La physiopathologie du délire
Dr med. Andreas Gerber, spécialiste FMH en médecine interne,
Médecin de famille et médecin consultant
depuis plusieurs années auprès de Diaconis, soins palliatifs
Instruments de dépistage du délire
Mena Pretto, Hôpital universitaire de Bâle
Contexte
«Des soins ambulatoires plutôt qu’hospitaliers», telle est la devise d’un système de
soins résolument tourné vers l’avenir en Suisse. Grâce aux innovations médicales, les
traitements ambulatoires gagnent du terrain et la durée moyenne d’hospitalisation
diminue depuis plusieurs années. Si ce phénomène est positif, en ce sens que les
malades peuvent passer davantage de temps dans leur cadre familier, il les place,
avec leurs proches, face à des exigences accrues en matière de responsabilité
individuelle lors du traitement et de la maladie. Parallèlement, il constitue un défi pour
les prestataires de soins de premier recours, qui doivent soutenir leurs clients en leur
assurant la plus grande autonomie possible à domicile. A l’heure actuelle, un grand
nombre de cancers sont devenus des maladies chroniques. La guérison n’est certes
plus possible, mais on s’efforce, conformément aux préceptes de la médecine, de
prolonger la survie tout en maintenant une bonne qualité de vie. Il n’en reste pas
moins qu’après avoir épuisé toutes les options thérapeutiques, les patients ont besoin
de soins palliatifs et de fin de vie.
Grâce aux soins palliatifs de premier recours et, si nécessaire, à l’intervention
d’équipes spécialisées, il s’agit de permettre aux malades chroniques de rester plus
longtemps chez eux avec une bonne qualité de vie durant cette phase difficile et de
s’éteindre dans leur cadre familier si tel est leur souhait.
Thèmes au programme
La première partie, le matin, donnera un aperçu des services mobiles actifs
actuellement (résultats de l’étude réalisée par la Haute école spécialisée de Lucerne
sur mandat de l’OFSP et de palliative CH). Les participants discuteront des résultats
de l’enquête avec des représentants de l’OFSP, de la CDS, de palliative CH et de la
Ligue suisse contre le cancer afin de mettre en lumière les besoins en matière de
services mobiles pour assurer une couverture dans toute la Suisse et garantir le
financement des offres.
La seconde partie, l’après-midi, sera consacrée au délire sous l’angle de la médecine
et des soins. Les états confusionnels entraînent souvent des hospitalisations
d’urgence, les proches étant débordés et le système surchargé. Les participants
apprendront à dépister systématiquement un éventuel délire chez les patients, à
prendre des mesures préventives et à soutenir les soins de premier recours dans le
cadre du traitement.
Public cible
Collaboratrices et collaborateurs des organismes de soins spécialisés en oncologie et
en soins palliatifs à domicile. La journée aura lieu en deux langues: une traduction
simultanée est prévue pour les exposés.