Après avoir interrogé la notion de tradition, nous observerons à travers plusieurs
exemples comment les sociétés les utilisent ou les réinventent, et comment le
passé est utilisé socialement pour produire des éléments du présent et générer
des éléments identitaires. Ce cours nous permettra d’aborder la question des
représentations et des définitions identitaires.
Indications bibliographiques :
Balandier, G., 1971, Sens et puissance, Paris, PUF.
Balandier, G., 1974, Anthropo-logiques, Paris, PUF.
Chaudat, P., 2004, Les mondes du vin, Paris, L’Harmattan.
Hobsbawm, E., 1983/2006, L’invention de la tradition, Paris, Editions
Amsterdam.
Lenclud, G., « La tradition n’est plus ce qu’elle était... », in Terrain, N°9, octobre
1987.
Lenclud, G., « Qu’est-ce que la tradition » in Transcrire les mythologies,
Detienne, M. (dir), Paris, Albin Michel, 1994.
Charbonnier, G., 1961, Entretiens avec Claude Levi-Strauss, Paris, Julliard.
Warnier, J.-P., (dir), 1994, Le paradoxe de la marchandise authentique, Paris,
L’Harmattan.
Warnier, J.-P., (dir), 1996, Authentifier la marchandise, Paris, L’Harmattan.
• ECUE Anthropologie des identités et de la mémoire (F. Affergan)
Les problèmes liés à l’identité, à la différence, à l’altérité et à la mémoire ont
toujours été conçus par l’anthropologie, depuis le XIXesiècle, sous le double
angle de l’appartenance ethnique et de l’identité culturelle.Nous réévaluerons
cette thèse à la lumière de ce que sont devenues aujourd’hui les sociétés et les
cultures modernes et traditionnelles. Nous en tirerons deux leçons. En premier
lieu, on ne peut pas se passer de la catégorie d’identité(s), comme concept
opératoire, quitte à l’employer au pluriel. En second lieu, les critiques qui en
récusent le caractère statique et essentialiste, pour fondées qu’elles soient, ne
parviennent qu’à l’assortir d’éléments relationnels, pluriels, divers et processuels
sans porter atteinte à son noyau dur. On se demandera donc ce qui peut bien
résister et on en tirera les conséquences.