Le dé du fondamentalisme
au coeur des trois religions abrahamiques
Université de Fribourg
Faculté de Théologie
SP. - AA. 2013-2014
LEXIQUE des termes relatifs à l'Islam
AQIDA: Le terme signifie croyance et il sert à décrire les fondements de la croyance religieuse
dans l’islam sunnite. Il est synonyme de credo.
BID’AH : terme qui signifie innovation, idée nouvelle, hérésie. Désigne une innovation. Dans le
contexte de l’islam sunnite, l’innovation est suspecte car elle ne respecte pas les prescriptions
de Dieu et de son prophète Mahomet et détourne les croyants de la pratique religieuse telle
qu'elle est fixée dans la tradition islamique. La révélation étant finie avec la mort de
Mahomet, aucun ajout à la religion n’est toléré.
CALIFAT (Arabe :
) : est le territoire reconnaissant l’autorité d’un calife, successeur du
prophète de l’islam Mahomet dans l’exercice politique du pouvoir.
CHIISME : Depuis leur sécession les adeptes d’Ali, neveu de Muhammad, ils accordent
beaucoup d’importance à leurs dirigeants religieux. Ils croient en la mission des douze Imams.
C’est-à-dire que, selon eux, après le Prophète Muhammad qui a seulement révélé le Coran,
douze successeurs du Prophète devaient encore venir pour en donner l’interprétation. Le
premier de ces douze Imams fut Ali (+661) et le dernier, Muhammad, ne serait pas mort mais
aurait été « occulté » en 874 et depuis, continuerait à influencer spirituellement les dirigeants
chiites. Au niveau géographique, la quasi-totalité de la population iranienne est chiite, mais il
en existe des minorités en Iraq, au Liban, en Syrie ou encore en Inde et au Pakistan.
DHIMMI : est, selon le droit musulman, un non-musulman ayant conclu, avec les musulmans,
un traité de reddition (dhimma) déterminant ses droits et devoirs. Le terme dhimmi
s’applique essentiellement aux « gens du livre » (Ahl al-kitâb) qui, dans le champ de la
gouvernance islamique, moyennant l’acquittement d’un impôt de capitation (jizya), d’un impôt
foncier (kharâj, d’une certaine incapacité juridique et du respect de certaines règles édictées
dans un "pacte" conclu avec les autorités, se voient accorder une liberté de culte restreinte,
une dispense de certaines obligations que les musulmans sont tenus de faire (comme l’aumône
obligatoire zakât ou servir dans l’armée) ainsi que la garantie de sécurité pour leur personne
et pour leurs biens. En échange, certaines contraintes sont imposées, comme l’interdiction de
construire de nouveaux lieux de culte ou l’interdiction du prosélytisme. L’ensemble de ces
règles théoriques sera mis en œuvre de façon plus ou moins stricte selon les périodes et les
lieux.
DU’Â : il s’agit des prières spontanées, recommandées, qui s’intercalent, pour les plus pieux,
entre ces cinq moments privilégies de la journée.
FATWÂ-S : sont des avis juridiques donnés par un spécialiste de loi islamique sur une question
particulière. En règle générale, une fatwa est émise à la demande d’un individu ou d’un juge
pour régler un problème où la jurisprudence islamique n’est pas claire. Un spécialiste pouvant
donner des fatāwā est appelé un mufti.