UE8 – Appareil Digestif Dr Turquet Date : 22/02/2017 Promo : DFGSM3 2016/2017 Plage horaire : 08h30-10h30 Enseignant : Dr Turquet Ronéiste : Florentine GEVIA Romane JURE Agnès VENTURI Physiologie digestive Partie 2 I. Le grêle 1. Introduction 2. Structure 3. Digestion et absorption des glucides 4. Digestion et absorption des protéines 5. Digestion et absorption des lipides 6. Eau et électrolytes A. Eau B. Électrolytes II. Le côlon 1. Introduction 2. Rectum et anus 3. Fonctions du côlon A. Réabsorption de l’eau et du sel B. Action des fibres C. Le microbiote intestinal 4. Alimentation et métabolisme A. Lipides B. Hydrates de carbone C. Protéines D. Vitamines E. Autres Page 1 sur 28 I. Le grêle 1. Introduction Rappel du cours précédent : Le chyme, qui arrive au niveau du duodénum, entre en contact avec les sécrétions pancréatiques et la bile. Ses sécrétions passent tout le long du grêle pour entrainer l’absorption à la fois des glucides, lipides, protéines, un certain nombre de vitamines et d’oligoéléments. Donc, le grêle a une fonction d’absorption extrêmement importante. Le grêle mesure 4 à 6 mètres chez l’adulte et 3 à 4m chez l’enfant. Pour avoir une autonomie digestive, il faut au minimum 1 m de grêle. Un patient, avec moins d’1 m de grêle, aura un problème d’absorption et nécessitera un besoin d’un soutien nutritionnel donc pour pouvoir survivre. Le duodénum a une fonction d’absorption importante (certaines absorptions ne se feront qu’à ce niveau), mais sa longueur est courte (20 à 30 cm). La majorité de la longueur de l’intestin grêle est du jéjunum et de l’iléon avec principalement du jéjunum pour 2/5 de la part et l’iléon qui représente 3/5 de la part. Schéma récapitulatif : Intestin grêle en vert. En fonction de la localisation, il va y avoir des absorptions différentes : Duodénum : Principalement les vitamines liposolubles au contact des micelles (ADEK) A retenir : Fer, Calcium et Magnésium. Jéjunum : Vitamines liposoluble, Oligo-éléments : Calcium et magnésium, on a surtout les Vitamines B1, B12, B9 et le bêta-carotène principalement Iléon : Vitamine B12 transportée par le facteur intrinsèque, la vitamine C et les acides biliaires+++ via le cycle entéro-hépatique Les lipides, glucides, protéines sont absorbés au niveau du duodénum et jéjunum. 2. Structure L’intestin grêle est constitué de villosités à l’intérieur desquelles l’absorption sera faite. Page 2 sur 28 Ces villosités sont constituées de 2 types de cellules : Entérocytes : Avec la bordure en brosse à leurs bases, en majorité (elle contient des enzymes pour hydrolyser ensuite les protéines) Cellules caliciformes : Sécréter du mucus pour protéger et régénérer l’épithélium des villosités. Puis, il y a des cryptes à l’intérieur de la muqueuse avec : des cellules endocrines, des cellules de Paneth et des glandes de Brunner qui sécréteront du mucus et permettront de neutraliser l’acidité de l’estomac. Présence aussi du tissu lymphatique. La surface d’absorption du grêle est de 200 m2. Une villosité irriguée par le système artério-veineux et lymphatique (au milieu). Présence des cellules caliciformes moins nombreuses qui sécrètent le mucus et les entérocytes. Visualisation nette de la bordure en brosse des entérocytes avec les microvillosités. L’absorption s’effectue principalement à l’intérieur des villosités. Ensuite cela est lié au système capillaire qui est lui-même relié au système artério-veineux. Le système lymphatique, quant à lui, est très développé et permet l’absorption des lipides. Ces villosités mesurent 1mm de haut et sont nombreuses, ce qui permet d’avoir une surface d’absorption très importante. Page 3 sur 28 Pathologie : Intolérance au gluten : Il se produit une cascade inflammatoire provoquant une atrophie villositaire partielle (villosités moins hautes) avec une muqueuse du grêle « plate » et ayant une infiltration cellulaire. Il est donc très important que ces villosités soient bien développées pour avoir une bonne absorption. La grande partie de l’absorption se fait au niveau de l’entérocyte pour passer, ensuite, dans le système sanguin veineux qui remonte via le système porte vers le foie. En effet, le foie accueille quasiment 90% des nutriments absorbés. 3. Digestion et absorption des glucides Pour qu’il y ait absorption, il faut que les glucides deviennent des monosaccharides. Les polysaccharides seront, en majorité, l’amidon et le glycogène. 1. Salive : Première digestion faite par l’amylase salivaire, 2. Estomac : Par l’amylase de l’estomac. 3. Duodénum : Les sécrétions pancréatiques sont déversées (amylase pancréatique notamment) et permettent une première hydrolyse pour que ces glucides arrivent sous forme de disaccharides ou trisaccharides. L’entérocyte aura une action par les disaccharidases présentes au niveau de la bordure en brosse qui permettent de couper ces 2 molécules de sucre en 1 seule molécule. Gastro-entérite aigue due au rotavirus : Il y aura une dermabrasion de la bordure en brosse. Le temps qu’elle repousse correctement, certaines enzymes ne seront pas fabriquées ou seront moins fonctionnelles. Cela provoquera une mauvaise absorption, par exemple une intolérance au lactose. Et la persistance de ces disaccharides dans le TD, non absorbés par l’entérocyte, entraineront la diarrhée osmotique (appel d’eau via l’augmentation du sucre) dans le côlon. Les situations pathologiques qui vont entrainer une maldigestion et une malabsorption : Si déjà il y a des anomalies en amont de l’entérocyte, donc des anomalies au niveau des sécrétions pancréatiques. Il peut y avoir une anomalie d’absorption s’il y a un problème au niveau de la muqueuse intestinale. Par l’action de l’amylase salivaire et pancréatique, ce sucre, initialement sous forme de polysaccharide, sera transformé sous forme de disaccharide au niveau de la lumière digestive duodénale. Puis action des disaccharidases au niveau de la bordure en brosse pour les oligosaccharides, monosaccharides. Page 4 sur 28 Les disaccharidases les plus importantes à retenir, présentes au niveau de la bordure en brosse, sont : - Maltase : Donner 2 glucoses en agissant sur le maltose. - Lactase : Donner un glucose et un galactose en agissant sur le lactose. - Sucrase : Donner du glucose et du fructose en agissant sur le sucrose. - Isomaltase : Donner l’alpha dextrinase. Puis, ces monosaccharides pourront être absorbés au niveau de l’entérocyte. Schéma récapitulatif : Production d’énergie dans le colon à partir du sucre par la rencontre des sucres des fibres avec la flore digestive (colique) par le système de fermentation avec libération d’acides gras à chaîne courte. Ronéo 2016 : Le monosaccharide va être absorbé par le mécanisme propre d’absorption des glucides au niveau de l’entérocyte. Cette absorption va se faire par l’intermédiaire de 2 types de transporteurs