Les différences entre catholiques et évangéliques

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Les différences entre catholiques et
évangéliques
Les évangéliques et les catholiques partagent la foi en Christ. Leurs différences culturelles
sont parfois spectaculaires, mais qu’est-ce qui les sépare théologiquement ? Qu’est-ce que «
l’Eglise » au juste ? Les évangéliques ont-ils peur de l’œcuménisme ? Qui ira au ciel ? Le
grand théologien évangélique français Henri Blocher répond ici longuement à ces questions
qu’il connaît mieux que personne en tant qu’acteur du dialogue avec les catholiques depuis
plusieurs décennies. Interview.
Henri Blocher est professeur de théologie systématique à la Faculté libre de théologie
évangélique à Vaux-sur-Seine. Très demandé, ce baptiste donne des cours dans des facultés
de théologie un peu partout dans le monde. Il a occupé des fonctions importantes au sein de
l’Alliance évangélique mondiale, notamment dans une commission qui dialogue avec le
Conseil pontifical pour la promotion de l’unité chrétienne. Henri Blocher est marié et a trois
enfants et sept petits-enfants. Parmi ses ouvrages, on peut citer le Péché originel, Le mal et la
croix, Révélation des origines et Christologie. Il sort très prochainement chez Excelsis un
livre qui concernera tous ceux qui s’intéressent au dialogue entre les catholiques et les
évangéliques : L’Eglise et les sacrements. Henri Blocher est probablement le plus connu et le
plus réputé des théologiens évangéliques français. Il nous a reçu le 17 octobre 2008 dans son
bureau à Nogent-sur-Marne près de Paris.
Vous arrive-t-il de prier avec des catholiques ?
Oui. Dans les sessions de dialogue auxquelles je participe, il y a toujours des moments de
prière « en commun ». Cela m'est assez habituel.
A quoi êtes-vous attentif à l'occasion de ces prières ?
De manière courante, les prières proposées par les catholiques, qui peuvent être lues ou
récitées, sont décidées en avance, ce qui n'est pas l'habitude du côté des évangéliques.
Pourquoi beaucoup d'évangéliques sont-ils réticents à l'oecuménisme ?
Le souci principal des évangéliques est celui de la rectitude doctrinale face au laxisme associé
à ce qu'on entend par « libéralisme » du côté protestant. C'est la crainte que les articles de foi
soient relativisés qui a empêché nombre d'évangéliques de se joindre au mouvement
oecuménique. C'est mon cas en ce qui concerne certains éléments de ce mouvement. Mon
Eglise baptiste ne fait pas partie, même indirectement, du Conseil oecuménique des Eglises
(COE). La raison principale est que le COE rassemble des gens de toutes sortes, le plus
souvent très sympathiques, mais qui ne confessent pas toutes la foi apostolique. En ce qui
concerne la divinité de Jésus-Christ, il y a des gens qui affichent des positions qui j'estime non
conformes à la révélation biblique et sur des points essentiels.
Un exemple ?
Il y a des théologiens d'Eglises pluralistes membres du COE qui nient toute réalité historique
concrète de la résurrection de Jésus-Christ. Pour eux, la résurrection est un symbole et une
façon d'exprimer le message selon lequel « l'affaire Jésus » continue. Mais ils ne croient pas
que le cadavre de Jésus ait repris vie dans son tombeau de façon miraculeuse ou surnaturelle.
J'estime avec l'apôtre Paul que la foi chrétienne en est ruinée. Il ne s'agit pas d'une question
périphérique sur laquelle on pourrait avoir diverses options. Je ne dis pas que tous ceux qui
participent au mouvement oecuménique aient des positions de cette sorte, mais ils y sont
admis. Je suis gêné de parler de coopération étroite et de projet d'union avec des gens qui,
pour moi, sont séparés par une telle différence quant à la foi.
Vous parlez essentiellement d'autres protestants. Mais avec les catholiques, avez-vous les
mêmes problèmes ?
Quand je lis certains théologiens catholiques, j'ai souvent le même problème qu'avec certains
protestants libéraux.
