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Provence a, dans un arrêt tout récent du 14 avril 2015, validé l’adoption plénière d’un enfant, issu d’une PMA,
par l’épouse homosexuelle de sa mère, estimant qu’il était « le fruit d’un projet parental entre sa mère et sa
compagne », devenue son épouse après l’adoption de la loi sur le mariage pour tous.Enfin, dans un arrêt de
janvier 2015 concernant l’affaire dite du mariage franco-marocain, la Cour de cassation a considéré que le
mariage de personnes de même sexe fait partie de l'ordre public international français, ce qui pour effet de faire
primer la loi Taubira sur les conventions internationales conclues avec des Etats ne permettant pas le mariage
homosexuel et ce, au mépris de la hiérarchie des normes prévues à l'article 55 de la Constitution,S’il n’est pas
mis fin à cette escalade, tôt ou tard, seront reconnus en France la PMA pour les couples de femme, la GPA
pour tous, et même (certains lobbys en défendent l’idée), le « polyamour » ou mariage à plusieurs, qui a
pour corollaire la suppression du devoir de fidélité dans le mariage civil.Ainsi, la « famille » devient une sorte
de « melting-pot » composé de parents de sexes différents ou de même sexe et d’enfants conçus de façon
naturelle ou artificielle (PMA et GPA), pouvant ainsi être privés soit d’un père, soit d’une mère. Elle est encore
fragilisée par d’autres lois du gouvernement socialiste concernant notamment la simplification du divorce par
consentement mutuel ou la réforme du quotient familial.Ce n’est là aussi que la logique d’une société de
consommation, faisant fi des repères philosophiques, culturels ou religieux, où l’individu est roi et doit avoir tous
les droits, celui de se marier avec qui bon lui semble, celui d’avoir un enfant, quel qu’en soit le procédé, celui de
changer de sexe ou de genre et même celui de se donner la mort en exigeant l’aide d’un médecin…
Ecole
Pierre Duriot : La première des réformes aura été l'adoption des nouveaux rythmes scolaires avec les frondes
que l'on a pu connaître, de la part des parents, des élus, comme des enseignants. Beaucoup de choses ont été
dites sur cette modification censée résoudre à la fois la qualité des apprentissages et la fatigue des élèves. Il faut
se rendre à l'évidence, la qualité des apprentissages fait appel à d'autres ressorts, plus profonds que le simple
tripatouillage d'emploi du temps et la fatigue des élèves relève plutôt de l'hygiène de vie en famille. Au
bout du compte, il a fallu modifier les habitudes des enfants, celles des enseignants, chambouler les cantines, les
transports, pour des bénéfices dont on ne voit pas vraiment la réalité. On serait tenté de dire : tout ça pour ça. Elle
a coûté sa place à Vincent Peillon.
L'autorisation d'encadrement des sorties scolaires par des femmes voilées, fin 2014, a jeté une forme de
trouble chez des enseignants, attachés à une laïcité dont l'application semble suivre un cours différent, selon
qu'elle s'adresse à la religion chrétienne ou à l'islam. Des commentateurs brandissent cette laïcité comme liberté
de laisser rentrer à l'école les marques de l'islam et d'autres l'invoquent pour au contraire les en repousser, au
même titre que celles des autres religions avec lesquelles les formes de prosélytisme sont moins prégnantes.
L'effet Charlie a suivi, avec la minute de silence boudée en de nombreux endroits par des élèves, tenants de la
pratique musulmane. Puis la suspension de professeurs de faculté pour refus de faire cours à des étudiantes
voilées a relancé la polémique sur le port du voile à l'université. Le débat sur les menus de substitution dans les
cantines scolaires a contribué lui aussi à accréditer l'idée d'une laïcité à géométrie variable, qualifiée de «laïcité »
face à la religion chrétienne mais de « laïcisme borné » face à l'islam.
Le débat sémantique est même allé
jusqu'à évoquer un concept de laïcité « positive », plus accueillant pour les musulmans. On ne voit pourtant
pas en quoi et comment elle pourrait s'inscrire en positif ou en négatif alors qu'elle est juste un ensemble de
principes, un genre de monnaie d'échange, afin que tous le monde parle le même langage et respecte les mêmes
règles. C'est un peu comme si on parlait de code de la route positif ou négatif suivant le profil du conducteur. En
réalité, les enseignants ont la perception d'un double langage à l’œuvre dans ce domaine, d'autant qu'il s'est agit,
dans l'après Charlie-Hebdo, à la fois de renforcer la laïcité et de lutter contre l'islamophobie, ce qui peut
tenir du grand écart en milieu scolaire.
La théorie du genre, autre empoignade du quinquennat, laisse également perplexe. Objet d'expérimentations
dans un premier temps, puis carrément niée, « Ca n'existe pas », a-t-on pu entendre, elle a rassemblé cette
fois-ci les tenants de la famille, remontés après l'épreuve du mariage des homosexuels, les religieux de
l'islam et ceux du christianisme, vent debout contre cette démarche d'indifférenciation entre filles et
garçons. Egalité ne signifie pas similitude et il est parfaitement possible de lutter contre les inégalités sociales ou
professionnelles sans laminer les objectives singularités masculine et féminine. Et ce d'autant que statistiquement,
ce sont les petites filles qui réussissent le mieux à l'école.
La récente campagne contre le harcèlement en milieu scolaire a également un goût de communication sans
rapport avec la réalité. En pratique, se plaignent de nombreux professeurs et responsables d'établissements,
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