au niveau de la membrane apicale des entérocyte au contact de la lumière digestive : - GLUT1 qui est un transport actif en rapport avec le sodium pour le glucose et le galactose. (Chez les enfants qui ont une insuffisance intestinale= des grêles trop courts, on les supplémente avec du sel pour améliorer leur absorption de sucre) - GLUT5 (transport passif) pour le fructose qui est plus facile. La sortie du fructose vers le système sanguin se fait via le GLUT2 sans demande d’énergie. Alors que pour le galactose et le glucose, même si leur se fera via GLUT2, cela demandera de l’énergie qui sera donnée grâce au sodium par l’intermédiaire de la pompe Na+/K+ ATPase. Une fois que les monosaccharides sont en contact avec la bordure en brosse, il y aura une absorption entérocytaire. Page 5 sur 28 2 passages dans la cellule : - Passage au niveau de la lumière digestive par la membrane apicale Glucose et Galactose : Transport actif qui nécessite l’intervention d’une protéine transmembranaire : GLUT1 avec entrée absolue du Na+ en même temps que ces deux molécules. Dans les situations de réhydrations de l'enfant : Apport d'eau et de sel pour compenser la diarrhée et ce sel permet une meilleure absorption des glucides. Ce soluté de réhydratation améliore l’absorption intestinale. Certaines maladies qui entrainent une malabsorption de glucose (ex : déficit enzymatique) : En donnant une alimentation riche en sel, il y a une amélioration de cette absorption entérocytaire du glucose-galactose. Fructose : Intervention de GLUT 5 - Passage dans le sang par la membrane baso-latérale : Glucose et Galactose : Transporteur GLUT2 avec sortie de Na+ par une pompe afin d’entrer du K+ en intracellulaire. Dénutrition avec carence nutritive en glucides pendant plusieurs semaines : Les patients développent un système d’adaptation. Si l’apport du K+ est insuffisant lorsqu’on les renourit, il y aura l’apparition rapide d’une hypokaliémie. Fructose : GLUT 2 Sports très intensifs (ex : trail) : Il est conseillé de prendre des boissons à base de fructose qui est plus facile à être absorbé au niveau entérocytaire. Puisque dans ces contextes, avec la sudation, il y aura une perte de sodium. 4. Digestion et absorption des protéines Les protéines sont principalement alimentaires (exogènes) entre 60-100g/j. 1. Estomac : Action de la pepsine pour entraîner les polypeptides (peptones) qui vont contenir 10 à 20 AA (donc très long encore). 2. Pancréas : Sécrétions pancréatiques (exo et endopeptidases) pour former des oligopeptides, dipeptides, tripeptides et des AA dans l’idéal. Dans les situations pathologiques (un problème au niveau du pancréas exocrine ou du côté gastrique avec une gastrite atrophique (mauvaise synthèse de pepsine) ou une gastrectomie et des lésions de la muqueuse intestinale), les protéines arrivent dans le duodénum sans la première digestion et seront mal absorbés. Le processus sera donc plus long et l’absorption se fera moins bien au niveau de la muqueuse intestinale. Page 6 sur 28 Les enzymes protéiques ont plusieurs sites d’action. Notamment pour l’absorption entérocytaire, il y a 2 sites d’action pour cataboliser ces protéines et les rendre sous forme de dipeptides, voire oligopeptides : - Enzymes localisées au niveau de la bordure en brosse en majorité : Action principalement au niveau du jéjunum proximal pour entraîner l'apparition de petits peptides jusqu'à 3 AA pouvant être absorbés. - Enzymes localisées en intracellulaire (intra-entérocytaire) : Important. Dans le cytosol, les peptidases agissent sur les dipeptides et tripeptides pour qu'en intra-cellulaire, il n'y ait plus que des AA dans l'idéal. Au niveau du duodénum et de l'intestin grêle : Note de la ronéo de l’année dernière qui n’a pas été traité : ▪ Protéases pancréatiques : enzymes intra-luminales − Trypsine, chymotrypsine, carboxypeptidase A/B, élastase → ces enzymes sont sous forme de proenzymes (enzymes intra-luminales) − Entéropeptidase, enzymes membranaires situées au niveau de la bordure en brosse, sécrétée par la muqueuse du duodénum et du jéjunum, convertit le trypsinogène en trypsine. L'entéropeptidase est une entérokinase qui active le trypsinogène en trypsine, puis la trypsine active d'autres enzymes. − Trypsine convertit le trypsinogène et autres protéases en forme active => 50 % des protéines sont digérées et absorbées dans le duodénum par l’action des protéases ▪ Peptidases de la bordure en brosse : Enzymes membranaires principalement au jéjunum proximal transforment les peptides produits par les protéases pancréatiques en acides aminés. cible principale : peptides de 4 AA et plus (tétrapeptides) aminopeptidases, dipeptidases, dipeptidyl aminopeptidases ▪ Peptidases dans le cytosol des cellules épithéliales : Enzymes intracellulaires en quantité plus importante que les peptidases de la bordure. cible principale : dipeptides et tripeptides (car seuls les tripeptides, dipeptides et AA peuvent pénétrer à l'intérieur du cytosol) ⇒ donnent des acides aminés et quelques dipeptides. Au niveau du pôle luminal du duodéno-jéjunum, le passage de dipeptides ou tripeptides fait intervenir les ions H+ En intra-entérocytaire, à nouveau l'action de peptidases pour pouvoir libérer principalement des AA. Ces AA passeront le pôle basal et sortiront Page 7 sur 28 facilement vers le sang pour passer dans les différents organes (notamment du foie pour la fabrication des différentes protéines endogènes). ATTENTION : Des dipeptides peuvent passer dans la circulation sanguine. Dans certaines situations, ils peuvent entraîner l'apparition secondaire d'allergies (ex : protéines du lait de vache) qui provoque la fabrication (d'antigènes : cité texto la prof) puis d'anticorps à l'origine de troubles digestifs. Question/Réponse : Sous forme d'AA simple, il n'y a pas besoin de la dépolarisation cellulaire (entrée H+) pour passer. D’où, lors des problèmes d'absorption, on va prioriser des laits à base des AA qui seront beaucoup plus facile à être absorbés. Ce qui n'est pas le cas, pour les di et tri-peptides. Schéma récapitulatif : 1. Les protéines vont subir une 1ère action par les protéases pancréatiques des sécrétions pancréatiques dans la lumière qui vont libérer des oligopeptides et des dipeptides. 2. Puis les enzymes entérocytaires de la bordure en brosse et en intracellulaire vont libérer des petits peptides et surtout des AA qui vont ensuite être absorbés par le sang directement. Un système de peptidases continuera la dissociation au niveau membranaire. 