Donnez-nous une définition du mot « Eglise » que même les enfants pourraient
comprendre.
Je crois que la Bible emploie ce mot en ce sens : L'Eglise est le rassemblement de tous ceux
qui croient de manière personnelle en Jésus-Christ comme leur sauveur.
Avec cette définition-là, on peut donc se retrouver « en Eglise » entre protestants,
catholiques, orthodoxes, coptes...
Oui, bien sûr, et j'ai rencontré des personnes de toutes ces étiquettes-là. Elles font partie de
l'Eglise de Jésus-Christ, oui.
Certains évangéliques prétendent que l'Eglise catholique n'est pas chrétienne. Que leur
diriez-vous ?
Je leur dirai qu'ils tirent une conclusion négative d'une ambiguïté. Je serai prêt à m'accorder
avec eux pour dire qu'il y a eu des additions et des mélanges dans l'Eglise catholique au fil des
siècles qui ne sont pas chrétiens. Dans ce sens, je peux dire qu'il y a des réalités non
chrétiennes dans l'Eglise catholique.
Par exemple ?
Le culte des saints, la prière adressée aux saints et la forme de culte qui leur est destinée. Il me
semble qu'il est historiquement établi que de nombreux « saints » sont des divinités païennes
qui ont été intégrées dans le culte catholique. Il est typique que le terme latin pour ‘saints’ est
« divi » : êtres divins. Cette agrégation d'éléments issus du paganisme a été faite, à mon avis,
dans une intention honorable d'évangélisation, mais c'est un fait.
Si l'on prend le catholicisme dans toute son ampleur, on trouve aussi, bien entendu, le fond
d'héritage biblique, apostolique. Le credo qui définit le coeur du christianisme est bien là,
toujours professé.
Quelles sont pour vous les principales différences séparatrices entre l'Eglise catholique
et les différentes Eglises évangéliques ?
Je pense qu'on peut voir les choses sous deux angles. On peut chercher les motifs
théologiques, les orientations qui engendrent les différences. On peut aussi se focaliser sur des
différences particulières, sur des doctrines précises.
Commençons par le premier. Le rôle médiateur de l'Eglise est peut-être le point le plus
caractéristique dans l'Eglise catholique. L'Eglise mère des fidèles joue le rôle de relais entre le
Christ et le croyant individuel. La grâce découle du Christ par le moyen de l'institution
ecclésiale. Cette médiation n'est pas censée s'ajouter à celle du Christ, mais d'être le
prolongement de la médiation du Christ lui-même.
Pour les évangéliques, cette conception n'est pas acceptable. Chez les Eglises dites de «
professants », de ligne baptiste en particulier, l'Eglise est d'abord conçue comme le fruit de
l'oeuvre de Jésus-Christ et de sa médiation. Cette médiation peut se prolonger, mais par le
moyen de la Parole et de l'Esprit. L'Eglise, rassemblement des croyants, est le fruit de l'oeuvre
de la Parole du Christ.
Pourquoi cette différence ?
Il y a deux motifs très profonds, connexes, qui peuvent nous expliquer cette différence quant à
la médiation de l'Eglise. D'abord le rôle de l'incarnation. Dans une perspective catholique,
l'incarnation est le moyen du salut. La médiation s'opère principalement par le fait que le
Verbe divin est devenu chair. Dieu est entré dans la chair humaine. En un sens, la croix de
Jésus-Christ est considérée comme l'expression de cette entrée de Dieu en solidarité humaine
venant jusqu'au plus profond de notre misère. C'est donc l'événement de l'incarnation qui est
l'élément central.
Dans la perspective évangélique, l'incarnation est affirmée et indispensable. Mais elle est la
condition de l'oeuvre rédemptrice proprement dite, qui est l'expiation, une fois pour toutes,
des péchés sur la croix. Ce n'est pas le fait que Dieu vient dans la chair qui nous sauve, mais
le Dieu venu en chair portant nos péchés et les expiant une fois pour toutes.
