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CONSTRUIRE DES PHRASES 299
Composez des phrases dont les
sujets seront les mots suivants.
la plupart • vous et moi • lui et toi • la fourrure des
chats • peu • plus d’un • combien • chacun des parti-
cipants
Exercices bilans
a. Relevez chaque verbe conjugué à un mode
personnel et indiquez son sujet.
b. Donnez la nature grammaticale des sujets.
c. Lequel est sujet grammatical d’un verbe imper-
sonnel ?
d. Deux phrases contiennent un sujet inversé.
Réécrivez ces phrases en modifiant l’ordre des mots,
de manière que les sujets se trouvent avant le verbe.
Antoine, qui faisait ses premiers pas dehors, mar-
chait avec hésitation, les jambes mal habituées. Mal-
gré le vent et la pluie, il ne voulut pas laisser à sa
mère la dépense d’un taxi et ils entreprirent de ren-
trer à pied. Ils allaient doucement, mais la montée
de Montmartre était rude, le temps couleur d’ar-
doise, et l’enfant fatigué se décourageait. Il n’avait
plus la force de répondre aux paroles de sa mère. En
pensant aux sept étages qu’il lui faudrait monter, il
pleurait sous son capuchon. Mais plus éreintant que
l’ascension des étages fut l’arrêt dans la loge de la
concierge. Elle le questionnait avec le mépris cordial
qu’ont souvent les gens pauvres pour plus pauvres
qu’eux et croyait devoir lui parler très fort, comme
elle parlait ordinairement aux êtres bornés ou insi-
gnifiants. Marcel AYMÉ,« Les Bottes de sept lieues »,
in Le Passe-Muraille, © éd. Gallimard, 1943.
a. Relevez chaque verbe conjugué à un mode
personnel et indiquez son ou ses sujets.
b. Quand un sujet est un GN composé d’un nom et
d’un complément du nom, précisez avec quel mot se
fait l’accord du verbe.
c. Réécrivez la proposition en italique en procédant
à une inversion du sujet.
d. Quelle phrase du dernier paragraphe contient une
inversion des sujets ? Réécrivez-la en modifiant
l’ordre des mots, de manière que les sujets se trou-
vent avant le verbe.
Le père et la mère de Julien habitaient un châ-
teau, au milieu des bois, sur la pente d’une colline.
Les quatre tours aux angles avaient des toits
pointus recouverts d’écailles de plomb, et la base des
murs s’appuyait sur les quartiers de rocs, qui déva-
laient abruptement jusqu’au fond des douves.
Les pavés de la cour étaient nets comme le dallage
d’une église. De longues gouttières, figurant des
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O
R
T
H
O
G
R
A
P
H
E
16 dragons la gueule en bas, crachaient l’eau des pluies
vers la citerne ; et sur le bord des fenêtres, à tous les
étages, dans un pot d’argile peinte, un basilic ou un
héliotrope s’épanouissait.
Une seconde enceinte, faite de pieux, comprenait
d’abord un verger d’arbres à fruits, ensuite un par-
terre où des combinaisons de fleurs dessinaient des
chiffres, puis une treille avec des berceaux pour
prendre le frais, et un jeu de mail1qui servait au
divertissement des pages. De l’autre côté se trou-
vaient le chenil, les écuries, la boulangerie, le pres-
soir et les granges. Un pâturage de gazon vert se
développait tout autour, enclos lui-même d’une
forte haie d’épines. Gustave FLAUBERT,Trois Contes, 1877.
1. jeu de mail : jeu qui se pratique avec un maillet
et une boule de buis.
a. Relevez chaque verbe conjugué à un mode
personnel et indiquez son sujet.
b. Donnez la nature grammaticale des sujets.
c. Quels verbes ont un sujet sous-entendu ? Quel est
ce sujet ?
d. Quels sujets sont inversés ? Lequel se trouve dans
une phrase interrogative ?
À demi-morte de peur, Sylvie se demandait
auprès de qui chercher refuge dans ce déchaînement
électrique. Entre deux éclairs, elle sauta à bas du lit,
dans sa longue chemise, chaussa ses pantoufles et
sortit, légère comme un souffle. L’escalier, qui plon-
geait vers la porte d’entrée, avait la particularité de
grincer sinistrement sous les pas. De degré en degré,
se précisait une musique plaintive. Ce bruit, pensa
Sylvie, risquait de réveiller grand-père ou grand-
mère. Quelle explication leur donnerait-elle s’ils la
surprenaient ? Heureusement, elle connaissait
chaque marche. Évitant celles dont le bois gémissait
le plus, elle descendit l’escalier à grandes enjambées
acrobatiques et se retrouva sous le porche. De là, elle
observait la cour, sous la pluie.
Henri TROYAT,Viou, © éd. Flammarion, 1980.
Écrivez
a. Racontez la suite du texte de l’exercice n° 19,
sachant que Sylvie, terrorisée par l’orage, a ramené
de sa niche le chien Toby, affectueux mais couvert de
puces, et l’a fait dormir avec elle dans son lit.
b. Soulignez en bleu les verbes conjugués à un mode
personnel et en noir leurs sujets.
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