Luc Tremblay Collège Mérici, Québec
Version 2017 6– Les sources et les circuits 5
dU
Pdt
dq V
dt
dq V
dt
dq/dt est la quantité de charges transportées par unité de temps et elle représente le courant
à travers la source. Le changement de potentiel correspond à la différence de potentiel entre
les bornes de la source, qui est E. On a donc
Puissance d’une source
source
PIE
(Cette formule est en accord avec celle trouvée au chapitre précédent donnant la puissance
d’un élément d’un circuit P = IV. Comme le potentiel monte quand on va dans le sens du
courant, la source fournit de la puissance)
Le générateur électrostatique n’est pas véritablement une source, car la différence de
potentiel n’est pas toujours la même entre les bornes. Il y a en fait trois façons principales
d’obtenir une source. Une bonne l’électricité consommée provient de l’induction
électromagnétique. Nous verrons ce phénomène dans des chapitres ultérieurs. Une autre
partie de l’énergie consommée provient des panneaux solaires. Finalement, on peut aussi
faire une source grâce à des réactions chimiques en fabriquant une pile. C’est ce qui fut
découvert en premier et l’histoire de cette découverte est très intéressante.
Après l’invention de la machine électrostatique vers 1660, nombreux sont ceux qui avaient
reçu des chocs électriques. Il devenait évident que ces chocs pouvaient provoquer des
contractions des muscles, même avec des organismes morts. À partir de 1780, Luigi
Galvani veut donc vérifier si les nerfs ne seraient pas des petits tuyaux servant à transporter
le fluide électrique. C’est la théorie de l’électricité animale, qu’il veut prouver en utilisant
un animal comme source. Pour y arriver, il fallait obtenir des effets électriques à partir d’un
animal sans qu’aucune machine électrostatique soit branchée à l’animal. En effet, si une
machine électrostatique était branchée à l’animal, comment pourrait-on savoir si
l’électricité provient de l’animal ou de la machine ?
Galvani commence ses travaux sur la contraction des muscles de cuisse de grenouille en
1780. Notez que Galvani n’a pas besoin de toute la grenouille, il ne travaille qu’avec les
jambes et la colonne vertébrale de ses grenouilles. Il y a même un petit crochet métallique