3. Le transport des AA et des peptides se fait par un système de symport par le H+ et le Na, il y a une part de transport actif secondaire, car le gradient de Na est entretenu par une pompe de transport actif. Les peptides de plus de 3 AA peuvent aussi être transportés par pinocytose. A retenir : Entrée des AA simples par un transport actif qui dépend du sodium. Entrée des di et tri-peptides par un transport nécessitant des ions H+ Au niveau du pôle luminal, pour certains AA, du chlore peut aussi intervenir pour les transports d’AA. Il peut y avoir quelques acides aminés qui ont une diffusion facilitée ne faisant pas intervenir le sodium mais ce ne sera jamais une absorption passive. 5. Digestion et absorption des lipides C'est un apport exogène principalement par ingestion. Page 8 sur 28 Les lipides alimentaires sont constitués de : − Triglycérides surtout (95%) − Stérols, esters de stérols et phospholipides Les lipides dans le duodénum inhibent la vidange gastrique. Les lipides dans l’estomac : - Forment une couche huileuse dans la partie supérieure du contenu gastrique. - Vidangés plus tard et émulsifiés par la bile dans le duodénum et l’intestin grêle. - Les lipides dans le duodénum inhibent la vidange gastrique. C’est dans le duodénum que les lipides vont rencontrer les acides biliaires et c’est à ce moment-là que le 1er travail de digestion est fait avec les enzymes pancréatiques (1ère hydrolyse de ces lipides) et la bile qui va permettre le transport de ces lipides via les micelles. Une malabsorption et surtout une maldigestion des graisses peuvent provenir : − Déficience biliaire avec un trouble de transport et d’absorption des lipides et des triglycérides (qui sont les moins touchés) : absence de micelles − Insuffisance pancréatique (l’absorption de l’ensemble des lipides est touchée car insuffisance d’enzymes lipolytiques) : Ex : Mucoviscidose avec un trouble de l'excrétion pancréatique − Atrophie intestinale (intolérance au gluten : maladie cœliaque) Remarque : Lors d'une alimentation très riche en lipides, la vidange gastrique va être ralentie. Lors d'un problème du pancréas ou hépatique (fabrication ou sécrétion biliaire), il va y avoir une malabsorption des graisses. Au niveau du duodénum et du jéjunum : Mécanisme : - Les enzymes lipolytiques hydrosolubles (intra-luminale) n’agissent que sur la surface des gouttelettes de lipides (interface eau / huile). - L’émulsion des graisses par les acides biliaires et la lécithine (= phosphatidylcholine, présente au niveau de la bile, molécule détergente) augmentent considérablement la surface et forme les micelles. Les enzymes pancréatiques lipolytiques : - TG lipase pancréatique hydrolase d’ester de glycérol - Colipase lève l’inactivation de la lipase - Cholestérol estérase - Phospholipase A2 Schéma récapitulatif : L’absorption des lipides est importante : Page 9 sur 28 Triglycérides à chaînes longues (TGCL) : Principalement qui nécessite le plus de travail Triglycérides à chaînes moyennes (TGCM) : Beaucoup moins importants et à prioriser lors d'une anomalie. Ces triglycérides vont arriver au niveau de l’estomac, sortir et arriver au niveau du duodénum où ils vont rencontrer les enzymes pancréatiques ainsi que les sels biliaires qui vont former des micelles qui vont regrouper les différents acides gras à chaines longues et glycérol pour donner des micelles mixtes. Ce sont eux qui vont être ensuite absorbés au niveau de la muqueuse intestinale. Au niveau de la lumière digestive, il va y avoir 2 types de lipides : Acides gras à chaînes moyenne (AGCM) : Ne nécessitent pas l'intervention des micelles (donc des sels biliaires) mais sont directement absorbés dans l'entérocyte et passent directement dans le sang portal (cette année, elle dit sang portal et non lymphe). Les patients ayant des insuffisances pancréatiques ou des maladies biliaires (atrésie des voies biliaires avec une insuffisance ou une absence de sécrétion d'acides biliaires), auront une mauvaise absorption des graisses, vont se dénutrir, et nécessiteront l'apport de lait riche en AG à chaines moyennes. Acides gras à chaîne longue (AGCL) : Les plus majoritaires 1. Sels biliaires entourent les différentes molécules et entraînent la formation des micelles 2. Absorption de la micelle par l'entérocyte 3. Intra-entérocytaire : Association des triglycérides, phospholipides, cholestérol et apolipoprotéines pour constituer les chylomicrons 4. Les chylomicrons passent dans le système lymphatique pour remonter jusqu'à la sous-clavière G pour ensuite aller dans le sang. 5. Métabolisme des acides gras Les AGCM et le glycérol vont aussi représenter un substrat énergétique. Une partie va passer par le sang portal et en étant transportée par l’albumine pour pouvoir ensuite arriver au niveau du foie et permettre après la synthèse de substrat énergétique à partir des AG. Résumé des différentes absorptions des glucides jusqu’aux lipides : - Glucides : Il faut absolument que ce soit des monosaccharides. Glucose/galactose : Nécessitent un transport actif lié au sodium pour ensuite avoir une action au niveau des enzymes, à la fois de la bordure en brosse, et à l’intérieur de l’entérocyte pour donner des monosaccharides qui vont ensuite diffuser de façon facilité au niveau de la membrane basale puis vers le sang. Fructose : Diffusion facilitée en intra-entérocytaire. - AA : Page 10 sur 28 AA : Idéal qui peuvent exister étant liés au travail des sécrétions pancréatiques qui eux seront transportés par transport actif lié au sodium et ensuite ils vont pouvoir ressortir directement dans le sang, Dipeptides ou tripeptides : Auront besoin de l’action d’enzymes. Il va y avoir un transport actif lié aux H+ pour ensuite dans la cellule avoir une action avec la peptidase intracellulaire pour ensuite pouvoir diffuser et sortir au niveau du sang. - Lipides : Acides gras à chaîne courte : Diffusion simple Acides gras à chaîne longue : (constituées de triglycérides avec d’autres lipides) Diffusion simple grâce à l’action des acides biliaires sous forme de micelles, pour ensuite à l’intérieur de la cellule, se décomposer et reformer un ensemble de triglycérides associés aux phospholipides et aux apolipoprotéines pour donner des chylomicrons qui vont pouvoir sortir de l’entérocyte et aller vers le tissu lymphatique qui va ensuite aller vers les cellules sanguines au niveau de la veine cave. 6. Eau et électrolytes A. Eau Ces transferts d’eau permettent une bonne homéostasie entre le secteur intra-luminal et le secteur plasmatique. La fonction du grêle est aussi une énorme absorption en eau et électrolytes pour maintenir une osmolarité correcte qui sera perturbée dès qu'il y aura une agression ou une résection de la longueur de l'intestin. Attention, ce n'est pas que le côlon qui assure cette fonction. Page 11 sur 28 Il y a une grande quantité d’eau qui arrive au duodénum (jusqu'à 10 L de volume). Toute cette eau n’arrive pas jusqu’au colon c’est pour cela qu’il y aura un grand mouvement d’eau et d’électrolytes au niveau du jéjunum pour qu’il y ait 1,5L de sécrétion au niveau de l’iléon. Le colon va aussi avoir un grand rôle