
Bien des analyseurs de la
qualité du réseau élec-
trique ont une face avant
aveugle.Les données,trai-
tées et mémorisées en
interne,sont téléchargées
à intervalles réguliers
pour être visualisées à
laide dun logiciel spé-
cialisées.
Lem
Alpes Technologies
063_067_GDA 1/02/05 17:26 Page 66
67
MESURES 770 - DECEMBRE 2004 - www.mesures.com
G
uide d’achat
exemple une incidence sur la facilité dutilisa-
tion des instruments.
Pour les mesures électriques comme pour
toute mesure, le rôle du capteur est essen-
tiel.Bien sûr, on dira quici les shunts ou les
transformateurs de courant sont dune gran-
de simplicité. Hervé Mougeot, responsable
de projet Power Qualitychez Lem invite
cependant à une certaine prudence : «Les
industriels se soucient trop peu du capteur.Même ceux
qui achètent des appareils haut de gamme nutilisent pas
toujours le capteur le mieux adapté.Du coup,certaines
mesures sont faussées.Cest plus particulièrement le cas
des mesures de puissance car les capteurs utilisés intro-
duisent un déphasage du courant.Nos appareils Topas et Ben
corrigent le déphasage avant de faire le calcul de la puis-
sance ». M. Mougeot évoque aussi les trans-
formateurs de courant, dont la bande pas-
sante (1,5 kHz, valeur typique) est trop
limitée pour permettre de mesurer les har-
moniques de rang élevé. Rappelons que le
capteur est la principale activité du construc-
teur suisse (les applications se situent à lin-
térieur des équipements,comme les voitures
par exemple).
Des normes très suivies
La normalisation joue un rôle très important
dans la mesure électrique.La norme que lon
rencontre le plus fréquemment dans les docu-
mentations est l’EN50160 du Cenelec. Celle-
ci définit les paramètres qui permettent de
qualifier la tension délivrée par un réseau
électrique.Elle définit donc ce que lon doit
mesurer. Les paramètres les plus courants sont
la tension efficace,les coupures,les creux de
tension,les surtensions, le flicker, la fréquen-
ce, les harmoniques (jusquau rang 40), le
déséquilibre du système triphasé.
Il existe ensuite un certain nombre de
normes qui indiquent la façon dont un para-
mètre doit être mesuré. Le gros intérêt de
ces normes est de permettre de comparer
des résultats de mesure, indépendamment
de la marque et du modèle dappareil utili-
sé.Trois normes sont ici plus particulière-
ment importantes.
LIEC 61000-4-7 porte sur la mesure des
harmoniques.Cette norme a été publiée en
1993 et elle a été révisée en 2002. Désor-
mais, les interharmoniques sont pris en
compte dans le calcul, ce qui n’était pas le
cas de la première version de la norme. La
version 1993 de la norme va être progressi-
vement abandonnée (la date limite dutili-
sation a été fixée au 1
er
octobre2005).Rap-
pelons que les harmoniques sont les
multiples de la fréquence du secteur (50 Hz).
Mais dans les installations,les électroniques
à découpage travaillent un peu à toutes les
fréquences et génèrent leurs propres har-
moniques.Ces harmoniques se situent fata-
lement entre les harmoniques du secteur
(doù le nom dinterharmoniques).
LIEC 61000-4-15 concerne la mesure du
flicker (papillotement).Le flicker est mesu-
ré à court terme et à long terme.Le flicker dit
de courte durée (ou Pst) est mesuré sur un
intervalle de temps de 10 minutes. Le flic-
ker dit de longue durée (ou Plt) est quant à
lui calculé sur deux heures en utilisant
12 valeurs de flicker de courte durée.
LIEC 61000-4-30 est une norme relative-
ment récente (la première édition date de
février 2003) et elle porte sur la mesure de
la qualité de lalimentation. Elle précise la
façon dont doivent être mesurés tous les
paramètres définis par lEN 50160 mais elle
est indépendante de celle-ci (elle indique en
effet des méthodes de mesure,sans fixer des
seuils). Les effets des transducteurs placés
entre le réseau et lappareil de mesure sont
pris en compte mais ne sont pas traités en
détail. Les précautions à prendre pour ins-
taller des instruments de mesure sur des cir-
cuits sous tension sont indiquées dans la nor-
me. Enfin, la norme se décline en deux
versions,Aet B, qui se différencient au
niveau de lincertitude de mesure associée à
chaque paramètre mesuré (la version A
est la plus sévère).
Jean-François Peyrucat
Des tarifs à la hausse
Notre confrère L’Usine Nouvelle a publié
dans son numéro du 10 novembre dernier
un intéressant dossier sur l’ouverture du
métier de l’électricité. Depuis le 1
er
juillet
dernier, 3,5 millions de professionnels sont
désormais libres de choisir leur fournisseur
d’électricité. Sur les 19 000 sites qui ont
choisi de ne plus être au “tarif”, les deux
tiers ont quitté EDF et s’approvisionnent
désormais auprès de Electrabel, Snet-Endesa,
Poweo, Direct Energie, Gaz Electricité de Gre-
noble ou un des nombreux distributeurs
locaux.
Cette ouverture à la concurrence aurait dû
logiquement se traduire par une baisse des
tarifs. C’est tout le contraire qui s’est produit.
Le MWh, qui coûtait autour de 18 euros en
2000 à la fin du monopole EDF, coûtait
23 euros en mars 2003 et il continue d’évo-
luer à la hausse pour se situer autour des
34 euros aujourd’hui (pour certains profils
de consommation, il atteindrait les 55 euros
le MWh…). La tendance est la même en Alle-
magne. Si outre-Rhin, la hausse des prix peut
s’expliquer par la hausse du cours du pétrole
(62 % de l’électricité consommée est produi-
te à partir de l’énergie fossile), elle est plus
difficile à justifier en France, où seulement
5,2 % de la production d’électricité est basée
sur des énergies fossiles (le nucléaire repré-
sentant 78 %). « Personne ne comprend »,
souligne notre confrère. Certains produc-
teurs avancent comme argument que les
réglementations en matière de protection
de l’Environnement et les taxes ont augmen-
té les coûts. Ils soulignent aussi qu’avec les
prix pratiqués par le passé, ils n’avaient plus
les moyens d’amortir leurs investissements
et qu’un réajustement des prix était donc
nécessaire…
Les analyseurs de terrain gagnent en performance
mais aussi en convivialité.Le modèle présenté ici
réalise lacquisition de transitoires,il teste des réseaux
50 Hz et 400 Hz et il est doté dun écran tactile.
Les analyseurs de puissance électrique affichent les formes dondes
avec une définition élevée. Ils apportent une aide précieuse dans de
nombreuses applications (pour par exemple installer un variateur
de vitesse).
Yokogawa (MB Electronique)
Dranetz (MB Electronique)
063_067_GDA 1/02/05 17:26 Page 67
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !