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Les objectifs mondiaux d’émissions ne seront pas atteints si les
forêts ne sont pas inclues dans le prochain accord mondial sur le
climat.
Poznan, Pologne (8 Dcembre 2008)— Avec une inquiétude croissance vis à vis de
l’impossibilité des gouvernements à atteindre un consensus sur le rôle des forêts dans le
prochain pacte mondiale sur le climat, une alliance d’organisations forestières et
environnementales en appelle aujourd’hui aux négociateurs pour inclure les forêts dans les
mécanismes d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique.
« Les forêts sont un élément crucial du combat et de l’adaptation au changement climatique »
a rappelé aujourd’hui Frances Seymour, Directrice Générale du Centre pour la Recherche
International sur les Forêts (CIFOR) au cours d’une conférence de presse dans le cadre de
la Deuxième Journée sur la Forêt de la 14ème Conférence des Parties de l’UNFCC (COP-14)
à Poznan, en Pologne. « Nous devons inclure les forêts dans nos stratégies de réponse au
changement climatique. Si nous ne le faisons pas, nous pourrions nous trouver face à un
scénario catastrophe, avec une boucle de rétroaction positive, dans laquelle les émissions
liées à la déforestation et la dégradation alimentent le réchauffement planétaire, qui accélère à
son tour la perte forestière»
La déforestation est responsable de 20% des émissions annuelles de gaz à effet de serre qui
sont responsables du réchauffement planétaire – plus que les émissions de l’ensemble du
secteur des transports mondial.
Les signataires du Protocole de Kyoto, qui expire en 2012, n’ont pas inclus de mécanisme de
réduction des émissions dues à la déforestation. Aujourd’hui, des responsables forestiers du
monde entier insistent sur le fait que les négociateurs devraient inclure les forêts dans le prochain
accord de décembre 2009, lors du COP 15, à Copenhague au Danemark.
« Ce qui s’est révélé important, lors de la Journée sur la Forêt, a été le consensus remarquable
atteint par un ensemble large d’acteurs à propos de ce qui doit être fait » a souligné Frances
Seymour. « La communauté forestière a une longue histoire de débats contentieux et diviseurs
mais nous sommes maintenant réunis pour s’attaquer à ce défi »
Sur la base des discussions et des réactions du secteur forestier à l’agenda du changement
climatique et pour insuffler des informations au processus de négociation, le Partenariat
Collaboratif sur les Forêts (CPF) a préparé un résumé à l’attention d’Yvo de Boer, Secrétaire
Exécutif de l’UNFCCC à l’issue de la Deuxième Journée sur la Forêt. Il appelait à des actions
urgents pour réduire la déforestation et à un nouvel accord international sur le mécanisme REDD
qui réduirait les émissions et protégerait également les droits des peuples qui dépendent de la
forêt pour leur subsistance tout en leur apportant des bénéfices. Les REDD, c’est à dire les
Réductions d’Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation forestière, est un mécanisme
destiné à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre en offrant des compensations
aux pays qui évitent la déforestation et la dégradation.
« Nous pouvons nous appuyer sur notre connaissance de la gestion forestière durable pour
mettre au point des outils d’adaptation et d’atténuation du changement climatique et ainsi non
seulement réduire les émissions de gaz à effet de serre mais également aider les gens à
dépasser la pauvreté, protéger la biodiversité et mettre en avant une bonne gouvernance » a