dans la réabsorption pour qu’au final il y ait 100g de matières pour la défécation. B. Électrolytes - Sodium : C’est le soluté le plus abondant du chyme. L’intestin grêle doit absorber chaque jour 25 à 35g de Na+ (420600mmol), avec comme provenance : Les sécrétions digestives : 20 à 30 g/j de Na+ L’alimentation : 5 à 8 g/j Moins de 0,5% (5mmol/j) sont perdus dans les selles. Le sodium est très important dans les sécrétions digestives. Il y a de grosses quantités qui arrivent au jéjunum-iléon (25 à 35 g) -> c’est là que ce fait surtout l’absorption. Les patients qui sont en iléostomie ou en jéjunostomie peuvent arriver à des pertes de 3 à 4 L (soit 400MEq) par jour de sodium et ont comme risque principal une insuffisance rénale fonctionnelle associée à cette déshydratation majeure. - Fer : L’absorption du fer se fait au niveau du duodénum. Facilitée par le PH acide et la vitamine C, son absorption se fait par 2 mécanismes, dépendant de la liaison du fer ou non à l’hème : Fer non lié : liaison à de récepteurs spécifiques Fer lié : soit directement, soit via un récepteur spécifique à l’hème Il est principalement absorbé au niveau du duodénum. Une carence en Vit C provoque une anémie par carence en fer. Lors de l'interrogatoire de patients carencés en fer, il faut rechercher des aliments déficients riches en fer, par exemple, la viande rouge, les lentilles mais aussi rechercher un manque en Vit C. Les patients qui ont une gastrite avec une acidité de l’estomac et qui sont donc traités par oméprazol vont avoir une moins bonne absorption du fer ! C’est pour ça que quand on les supplémente en fer, on leur donne aussi de la vitamine C pour augmenter l’absorption. Le fer lié à l'hème est davantage absorbée liée à l'hème. Page 12 sur 28 - Ca2+ : Essentiellement par voie transcellulaire, la traversée de la bordure en brosse se fait par diffusion facilitée, qui dépends de la Ca2+ binding protein. C’est un phénomène saturable et vitamine D dépendant. Il existe un transfert intercellulaire du Ca2+ indépendant de la vitamine D, au-delà du duodénum. Si on a une carence en vitamine D, on sait que l’absorption du calcium va être nettement moins bonne. L'absorption indépendante de la vit D se réalise au niveau du jéjunum. NOUVEAU : Motricité régulée par le système endocrine et neurologique. N'ayant pas le pdf, je note tout ce que dit le professeur mais certaines informations peuvent être fausses car ce n'est pas très clair. C'est la régulation de cette motricité, aussi, qui va permettre aux aliments d'être absorbés. Période inter-digestive (où on ne mange pas) : L’intestin est en permanence en mouvement. Les Complexes Moteurs Migrant vont être présents et séparés en 3 phases. • Phase 1 : Aucune activité contractile • Phase 2 : Activité contractile irrégulière • Phase 3 : Activité contractile régulière et propagation. Ce CMM est présent en période de jeûne. Cela commence au niveau du duodénum et se progage tout le long de l'intestin grêle pour entraîner le péristaltisme et faire que les sécrétions digestives soient constamment en mouvement. En période post-prandiale (contact avec l'alimentation), le CMM s'interrompt pour donner la place à une activité contractile complètement continue et irrégulière. Ces contractions sont très importantes pour faire progresser le bol alimentaire et améliorer les capacités d'absorption. Question/Réponse : Le CM cela s'arrête au niveau du colon. Ronéo 2016 : Question : Pourquoi les fibres ne ralentissent-elles pas le transit ? En effet, les fibres alimentaires forment un réseau dense qui retient l’eau et gonfle au cours du transit du bol alimentaire dans l’intestin, ce qui ralentirait la digestion des aliments et facilite leur évacuation par le côlon ? Le professeur n’était, par la suite, pas très convaincu que l’item A soit faux. Réponse : Normalement, les fibres permettent d’accélérer le transit intestinal. Il est rare que ça ralentisse le transit. Maintenant, il est vrai que les fibres vont améliorer l’absorption de l’eau mais ce qui va véritablement ralentir le transit c’est vraiment le régime pauvre en fibres. En effet, si vous prenez un régime riche en fibres, le transit n’a aucune raison d’être ralenti. Pour être plus clair, la motricité digestive est stimulée par la distension colique donc justement, l’effet d’accélération du transit liée aux fibres, c’est le fait que vous allez avoir des selles qui vont être plus hydratées avec plus d’eau dans les selles. De ce fait, vous aurez une distension colique plus importante et une accélération de la motricité digestive. Question : Du coup en cas de diarrhée, va-t-on augmenter ou diminuer le transit ? Réponse : Ceci va dépendre du mécanisme de la diarrhée. Si c’est une diarrhée hyperosmolaire (exemple, patient sous nutrition entérale), le fort de taux de sucre dans le colon va entraîner un déficit d’absorption (par saturation du mécanisme d’absorption), ceci entraîne une augmentation de l’osmolarité au sein du tube digestif et donc une migration de l’eau vers ce même tube digestif, pour maintenir l’équilibre osmolaire, d’où la diarrhée. Le fait d’associer des fibres alimentaires chez ces patients-là, va permettre de limiter la diarrhée. ( ??) Surement car, ici le ralentissement du bol alimentaire va permettre une absorption prolongée du sucre et donc de diminuer l’hyperosmolarité, d’où l’absence de diarrhée. Mais, sinon, ce n’est pas dans toute les diarrhées que ces mécanismes marchent. Page 13 sur 28 Question : Mais qu’en est-il des carottes ? Réponse : C’est une fibre irritante. Si on donne trop de carottes, il peut y avoir une irritation du colon (autre mécanisme de la diarrhée). C’est plus une diarrhée irritative. Ces patients qui présenteront des coliques. Ça ne va pas être des diarrhées très liquides mais plutôt avec des glaires qui signent l’Inflammation du colon. Le professeur précise que certaines notions n’ont pas été abordées en présentiel (comme les différents mécanismes des diarrhées, la motricité intestinale et la défécation). Elle nous conseille donc de compléter les manques du cours par nous-même. Bah Bravo Morray. II. Le côlon 1. Introduction Organe clé ? : C'est l'exemple typique, il a fallu l'observation de pathologies médicales pour comprendre la physiologie normale du côlon. Cette partie terminale du tube digestif extrêmement importante a énormément de fonctions, la recherche actuelle va continuer à décrire sa physiologie. Il est constitué de plusieurs parties : - Le côlon droit est vascularisé par l'artère mésentérique supérieure, avec le caecum et une partie du côlon transverse. Il a une fonction d'absorption de l'eau et du sel. - Le côlon gauche est vascularisé par l'artère mésentérique inférieure avec le rectum et le sigmoïde. Sa fonction est plus métabolique, avec l'action du microbiote sur les résidus, qui