Ces deux schémas diffèrent profondément. Dans la mesure où c'est l'incarnation qui nous
sauve, cette venue de Dieu en chair se prolonge tout naturellement dans une institution divinohumaine, qui prolonge la médiation du Christ. Dans une perspective où tout a été accomplie
une fois pour toutes, il ne s'agit pas d'un prolongement mais d'une réception du fruit de
réconciliation de cette oeuvre unique. On comprend donc le pourquoi de cette différence sur
la médiation de l'Eglise quand on voit cette différence sur l'événement sauveur lui-même :
incarnation et rédemption de la croix.
Il me semble que cette différence se rattache à l'analyse du problème humain. Pour la
théologie catholique, si je simplifie, le problème est la distance entre le ciel et la terre, Dieu et
la chair humaine. C'est un problème métaphysique. Je pense que les influences platoniciennes
ont joué un grand rôle dans la confection de ce diagnostic.
Dans la perspective évangélique le problème n'est pas celui de la corporalité de l'homme, mais
de la faute de l'usage de la liberté dans l'histoire qui entraîne culpabilité devant Dieu. Cette
faute est réparée par un acte d'expiation défini.
Cette différence sur le diagnostic du problème s'accompagne aussi de la différence qu'on a
souvent observée quant au jugement porté sur le monde et ses affaires. Dans la mesure où il
s'agit d'une bassesse créaturelle mais qui est vivifiée et élevée par l'introduction du divin dans
la chair par l'incarnation, il est possible d'apprécier ce qui se fait dans le monde en souhaitant
la surélévation avec une logique graduelle. Il s'agit de s'élever par degrés.
Dans la perspective évangélique, nous dénonçons comme une hostilité à Dieu les formations
issues de la liberté humaine et de son exercice. Nous avons donc un avis plus négatif sur le
monde comme culture. On exige une conversion plutôt qu'une élévation graduelle.
On dit souvent que la lecture de la Bible est très différente. Mais depuis la Constitution
Dei Verbum (Vatican II), les catholiques ne sont-ils pas incités à lire la Bible
pratiquement comme le font les évangéliques ?
Je me réjouis d’un changement spectaculaire des recommandations du magistère et des
responsables pastoraux dans l’Eglise catholique. Les Sociétés bibliques évangéliques étaient
considérées comme des inventions diaboliques par certains papes du XIXe siècle. Puis, j’ai
été moi-même reçu comme membre d’une délégation de l’Alliance biblique universelle par le
pape Jean-Paul II. Il nous a encouragés de la manière la plus entière pour le travail des
Sociétés bibliques et pour la lecture biblique. Il y a eu un renversement très heureux.
Maintenant on voit des catholiques citer des exégètes évangéliques et réciproquement. Je me
sers souvent du travail de théologiens catholiques.
Subsiste cependant une différence considérable sur laquelle nous avons souvent buté dans les
conversations entre évangéliques et catholiques : le sens du texte demeure déterminé en
dernière instance par les décisions du magistère pour les catholiques. Si j’estime que le texte
dit autre chose, mes interlocuteurs, s’ils sont d’accord avec moi, sont dans l’impossibilité de
le reconnaître s’ils veulent rester fidèles aux dogmes catholiques. Le fait d’avoir un magistère
qui décide en dernière instance du sens est un principe qu’un évangélique ne peut admettre.
Vous êtes un acteur de différents dialogues. Ils se multiplient. Quel
regard portez-vous sur ce phénomène ?
Je vois un très bon côté dans cette pluralité de dialogue. Il y a plus de
souplesse. Dans un dialogue, les rigidités sont toujours un frein.
Mais je vois un problème : il y a défaut de représentativité de part et
d’autre de ceux qui dialoguent. Dans les dialogues entre catholiques et
évangéliques auxquels j'ai participé, j'ai été frappé par des différences
sensibles entre mes interlocuteurs et selon leur origine, au sein de la
diversité catholique : de style, d'expression, d'orientation plus ou moins conservatrice, dans la
piété et la théologie même. De même, je suis parfois un peu gêné par le décalage entre le
catholicisme de mes interlocuteurs que j’apprécie et que je trouve souvent proche de ma foi et
de ma piété d’évangélique et ce que je lis dans des revues prestigieuses issues d’universités
catholiques.
