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BEAUJOLAIS - RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Syrah et viognier en Beaujolais quatre amis ont tenté le pariSyrah et viognier en Beaujolais quatre amis ont tenté le pari
Cette aventure a commencé en 2008, lorsque Jean-Marc Lafont, viticulteur à Lantignié, se rend enCette aventure a commencé en 2008, lorsque Jean-Marc Lafont, viticulteur à Lantignié, se rend en
Suisse pour un colloque sur le réchauffement climatique. Et d’en rendre compte à des amis avec qui ilSuisse pour un colloque sur le réchauffement climatique. Et d’en rendre compte à des amis avec qui il
va tenter une expérience.va tenter une expérience.
En janvier 2008, Jean-Marc Lafont, viticulteur à Lantignié, se rend à un colloque en Suisse, sur le
réchauffement climatique et ses conséquences sur le vignoble. « C’est un professeur allemand qui
l’animait et qui a modélisé l’évolution des cépages en fonction du réchauffement climatique »,
explique-t-il. Et ce professeur d’expliquer que, d’ici 2050, tous les cépages allaient pouvoir remonter
de 50 à 100 km au Nord. « Je l’avais déjà vu dans mes vignes en gamay : plus ça va et plus les
vendanges sont précoces. En 2003, nous avons vendangé le 16 août ! C’était une première. » Il
poursuit : « Les deux cépages au Sud de chez nous sont la syrah et le viognier. Et j’ai une affection
particulière pour la syrah ; j’ai failli m’installer à Saint-Joseph dans la vallée du Rhône à l’époque,
mais mon père m’en avait dissuadé ! »
Convaincus que ces cépages ont une vraie place en BeaujolaisConvaincus que ces cépages ont une vraie place en Beaujolais
Quelques mois après, le viticulteur en parle avec trois amis, « amateurs de vins éclairés », comme
Jean-Marc Lafont les définit. Tous décident alors de participer au financement de ce projet. « C’était
un challenge osé et une vraie prise de risque car l’investissement était de 35 000 €/hectare.
L’objectif n’était pas de faire une grosse production (1,2 hectare), mais de faire de très beaux vins
(25-30 hectolitres/hectare). » Fin 2008, un voisin lui propose de racheter une parcelle orientée
plein Sud, en gamay. Tout a été arraché et replanté en syrah (80 ares) et viognier (40 ares), en avril-
mai 2009. La première récolte a eu lieu en 2011, au cours de vendanges plus tardives. Et de
commencer un processus d’élevage en fut pendant un an pour la syrah et 3 à 6 mois pour le
viognier. « Nous avons planté ‘hors cadre’; pas en AOP (appellation d’origine protégée), mais en IGP
(indication géographique protégée). La vigne est encore très jeune, mais la touche terroir imprime
de plus en plus (lire par ailleurs). Nous allons adapter chaque millésime en faisant un travail régulier
avec un œnologue. Mais les résultats sont bons. » Et si, jusque-là, ces vins étaient dégustés entre
amis, aujourd’hui, ils veulent faire découvrir leur aventure et leurs vins au plus grand nombre.
Domaine de Bel-Air 69 430 Lantignié. www.dombelair.com