vont permettre de fabriquer des métabolites. Sa longueur va de 1 à 1,5 m. Chez un patient qui n'a plus de côlon, c'est embêtant puisque le côlon permet de finir la digestion, d'absorber l'eau et les électrolytes, de former les selles. On décrit 6 portions : - caecum, auquel s'abouche l'iléon - côlon ascendant - côlon transverse - côlon descendant - côlon sigmoïde - rectum Villosités 0 Cryptes ++ (côlon proximal) Colonocytes + Cellules à mucus +++ Cellules endocrines +++ (côlon distal) Tissu lymphoïde +++ Page 14 sur 28 A l'inverse de l'intestin grêle, il n'y a pas de villosités dans le côlon, mais on aura 3 types de cellules : des colonocytes, quelques cellules à mucus et des cellules endocrines. C'est un organe riche en tissu lymphoïde, avec un système immunitaire qui va être très développé. Ce qui fait que c'est un organe clé c'est l'importance de la flore intestinale ou microbiote +++ Mille milliards de bactéries/g de selles. Rien que ça. Impliquée dans la digestion, la synthèse de vitamines… Protège contre les bactéries pathogènes (Listeria, Salmonelles…). La flore doit être équilibrée pour éviter l'émergence de certaines maladies. Perturbée en cas de traitement antibiotique (diarrhées fréquentes sous antibiotique). Certaines recherches évoquent de plus en plus un lien entre le déséquilibre du microbiote (dysbiose) et l'émergence d'un certain nombre de maladies comme les maladies inflammatoires du TD ou certains cancers. Principales pathologies coliques : cancer, rectocolite hémorragique et maladie de Crohn, occlusion, diverticules… 2. Rectum et anus Une fois que les selles arrivent au niveau du rectum, il va y avoir avant la défécation. La continence va faire intervenir certains réflexes. Continence Dilatation de l'ampoule rectale : - Réflexe rectoanal inhibiteur entraîne une relaxation du sphincter interne qui est un muscle lisse (involontaire) - Réflexe rectorectal avec contraction rectale propulsive - Réflexe rectoanal excitateur renforce la contraction du sphincter externe (volontaire) → propulsion des selles mais pas de défécation puisque ce réflexe fait que le muscle strié n'est pas relâché. Dans la constipation de l'enfant, ils développent un comportement de rétention parfois volontaire. Malade de Hirschprung : Chez l'enfant, cette maladie entraîne un trouble de la défécation. Elle est causée par une mauvaise migration de certaines cellules ganglionnaires dans le sigmoïde et rectum, ils se comportent alors comme un tube rigide mal innervé, avec une absence de ce reflexe rectoanal inhibiteur et un trouble de la motricité. Défécation Pour l'ouverture du sphincter externe, il faut une intervention du cortex avec une levée de l'inhibition corticale. Une fois que les matières arrivent au rectum, il y aura une distension du rectum puis le réflexe recto-anal inhibiteur des sphincters qui entraine une hypotonie du sphincter qui engendre la défécation. C’est le poids des selles qui détermine si l’enfant a une diarrhée car les nourrissons font caca à chaque tétée (jusqu’à 8X/j). Page 15 sur 28 3. Fonctions du côlon - Réabsorption eau et sel - Fibres - Microbiote A. Réabsorption de l’eau et du sel L'intestin grêle accueillit jusqu'à 10L de liquide par jour avec une réabsorption qui se fait tout au long de l'intestin, notamment duodénum, jéjunum et iléon, pour qu'au niveau du côlon arrive 1L. 100-200 mL d'eau seront finalement excrétés par les selles. Il faut un bon gradient de concentration cellulaire pour que l'absorption de l'eau se fasse. En cas d'hyperosmolarité : si malabsorption des glucides au niveau de l'intestin grêle, quand le sucre arrive dans le côlon il va entraîner une augmentation de l'osmolarité et donc une moins bonne réabsorption de l'eau et diarrhées. B. Action des fibres Les fibres sont indispensables au bon fonctionnement du côlon. On en ingère tous les jours. ► Propriétés physicochimiques Les fibres alimentaires (principalement dans les fruits et légumes : carottes, pommes, choux, céréales, fruits secs ++ peu riches en acides gras) peuvent être solubles ou insolubles. Page 16 sur 28 Les fibres solubles vont permettre avec l’eau de former un bol alimentaire et au niveau du côlon d’augmenter le volume des selles. Elles gonflent au contact de l’eau et forment une solution plus visqueuse. Ceux sont des fibres à base de son : pommes de terre, carottes. Les fibres insolubles fabriquent des substrats énergétiques par la fermentation. Les fibres industrielles sont de plus en plus fabriquées pour la cuisine ou pour améliorer certains symptômes comme la constipation, dans ce cas la mauvaise hydratation des selles sera améliorée par ces fibres. Les fibres solubles augmentent la viscosité des selles, c'est à dire l'hydratation des selles pour avoir une meilleure vidange de celles-ci. En plus d'augmenter la viscosité, 2 autres actions des fibres : Réabsorption de certains éléments - réabsorption des acides biliaires : quand ils ne sont pas entièrement réabsorbés par l'iléon, ils peuvent entraîner de la diarrhée et des irritations. Les fibres limitent les irritations en réabsorbant les acides - réabsorption du cholestérol, régulation du métabolisme lipidique - réabsorption de certaines molécules carcinogènes, c'est pour ça qu'on parle de risque de cancer du côlon lorsqu'on a un régime déséquilibré et notamment pauvre en fibres. Les fibres qui absorbent les acides biliaires et le cholestérol interviennent dans la prévention de certains cancers avec l’absorption d’Ag proinflammatoires et pro-cancérigènes. Elles ont une vraie communication avec le microbiote et participent au métabolisme bactérien, qui va permettre de fabriquer un certain nombre de molécules intervenant dans la fonction propre du colonocyte. La cellule va libérer des substrats énergétiques pour le côlon, qui pourront être réutilisés par le foie pour améliorer l'état nutritionnel quand l'intestin grêle est défectueux. ► Métabolisme bactérien 1ère étape : hydrolyse des polysaccharides non absorbés, arrivent dans le côlon. Transformation du saccharose par les enzymes saccharolytiques sécrétées par le microbiote pour faire des -oses et du gaz. 2ème étape : Fermentation des oses par les bactéries avec production d'acides gras à chaîne courte (butyrate, propionate et acétate) qui seront le substrat énergétique des colonocytes et seront réabsorbés par le foie. Les gaz malodorants dans les régions riches en fibres. Page 17 sur 28 Les enfants qui ont un intestin trop court et qui ne vont pas pouvoir absorber tout ce qu’ils ingèrent, le colon va améliorer la flore digestive en fabriquant plus d’AG à chaines courtes et donc de l’énergie. Ils vont donc être autonomes sur le plan alimentaire grâce au colon qui améliore le microbiote. La dégradation des fibres libère du CO2 et de l’ H2, ce qui entraine la formation de gaz et d’air dans