Et du côté évangélique ?
Au niveau mondial, le dialogue qui a le plus fait parler de lui, c’est Evangelicals et Catholics
Together aux Etats-Unis. Les personnalités évangéliques qui ont pris part l’ont fait de leur
propre initiative. Elles n’étaient mandatées par personne. Etant donné leur notoriété et le
fonctionnement médiatique aux Etats-Unis, ce dialogue a fait beaucoup parler de lui. Mais ce
qu’ils ont dit ne correspondent pas forcément à ce que pensent les évangéliques en général.
Les évangéliques seraient « fondamentalistes », entend-on parfois. Comment réagissezvous à ce qualificatif ?
C’est un mot ambigu. Il est utilisé comme un terme infamant et comme une arme dans un
certain combat. En réalité, il vient d’une série de brochures publiées aux alentours des années
1910 aux Etats-Unis : « The Fundamentals ». A savoir, les points fondamentaux de la foi. Ils
représentaient une position évangélique modérée, élaborée par des théologiens chevronnés,
dont des professeurs à la Faculté de théologie de Princeton (Princeton Theological Seminary),
Leurs positions étaient assez ouvertes, admettant par exemple une bonne partie de l’évolution
comme mode créationnel.
Une dizaine d’années plus tard, le mot « fondamentaliste » a été repris par un vaste
mouvement interdénominationnel où il n’y avait pas beaucoup de théologiens, mais surtout
des tribuns et des leaders quasiment politiques dans les Eglises. Un combat très âpre entre
Eglises a eu lieu aux Etats-Unis qui a donné aux fondamentalistes une image d’obscurantisme
très rudimentaire dans l’affirmation de leur foi. Cette image a aussi inclus, très généralement,
la croyance au millénium. Ces traits ne sont pas communs aux évangéliques.
Après la deuxième guerre mondiale, un courant dit néo-évangélique s’est développé. Celui-ci
voulait se distancer de l’image fondamentaliste. Une aile « fondamentaliste » s’est alors
distinguée – en utilisant ce même terme pour s’auto-décrire – des évangéliques majoritaires et
plus modérés. Certains de mes professeurs, dans les années 50 déjà, répudiaient l’étiquette «
fondamentaliste ».
Mais des critiques très vives ont été faites à l’égard des évangéliques en général, en particulier
par le professeur d’Oxford James Barr. Il a attaqué non pas l’aile fondamentaliste, mais les
évangéliques et leurs théologiens représentatifs en les appelant « fondamentalistes » en bloc.
D’où une grande confusion.
J’ai tendance à dire que j’assume l’étiquette, mais j’essaie aussi d’expliquer ce qu’il en est. Ni
ceux qui s’appellent eux-mêmes fondamentalistes ni beaucoup d’autres personnes ne me
considéreraient comme fondamentaliste, étant donné mon discours.
Les catholiques et les évangéliques sont souvent d’accord en matière éthique et sociale. Y
a-t-il des différences ?
Oui, il y a des différences particulières, par exemple sur le contrôle des naissances. Le
magistère interdit les méthodes contraceptives en dehors de la méthode naturelle. Les
évangéliques considèrent qu’un usage responsable devant Dieu du contrôle des naissances est
positif. On peut donc utiliser des préservatifs, par exemple.
Autre différence : tout ce qui est construit sur la théologie naturelle dans la morale ne paraît
pas solidement établi aux yeux de la plupart des évangéliques. Ces derniers chercheront plutôt
une base biblique pour les thèses affirmées. Il se trouve qu’en conclusion, il y a regroupement
en très grande partie.
Et la doctrine sociale ?
