LE DÉPISTAGE DU CANCER DE LA PROSTATE - MISE À JOUR 2013 5
Cette mise à jour a été réalisée en collaboration avec l’Institut national d’excellence en santé
et en services sociaux (INESSS). Quatre médecins de famille, deux urologues, un épidémio-
logiste et un homme représentant la population ont été invités à siéger au comité responsable
de la mise à jour de ces lignes directrices (voir la liste des membres à l’annexe A). Aucun des
membres n’a déclaré avoir de conits d’intérêts de nature commerciale en lien avec le dépis-
tage, la prise en charge et le traitement du cancer de la prostate.
Les principales questions abordées ont été les suivantes :
1. Quels sont les avantages et les inconvénients du dépistage du cancer de la prostate ?
2. Quels sont les avantages et les complications du traitement/de la prise en charge du cancer
de la prostate détecté à un stade précoce ?
3. Existe-t-il des outils valides et applicables au Québec pour aider les patients à prendre une
décision éclairée/partagée concernant le dépistage du cancer de la prostate ?
Ces lignes directrices abordent également la question de la population concernée par le
dépistage et le type de tests à utiliser.
Le comité s’est inspiré de la méthodologie GRADE (Grading of Recommendations Assessment,
Development and Evaluation) (annexe B)1 pour évaluer la qualité des données scientiques
concernant les eets du dépistage et du traitement du cancer de la prostate détecté à un stade
précoce, juger de la force des recommandations et les formuler. Le comité s’est appuyé sur
la revue systématique sur le dépistage du cancer de la prostate, une revue complète, mise à
jour et publiée en décembre 2011 pour le U.S. Preventive Services Task Force (USPSTF)2.
Ces données ont été complétées par d’autres références publiées par la suite, notamment : les
publications faisant état des résultats à 13 ans de l’étude randomisée PLCO des États-Unis
sur le dépistage,3 des résultats à 11 ans de l’étude randomisée ERSPC d’Europe sur le dépis-
tage4 et des analyses secondaires de cette étude5-8 ainsi que des résultats de l’étude randomisée
PIVOT sur le traitement du cancer localisé de la prostate9,10. Le comité a également revu plu-
sieurs guides de pratique clinique sur le sujet11-17. Chaque membre a, de façon indépendante,
évalué les données et leur qualité et jugé de la force de recommandation la plus appropriée,
à la lumière des données disponibles, selon la méthodologie GRADE.
En ce qui concerne la question des outils pour soutenir la prise de décision éclairée/partagée
en matière de dépistage du cancer de la prostate, l’INESSS a publié une note informative
fondée sur une revue de la littérature limitée aux revues systématiques d’essais cliniques ran-
domisés, et ce, sur la recommandation du comité18.
Les recommandations nales ont été obtenues par consensus des membres du comité.
Méthodologie