le côlon. ► Effets physiologiques des fibres Augmentation de la fermentation colique : - Partie fermentée de la fibre - Production d'AGCC et de gaz - Diminution du pH - Modifications écologiques Effets pour l'hôte : ◦ Bénéfiques : ▪ Récupération énergétique pour l'hôte ▪ Nutrition colique ++ (fuel, colites de diversion, maintien d'une bonne osmose avec moins de bactéries pro-inflammatoires) ▪ « Santé colique » (carcinogénèse?) ◦ Négatifs : ▪ On ne reconnaît plus les diarrhées de fermentation, le pH est acide. Les selles plus acides sont irritantes et peuvent brûler. ▪ Gaz-ballonnements Gaz-ballonnements deviennent source d'inconfort et peuvent entraîner des douleurs selon la sensibilité de chacun. Il peut y avoir la libération de gaz lactate qui font un appel d’eau et entraine des diarrhées de fermentation avec des selles acides qui occasionne des inflammations. Cela fait partie des effets négatifs. C. Le microbiote intestinal Le microbiote intestinal humain est un organe « oublié ». De nos jours on peut le considérer comme un organe propre car il dispose de : - 100 milliards de microorganismes ; soit 10 fois plus que de cellules du corps humain - Sa masse totale est d’environ 2kg, soit supérieure à celle du cerveau - Il a plus de 1500 espèces bactériennes - Une expression variée de très nombreux gènes - Agit comme une interface entre alimentation et épithélium - Et est en contact et agit ; en régulant le système immunitaire et le système neuro-entérique. Il y a un lien étroit entre notre alimentation et ce microbiote. Il va surtout être analysé par le métagénome qui est l’ensemble de gènes qui va être présent dans les bactéries. Des études ont mis un lien entre un mode d’accouchement et l’apparition de certaines maladies. On sait notamment que ce microbiote chez l’enfant va se constituer par le passage de l’enfant dans l’utérus et la flore vaginale de la mère lors du passage par voie basse lors de l’accouchement. Il va également y avoir un lien avec l’alimentation des premiers jours et probablement également un lien avec certains antibiotiques. Aujourd’hui, on sait que les enfants prématurés qui naissent par césarienne et qui ont été alimentés par des formules lactées et qui ont été mis sous ATB les deux premières années de leur vie ont plus de chance de développer certaines maladies émergentes (maladies inflammatoires, diabète, obésité). A l’inverse les enfants nés à terme par voie pas basse allaités et qui ont reçu peu voir pas d’antibiotiques les deux premières années de leur vie ont un meilleur état de santé et moins de risque de développer un certains nombres de maladies. Page 18 sur 28 Voici les résultats d’une étude sur des enfants nés par césarienne versus nés par voie basse, ou on voit que la flore vaginale qui est riche en bactériodes flagilis est plus importante chez les enfants nés par voie basse et on sait qu’elle fait partie des bactéries qui sont protectrices et ce qu’on appelle des bactéries antiinflammatoires. Chez les enfants nés par césarienne, il y a plus de bactéries qu’on appelle proinflammatoires car elles prennent plus de places que les bactéries anti-inflammatoires. Il y une colonisation plus importante de ces bactéries comme Clostridium perfringens responsable de la colite à Clostridium qui apparait souvent après des cures d’antibiotiques. Aujourd’hui on sait que le microbiote est important et qu’il faut en effet qu’il y ait une symbiose, une homéostasie pour que la physiologie des bactéries dans le colon fonctionne correctement sans apparition d’inflammation. Vous savez qu’avec les vaccinations, l’amélioration des industries, le fait que les pays se soient développés, l’amélioration de l’accès à la médecine, il y a un certains nombres de maladies qui ont nettement diminuées voire même disparues comme certaines hépatites, tuberculose et même certains rhumatismes articulaires. Par contre, on voit qu’avec cette modernisation de la vie et cette industrialisation et peut être aussi l’amélioration de la communication entre médecins et du coup l’amélioration du recueil de données (on ne peut pas tout mettre sur l’alimentation et l’industrie), il y a une augmentation nette de certaines maladies qui sont des maladies inflammatoires comme le diabète, l’asthme et l’obésité. Page 19 sur 28 C’est la théorie de la dysbiose c’est-àdire que ces maladies émergeraient suite à des déséquilibres. Dans les cas d’homéostasie, il faut la présence à la fois de bactéries anti-inflammatoires protectrices avec quelques bactéries qui sont pro-inflammatoires donc un peu délétères. Dans la dysbiose, ces bactéries délétères prennent beaucoup plus de place et peuvent être à l’origine d’une pro-inflammation. On essaye donc de trouver des solutions pour maintenir ces homéostasies en jouant bien-sûr sur l’alimentation mais on fait intervenir aussi des traitements qui agiraient au niveau de la flore soit certains antibiotiques soit des probiotiques qui pourraient modulés la population bactériennes à l’intérieur de notre colon. Ainsi nous l’avons compris en plus des nombreux inconvénients des antibiotiques, la destruction de la flore intestinale par ces derniers doit être évité (surtout chez enfants de < de 2 ans). Ainsi on pourrait envisager l’utilisation de probiotiques qui pourrait moduler cette flore intestinale. Question : Est-ce qu’un microbiote se modifie au cours de la vie ? Réponse : Oui, il se modifie avec tout ce qui nous entoure, notre alimentation, notre environnement et le contact ou pas avec certains traitements. Le stress et l’émotion peuvent aussi modifier notre microbiote. Page 20 sur 28 4. Alimentation et métabolisme C’est essentiel pour notre anabolisme d’être en contact avec cette alimentation parce que c’est elle qui va produire notre énergie. Elle permet l’anabolisme et cela ne peut se faire qu’à partir des nutriments de base et notamment les protéines avec les AA essentiels (qui ne sont pas produit de façon endogène) et les lipides avec les AG essentiels qui sont important pour notre développement neurologique. Il y a également tout ce qui est minéraux et vitamines qui interviennent dans les fonctions propres des cellules. Ici on peut voir l’apport conseillé en différents nutriments, chez un homme sédentaire de 70 kilos. La répartition entre lipides, protides et glucides n’est pas la même. Une grosse proportion de glucides est nécessaire (60%), 25% d’apport en lipides et 12% d’apport en protéines. Ça représente 2000 à 2400 kilocalories. Il est important de respecter ces proportions car de plus en plus, on voit des déséquilibres alimentaires notamment chez les enfants. Par ailleurs, on voit de plus en plus de comportement végétarien ou là il est possible d’apporter des protéines mais c’est plus compliqué car il y a un certains nombres d’acides aminés essentiels et de vitamines qui vont être apportés par l’origine animale et qui va falloir compenser par d’autres apports. Pour les lipides, il faut qu’il y a un bon équilibre entre les apports d’acides gras saturés et poly ou mono insaturés. Les lipides sont sous formes de triglycérides. Il faut par ailleurs favorisés les glucides lents. Les glucides complexes représentent ¾ de notre alimentation et ¼ de glucides simples. 