Là, il faudrait analyser les choses très finement. La thèse de Max Weber avec la collusion
entre protestantisme et capitalisme me semble bien réfutée. Cependant, j’estime qu’il y a eu
dans l’histoire une certaine connivence réciproque de l’éthique protestante, de la manière de
vivre des puritains et de l’essor du capitalisme. Ce phénomène a des racines théologiques. Il y
a un idéal de la pauvreté dans le catholicisme et une attitude très critique vis-à-vis de
l’individualisme. On n’en trouve pas la contrepartie chez les évangéliques. Ces derniers
insisteront sur l’individuel. Le piétisme protestant a certes inspiré des œuvres sociales
considérables. Mais dans leur lutte contre la pauvreté, les évangéliques n’exaltent pas la figure
du pauvre comme la tradition catholique a pu le faire.
Les évangéliques se réjouissent que l’Eglise catholique, depuis Vatican II, affirme la liberté
de culte. Mais rappelons quand même qu’avant cette date, et pendant une très longue période,
cela n’était pas le cas.
Encouragez-vous les évangéliques à discuter avec les catholiques et à prier avec eux ?
Rencontrer, oui. Quant à la prière commune, il faut dire les choses en toute clarté et
simplicité. Pour un évangélique, tout catholique n’est pas forcément un chrétien authentique
dans sa relation personnelle avec le Christ.
Et tous les évangéliques sont des chrétiens "authentiques" ?
Non, mais ils devraient l’être par définition. C’est requis d’eux. La différence la plus
importante, surtout du point de vue baptiste, est le rôle dévolu au baptême. Si le baptême est
conçu comme effectuant la régénération des petits enfants qui l’ont reçu, il est normal de
considérer que tout catholique est un authentique chrétien, même s’il est infidèle à sa vocation
chrétienne dans le concret de sa vie. Si le baptême ne joue pas ce rôle, la conclusion ne suit
pas non plus. D’après moi, le fait de prier ensemble suppose en principe une foi commune,
une relation avec Jésus-Christ.
Dans les conversations auxquelles j’ai pris part, ce point est apparu plusieurs fois comme une
difficulté.
Qui ira au ciel ?
Tous ceux qui ont mis leur foi en Jésus-Christ et ont ainsi reçu le salut qu’Il nous a acquis une
fois pour toutes. Il y a, à mon avis, deux autres catégories de personnes qui vont aussi au ciel,
même si je n’en trouve pas l’explication détaillée dans l’Ecriture. La première est les petits
enfants qui meurent avant d’avoir atteint l’âge de discernement. Ils sont, je crois, mis au
compte de la grâce de Jésus-Christ. Sans avoir exercé la foi au cours de leur vie terrestre, ils
sont sauvés par Jésus-Christ. J’imagine qu’au moment même du trépas, ils viennent à la foi.
L’autre catégorie est celle de tous ceux qui mettent leur foi en Jésus-Christ un peu à la
manière de beaucoup de croyants de l’Ancien Testament en en sachant très peu sur Jésus et
avec une foi très peu informée.
Là, il y a une différence avec les catholiques, non ?
Disons que ce n’est pas la position de nombreux catholiques qui ont l’air de supposer que le
salut serait possible par le moyen d’autres religions. Je ne peux l’admettre. En revanche, la
position officielle de l’Eglise catholique est beaucoup plus mesurée et assez proche de ce que
je peux admettre.
Donc, on n’ira pas tous au paradis ?
Non et cela m’est une souffrance de le dire ainsi. Des médias font parfois dire à certains
évêques qu’on ira tous au ciel, mais ce n’est pas conforme à la doctrine du magistère et ce
n’est pas biblique.
Serons-nous jugés ?
Oui, il y a un Jugement dernier qui touche toutes les personnes. Mais il est bien dit dans la
dernière partie du chapitre 20 de l’Apocalypse qu’il y a un double jugement. Il y a d’abord
celui qui concerne la vie éternelle. C’est le « livre de la vie » qui est consulté et c’est la foi en
Jésus qui en décide. Puis il y a le jugement sur les œuvres, y compris des chrétiens sauvés.
Celui-ci détermine une diversité de récompenses pour eux. Chacun doit recevoir une moisson
des actes semés sur la terre.
Propos recueillis par Henrik Lindell pour Dieu-et-moi.com
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