Evolution de la production et de l’inflation en 2014
Ralentissement de l’activité
L’activité a ralenti. Le PIB en volume a progressé de 4,7 % après 5,6 % enregistrés 2013.
Cette évolution est imputable au fléchissement de la production pétrolière (-1,9 %), en dépit
des efforts déployés par les sociétés pétrolières pour récupérer l’huile sur ces champs matures.
A l’opposé, l’activité du secteur hors pétrole a maintenu sa trajectoire ascendante en
progressant de 6,8 %, notamment dans les branches minières, les télécommunications, les
transports, les industries agroalimentaires, les services aux particuliers et aux entreprises ainsi
que le commerce. La branche BTP, qui pendant longtemps a bénéficié des retombées des
investissements publics, s’est repliée faute de paiement.
La demande intérieure est restée robuste, grâce aux dépenses publiques en capital et à une
consommation des ménages assez vigoureuse dont les ressorts ont l’augmentation du revenu
des ménages, en liaison notamment avec l’accroissement de la masse salariale des
administrations publiques lié aux recrutement de nouveaux agents publics, mais aussi aux
régularisations des situations administratives des fonctionnaires.
Apparition des tensions inflationnistes
L’inflation, mesurée par l’indice harmonisé des prix à la consommation des ménages, s’est
établie à 4,5 % en moyenne annuelle, supérieure au seuil communautaire de 3,0 %. Cette
évolution, défavorable au pouvoir d’achat des ménages, s’explique notamment par le
relèvement des prix des produits alimentaires, des fonctions « logement, électricité et eau » et
« transport », en dépit de la poursuite des mesures de défiscalisation de certains produits de
première nécessité afin de lutter contre la vie chère.
Détérioration des indicateurs des finances publiques
En dépit de la baisse de 1,9 % des recettes pétrolières, les recettes totales de l’Etat ont
légèrement progressé (+2,0 %) pour atteindre FCFA 2673,7 milliards contre FCFA 2621,7
milliards, grâce à l’augmentation des recettes hors pétrole (+5,8 %). L’amélioration des
recettes non pétrolières est consécutive à la stabilisation de l’assiette l’impôt, à l’amélioration
du recouvrement des recettes douanières et à la poursuite des réformes dans les
administrations fiscales.
Un effort d’ajustement budgétaire a été réalisé pour tenir compte de la baisse des recettes
pétrolières. Ainsi, les dépenses totales, notamment les dépenses en capital, ont reculé de 15,0
% pour s’établir à FCFA 2 097,2 milliards contre FCFA 2468 milliards en 2013. De même, le
Gouvernement a considérablement réduit la subvention aux carburant. Toutefois, les dépenses
de salaire ont connu une augmentation de 28,9 % pour se situer à 712,9 milliards contre 552,8
milliards, en liaison essentiellement avec la poursuite des efforts déployés par le
Gouvernement pour régulariser l’ensemble des situations administratives des agents de l’État,