10 000 KJ (2400Kcal) Conversion 1Kcal = 4,18 KJ - Protéines 12% (2/3 d’origines végétales et 1/3 d’origine animales) - Lipides 25% (équilibre en AGS, AGMI et AGPI) - Glucides 63% (¾ glucoses complexes et ¼ de glucose simples) A. Lipides Les acides gras sont sous formes de triglycérides (composés de glycérine et acides gras) - AG saturés (sans double liaison) et insaturés - AG polyinsaturés (plusieurs doubles liaisons) : huile tournesol, mais, lin … - AG essentiels (apportés par l’alimentation): acide linoléique et l’acide alpha linoléique Page 21 sur 28 Cholestérol : produits alimentaire d’origine animale, rôle important dans l’anabolisme (H stéroïdes, membranes cellulaires). Permet la fabrication de acides biliaires donc il ne faut pas les diaboliser mais bien évidemment chez les patients ayant des hypercholestérolémies, il va falloir faire attention aux produits alimentaires d’origine animale. Cholestérol endogène : foie et muqueuse intestinale B. Hydrates de carbone • Amidon, glycogène, saccharose (principal sucre industriel) et lactose • Amidon végétal : céréales, riz, pomme de terre • Glycogène : origine animale (viande). Ne pas les négliger car ces réserves en glycogène car on en a besoin pour affronter l’activité de tous les jours. • Stock glycogène : foie et muscle squelettiques Cela est très important à comprendre car les patients que l’on voit qui sont dénutris et qui ont passé des périodes de jeûne importantes, pour peu qu’ils ont eu une alimentation sans viande, ils auront déjà épuisé leur stock de glycogène et du coup, ils ont beaucoup moins de réserves. • Saccharose : sucre alimentaire, disaccharide : glucose + fructose Sucre de betterave et sucre de canne • Lactose : glucose + galactose à sucre du lait • Alcools de sucre : produit de substitution comme le sorbitol transformés en saccharose De nos jours, on a une alimentation tellement riche en sucre qui explique qu’une partie des glucides qui arrivent au niveau de notre colon et que notre microbiote évolue. Il faudra probablement modifier un certain nombre de nos habitudes alimentaires dans les années à venir. En tout cas mieux répartir les apports en glucides avec plus d’apport en fruits (plus d’apport en fructose). C. Protéines • AA essentiels (apport exogène) : histidine, isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, tryptophane, valine. • AA non essentiels (pas si non essentiels que ça) : alanine, arginine, aspartate, cystéine, glutamate, glutamine, glycine, proline, serine, tyrosine. Ces AA essentiels sont apportés par l’alimentation et on ne peut pas les synthétiser de manière endogène. D. Vitamines Composés organiques indispensables à la vie - Vitamines hydrosolubles : toutes les vitamines qui sont recensées. - Vitamines liposolubles : ADEK Pour connaitre les vitamines vraiment importantes, on a parlé de vitamines liposolubles absorbées grâce aux sécrétions de la bile (transport par les micelles) : La vitamine A, quand elle va être carencée va entrainer des lésions de troubles de visions nocturnes et intervient dans la croissance des cellules épithéliales. Il y aura donc des troubles cutanés. La vitamine D agit principalement au niveau du métabolisme osseux mais également mais aussi l’immunité. Une carence en vitamine D entrainera donc une ostéomalacie avec des signes de rachitisme et des déficits immunitaires. La vitamine E est un antioxydant. Elle est donc très importante notamment pour protéger les Acides gras insaturés. Une carence en vitamine E entrainera une oxydation plus importante des acides gras et plus d’inflammation. Page 22 sur 28 La vitamine K est impliquée dans la coagulation. Un déficit en vitamine K entrainera des troubles de la coagulation avec une baisse du TP. Il y a les vitamines hydrosolubles : La vitamine C intervient dans la synthèse du collagène et qui est fréquente dans un certain nombre de fruits et de légumes. C’est aussi une vitamine anti-oxydante. L’apparition d’une carence en vitamine C va entrainer des troubles au niveau des muqueuses et des hypertrophies gingivales avec des saignements et surtout des troubles au niveau de tissu conjonctif avec des anomalies osseuses et c’est quelque chose qui peut aller jusqu’au décès puisque ça peut entrainer après des troubles musculaires. Les carences en vitamines C sont de plus en plus rares mais à la Réunion il y a encore des personnes vivant sous le seuil de pauvreté qui ne s’alimentent que de conserves et présentent des vrais scorbuts. La vitamine B1 et B6 aident au métabolisme des hydrates de carbone et à l’activité nerveuse. Un déficit en ces vitamines fait qu’il y a moins de sucres qui arrive aux cellules et donc entraine une asthénie mais aussi des soucis sur le plan cardio-vasculaire. E. Autres • Minéraux • Eau • Oligoéléments Une carence en fer va entrainer des anémies, des déficits immunitaires. Les carences en zinc vont entrainer des troubles de la cicatrisation, la chute des cheveux mais aussi un retard de croissance. Les carences en cuivre vont entrainer des troubles de la résorption. Les carences en sélénium entrainent des déficits immunitaires et des cardiopathies Question : Pourquoi est-ce qu’on prend de la vitamine C quand on est fatigué ? Réponse : Très bonne remarque. En gros ce n’est pas très utile. Ce n’est pas la carence en vitamine C qui explique la fatigue. Par ailleurs ne pas s’amuser à ne pas prendre tous les jours de la vitamine C si on a une alimentation équilibrée car il y a des risques de surdosage. Quelques QCM qui ne tomberont pas à l’examen mais dont la prof va s’en inspirer : QCM 1 : La structure de la paroi digestive est constituée : A. Muqueuse B. Musculeuse C. Adventice D. à voir sur le pdf E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : E. En effet, les quatre couches concernent tout le tube digestif. QCM 2 : Quelles sont les fonctions du tube digestif ? A. Absorption B. Motricité C. Sécrétion D. Immunité E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : E La sécrétion des différentes glandes. Le système immunitaire, au niveau du TD, est extrêmement riche. Ces quatre fonctions, régulées entre elles, permettent au TD de fonctionner correctement. Page 23 sur 28 QCM 3 : Les moyens de communications : A. Système endocrine B. Système hématologique C. Système paracrine D. Système hépatique E. Les 4 réponses sont fausses. Réponse : A, C Il existe 3 moyens de communication qui contrôlent le TD : Système endocrine : Il fabrique les hormones qui passent dans la circulation sanguine et qui agissent au niveau des cellules. Système paracrine : Synthèse à proximité des cellules qui vont intervenir sans passer par le système sanguin Système neurologique QCM 4 : Les glandes salivaires sont constituées de : A. Glande parotide B. Glande Sous-maxillaire C. Glande jugale D. Glande sublinguale E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : A, B, D QCM 5 : Le salivon : A. Unité opérationnelle des glandes salivaires B. Constitué d’un canal excréteur C. Voir sur le pdf D. Est une glande endocrine E. Les 4 réponses sont fausses. Réponse : A, B QCM 6 : La salive : A. Elle maintient l’humidité de la muqueuse buccale. B. Elle contient de l’amylase et de la lipase. C. Elle a un ph à 4. D. Elle est régulée par le système nerveux autonome. E. Les quatre réponses sont fausses. Réponse : A, B, D Dans la salive, il y a la présence d’une lipase pour les acides gras à chaîne courte. QCM 7 : La déglutition se fait en : A. 1 temps B. 2 temps C. 3 temps D. 4 temps E. Les 4 réponses sont fausses. Réponse : C Page 24 sur 28 QCM 8 : L’estomac : A. N’a qu’une seule fonction de sécrétion. B. Délivre les aliments de façon anarchique dans l’intestin grêle. C. Est composé de 3 couches musculaires : longitudinale externe, circulaire intermédiaire et oblique interne. D. Son innervation extrinsèque se fait grâce aux plexus sous-muqueux de Meissner et plexus myentérique d’Auerbach. E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : C QCM 9 : La muqueuse gastrique contient : A. Cellules du collet B. Cellules endocrines C. Cellules pariétales D. Cellules principales E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : E QCM 10 : Les cellules pariétales fabriquent : A. Mucus alcalin B. Pepsine C. HCl D. Facteur intrinsèque E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : C, D La pepsine est activée l’acide chlorhydrique. Le facteur intrinsèque est essentiel à l’absorption de la vitamine B12. QCM 11 : La gastrine A. Est une hormone stimulatrice de la sécrétion gastrique. B. Est produite les cellules G. C. Agit au niveau de l’estomac. D. Est stimulée par le nerf vague. E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : E QCM 12 : La lipase gastrique est : A. Sécrétée par les cellules principales. B. Sécrétée par les cellules bordantes. C. Sécrétée sous forme inactive D. Une enzyme qui diminue avec l’âge. E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : A, D QCM 13 : La pepsine est : A. Une enzyme protéolytique B. Sécrétée sous forme de proenzyme inactive C. Activée uniquement quand le pH est acide D. Inactive dans le duodénum E. Les 4 réponses sont bonnes. Page 25 sur 28 Réponse : E En effet, le pepsinogène est activé, par le pH acide, pour former une enzyme active. QCM 14 : Le contrôle de sécrétion acide est sous l’effet : A. Nerf pneumogastrique B. Gastrine C. Histamine D. Acétylcholine E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : E Au niveau de la régulation des cellules bordantes, il y a des récepteurs pour l’ensemble de ces éléments. QCM 15 : Les enzymes pancréatiques sont : A. Protéolytiques B. Glycolytiques C. Lipolytiques D. Nucléolytiques E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : E QCM 16 : La sécrétine A. Est fabriquée par les cellules S du pancréas B. Stimule la production d’insuline C. Diminue la mobilité de l’estomac D. Diminue la sécrétion d’acide au niveau de l’estomac E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : E C’est une hormone régulatrice qui permet de diminuer la fonction de l’estomac une fois que le chyme est dans le duodénum QCM 17 : Les différentes fonctions du foie : A. Synthèse de la bile B. Synthèse de protéine sanguine C. Détoxification D. Absorption des vitamines liposolubles E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : E QCM 18 : La bile : A. Est formée par les hépatocytes B. Est un liquide acide C. Est produite à raison de 0,5 à 1L par jour D. Permet la formation des micelles E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : A, C, D La bile est un liquide alcalin qui permet l’absorption des acides gras. Page 26 sur 28 QCM A. B. C. D. 19 : Les vitamines liposolubles sont : A E D K Réponse : ABCD En cas de dysfonctionnement du foie, notamment de la sécrétion de la bile, il se produit une cholestase avec une moins bonne absorption de ces vitamines liposolubles qui vont être abaissées dans le sang avec un retentissement. QCM 20 : Les glucides sont absorbés par le grêle sous forme : A. Polysaccharides B. Disaccharides C. Trisaccharides D. Monosaccharides E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : D A l’inverse des protéines, les glucides sont absorbés uniquement sous forme de monosaccharides nécessitant un travail d’action préalable de différentes enzymes notamment dans l’estomac et le duodénum en contact des sécrétions pancréatiques. QCM 21 : La digestion, absorption des protéines au niveau du grêle : A. Se fait principalement au niveau du jéjunum proximal B. Grâce aux peptidases C. Absorbés sous forme d’acides aminés D. Par un transport passif au niveau du pôle luminal E. Les 4 réponses sont bonnes. Réponse : A, B, C Il peut y avoir une absorption sous forme de dipeptides, voire tripeptides avec une action enzymatique à l’intérieur de la cellule. Au niveau luminal, c’est un transport passif facilité ou actif. QCM 22 : Les fonctions du colon : A. Réabsorption de l’eau B. Réabsorption du sel C. La production d’acide gras à chaînes courtes par les fibres D. Immunitaires via le microbiote E. Toutes les réponses ci-dessus sont justes. Réponse : E Le côlon est l’un des organes clés dans la fonction du TD, métabolique et immunitaire. QCM 23 : Les fibres au niveau colique permettent : A. Ralentir le transit B. Réguler la cholestérolémie C. Réguler la glycémie D. D’absorber certains carcinogènes A. Toutes les réponses ci-dessus sont justes Réponse : E Normalement, les fibres accélèrent plutôt le transit mais peuvent aussi dans certaines circonstances, en fonction des fibres, améliorer l’absorption et ralentir le transit. Donc, la fonction des fibres permet des fois d’accélérer et des fois de ralentir le transit > Mauvais QCM. Page 27 sur 28 QCM 24 : Le microbiote : A. Constitué de 100 milliard de microorganismes B. Constitué de plus de 1500 espèces bactériennes C. Sa masse est de 2 Kg D. N’est pas influencé par l’alimentation E. Les quatre réponses sont bonnes. Réponse : A, B, C L’alimentation joue un rôle extrêmement important dans la vie de ce microbiote. QCM 25 : Absorption des glucides au niveau entérocytaire : A. Se fait sous formes de monosaccaride B. Se fait via le transporteur GLUT-1 pour le glucose C. Se fait via le transporteur GLUT-5 pour le fructose D. Toutes les réponses ci-dessus sont justes Réponse : D Page 28 sur 28